a. La Nation de Sieyès (1789)
Sieyès va reprendre cette idée d’un pouvoir politique tout puissant. En 1789 dans
qu’est-ce que le tiers État ? on a l’idée que la nation est le fruit de la volonté artificielle des hommes.
«Qu’est-ce qu’une Nation ? un corps d’associés vivant sous une loi commune et représentés
par la même législature ».
On trouve dans ce texte l’idée d’un mécanisme social. Il évoque aussi la société comme
étant une machine ordinaire.
b. La Nation d’Ernest Renan (1882)
En 1882, Renan prononce une grande conférence qui s’appelle « qu’est-ce qu’une Nation ? »
dans laquelle on retrouve que le cœur de la Nation est la volonté de vivre ensemble. Il faut
quand même une série de choses au préalable pour permettre après à la volonté de vivre
ensemble et de s’exprimer.
°D’après certains auteurs, Renan avait une vision un peu raciste du monde car il expliquait
que la race européenne était perçue comme la race dominante du monde.
Cette conférence s’inscrit dans un contexte géopolitique : l’Alsace a été annexée par
l’Allemagne et la France souhaite la récupérer. Renan va dire en 1882 qu’« il faut mettre de côté les critères qu’on qualifie d’objectifs en matière d’appartenance à une Nation ». Ce qui
compte pour lui est la volonté des gens.
On retrouve dans cette conférence :
◊ « Un désir de vivre ensemble » = base de la Nation.
◊ «Plébiscite de tous les jours »
◊ «Une grande agrégation d’hommes saine d’esprit et chaude de cœur ». Cette
agrégation va créer une forme de conscience morale.
Il résume sa conférence des Nations : « l’Homme n’est esclave ni de sa race, ni de sa langue,
ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagne ».
Renan est plus nuancé qu’on vient de le présenter car beaucoup d’éléments passés qui font état dans cette conférence sont nécessaires pour construire une Nation :
✓ Erreur historique
✓ Passé commun
✓ Riche leg de souvenirs
✓ Héritage
✓ Gloires communes
On ne peut pas fonder une nation sur la seule volonté de vivre ensemble.
Fin 19ème, la façon dont les républicains perçoivent la France est de plus en plus dense,
charnelle. Jules Michelet évoque la France comme une personne. Fin 19ème, on observe
que la France et la République prennent une dimension romantique chez les républicains
eux-mêmes.