Enfance et adolescence
Première éducation, faite de voyages (Naples, Madrid) et de lectures à satiété. Études brillantes à Paris, au lycée Louis-le-Grand ; prix d’encouragement de l’Académie française. Il compose ses premiers vers et une tragédie (Irtamène, 1816). Il veut suivre la voie littéraire ; il est catholique et monarchiste.
Du jeune homme sage au fervent romantique (1820-1830)
Ses recueils de poésie de jeunesse sont récompensés par le roi Charles X. Il fait paraître ses premiers romans (Bug-Jargal (1820), Han d'Islande, 1823), ébauches malhabiles des romans de la maturité. Il se marie (1822) et devient père de famille.
Il penche du côté du romantisme, dont il écrit le manifeste littéraire, la préface de son drame Cromwell (1827). La première de sa pièce Hernani (1830) est l'occasion d'un affrontement entre classiques et modernes qui fera date dans l'histoire du romantisme français.
L'écrivain installé (1830-1849)
Une période de riche production littéraire (recueils poétiques [les Rayons et les Ombres, 1840], pièces de théâtre [Ruy Blas, 1838], roman à succès [Notre-Dame de Paris, 1832]) marque brutalement le pas avec la mort accidentelle de sa fille Léopoldine (1843). Hugo, rallié au « roi des Français » Louis-Philippe, devient académicien et pair de France.
L'opposant irréductible (1849-1870)
Il se fait orateur à l'Assemblée nationale, il prononce notamment son "discours sur l'Afrique", sous la IIe République qui a succédé à la monarchie constitutionnelle, puis opposant intransigeant, depuis sa retraite dans les îles anglo-normandes (Jersey, puis Guernesey) au second Empire du fourbe « prince-président » devenu Napoléon III. Champion de la dignité de l'être humain, de ses droits civils et politiques (Hugo prône notamment l'abolition de la peine de mort et de l'esclavage, le suffrage universel et la liberté de la presse), son cri, puissant, se fait littéraire : les Châtiments (1853), les Contemplations (1856), la Légende des siècles (1859, 1877, 1883), les Misérables (1862), les Travailleurs de la mer (1866), l’Homme qui rit (1869).
Les derniers feux
Rentré en France après le dénouement de la guerre franco-prussienne (1870-1871), la fin tragique de la Commune et le rétablissement de la république, Hugo devient une icône du nouveau régime démocratique. Même si son activité créatrice se réduit, sa vigueur littéraire n'est pas entamée : il publie l'Année terrible (1872), le roman d'une guerre fratricide encore fraîche, Quatrevingt-treize (1874) et l'Art d'être grand-père, 1877.
Mort
22 mai 1885 à Paris. Funérailles nationales et inhumation au Panthéon (1er juin).