Ce sont des approches qui vise à déterminer et classer les dysfonctionnements de la personnalité. On les nomme : personnalité pathologique ou « troubles de la personnalité (TP) ».
Qu'est-ce que les troubles de la personnalité ?
Se sont des entités nosographiques (catégories diagnostiques distinctes) dont on va rechercher la présence ou l’absence chez l’individu. Ils peuvent présenter une approche de type catégorielle (approche médicale, psychiatrique).
L'approche catégorielle :
Elle implique une notion de classification : on isole, on répertorie, on définit, et on classe les différents troubles de la personnalité.
Les TP sont regroupés dans le DSM dans 3 catégories, dites « clusters » (= groupes) qui regroupent chacune plusieurs TP ayant des caractéristiques communes : cluster A, cluster B, cluster C. Raisonnement en mode binaire (critère présent : OUI/NON ; TP présent/absent).
Outil d'évaluation :
SIDP-IV : entretien structuré (= questionnaire d’hétéro-évaluation)
SCID-II : questionnaire + entretien
PDQ-4 : Questionnaire d’auto-évaluation
Différences DSM-5 et CIM-10 :
DSM-5 : 10 TP + 1 catégorie « Modification de la personnalité due à une autre affection médicale » + 1 catégorie « Autre trouble de la personnalité spécifié et trouble de la personnalité non spécifié ».
CIM-10 : 8 TP + 1 catégorie « autres troubles spécifiques » en contenant 6 autres + 1 catégorie « sans précision ».
Le diagnostic d'un TP est dur à poser. Il faut considérer :
la durabilité des traits dans le temps
les différences interculturelles
les réponses à des stress spécifiques
les liens avec d’autres troubles mentaux
la consommation de substance
en tenant compte que les traits ne sont pas considérés comme un problème par le sujet (égosyntonie) qui a tendance à ne pas les mentionner.
En voyant que certains de ses patients ne s'amélioraient pas avec les TCC (résistance aux traitements, échec, etc), Young décide, avec l'aide de Klosko, d'élaborer son modèle dans les années 1990, modèle issu de sa pratique (il part de la clinique pour construire son modèle).
Modèle de Young :
Constat de similitudes entre ces patients dans la présence d’événements et d’expériences de vie précoces marquants (souvent nocifs, douloureux) dont il observe l’influence sur la vie du sujet sur sa vision du monde, de lui-même, de l’avenir (scénarios), qui se répètent dans la vie du sujet, à travers le mode de vie, les choix, comportements et attitudes, et mettent en échec son adaptation.
Il nomme ces scénarios "schémas précoces inadaptés" (SPI). Le schéma est une structure mentale composée de :
Croyances fondamentales profondes sur soi, le monde, les autres,
Croyances souvent (en partie) inconscientes, tout comme les réactions du sujet face au schéma
résulte des interactions entre soi (tempérament notamment), les personnes significatives de l’enfance, et les expériences de vie
Peut être + ou – activé, ou latent (endormi), selon les événements de vie
Les SPI :
Ils se développent au cours de l'enfance ou de l'adolescence et sont envahissants. Ils s'intègrent à la personnalité, persistent à l'âge adulte et sont proches des TP. Ils sont dysfonctionnels (troubles psychiques, etc), peuvent être présents à différents degrés chez tous les individus, et un même individu peut en avoir plusieurs. C'est leur nombre, leur degré d'intensité, et leur rigidité qui vont déterminer le niveau de souffrance chez le sujet et donc leur caractère pathologique.
Il y a différents SPI (18 SPI repartis en 5 domaines) :
1er domaine : séparation et rejet = Besoin de sécurité : schémas liés à l’attachement aux autres (stabilité, l’affection, l’acceptation)
2ème domaine : manque d'autonomie et de performance = Besoin d’autonomie, compétence, sens de l’identité
3ème domaine : manque de limite = Besoin lié à la liberté d’exprimer ses besoins et ses émotions
4ème domaine : orientation vers les autres = La spontanéité et le « Je »
5ème domaine : Sur-vigilance et inhibition = Besoin de limites réalistes et d’autocontrôle
Young propose une thérapie des schémas visant à les traiter (approche intégrative mais principalement cognitive).
Ils s’inscrivent aussi bien dans l’approche de la personnalité normale que dans l’approche des TP. Ils ne se rapportent pas à une approche théorique spécifique (l’interprétation des résultats peut se faire en lien avec différentes théories). Ce qui les caractérise est leur méthode et la richesse des résultats qu’elle peuvent apporter pour évaluer la personnalité. L'intérêt est qu'ils apportent des informations très cliniques, uniques, car les données recueillies renvoient à l’individu dans ce qu’il a d’unique et le sujet ne peut pas contrôler ses réponses comme les représentations (de soi, des relations, des autres), les problématiques profondes, mécanismes de défenses, les angoisses, les schémas relationnels, etc. Ils ont des limites : dimension parfois interprétative (subjective) des résultats, mais pas pour tous. Tous ne se prêtent pas à une validation psychométrique.
Ex de tests : Rorschach, TAT, CAT, etc.
Ce sont des approches qui vise à déterminer et classer les dysfonctionnements de la personnalité. On les nomme : personnalité pathologique ou « troubles de la personnalité (TP) ».
Qu'est-ce que les troubles de la personnalité ?
Se sont des entités nosographiques (catégories diagnostiques distinctes) dont on va rechercher la présence ou l’absence chez l’individu. Ils peuvent présenter une approche de type catégorielle (approche médicale, psychiatrique).
L'approche catégorielle :
Elle implique une notion de classification : on isole, on répertorie, on définit, et on classe les différents troubles de la personnalité.
Les TP sont regroupés dans le DSM dans 3 catégories, dites « clusters » (= groupes) qui regroupent chacune plusieurs TP ayant des caractéristiques communes : cluster A, cluster B, cluster C. Raisonnement en mode binaire (critère présent : OUI/NON ; TP présent/absent).
Outil d'évaluation :
SIDP-IV : entretien structuré (= questionnaire d’hétéro-évaluation)
SCID-II : questionnaire + entretien
PDQ-4 : Questionnaire d’auto-évaluation
Différences DSM-5 et CIM-10 :
DSM-5 : 10 TP + 1 catégorie « Modification de la personnalité due à une autre affection médicale » + 1 catégorie « Autre trouble de la personnalité spécifié et trouble de la personnalité non spécifié ».
CIM-10 : 8 TP + 1 catégorie « autres troubles spécifiques » en contenant 6 autres + 1 catégorie « sans précision ».
Le diagnostic d'un TP est dur à poser. Il faut considérer :
la durabilité des traits dans le temps
les différences interculturelles
les réponses à des stress spécifiques
les liens avec d’autres troubles mentaux
la consommation de substance
en tenant compte que les traits ne sont pas considérés comme un problème par le sujet (égosyntonie) qui a tendance à ne pas les mentionner.
En voyant que certains de ses patients ne s'amélioraient pas avec les TCC (résistance aux traitements, échec, etc), Young décide, avec l'aide de Klosko, d'élaborer son modèle dans les années 1990, modèle issu de sa pratique (il part de la clinique pour construire son modèle).
Modèle de Young :
Constat de similitudes entre ces patients dans la présence d’événements et d’expériences de vie précoces marquants (souvent nocifs, douloureux) dont il observe l’influence sur la vie du sujet sur sa vision du monde, de lui-même, de l’avenir (scénarios), qui se répètent dans la vie du sujet, à travers le mode de vie, les choix, comportements et attitudes, et mettent en échec son adaptation.
Il nomme ces scénarios "schémas précoces inadaptés" (SPI). Le schéma est une structure mentale composée de :
Croyances fondamentales profondes sur soi, le monde, les autres,
Croyances souvent (en partie) inconscientes, tout comme les réactions du sujet face au schéma
résulte des interactions entre soi (tempérament notamment), les personnes significatives de l’enfance, et les expériences de vie
Peut être + ou – activé, ou latent (endormi), selon les événements de vie
Les SPI :
Ils se développent au cours de l'enfance ou de l'adolescence et sont envahissants. Ils s'intègrent à la personnalité, persistent à l'âge adulte et sont proches des TP. Ils sont dysfonctionnels (troubles psychiques, etc), peuvent être présents à différents degrés chez tous les individus, et un même individu peut en avoir plusieurs. C'est leur nombre, leur degré d'intensité, et leur rigidité qui vont déterminer le niveau de souffrance chez le sujet et donc leur caractère pathologique.
Il y a différents SPI (18 SPI repartis en 5 domaines) :
1er domaine : séparation et rejet = Besoin de sécurité : schémas liés à l’attachement aux autres (stabilité, l’affection, l’acceptation)
2ème domaine : manque d'autonomie et de performance = Besoin d’autonomie, compétence, sens de l’identité
3ème domaine : manque de limite = Besoin lié à la liberté d’exprimer ses besoins et ses émotions
4ème domaine : orientation vers les autres = La spontanéité et le « Je »
5ème domaine : Sur-vigilance et inhibition = Besoin de limites réalistes et d’autocontrôle
Young propose une thérapie des schémas visant à les traiter (approche intégrative mais principalement cognitive).
Ils s’inscrivent aussi bien dans l’approche de la personnalité normale que dans l’approche des TP. Ils ne se rapportent pas à une approche théorique spécifique (l’interprétation des résultats peut se faire en lien avec différentes théories). Ce qui les caractérise est leur méthode et la richesse des résultats qu’elle peuvent apporter pour évaluer la personnalité. L'intérêt est qu'ils apportent des informations très cliniques, uniques, car les données recueillies renvoient à l’individu dans ce qu’il a d’unique et le sujet ne peut pas contrôler ses réponses comme les représentations (de soi, des relations, des autres), les problématiques profondes, mécanismes de défenses, les angoisses, les schémas relationnels, etc. Ils ont des limites : dimension parfois interprétative (subjective) des résultats, mais pas pour tous. Tous ne se prêtent pas à une validation psychométrique.
Ex de tests : Rorschach, TAT, CAT, etc.