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TROUBLE COMPORTEMENTS DE L ENFANT

Troubles du comportement chez l’enfant et l’adolescent

Définition et manifestations générales

Un trouble du comportement se définit comme un comportement atypique, déviant ou dysfonctionnel, qui peut entraîner des difficultés pour la personne ou son entourage. Il est inadapté à la situation, récurrent, persistant et peut avoir des conséquences émotionnelles, sociales et personnelles. On distingue deux types de comportements : les comportements internalisés (repli sur soi, évitements, anxiété) et les comportements externalisés (agitation, opposition, agressivité, impulsivité).

Comportements externalisés : continuum et critères

L’agitation motrice, l’opposition, la provocation, l’agressivité, l’impulsivité et l’instabilité émotionnelle sont des marqueurs. Trop faibles ou trop élevés, ces comportements deviennent inadaptés. Ils s’inscrivent dans un continuum où l’adaptation est affectée aux extrémités.

Facteurs neurodéveloppementaux de risque

La maturation du cortex préfrontal entre 2 et 7 ans est cruciale pour le développement des fonctions exécutives (planification, inhibition, attention, mémoire de travail). Un déficit dans ces fonctions est souvent lié à des comportements externalisés. Le langage est aussi un facteur de risque important : un retard de langage impacte la communication et les interactions sociales.

Cognition sociale et théorie de l’esprit

Le déficit de la cognition sociale (ex. : théorie de l’esprit) contribue aux comportements problématiques. Cela inclut la difficulté à comprendre les états mentaux d’autrui (intentions, croyances, émotions) et à adapter son comportement en conséquence. La théorie de l’esprit se développe en plusieurs étapes : vers 4-5 ans, les enfants comprennent les fausses croyances ; vers 6 ans, ils accèdent à la théorie de l’esprit de second ordre (ce que pense quelqu’un d’autre de ce que pense une troisième per...

Facteurs personnels et cognitifs

Le tempérament colérique, impulsif, et la recherche de nouveauté sont associés aux comportements externalisés. Le profil intellectuel joue aussi un rôle, avec un risque accru à la fois chez les enfants à haut potentiel (par inadéquation sociale) et ceux avec déficits intellectuels.

Facteurs environnementaux

L’entourage familial a une influence majeure : une discipline incohérente, un manque de supervision, un attachement insécure, et des modèles parentaux inadéquats (ex. : punitions sévères, escalades) augmentent les risques. Le sentiment d’efficacité parentale joue également un rôle dans la régulation du comportement de l’enfant.

Diagnostics des troubles externalisés

Parmi les principaux diagnostics : le Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP), le Trouble des Conduites, et le Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H). Le TOP implique une humeur irritable, un comportement provocateur et un esprit vindicatif pendant au moins 6 mois. Le Trouble des Conduites inclut des agressions, destructions, vols et violations graves de règles sociales. Le TDA/H inclut des formes inattentives, hyperactives-impulsives ou mixtes, avec apparition ava...

Troubles du Spectre Autistique (TSA)

Les TSA sont caractérisés par des déficits persistants dans la communication et l’interaction sociale, ainsi que des comportements répétitifs et stéréotypés. On observe un attachement excessif aux routines, des intérêts restreints et des réactivités sensorielles inhabituelles. Les symptômes apparaissent généralement avant l’âge scolaire.

Addictions et troubles du comportement alimentaire

Les adolescents sont exposés à divers types d’addictions (substances, jeux vidéo, réseaux sociaux). Des signes d’alerte incluent les changements de comportement, isolement, baisse scolaire, troubles du sommeil, obsession pour l’objet d’addiction, tolérance accrue et symptômes de sevrage. Les troubles alimentaires (TCA) peuvent débuter dès la petite enfance et impacter la croissance et le développement.

Troubles internalisés : anxiété

Les troubles anxieux apparaissent dès l’enfance. Les peurs évoluent avec l’âge : du noir et des monstres à 3 ans, à la peur du jugement à l’adolescence. Parmi les troubles : anxiété de séparation, anxiété généralisée, anxiété sociale, phobies spécifiques, et TOC. L’anxiété de séparation se manifeste par des craintes intenses de perdre une figure d’attachement. Le TOC implique des obsessions et des compulsions qui interfèrent avec le quotidien.

Évaluation clinique

L’évaluation comprend : des entretiens cliniques avec l’enfant et les parents, l’observation en classe, la consultation des dossiers scolaires, et des outils standardisés comme le CBCL (Child Behavior Checklist). Ce dernier évalue les troubles internalisés (anxiété, retrait, somatisation) et externalisés (agressivité, délinquance). Les échelles de Conners et l’ADHD-RS sont spécifiques au TDAH.

Prise en charge et prévention

La prise en charge vise à réduire les conséquences négatives et prévenir la chronicité. Elle inclut un soutien familial, des interventions comportementales, des suivis scolaires, et des thérapies cognitivo-comportementales. La prévention passe par la promotion d’un environnement familial stable, l’éducation émotionnelle, la gestion du stress, et le développement de compétences psychosociales (CPS) chez l’enfant et les parents.

Compétences psychosociales (CPS)

Les CPS regroupent des habiletés cognitives, émotionnelles et sociales. Elles permettent de faire face aux défis quotidiens, de maintenir un bien-être mental, et de développer des relations saines. On distingue : les compétences cognitives (pleine conscience, auto-évaluation, résolution de problème), émotionnelles (régulation des émotions, gestion du stress), et sociales (communication positive, affirmation de soi, résistance à la pression sociale). Elles doivent être encouragées dès l’enfance et a...


TROUBLE COMPORTEMENTS DE L ENFANT

Troubles du comportement chez l’enfant et l’adolescent

Définition et manifestations générales

Un trouble du comportement se définit comme un comportement atypique, déviant ou dysfonctionnel, qui peut entraîner des difficultés pour la personne ou son entourage. Il est inadapté à la situation, récurrent, persistant et peut avoir des conséquences émotionnelles, sociales et personnelles. On distingue deux types de comportements : les comportements internalisés (repli sur soi, évitements, anxiété) et les comportements externalisés (agitation, opposition, agressivité, impulsivité).

Comportements externalisés : continuum et critères

L’agitation motrice, l’opposition, la provocation, l’agressivité, l’impulsivité et l’instabilité émotionnelle sont des marqueurs. Trop faibles ou trop élevés, ces comportements deviennent inadaptés. Ils s’inscrivent dans un continuum où l’adaptation est affectée aux extrémités.

Facteurs neurodéveloppementaux de risque

La maturation du cortex préfrontal entre 2 et 7 ans est cruciale pour le développement des fonctions exécutives (planification, inhibition, attention, mémoire de travail). Un déficit dans ces fonctions est souvent lié à des comportements externalisés. Le langage est aussi un facteur de risque important : un retard de langage impacte la communication et les interactions sociales.

Cognition sociale et théorie de l’esprit

Le déficit de la cognition sociale (ex. : théorie de l’esprit) contribue aux comportements problématiques. Cela inclut la difficulté à comprendre les états mentaux d’autrui (intentions, croyances, émotions) et à adapter son comportement en conséquence. La théorie de l’esprit se développe en plusieurs étapes : vers 4-5 ans, les enfants comprennent les fausses croyances ; vers 6 ans, ils accèdent à la théorie de l’esprit de second ordre (ce que pense quelqu’un d’autre de ce que pense une troisième per...

Facteurs personnels et cognitifs

Le tempérament colérique, impulsif, et la recherche de nouveauté sont associés aux comportements externalisés. Le profil intellectuel joue aussi un rôle, avec un risque accru à la fois chez les enfants à haut potentiel (par inadéquation sociale) et ceux avec déficits intellectuels.

Facteurs environnementaux

L’entourage familial a une influence majeure : une discipline incohérente, un manque de supervision, un attachement insécure, et des modèles parentaux inadéquats (ex. : punitions sévères, escalades) augmentent les risques. Le sentiment d’efficacité parentale joue également un rôle dans la régulation du comportement de l’enfant.

Diagnostics des troubles externalisés

Parmi les principaux diagnostics : le Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP), le Trouble des Conduites, et le Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H). Le TOP implique une humeur irritable, un comportement provocateur et un esprit vindicatif pendant au moins 6 mois. Le Trouble des Conduites inclut des agressions, destructions, vols et violations graves de règles sociales. Le TDA/H inclut des formes inattentives, hyperactives-impulsives ou mixtes, avec apparition ava...

Troubles du Spectre Autistique (TSA)

Les TSA sont caractérisés par des déficits persistants dans la communication et l’interaction sociale, ainsi que des comportements répétitifs et stéréotypés. On observe un attachement excessif aux routines, des intérêts restreints et des réactivités sensorielles inhabituelles. Les symptômes apparaissent généralement avant l’âge scolaire.

Addictions et troubles du comportement alimentaire

Les adolescents sont exposés à divers types d’addictions (substances, jeux vidéo, réseaux sociaux). Des signes d’alerte incluent les changements de comportement, isolement, baisse scolaire, troubles du sommeil, obsession pour l’objet d’addiction, tolérance accrue et symptômes de sevrage. Les troubles alimentaires (TCA) peuvent débuter dès la petite enfance et impacter la croissance et le développement.

Troubles internalisés : anxiété

Les troubles anxieux apparaissent dès l’enfance. Les peurs évoluent avec l’âge : du noir et des monstres à 3 ans, à la peur du jugement à l’adolescence. Parmi les troubles : anxiété de séparation, anxiété généralisée, anxiété sociale, phobies spécifiques, et TOC. L’anxiété de séparation se manifeste par des craintes intenses de perdre une figure d’attachement. Le TOC implique des obsessions et des compulsions qui interfèrent avec le quotidien.

Évaluation clinique

L’évaluation comprend : des entretiens cliniques avec l’enfant et les parents, l’observation en classe, la consultation des dossiers scolaires, et des outils standardisés comme le CBCL (Child Behavior Checklist). Ce dernier évalue les troubles internalisés (anxiété, retrait, somatisation) et externalisés (agressivité, délinquance). Les échelles de Conners et l’ADHD-RS sont spécifiques au TDAH.

Prise en charge et prévention

La prise en charge vise à réduire les conséquences négatives et prévenir la chronicité. Elle inclut un soutien familial, des interventions comportementales, des suivis scolaires, et des thérapies cognitivo-comportementales. La prévention passe par la promotion d’un environnement familial stable, l’éducation émotionnelle, la gestion du stress, et le développement de compétences psychosociales (CPS) chez l’enfant et les parents.

Compétences psychosociales (CPS)

Les CPS regroupent des habiletés cognitives, émotionnelles et sociales. Elles permettent de faire face aux défis quotidiens, de maintenir un bien-être mental, et de développer des relations saines. On distingue : les compétences cognitives (pleine conscience, auto-évaluation, résolution de problème), émotionnelles (régulation des émotions, gestion du stress), et sociales (communication positive, affirmation de soi, résistance à la pression sociale). Elles doivent être encouragées dès l’enfance et a...

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