Définition
Théories de l'attribution
Domaines de la psychologie sociale étudiant la manière dont les individus expliquent les comportements et les événements.
Attributions causales
Processus par lequel les individus déduisent les causes des événements et des comportements.
Erreur fondamentale d'attribution
Tendance à surévaluer les facteurs dispositionnels et à sous-évaluer les facteurs situationnels dans l'expliquation du comportement d'autrui.
Locus de contrôle
Degré auquel les individus croient qu'ils contrôlent les événements qui les affectent.
Théories de l'Attribution
Les théories de l'attribution constituent un cadre essentiel de la psychologie sociale, fournissant un éclairage sur la façon dont les gens interprètent les causes des événements dans leur vie quotidienne. Ces théories englobent divers modèles qui tentent d'expliquer les mécanismes par lesquels les individus attribuent des causes aux comportements et aux événements.
Attributions Causales
Introduite par Heider en 1958, l'attribution causale se concentre sur le processus par lequel les individus cherchent à identifier les causes des événements, afin de donner un sens au monde, de le prédire et de s'y adapter. Ce besoin de compréhension est essentiel pour naviguer avec succès dans l'environnement social.
Erreur Fondamentale d'Attribution
Proposée par Ross en 1977, l'erreur fondamentale d'attribution est un biais où les individus ont tendance à négliger l'impact des situations pour privilégier des dispositions personnelles comme explications pour le comportement des autres. Les expériences notables de Jones & Harris (1967) et Ross et al. (1977) démontrent cette tendance systématique.
Modèle de l'Inférence Correspondante de Jones & Davis (1965)
Le modèle de l'inférence correspondante propose que les individus déduisent les traits de personnalité qui correspondent directement à un comportement observé. Ce modèle s'efforce de déterminer quand une action est attribuée à une disposition interne de l'acteur.
Modèle de la Covariation de Kelley (1967)
Kelley suggère que les attributions sont basées sur des données de covariation : consensualité, consistance, et distinctivité. Les individus recherchent ces informations pour discerner si un comportement est dû à des facteurs internes ou externes.
Locus de Contrôle
Le concept de locus de contrôle, élaboré par Rotter en 1966, se focalise sur la mesure dans laquelle les gens croient qu'ils ont un contrôle intérieur (interne) ou extérieur (externe) sur les événements dans leur vie. Cette croyance influence considérablement les réactions aux succès et aux échecs.
Biais Égocentrique
Le biais égocentrique désigne la tendance des individus à attribuer leurs succès à des facteurs internes tout en imputant leurs échecs à des facteurs externes. Des chercheurs comme Greenberg (1983) et Ross & Sicoly (1979) ont exploré ce phénomène pour comprendre son rôle dans la préservation de l'estime de soi.
A retenir :
En somme, les théories de l'attribution fournissent un cadre riche pour comprendre les mécanismes par lesquels les individus analysent les causes des comportements et des événements. De l'attribution causale initiale de Heider aux biais contemporains comme le biais égocentrique, ces théories exposent la complexité des jugements humains, soulignant tant les processus rationnels que les biais systématiques dans la cognition sociale.