Définition
Guerre, paix, conflits, résolutions
- Guerre : oppositions armée ou non entre deux idéologie/pays/entité confronter l’un a l’autre pour des idéologie ou un territoire
- Paix : harmonie et absence de conflits
- Conflits : mauvaise entente entre deux idéologie/pays
- Résolutions : solution positive ou négative / résultat final
Zone grises :
espaces qui sont entre la guerre et la paix. Cela peut aussi correspondre à des Etat faiblis ou effondrés. Ce sont des zones chaotiques -> s’y mélangent es éléments de violences, guerres, conflits ethniques, sociaux.
Il existe des zones grises un peut partout dans le monde :
- Dans la Caucase. Haut Karabakh
- Asie occidentale. Afghanistan
- Afrique. Les grands lacs, Rwanda, Burundi
- Europe. Balkans, Transnistrie
Un réfugier
Un réfugier : une personne qui fuit un danger, ou une persécution dans son pays d’origine et qui trouve un asile dans un pays étranger. Le réfugier est pris en charge par son nouveau pays. En 2019, dans le monde on comptait 25 million de réfugier. (Différent type de réfugier : climatique, politique…)
Un déplacer :
une personne fuyant un danger ou une persécution dans son pays vers une autre partie du pays. En 2019, dans le monde on comptait 45 million de déplacer.
Les anciennes guerres selon Mary Kaldor et Paul Collier :
- Ont une causalité idéologique -> Guerre froide
- Ont un soutien populaire
- Les conflits sont inter-étatique
- Sont souvent conventionnelle -> deux armées institutionnelles qui s’affrontent avec violence, avec des troupes militaires qui « respectent » le droit international.
Les « nouvelles guerres » ou guerre post Guerre Froide selon Mary Kaldor et Paul Collier :
- Il y a des conflits ou la dimension identitaire et religieuse devient prédominante
- Il y a de moins en moins de soutien populaire.
- Les conflits sont intraétatique et des guerre civiles
- Il y a des guerres non conventionnelles ou « guerre irrégulières ». Ce ne sont plus deux armée qui s’affronte, mais ce sont des groupes militaire ou de milices qui s’attaquent à des civil. Comme la milice Wagner. Il y a aussi de plus en plus de Guérillas, avec des actions sporadiques (attaques non rationaliser) comme les attentas. C’est la notion de guerre asymétrique.
Les guerres irrégulière
guerres qui implique un acteur non étatiques, des armes non conventionnelles et des cibles civiles.
Islamisme (≠islam) :
courant de l’islam très radical, qui a un projet politique. C’est l’islamisation de la société avec l’imposition de la Charia (loi islamique) et la mise en place d’un Etat islamique. (ex : Al-Qaïda et Daech).
Guerre asymétrique :
affrontement militaire impliquant des acteurs de puissances ou de natures différentes (étatique, non étatique)
Chiisme :
branche de l'Islam, regroupant les partisans de Alï Ibn Tâlib, gendre et cousin du prophète
Muhammad, à la succession du prophète Muhammad, qui s'est scindée en trois grands schismes : le chiisme
duodécimain, le zaydisme et l'ismaélisme. Chacun a développé ses doctrines propres, notamment sa théorie
de l'imamat. La mort d'Husayn, le petit-fils du prophète en 680 à la bataille de Kerbala, enracine la sensibilité
chiite dans un récit de la Passion comparable à celui du christianisme.
Sunnisme :
partisans de la Sunna, coutume constituée des faits et dits du prophète. Ils dénient aux descendants
d'Ali tout droit exclusif au pouvoir et s'attachent à l'ordre de succession des premiers califes : Abu Bakr, Umar, Uthman et Ali seulement en quatrième position
Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social, 1762 : « la guerre est une relation non pas entre l’Homme et l’Homme mais entre l’Etat et l’Etat »
Selon le sociologue, Gaston BOUTHOUL « la guerre est une lutte armée sanglante entre groupe organiser, méthodiques, limitée dans le temps et l’espace, et soumise a des règles juridiques extrêmement variables »
Le Liban : « Que si vous avez compris le Liban c’est qu’on vous l’a mal expliqué » proverbe libanais.
Emanuel Macaron devant des ambassadeurs rassemblés à l’Elysée évoque « la crise de la mondialisation capitaliste contemporaine et du modèle libéral westphalien multilatéral qui l’accompagne ».
Le politologue, Léo Gross dit en 1948 que les traités de Westphalie sont la naissance d’un ordre international fondé sur le concours des Etats qui sont souverains et égaux en droit.
« Si vous avez compris quelque chose au Liban, c’est qu’on vous l’a mal expliqué » Henri Laurens
« Les arabes se sont entendus pour ne pas s’entendre », Ibn Khaldoun repris par Haicorie Boumediene.
En 1993, Samuel Huntington s’inscrit dans cette logique en formulant sa thèse sur le « choc des civilisations ». Il dit que désormais les conflits se positionnent dans une logique culturelle et religieuse.
Gilles Kepel est un spécialiste (Geo-politologue) du monde musulman contemporain. Il met en évidence la division du monde musulman, tant sur le plan politique que sur le plan religieux. Pour lui, le moyen orient est fracturé entre Sunnites et Chiites.
Yves Lacoste propose une approche géographique du conflit. Il montre l’importance de la migration juive au XXe siècle et la propriété du sol pour les palestiniens. Pour lui, le facteur religieux apparaît après la guerre de 6 jours 1967. Parce que c’est le moment ou les musulmans prennent en main le mouvement nationaliste palestinien. Mais, c’est aussi le moment ou les Israéliens s’emparent de la vielle ville de Jérusalem. Qui est le 3e lieu saint de l’Islam. Yves Lacoste parle aussi d’un conflit qui permet le contrôle des matières première appeler par les spécialiste « une guerre de l’eau ».
L’historien François Géré définit le terrorisme comme étant un usage sélectif ou indiscriminé d’une violence physique spectaculaire en temps de paix ou de guerre, soit par un Etat, soit par une formation irrégulière souvent semi-clandestines. Afin de produire sur une population ou sur un gouvernement un état de trouble psychologique susceptible de favoriser la réalisation de leurs buts politico-idéologiques. Il faut faire attention a bien manier se concept, car il est utilisé pour décrédibiliser l’adversaire.
De la guerre, publié en 1832 par Carl Von Clausewitz, il estime que « la guerre n’est que la continuation de la politique par d’autres moyen ». Il est Soldat durant les guerres napoléoniennes, et c’est le bilan qu’il tire de son analyse des guerres au tournant du XVIII et XIX siècle. Pour Clausewitz, les souverains d’Europe se libèrent des grandes familles et utilise la guerre a des fins politique. La guerre n’est plus une fin en soi, mais une stratégie pour accroître puissance et influence.
Clausewitz fait un distinction entre deux types de guerres :
- La « guerre absolue » c’est la guerre dans sa dimension la plus absolue. On utilise tous les moyens économiques et humains à disposition pour anéantir l’adversaire
- La « guerre réel » c’est celle qui est dominante pour lui. Chaque Etat mène la guerre en fonction de ses moyens plus ou moins limités et surtout en fonctions d’objectifs politiques précis.
Arc de crise : Une zone regroupant des conflits majeurs, allant de l’Afrique subsaharienne au Moyen-Orient, jusqu’à l’Asie du Sud-Est. Cette région est caractérisée par de nombreux États faillis.
État failli : Un État incapable d'assurer ses fonctions principales (sécurité, stabilité, protection des populations, gestion des flux migratoires).
État failli ingouvernable : Un État qui ne parvient pas à assurer ses fonctions de base (sécurité, stabilité, gestion des conflits internes), rendant la gouvernance impossible.
Multiplication des acteurs des conflits : L'extension du nombre d'acteurs impliqués dans les conflits, avec des rôles diversifiés (États, organisations internationales, groupes armés, entreprises privées, populations).
Évolution des formes de conflits : Les conflits modernes prennent de nouvelles formes, avec des différences entre guerres interétatiques, intraétatiques, et les guerres de nouvelle génération.
Guerre de quatrième génération : Conflits menés directement dans les villes, impliquant des groupes armés, souvent terroristes, opposés à un État ou entre eux.
Conflits contemporains : De plus en plus internationalisés, sans lignes de front définies, avec une forte implication des civils.
1. Somalie
- Contexte : Depuis 1991, après la chute de Siyad Barré, le pays est fragmenté (Somaliland indépendant, Puntland autonome, lutte entre le Gouvernement Fédéral de Transition et l’Union des Tribunaux Islamiques).
- Conséquences : Piraterie maritime, instabilité. Partiel retour au calme après l’élection de Mohamed Abdullahi Mohamed (2017).
- Réfugiés et déplacés internes : La Somalie illustre le phénomène avec des migrations forcées massives.
2. Irak et Daech
- Guerre d’Irak (2003) : Invasion américaine pour renverser Saddam Hussein. Conséquences : chaos, montée des groupes terroristes (ex. Daech), guerre civile (sunnites/chiites).
- Daech : Organisation financée par la contrebande et le pillage. Militairement affaiblie par une coalition internationale, mais toujours active dans la région. Conséquences : millions de déplacés, destructions patrimoniales, instabilité durable.
3. Conflits en Afrique :
- Rwanda-Congo : Guerre liée aux ressources naturelles et rivalités ethniques, impliquant des acteurs comme le Rwanda, l’Ouganda, et l’ONU. Conséquences : violences sexuelles, déplacements massifs, crimes contre l’humanité.
- Guerre du Tigré (Éthiopie) : Conflit majeur et meurtrier, aidé par l’Érythrée. Conséquences : crise humanitaire, famine, destructions d’infrastructures.
- Mali/Sahel : Guerre entre le Nord et le Sud du Mali, intervention française (opérations Serval, Barkhane). Conséquences : morts et déplacements massifs.
- Soudan : Guerre civile entre factions militaires. Impact : famine, déplacements massifs, commerce illicite d’armes.
4. Conflits en Eurasie :
- Arménie-Azerbaïdjan : Conflit pour le Haut-Karabagh (2020). Contexte géopolitique tendu (interventions de la Turquie et de la Russie). Conséquences : milliers de morts, tensions régionales.
- Tchétchénie : Deuxième guerre (1999-2000), avec la Russie reprenant le contrôle de la région sous Vladimir Poutine. Grande violence et pertes humaines.
- Guerre russo-géorgienne : Suite à l'indépendance de la Géorgie, conflit sur l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, désormais territoires séparatistes soutenus par la Russie.
5. Afghanistan : État failli
- Contexte : Depuis 2001, les États-Unis tentent de mettre en place un État démocratique, mais cet objectif échoue. En 2021, les Talibans reprennent le pouvoir.
- Problèmes internes : Identité nationale divisée, différences économiques entre régions, conflits politiques internes. L'Afghanistan reste ingouvernable en raison de l'incapacité à résoudre ces crises.
Conséquences générales des conflits :
- Déplacements massifs : réfugiés (25 millions en 2019) et déplacés internes (45 millions en 2019).
- Crises humanitaires : famine, destruction d’infrastructures, instabilité régionale durable.
- Montée en puissance de groupes extrémistes, commerce illicite (armes, contrebande).
- Fragmentation et instabilité : Les conflits entraînent la fragmentation des États (ex. Yémen, Afghanistan), avec des conséquences humanitaires graves (réfugiés, déplacements internes, crises alimentaires).
- Rôle grandissant des acteurs non étatiques : Les groupes armés non étatiques, les entreprises privées, et les populations locales sont de plus en plus impliqués dans les conflits, affectant la nature même des guerres contemporaines.
A. Les États
- Les États sont des acteurs clés dans les conflits, cherchant à défendre ou étendre leur territoire. Ils utilisent souvent la guerre comme un outil de défense, manipulant la religion, l'identité et le nationalisme pour gagner le soutien populaire.
- Exemple : Guerre au Yémen
- Contexte : En 2011, après les printemps arabes et la démission du président Saleh, le Yémen se fragmente entre les rebelles houtistes (chiites) et le gouvernement soutenu par l'Arabie Saoudite (sunnite).
- Conséquences : Guerre civile, 50 000 morts, 2,5 millions de déplacés, et une paix fragile accompagnée d'une crise humanitaire.
B. Les organisations internationales et régional
- ONU : Chargée de maintenir la paix, notamment à travers des interventions militaires ou des missions de maintien de la paix. Avec environ 80 000 soldats déployés dans 13 opérations en 2020, principalement en Afrique et au Moyen-Orient.
- OTAN : Initialement créée pour contrer l'URSS, l'OTAN s'est réorientée après la guerre froide vers des missions de maintien de la paix. Exemple : en 2020, l'OTAN mène l'opération Sea Guardian en Méditerranée pour lutter contre la piraterie et le trafic de drogue.
- L'UE : A développé des capacités d’intervention pour la paix, la prévention des conflits, et la reconstruction après les guerres.
- Les ONG : Elles jouent un rôle crucial dans l'aide humanitaire et la reconstruction. Exemple : Médecins Sans Frontières, qui intervient dans des zones de crise.
Défis et critiques
- Critiques de l'ONU : L'ONU manque de moyens (transports, renseignement, force de frappe, armée permanente) et est critiquée pour son manque de collaboration avec les ONG.
- Le budget de l'ONU : En 2019-2020, l'ONU avait un budget de 6,5 milliards de dollars pour ses missions de paix, bien inférieur aux 750 milliards de dollars des États-Unis pour leurs dépenses militaires.
- Le défi de la reconstruction : Les missions de reconstruction dans les pays sortant de conflits sont compliquées, car les États sont souvent défaillants. Exemple : En Afghanistan, après l'arrivée de l'OTAN en 2001, la reconstruction a été longue et difficile, avec des progrès limités face à des défis sécuritaires persistants.
C. Les groupes armés non étatiques
- Ces groupes, souvent en rébellion contre les autorités étatiques ou l'ordre international, incluent des organisations comme les mafias, les groupes terroristes, ou les milices rebelles.
- Exemple : Al-Qaïda
- Contexte : Fondée par Oussama Ben Laden en 1987, Al-Qaïda est un réseau mondial sans base territoriale fixe, opérant par internet et revendiquant des attentats dans le monde entier (Madrid, New York, Londres).
- Impact : Les populations, notamment les musulmans, sont les principales victimes de ces groupes.
D. Les entreprises privées
- Certaines entreprises, comme les groupes pétroliers ou les sociétés militaires privées, jouent un rôle important dans les conflits. Ces entreprises fournissent des services de sécurité et peuvent être impliquées dans des accords avec des groupes armés.
- Exemple : Guerre en Irak
- Contexte : L’utilisation massive de sociétés militaires privées pendant la guerre en Irak, où en 2008, 190 000 civils travaillaient pour le ministère des Armées contre 160 000 soldats américains.
E. Les populations
- Les populations jouent un rôle central dans les conflits, que ce soit comme combattants, victimes ou acteurs des révoltes populaires.
- Exemple : Les printemps arabes
- Contexte : En 2011, une série de révoltes populaires secoue plusieurs pays arabes (Syrie, Libye, Yémen, Tunisie, Égypte), entraînant la chute de régimes autoritaires. Les révoltes marquent un tournant dans la dynamique politique de la région.
Conséquences générales :
- Complexité des conflits : Les conflits contemporains sont marqués par leur diversité d'acteurs, la nature asymétrique des combats, et les enjeux identitaires et religieux.
- Rôle central de l'ONU et des acteurs régionaux : L'ONU, l'OTAN, l'UE et les ONG jouent des rôles essentiels, mais les missions de paix sont confrontées à des critiques liées à un manque de moyens et à la difficulté de résoudre les crises de manière durable.
Guerres interétatiques : Opposent des États, comme le conflit entre l’Éthiopie et l’Érythrée.
Guerres intraétatiques : Conflits internes, comme les printemps arabes, la guerre civile au Congo, ou AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique), où des groupes armés s'opposent à un gouvernement ou à d'autres groupes.
Conflits de quatrième génération : Mène souvent à des combats urbains entre groupes armés non étatiques et États, comme en Irak, au Mali (AQIM), ou le conflit israélo-palestinien
Anciennes guerres : Idéologiques, soutenues par la population, souvent entre armées régulières, respectant les conventions internationales (exemple : Guerre froide).
Nouvelles guerres (post-Guerre Froide) : La dimension identitaire et religieuse devient prédominante, avec des conflits civils, de moins en moins de soutien populaire, et l’émergence de guerres irrégulières et asymétriques, où des groupes militaires attaquent des civils (exemple : milice Wagner, guérillas, attentats).
Conflits religieux et identitaires
- Samuel Huntington (1993) : Le « choc des civilisations » suggère que les conflits contemporains sont de plus en plus définis par des différences culturelles et religieuses.
- Gilles Kepel : Il analyse la fracture du monde musulman entre sunnites et chiites, notamment au Moyen-Orient.
- Exemple 1 : Le conflit israélo-palestinien : Ce conflit est vu comme religieux, mais Yves Lacoste met en évidence les enjeux géographiques et la compétition pour les ressources, notamment l'eau, après la guerre de 1967.
- Exemple 2 : Le Liban : La guerre civile au Liban illustre la complexité du Moyen-Orient, avec une division religieuse marquée et des compromis politiques pour apaiser les tensions entre 17 communautés religieuses.
Critiques du concept de "nouvelles guerres" :
- L'idée que ces guerres sont nouvelles est critiquée, notamment pour sa perspective eurocentrée, car les guerres interétatiques et non conventionnelles existent depuis longtemps.
- Affaiblissement des États : Il y a un processus d'affaiblissement entre les États et les acteurs locaux. Par exemple, la Turquie soutient les rebelles syriens contre le régime d'Assad.
Guerre comme continuation de la politique : Selon Carl von Clausewitz, la guerre est un moyen pour l'État de poursuivre ses objectifs politiques. Elle ne doit pas être vue comme une fin en soi, mais comme une stratégie pour atteindre des buts géopolitiques.
Transformation des conflits : À partir du XVIIIe siècle, la guerre devient de plus en plus une guerre d'État, les souverains prennent le contrôle des armées et les conflits se font à une échelle plus large.
Guerre interétatique : C'est une guerre entre deux ou plusieurs États, motivée par des objectifs géopolitiques et économiques.
Guerre absolue vs guerre réelle :
- Guerre absolue : Une guerre totale où tous les moyens sont utilisés pour détruire l'adversaire.
- Guerre réelle : Une guerre menée en fonction des ressources et objectifs précis de chaque État.
Guerre et géopolitique : Les conflits sont souvent liés à des enjeux géopolitiques mondiaux, comme le contrôle de territoires ou de ressources.
La guerre de Sept Ans (1756-1763) : Ce conflit entre l'Autriche, la France et leurs alliés contre la Prusse et la Grande-Bretagne a des causes économiques et territoriales. Elle est la première guerre véritablement mondiale, touchant l'Europe, les Amériques, l'Inde et l'Afrique. La Grande-Bretagne en sort victorieuse et étend son empire colonial, marquant l'affaiblissement de la France.
- Enjeux de la guerre de Sept Ans :
- Économiques : Compétition pour les colonies et les routes commerciales.
- Territoriaux : L'Autriche cherche à récupérer la Silésie.
- Coloniaux : Conflit pour le contrôle des territoires coloniaux dans le monde entier.
Le traité de Paris (1763) : Ce traité met fin à la guerre de Sept Ans, où la France cède plusieurs territoires à la Grande-Bretagne, notamment le Canada et des îles des Antilles. La France perd sa position dominante, et la Grande-Bretagne devient la première puissance mondiale.
Les théories de Clausewitz : Sa vision de la guerre comme un moyen d'atteindre des objectifs politiques a une influence majeure. Il fait une distinction entre la guerre absolue et la guerre réelle. Cette idée de la guerre politique a été adoptée par des leaders comme Lénine et Mao Zedong, bien qu'ils aient adapté ses idées à leurs contextes politiques.
Les guerres napoléoniennes comme guerres absolues :
- La guerre absolue, selon Clausewitz, est une guerre totale où tous les moyens sont utilisés pour détruire l’adversaire. Napoléon incarne cette approche avec une stratégie militaire brutale et directe.
- Il établit une conscription militaire obligatoire pour créer une immense armée, la "Grande Armée", composée de plus de 2 millions de soldats.
- Le but est de frapper l'ennemi de manière décisive et de dominer l'Europe, notamment avec des victoires majeures (Austerlitz, Iéna).
Conflits interétatiques et rivalités politiques :
- Les guerres entre grandes puissances de l’époque (France, Angleterre, Russie, Prusse, Autriche) sont guidées par des rivalités politiques, territoriales et idéologiques.
- Napoléon cherche à détruire les anciens ordres politiques, comme la monarchie anglaise, et à imposer une nouvelle identité française avec des éléments comme le Code civil.
Guerres irrégulières et terrorisme :
- Les guerres irrégulières sont caractérisées par l'absence d'une armée conventionnelle et l'utilisation de méthodes non conventionnelles (terrorisme, guérilla). Le texte évoque les guerres menées par des groupes comme Al-Qaïda et Daech, qui rejettent les règles traditionnelles de la guerre entre États.
- Le terrorisme moderne (par exemple, les attentats d’Al-Qaïda et Daech) est une forme de guerre asymétrique, où des groupes non étatiques utilisent la violence pour atteindre des objectifs idéologiques ou politiques.
Les guerres napoléoniennes : Napoléon Bonaparte mène une série de conflits qui mettent en œuvre la guerre totale. Par exemple, après sa victoire contre les Autrichiens en 1797 et sa victoire décisive à Austerlitz en 1805, il pousse ses conquêtes à travers l'Europe, créant un empire qui domine une grande partie du continent.
Al-Qaïda : Fondée par Oussama Ben Laden en 1987, Al-Qaïda est un réseau terroriste islamiste qui défie les principes de la guerre traditionnelle. Ce groupe utilise des attentats, comme ceux du 11 septembre 2001, pour attaquer des cibles civiles et militaires, cherchant à imposer une vision radicale de l'islam et à renverser l'ordre mondial.
Daech (État Islamique) : Né en 2014 en Irak, Daech a l’ambition de créer un califat islamique en déstabilisant la région. Grâce à des ressources pétrolières et à une propagande efficace, ils attirent des volontaires étrangers et mènent des attaques, notamment en Occident (attentats de Paris en 2015). Ce groupe tente de combiner guerre conventionnelle et guérilla, tout en s’appuyant sur une forte idéologie salafiste et djihadiste.
La Guerre de Trente Ans (1618-1648) :
Ce conflit a commencé comme une guerre civile au sein du Saint-Empire romain germanique, liée à des tensions religieuses et institutionnelles. Puis, il est devenu un conflit européen impliquant plusieurs puissances extérieures comme l’Espagne, la Suède et la France.
Le traité de Münster (1648) :
L’un des traités de Westphalie, qui a permis de mettre fin aux conflits et de redéfinir les frontières et les relations internationales en Europe. Ce traité a abouti à l’indépendance des Provinces-Unies (Pays-Bas) et des cantons suisses.
Le rôle de la France et de la Suède :
Ces deux pays ont joué un rôle majeur dans le soutien aux opposants de l’Empire, la France soutenant les princes protestants, avant d’entrer officiellement en guerre en 1635. Leur implication a contribué à la redéfinition de l’ordre européen après la guerre.
L’héritage des traités de Westphalie :
L’idée que les États sont souverains et égaux en droit a été essentielle dans la constitution d’un ordre international, que Léo Gross considère comme la naissance d’un ordre mondial fondé sur des États souverains. Cet héritage a perduré jusqu’au Congrès de Vienne en 1815, après la défaite de Napoléon, où les puissances européennes ont voulu rétablir l’équilibre et effacer les traces de la domination française.
Guerre du Golfe (1990-1991) :
- L'Irak envahit le Koweït, et l'ONU adopte des résolutions imposant des sanctions économiques (résolution 660) et autorisant l'usage de la force (résolution 678) pour restaurer l'ordre au Koweït. Cette intervention marque un tournant dans la capacité de l'ONU à agir collectivement.
Les actions de Kofi Annan à l’ONU (1997-2006) :
- Succès :
- Renforcement des opérations de maintien de la paix, notamment au Timor oriental, où l'ONU a supervisé le processus d’indépendance après une longue occupation indonésienne.
- Négociation réussie avec Saddam Hussein en 1998 sur les armes chimiques et le maintien du dialogue avec les ONG.
- Défis et échecs :
- L'ONU a été critiquée pour son incapacité à prévenir des conflits majeurs, comme le génocide au Rwanda et la guerre en Irak (2003).
- Scandale "pétrole contre nourriture" : des fonds destinés à aider l'Irak ont été détournés, ternissant l'image de l'ONU.
- L’ONU a échoué à réformer le Conseil de sécurité et à imposer un droit d'ingérence pour raison humanitaire.
- Bilan négatif :
- Malgré les succès dans certains domaines, l'ONU a été perçue comme inefficace face à certains défis mondiaux, comme le changement climatique, où d'autres acteurs comme les ONG ont pris le devant.
Moyen-Orient après 1918 :
- La chute de l'Empire ottoman a morcelé la région, créant un espace complexe géographiquement et politiquement. Le terme « Moyen-Orient » a été théorisé par Alfred Mahan dans les années 1900 et inclut des pays comme l'Irak, l'Iran, l'Arabie Saoudite, la Palestine, etc.
- La région est un carrefour de civilisations, convoité pour ses ressources (pétrole) et sa position géostratégique. Actuellement, elle est marquée par de nombreux conflits, comme ceux entre Israël et Gaza, la guerre en Syrie, et le conflit en Irak.
Tensions ethniques, religieuses et migratoires :
- Le Moyen-Orient est une mosaïque ethnique et religieuse : Arabes, Perses, Turcs, et diverses communautés religieuses (musulmans sunnites, chiites, juifs, chrétiens).
- L'immigration juive en Palestine au début du 20e siècle et la création de l'État d'Israël en 1948 ont exacerbé les tensions avec les Arabes.
- Le sionisme, mouvement pour créer un État juif en Palestine, a vu le jour en Europe en réaction à l'antisémitisme. Après la déclaration de Balfour en 1917, le soutien britannique à la création d'un foyer juif en Palestine a intensifié les tensions avec les populations arabes locales.
Géostratégie et ressources naturelles :
- Après la Première Guerre mondiale, la France et le Royaume-Uni se sont partagés le Moyen-Orient, attirés par les ressources en hydrocarbures et la position stratégique de la région entre l'Europe et l'Asie.
- La découverte et l'exploitation du pétrole, notamment en Arabie Saoudite après 1945, ont renforcé l'intérêt des grandes puissances pour la région. Le pacte Quincy de 1945 entre le roi Ibn Saoud et les États-Unis a scellé une alliance stratégique pour assurer l'approvisionnement en pétrole.
Nationalisme arabe et création d'Israël :
- Le nationalisme arabe s'est développé en réponse à la colonisation et à l'occupation sioniste en Palestine. Il a été renforcé après la création de l'État d'Israël en 1948 et la Nakba (l'exode palestinien).
- Le nationalisme palestinien s'est articulé autour de deux courants : laïque et religieux. L'OLP, fondée en 1964, a prôné l'usage de la violence pour créer un État palestinien indépendant.
- Les pays arabes ont rejeté la création d'Israël et ont participé à la première guerre israélo-arabe de 1948, après la proclamation de l'indépendance d'Israël. Le conflit a abouti à un cessez-le-feu, mais sans résolution durable du conflit.
La question de Jérusalem et la guerre israélo-arabe de 1948 :
- Jérusalem, ville sainte pour les trois grandes religions monothéistes, est au cœur du conflit israélo-arabe.
- Le plan de partage de l'ONU en 1947, qui proposait de diviser la Palestine en deux États (un juif et un arabe), a été rejeté par les Arabes, conduisant à la guerre de 1948. À l'issue de cette guerre, Israël a obtenu un territoire plus vaste que celui qui lui était attribué par le plan de partage.
Le sionisme et la Déclaration de Balfour (1917) :
- En réponse à la montée de l'antisémitisme en Europe, le mouvement sioniste a cherché à établir un foyer national juif en Palestine. La déclaration de Balfour a été un tournant en 1917, marquant l'engagement du Royaume-Uni à soutenir cette initiative.
La guerre israélo-arabe de 1948 :
- Le 14 mai 1948, la création de l'État d'Israël a été suivie d'une guerre avec les pays arabes voisins. Israël a résisté aux attaques arabes, soutenues par l'URSS, et a signé un armistice en 1949. Cependant, les tensions ont persisté, et la paix n’a jamais été pleinement instaurée.
Nationalisme palestinien :
- La création de l'OLP en 1964 a marqué un tournant dans la lutte pour l'indépendance palestinienne. Le nationalisme palestinien a été marqué par une opposition constante à la création d'Israël et une lutte pour un État palestinien libre.
I. Conflit Israélo-arabe à israélo-palestinien (1948 - années 1980)
- Conflit de territoire : La création de l'État d'Israël en 1948 suscite une forte opposition arabe, marquant le début de tensions prolongées, principalement autour de la question palestinienne.
- 1948 - Première guerre israélo-arabe : L'exode de 700 000 Palestiniens (Nakba) fait suite à la guerre, Israël cherchant à éviter la minorité arabe en détruisant des villages et en implantant des colonies.
- 1967 - Guerre des Six Jours : Israël occupe des territoires stratégiques (Sinaï, Cisjordanie, Gaza, Golan) après une attaque préventive contre l'Égypte, la Jordanie et la Syrie. La défaite arabe marque un tournant dans le conflit, conduisant à la structuration des Palestiniens en acteurs politiques.
- 1973 - Guerre du Kippour : L'attaque de l'Égypte et de la Syrie contre Israël échoue, mais entraîne un embargo pétrolier qui aggrave la crise économique mondiale.
II. Jeux de puissances et espoirs de paix (1970-80s)
- Accords de Camp David (1979) : Les États-Unis réussissent à établir la paix entre Israël et l'Égypte, avec la restitution du Sinaï à l'Égypte en échange de relations diplomatiques. Cependant, l'assassinat de Sadate en 1981 montre les tensions internes en Égypte.
- Diplomatie américaine : Après 1973, les États-Unis, sous Henry Kissinger, se concentrent sur la diplomatie pour promouvoir des dialogues entre Israéliens et Arabes.
III. Révolution iranienne et conséquences (1979)
- Islam politique : L'Iran devient un acteur clé du monde musulman avec la révolution islamique de 1979, renversant le Shah et établissant une république islamique dirigée par Khomeini. Cette révolution inspire d'autres mouvements politiques islamiques, tels que les Frères Musulmans et les wahhabites en Arabie Saoudite.
- Guerre Iran-Irak (1980-1988) : L'invasion de l'Iran par l'Irak, soutenu par l'Occident et l'URSS, devient un conflit international. L'Iran sort psychologiquement renforcé malgré les lourdes pertes.
IV. Le Moyen-Orient après la Guerre Froide (1990 - aujourd'hui)
- Guerres du Golfe (1991, 2003) : Après l'invasion du Koweït par l'Irak en 1990, une coalition internationale dirigée par les États-Unis oblige Saddam Hussein à se retirer. En 2003, les États-Unis envahissent l'Irak pour renverser Saddam, mais l'occupation entraîne un conflit asymétrique, marquant la montée de Daech.
- Accords d'Oslo (1993) : Israël et l'OLP s'engagent dans un processus de paix, accordant une certaine autonomie aux Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza. Cependant, des tensions internes israéliennes et palestiniennes, ainsi que des attaques extrémistes, entravent la paix durable.
- Le déclin des espoirs de paix : Le conflit israélo-palestinien est marqué par des divisions internes (entre Fatah et Hamas) et des politiques israéliennes favorisant la colonisation. Les solutions de paix sont de plus en plus considérées comme impossibles, avec une montée des extrémistes des deux côtés.