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Lycée
Terminale

The Brugges Speech

Histoire

Définition

Le discours de Bruges
Le "discours de Bruges" fait référence à une allocution prononcée par Margaret Thatcher, alors Première ministre du Royaume-Uni, le 20 septembre 1988 au Collège d'Europe à Bruges, en Belgique. Dans ce discours, Thatcher a exprimé sa vision de l'Europe, soulignant son opposition à une intégration européenne trop poussée et à la centralisation des pouvoirs au sein de la Communauté économique européenne (CEE), l'ancêtre de l'Union européenne.
Communauté Économique Européenne (CEE)
Organisation économique internationale créée par le traité de Rome de 1957 visant à promouvoir l'intégration économique entre ses États membres et la formation d'un marché commun.
Souveraineté nationale
Le concept selon lequel un État a le contrôle suprême et indépendant sur son territoire et ses affaires intérieures, sans ingérence extérieure.

Contexte du discours

En 1988, la Communauté économique européenne progresse vers une intégration économique plus étroite. La signature de l'Acte unique européen en 1986 vise à créer un marché unique d'ici 1993, supprimant les obstacles à la libre circulation des marchandises, des personnes, des capitaux et des services. Cependant, cette intégration suscite des préoccupations concernant la perte de souveraineté nationale. Margaret Thatcher, alors Premier ministre du Royaume-Uni, exprime ces inquiétudes dans son discours à Bruges.

Les enjeux du discours

Souveraineté et intégration

Thatcher met en avant l'importance de la souveraineté nationale face à l'intégration européenne. Elle critique la tendance vers une Europe fédérale centralisée, affirmant que la diversité des nations européennes est une force à préserver. Elle veut rappeler que l'Europe est un ensemble de nations libres et indépendantes qui doivent coopérer plutôt que se soumettre à un super-État.

Libre-échange et coopération

Un autre enjeu du discours est de promouvoir la coopération économique et le libre-échange comme piliers de la prospérité européenne, sans pour autant adopter une intégration politique trop poussée. Thatcher soutient une ouverture des marchés mais s'oppose à une harmonisation politique et sociale généralisée.

Les causes du discours

Réalignement politique européen

Deux ans après la signature de l'Acte unique européen, le processus de réalisation d'un marché unique soulève des questions sur l'avenir politique de l'Europe. Thatcher ressent le besoin de réaffirmer sa vision d'une Europe des États-Cations plutôt que celle d'une fédération.

Opinion publique britannique

La défiance croissante au sein du public britannique envers l'extension des pouvoirs de Bruxelles alimente également le discours de Thatcher. La pression pour maintenir un contrôle national fort répond à la popularité croissante des mouvements euro-sceptiques au Royaume-Uni à cette période.

Conséquences du discours

Impact sur la politique britannique

Le discours de Bruges accentue la fracture au sein du Parti conservateur sur les questions européennes. Il marque le début d'une période de tension accrue entre les europhiles et les eurosceptiques, qui se prolongera bien au-delà du mandat de Thatcher, influençant des décennies de politique britannique.

Renforcement de l'euroscepticisme

Sur le plan européen, le discours sert de catalyseur pour l'euroscepticisme dans d'autres pays membres de la CEE. Il inspire une réflexion sur les limites de l'intégration européenne, contribuant à l’émergence de débats sur le futur de l'UE et les réformes institutionnelles.

A retenir :

Le discours de Bruges de Margaret Thatcher, prononcé en 1988, s'ancre dans le contexte de l'intégration croissante de la Communauté économique européenne. Il s'agit d'une critique fervente de l'idée d'une Europe fédérale, plaidant pour la préservation de la souveraineté nationale et une coopération intergouvernementale fondée sur le libre-échange. Les causes du discours incluent à la fois un réalignement politique européen et des préoccupations très spécifiques à l'opinion publique britannique. En termes de conséquences, ce discours laisse des traces profondes dans la politique intérieure britannique et contribue à nourrir l'euroscepticisme à travers le continent, en posant des jalons pour de futurs débats sur la nature de l'Union Européenne.
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The Brugges Speech

Histoire

Définition

Le discours de Bruges
Le "discours de Bruges" fait référence à une allocution prononcée par Margaret Thatcher, alors Première ministre du Royaume-Uni, le 20 septembre 1988 au Collège d'Europe à Bruges, en Belgique. Dans ce discours, Thatcher a exprimé sa vision de l'Europe, soulignant son opposition à une intégration européenne trop poussée et à la centralisation des pouvoirs au sein de la Communauté économique européenne (CEE), l'ancêtre de l'Union européenne.
Communauté Économique Européenne (CEE)
Organisation économique internationale créée par le traité de Rome de 1957 visant à promouvoir l'intégration économique entre ses États membres et la formation d'un marché commun.
Souveraineté nationale
Le concept selon lequel un État a le contrôle suprême et indépendant sur son territoire et ses affaires intérieures, sans ingérence extérieure.

Contexte du discours

En 1988, la Communauté économique européenne progresse vers une intégration économique plus étroite. La signature de l'Acte unique européen en 1986 vise à créer un marché unique d'ici 1993, supprimant les obstacles à la libre circulation des marchandises, des personnes, des capitaux et des services. Cependant, cette intégration suscite des préoccupations concernant la perte de souveraineté nationale. Margaret Thatcher, alors Premier ministre du Royaume-Uni, exprime ces inquiétudes dans son discours à Bruges.

Les enjeux du discours

Souveraineté et intégration

Thatcher met en avant l'importance de la souveraineté nationale face à l'intégration européenne. Elle critique la tendance vers une Europe fédérale centralisée, affirmant que la diversité des nations européennes est une force à préserver. Elle veut rappeler que l'Europe est un ensemble de nations libres et indépendantes qui doivent coopérer plutôt que se soumettre à un super-État.

Libre-échange et coopération

Un autre enjeu du discours est de promouvoir la coopération économique et le libre-échange comme piliers de la prospérité européenne, sans pour autant adopter une intégration politique trop poussée. Thatcher soutient une ouverture des marchés mais s'oppose à une harmonisation politique et sociale généralisée.

Les causes du discours

Réalignement politique européen

Deux ans après la signature de l'Acte unique européen, le processus de réalisation d'un marché unique soulève des questions sur l'avenir politique de l'Europe. Thatcher ressent le besoin de réaffirmer sa vision d'une Europe des États-Cations plutôt que celle d'une fédération.

Opinion publique britannique

La défiance croissante au sein du public britannique envers l'extension des pouvoirs de Bruxelles alimente également le discours de Thatcher. La pression pour maintenir un contrôle national fort répond à la popularité croissante des mouvements euro-sceptiques au Royaume-Uni à cette période.

Conséquences du discours

Impact sur la politique britannique

Le discours de Bruges accentue la fracture au sein du Parti conservateur sur les questions européennes. Il marque le début d'une période de tension accrue entre les europhiles et les eurosceptiques, qui se prolongera bien au-delà du mandat de Thatcher, influençant des décennies de politique britannique.

Renforcement de l'euroscepticisme

Sur le plan européen, le discours sert de catalyseur pour l'euroscepticisme dans d'autres pays membres de la CEE. Il inspire une réflexion sur les limites de l'intégration européenne, contribuant à l’émergence de débats sur le futur de l'UE et les réformes institutionnelles.

A retenir :

Le discours de Bruges de Margaret Thatcher, prononcé en 1988, s'ancre dans le contexte de l'intégration croissante de la Communauté économique européenne. Il s'agit d'une critique fervente de l'idée d'une Europe fédérale, plaidant pour la préservation de la souveraineté nationale et une coopération intergouvernementale fondée sur le libre-échange. Les causes du discours incluent à la fois un réalignement politique européen et des préoccupations très spécifiques à l'opinion publique britannique. En termes de conséquences, ce discours laisse des traces profondes dans la politique intérieure britannique et contribue à nourrir l'euroscepticisme à travers le continent, en posant des jalons pour de futurs débats sur la nature de l'Union Européenne.
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