I
On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
- Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
- On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière…
II
- Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
D'azur sombre, encadré d'une petite branche,
Piqué d'une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche…
Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête...
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête...
Ironie des codes romantiques : Rimbaud se moque des conventions et des excès du lyrisme romantique.
Parodie du lyrisme : Il tourne en ridicule les élans passionnés et les idéaux romantiques avec une approche ironique.
Détournement des codes poétiques : Il brise les règles traditionnelles de la poésie en y ajoutant des éléments de trivialité et de moquerie.
Jubilations enfantines et grivoises : Rimbaud adopte un ton ludique et parfois osé pour réinventer la poésie.
Réinvention de la poésie : Il crée une nouvelle forme de poésie en mélangeant des éléments élevés et populaires, créant ainsi une poésie originale et libre.
Liberté créative : Rimbaud s’affranchit des contraintes poétiques classiques et explore de nouvelles voies artistiques.
Dans le poème le « Cabaret-vert », Rimbaud évoque aussi ce fantasme, l’émoi adolescent, le désir mais de manière plus explicite.