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PHILOSOPHIE
2ème année

Texte 1 : J.DERRIDA, L'animal que donc je suis (2006)

Philosophie du droit

Definition

Animot
Alliance de trois parties hétérogènes dans le même corps verbal
  • Derrida soutient que l'animal est exclu de manière volontaire de la pensée philosophique. Il l'a d'abord été par la création du mot « animal ». Comme si l'animal était d'abord un mot qui servirait à désigner tout vivant que nous ne sommes pas et que nous ne voulons pas être. Il y a là une altérité, mais en même temps une proximité inquiétante que la pensée rationnelle aura voulu bannir de son horizon. Or la coupure entre l’homme et l’animal est-elle aussi tranchée que le prétend le discours philosophique ?


  • La violence faite à l’animal commence donc au nom du langage et par le langage. Au nom du langage dont les humains ont décidé de se réserver la propriété et l’usage exclusifs dans toute l’histoire de la philosophie (d’Aristote à Descartes, Kant, Heidegger, Levinas, Lacan), par le langage dans

l’usage au singulier de « l’Animal », qui regroupe tous les vivants non humains (Derrida ne fait pas mention des vivants non humains que sont les

végétaux) dans un « lieu commun », à sexualité indifférenciée ou neutralisée. Derrida forge ainsi un mot « chimérique » (l’animot) pour s’insurger

contre l’animal utilisé comme « singulier général ».


  • Mot chimérique puisque la monstruosité de la Chimère (tuée par Bellérophon, chevauchant le cheval ailé Pégase) tient justement à la multiplicité des animaux qu’elle réunit (tête et poitrine de lion, entrailles de chèvres, queue de dragon). Comme la chimère de la mythologie, l’animot « allie donc trois parties hétérogènes dans le même corps verbal » :


  • Il fait entendre le pluriel d’animaux dans le singulier, pose d’emblée la multiplicité des animaux.


  • Il renvoie au mot, voire au nom, et convoque donc immédiatement la question du langage comme étant essentielle dans toute pensée à venir de l’animal et de l’animalité.


  • Il se propose d’ouvrir la voie à une pensée qui pense le mot de l’animal autrement que comme une simple privation, qui renverrait immédiatement à la supériorité de l’humain.
PHILOSOPHIE
2ème année

Texte 1 : J.DERRIDA, L'animal que donc je suis (2006)

Philosophie du droit

Definition

Animot
Alliance de trois parties hétérogènes dans le même corps verbal
  • Derrida soutient que l'animal est exclu de manière volontaire de la pensée philosophique. Il l'a d'abord été par la création du mot « animal ». Comme si l'animal était d'abord un mot qui servirait à désigner tout vivant que nous ne sommes pas et que nous ne voulons pas être. Il y a là une altérité, mais en même temps une proximité inquiétante que la pensée rationnelle aura voulu bannir de son horizon. Or la coupure entre l’homme et l’animal est-elle aussi tranchée que le prétend le discours philosophique ?


  • La violence faite à l’animal commence donc au nom du langage et par le langage. Au nom du langage dont les humains ont décidé de se réserver la propriété et l’usage exclusifs dans toute l’histoire de la philosophie (d’Aristote à Descartes, Kant, Heidegger, Levinas, Lacan), par le langage dans

l’usage au singulier de « l’Animal », qui regroupe tous les vivants non humains (Derrida ne fait pas mention des vivants non humains que sont les

végétaux) dans un « lieu commun », à sexualité indifférenciée ou neutralisée. Derrida forge ainsi un mot « chimérique » (l’animot) pour s’insurger

contre l’animal utilisé comme « singulier général ».


  • Mot chimérique puisque la monstruosité de la Chimère (tuée par Bellérophon, chevauchant le cheval ailé Pégase) tient justement à la multiplicité des animaux qu’elle réunit (tête et poitrine de lion, entrailles de chèvres, queue de dragon). Comme la chimère de la mythologie, l’animot « allie donc trois parties hétérogènes dans le même corps verbal » :


  • Il fait entendre le pluriel d’animaux dans le singulier, pose d’emblée la multiplicité des animaux.


  • Il renvoie au mot, voire au nom, et convoque donc immédiatement la question du langage comme étant essentielle dans toute pensée à venir de l’animal et de l’animalité.


  • Il se propose d’ouvrir la voie à une pensée qui pense le mot de l’animal autrement que comme une simple privation, qui renverrait immédiatement à la supériorité de l’humain.
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