Partielo | Créer ta fiche de révision en ligne rapidement
Post-Bac
1

Systéme digestif

Réflexe de Pavlov

  • Définition : Le réflexe de Pavlov fait référence à une réaction automatique du corps en réponse à un stimulus, comme la vue d’un aliment.
  • Effet physiologique : Lorsque tu vois ou sens de la nourriture, ton corps commence déjà à se préparer à la digestion : tu salives, tu as une sensation en bouche, ton estomac produit des sucs gastriques (dont l’acide chlorhydrique, et non « acide citrique » comme écrit à tort dans le texte).
  • Lien avec l’ostéopathie : Selon ce texte, un ostéopathe pourrait agir sur cette réponse physiologique en influençant certains systèmes corporels (ex : système nerveux autonome qui gère la digestion).

Anatomie de la cavité buccale

  • La cavité buccale (ou bouche) est délimitée par :
  • Les joues sur les côtés
  • Le palais dur (à l'avant, osseux) et le palais mou (à l'arrière, musculaire)
  • Elle ne comprend pas la langue dans sa définition stricte ici (même si la langue est bien dans la bouche, elle est considérée comme un organe distinct).

Lien entre intestin et peau

  • L’intestin influence la peau, qui est considérée comme le plus grand organe du corps. Cela signifie que des déséquilibres digestifs peuvent avoir des répercussions visibles sur la peau (ex : eczéma, acné).

Structures des joues

  • Face interne : tapissée par une muqueuse stratifiée (plusieurs couches de cellules), lubrifiée par la salive produite par des glandes salivaires.
  • Entre la peau et la muqueuse : on trouve le muscle buccinateur, qui permet de bouger les joues.
  • Les joues sont faites en partie de tissu conjonctif, un tissu de soutien qui contient les nerfs, vaisseaux, etc.

Anatomie des lèvres

  • Muscle principal : orbiculaire de la bouche, qui entoure la bouche et permet de l’ouvrir/fermer.
  • Extérieur des lèvres : recouvert de peau.
  • Intérieur : recouvert de muqueuse, qui est en continuité avec les gencives.
  • Les lèvres peuvent être le site de maladies virales, comme l’herpès (souvent lié au virus de la varicelle dans sa forme latente).

Lien entre bouche, dents et digestion

  • Problèmes de lèvres (mobilité, pathologies) peuvent nuire à la digestion (mauvaise mastication, salivation).
  • Absence de dents, ou extraction des dents de sagesse, peut altérer la mastication, donc impacter la digestion.
  • La mastication est une étape essentielle du processus digestif.

Lien entre mâchoire et cervicales

  • Une mauvaise occlusion ou des problèmes de mâchoire (articulation temporo-mandibulaire) peuvent créer des douleurs cervicales (nuque, cou), car tout est interconnecté via les chaînes musculaires et nerveuses.

Fonctions des muscles buccinateurs et orbiculaire

  • Ils servent à :
  • Mastiquer : en maintenant les aliments entre les dents.
  • Parler (phonation) : articulation des sons.
  • En cas de faiblesse ou de trouble de ces muscles, une rééducation orthophonique est recommandée.

Définitions anatomiques

  • Vestibule de la bouche : espace entre les lèvres/joues d’un côté, et les dents/gencives de l’autre.
  • Cavité orale proprement dite : espace entre les dents/gencives et le fond de la bouche, qui se prolonge vers l’oropharynx (partie de la gorge à l’arrière de la bouche).

Le palais

🦷 Le palais (toit de la bouche)

  • Le palais forme une cloison entre :
  • La cavité buccale (bouche)
  • La cavité nasale (nez)
  • Cela permet de respirer et manger en même temps, sans que la nourriture ne remonte dans le nez — une capacité essentielle chez l’humain.

Deux parties :

  • Palais dur (partie antérieure, à l’avant) :
  • Structure osseuse
  • Formé par les os maxillaire (devant) et palatin (derrière)
  • Il donne rigidité et sert de support à la langue pendant la mastication.
  • Palais mou (partie postérieure, à l’arrière) :
  • Structure musculo-muqueuse (pas d’os)
  • Sert de passage mobile entre l’oropharynx (gorge, partie respiratoire et digestive) et le nasopharynx (haut de la gorge, partie respiratoire uniquement)
  • Il joue un rôle dans :
  • La déglutition (en se relevant pour bloquer le nez)
  • La phonation (sons nasaux)
  • La respiration

👄 Les glandes salivaire et la muqueuse

Fonction :

  • Les glandes salivaires produisent et libèrent la salive dans la cavité buccale.

Rôle de la salive :

  • Nettoyage : elle lave les dents et la bouche
  • Lubrification : elle humidifie les aliments, facilitant leur passage vers l’œsophage.
  • La muqueuse de la bouche et de la langue contient de nombreuses petites glandes salivaires.
  • Ces glandes s’ouvrent directement dans la cavité buccale et contribuent en continu à la production de salive.


- labiales = lèvres

- buccales = joues

- palatines = palais

- linguales = langue


Principales situées sous la muqueuse et sont reliées à la cavité buccale par des petits canaux

( pouvant donc se boucher).

3 paires principales =

  • parotides : en avant et en dessous des oreilles, entre la peau et les muscles masséters. Elles sécrètent de la salive via le conduit parotidien ou canal de Sténon. Il traverse le muscle buccinateur et arrive dans la vestibule, en arrière de la seconde molaire.
  • sub-mandibulaires : sous plancher buccale, sous la muqueuse, ressortent de part et d’autre du frein de la langue
  • sublinguales : sous la langue, au fond et s’ouvrent vers le haut


💧 Salive et salivation

  • Salive = 99,5 % d’eau, 0,5 % de solutés (Na⁺, K⁺, bicarbonate, phosphate, chlorure) + traces d’acide durique.
  • Déshydratation = moins de salive.
  • Contrôle par le système nerveux autonome (SNA) :
  • Parasympathique = augmente la salivation (muqueuses humides, phonation, œsophage).
  • Orthosympathique (stress) = diminue la salivation.
  • 1000 à 1500 ml/jour produits.
  • Sécheresse buccale = risque d’infections Gram - → tendinopathies.
  • Odorat et goût stimulent la salive, leur perte = moins bonne digestion.

👅 Langue

  • Organe digestif accessoire, en médecine chinoise : cartographiée.
  • Composée de muscles squelettiques, recouverte de muqueuse et forment le plancher de la bouche.
  • Fixée à l’os hyoïde, au processus styloïde de l’os temporal et à la mandibule.
  • Divisée en 2 demi-langues, chacune avec muscles extrinsèques (déplacement des aliments avant arrière et sur les côtés, repos) et intrinsèques(longitudinaux).
  • Frein de la langue = pli muqueux sous la langue, fixé au plancher buccal.

Le pharynx

Le pharynx est un segment du tube digestif reliant la cavité buccale à l’œsophage, formé d’un conduit musculo-membraneux impair et vertical, situé en arrière des fosses nasales, de la bouche et du larynx, et en avant du rachis cervical.

C’est un carrefour aéro-digestif impliqué dans la déglutition, la phonation et la respiration.


Anatomie et repères :

  • Limite supérieure : base du crâne
  • Limite inférieure : cartilage cricoïde (C6)
  • Longueur : environ 15 cm5 cm de large en haut2 cm en bas
  • Divisé en trois parties :
  • Naso-pharynx (rhino-pharynx) : corps du sphénoïde et processus basilaire de l’occipital. Sa paroi ant correspond au choanes. La paroi post est collé à l’arc ant de C1/Atlas et voile du palais. La paroi latérale est en rapport avec la trompe d’Eustache ou trompe auditive
  • Oropharynx : entre la partie sup par le voile du palais et en dessous le gosier, en regard de C2-C3. Les parois latérales = piliers palatins ou piliers du voie du palais.
  • Laryngo-pharynx : en regard du larynx (C4 à C6) sa face ant est au contact de la face post du larynx, avec possibilité de bourrelet muqueux à l’extrémité inférieure (bouche œsophagienne)

Structure musculaire :

  • Muscles constricteurs (sup, moyen, inf) → se terminent sur le raphé médian
  • Muscles élévateurs :
  • Stylo-pharyngien
  • Palato-pharyngien (ou pharyngo-staphylin)

Fascias :

  • Fascia péri-pharyngien : recouvre les faces latérale et postérieure, s'attache en haut à la base du crâne
  • Fascia antérieur : bucco-pharyngien
  • La muqueuse est confondue avec les fascias

Vascularisation

  • Artères :
  • Pharyngienne ascendante (branche de la carotide externe, qui chemine tout le long latéralement ( paire) et se ramifie en plusieurs branches dans le pharynx.
  • Thyroïdienne supérieure (branche de la thyroïde)
  • Ptérygoïdienne-palatine (branche maxillaire interne)
  • Palatine ascendante (brache de l'artère fasciale)
  • Veines : plexus sous-muqueux → plexus superficiel → jugulaire interne

Innervation

  • Végétative : nerf vague (parasympathique)
  • Motrice : nerf vague et glosso-pharyngien

Oesophage

Définitions et fonctions :

  • Conduit musculo-membraneux contractile, reliant le pharynx à l’estomacresponsable des spasmes en cas d’angoisse.
  • Permet le passage du bol alimentaire.
  • Origine : bouche de l'œsophage, au niveau du cartilage cricoïde (C6).
  • Trajet : postérieur à la trachée, médian et situé profondément, oblique vers le bas et la gauche, traverse le diaphragme au hiatus œsophagien (T10) et se termine au cardia (T12).

❗️ La cardia permet d'empêcher des remontés acide. Brûlures rétro-sternales = pyrosis

Segments :

  • Cervical (6 cm)
  • Thoracique (16 cm)
  • Diaphragmatique (1 cm)
  • Abdominal (2 cm)

Rétrécissements physiologiques :

  1. Cricoïdien
  2. Aortique (T4)
  3. Bronchique
  4. Diaphragmatique

Anatomie externe et interne

  • Haut : aplati antéro-postérieur → devient cylindrique en descendant.
  • Muqueuse rose pâle avec plis + valvule cardio-œsophagienne.
  • Paroi : souple, diamètre 3-4 cm, épaisseur 2 cm.
  • Vascularisation au niveau sous-muqueuse
  • Muscle à l'extérieure
  • Oesophage à 80% thoracique et passe par le diaphragme

Anatomie par segment

Oesophage cervical :

L'œsophage est contenu avec la trachée dans la gaine viscérale du cou.

  • En avant : face post de la trachée
  • En arrière : colonne vertébrale
  • Latéralement : dans la gaine viscérale du cou
  • Lobes latéraux de la thyroïde
  • Parathyroïdes plaqués contre la face lat des lobes thyroïdiennes
  • Nerfs laryngés récurrents, le gauche est dans l'angle trachéo-œsophagien et le droit est satellite du bord droit de la trachée.
  • En dehors : paquet vasculo-nerveux contenue dans la gaine viscérale du cou (carotide primitive, jugulaire interne, nerf vague, noeud lymphatique, chaîne jugule-carotidienne)

Oesophage thoracique :

  • En arrière :
  • Vertèbres T1 à T4
  • Aorte thoracique, veine azygos, conduit thoracique
  • En avant :
  • Face postérieure trachée
  • Le bord gauche de l'œsophage déborde la trachée et forme l'angle trachéo œsophagien.
  • La face dorsale du péricarde et en particulier le sinus oblique du péricarde.

Oesophage abdominal :

  • Hiatus œsophagien: orifice musculaire, extensible et contractile, creusé dans l'épaisseur du diaphragme, situé au niveau de T10, légèrement dévié à gauche. Il y contient :
  • Œsophage
  • Nerfs vague (droit en arrière, gauche en avant)
  • Branches des artères et des veines cardio-tubérositaires et phréniques
  • En avant : nerf vague gauche, lobe gauche du foie
  • En arrière : nerf vague droit

Vascularisation :

Artérielle :

  • Tiers supérieur : branches oesophagiennes des artères thyroïdiennes inférieures
  • Tiers moyen : artères bronchiques + rameaux œsophagiens de l’aorte
  • Tiers inférieur : artère gastrique gauche + phrénique inférieure gauche

Veineuse :

  • Cervical/thoracique : veines thyroïdiennes inf., azygos, hémi-azygos/accessoires
  • Abdominal : veine hémi-azygos (→ VCS) + veines gastriques gauches (→ veine porte)
  • → Anastomose porto-systémique au niveau abdominal

Physiologie : déglutition

  • Réflexe de type tout ou rien, contrôlé par le bulbe rachidien
  • Langue pousse le bol → stimulation des mécanorécepteurs → déglutition
  • Onde péristaltique (musculaire) pousse le bol en 5–9 sec
  • Protection contre la fausse route :
  • Bascule de l’épiglotte
  • Fermeture de la glotte
  • Sphincter supérieur empêche entrée d’air

Estomac

⚙️ Complexité mécanique :

Zone soumise à un conflit de pressions : l'oesophage et la partie haute de l'estomac

  •  Pression négative thoracique
  • Pression positive abdominale
  • Ce déséquilibre favorise des troubles : hernie hiatale, ptose gastrique, ulcère.

📍 Repères topographiques :

  • Cardia : 2 cm de la ligne médiane, au niveau de D11 / 7e cartilage chondrocostal gauche
  • Petite courbure : 7e cartilage chondrocostal → flanc gauche de L1
  • Grande courbure : longe la partie externe de la face antérieure des côtes
  • Petite tubérosité : flanc gauche de L2-L3, souvent sus-ombilicale
  • Pylore : moins profond que le cardia lorsqu'il est vide → à gauche de la ligne médiane, 3-4 cm au-dessus de l’ombilic
  • Plein → abaissé de 1-2 cm, déplacé de 3-4 cm à droite

🧠 Situation anatomique:

  • Segment dilaté du tube digestif occupant la loge sous-phrénique
  • Longueur : 25 cm (grosse → petite tubérosité) / 12 cm (petite → grande courbure)
  • 4 régions :
  1. Cardia (entrée de l’œsophage)
  2. Fundus (partie sup. arrondie)
  3. Corps (zone centrale volumineuse)
  4. Pylore
  5. Pylore → subdivisé en :
  • Antre pylorique (lien avec le corps de l'estomac)
  • Canal pylorique
  • Orifice pylorique (→ duodénum via le sphincter pylorique)
  • Muqueuse : plis gastriques visibles à jeun
  • Petite courbure = bord médial (concave) / Grande courbure = bord latéral (convexe)

🔗 Moyens d'unions

  • Œsophage → fixé à la trachée et à la plèvre par tissu musculo-conjonctif
  • Gaine fibreuse sous-péritonéale autour de l’œsophage au niveau diaphragmatique
  • Ligament phrénicogastrique : grosse tubérosité → grande courbure du diaphragme
  • Petit épiploon : petite courbure → foie (regarde en haut et à droite)
  • Grand épiploon : grande courbure → côlon transverse, et est uni au diaphragme au niveau des angles coliques par les ligaments phrénicocoliques
  • Épiploon gastrosplénique : estomac → rate
  • Pression abdominale et effet Turgor contribuent au soutien

Surfaces de glissement avec :

  • Diaphragme, cœur, péricarde, poumon G, foie G
  • Angle colique G, rate, pancréas, mésocôlon transverse
  • 4e duodénum, rein et surrénale G
  • → En ptose : contact possible avec grêle, côlon, vessie


🩸 Vascularisation (tronc coeliaque)

Branches principales :

--> Artère gastrique gauche : vers le cardia → branches antérieures (dont artère oeso-cardio tubérositaire ant.) + 2 terminales pour petite courbure

--> Artère hépatique commune :

  • Se dirige vers la droite vers le pédicule hépatique
  • L'artère hépatique propre qui va au pédicule hépatique.
  • Elle donne une branche qui redescend vers l'estomac et nommee artere gastrique droite qui va se diviser en 2 branches: 
  • Donne l’artère gastrique droite → petite courbure
  • Donne l’artère gastro-duodénale → gastro-épiploïque droite

--> Artère splénique :

  • passe en arrière de l'estomac pour se poser sur la rate
  • Donne les vaisseaux courts → région tubérositaire
  • Artère gastro-épiploïque gauche
  • Artère oeso-cardio-tubérositaire post - passe derrière l'estomac

Anastomoses :

  • Petite courbure : gastrique droite ↔ gastrique gauche
  • Grande courbure : gastro-épiploïque droite ↔ gauche
  • Cardia : anastomose des artères oeso-cardio-tubérositaires ant. (gastrique G) et post. (splénique)


Résumé :

  • Cercle artérielle de la petite courbure : A gastrique droite (issu de A hépatique commune) et A gastrique gauche issu du tronc coeliaque 
  • Cercle artérielle de la grande courbure : A gastro-épiploïque (gastro-omentale) droite issu de l'A gastro-duodénale (elle-même issu de l'A hépatique commune) et A gastro-épiploique gauche issu de l'A splénique.


- - Des branches cardiales avec l'anastomose des A oeso-cardio-tuberositaires ant (issu de l'A gastrique gauche) et post (issu de l'A splénique).


  • Parasympathique

Elle se fait par les nerfs vagues droit et gauche. Le nerf vague gauche est plus important au niveau de l'estomac. Il intervient dans la sécrétion de l'acide chlorhydrique.


  • Orthosympathique

Elle se fait à partir des ganglions semi-lunaires appartenant au plexus solaire. L'estomac reçoit des branches des nerfs grands splanchniques. Il existe un nerf spécifique pour le pylore : le nerf pylorique provenant du nerf vague gauche. T4 à T7.


Le drainage veineux suit le trajet des artères.

Tout ceci se jette dans la veine porte qui est l'élément postérieur du pédicule hépatique. Cependant la veine gastrique gauche ne suit pas ce trajet. Elle est au milieu du petit épiploon.

Dans la région du cardia, des branches remontent dans le médiastin pour aller dans la veine.


À l'inspiration, l'estomac subit directement l'influence du diaphragme.

Poussé par les coupoles, son mouvement global correspond à une infériorisation:

l'estomac descend.

Duodénum

Importance ostéopathique :

  • Le duodénum est indissociable de l'estomac dans le traitement ostéopathique de la mobilité et de la motilité viscérale.
  • Il constitue un excellent point de départ aux manipulations viscérales.
  • Le duodénum est central dans la manipulation viscérale, souvent douloureux, spasmé et fixe en cas de dysfonction.
  • Morphotype sensible : sujet mince, longiligne, pâle (profil ulcéreux).

Histologie :

  • Séreuse : feuillet viscérale du péritoine
  • Musculeuse : externe longitudinale (propulsion) + interne circulaire (segmentation + fragmentation).
  • Sous-muqueuse : glissement des couches.
  • Muqueuse : valvules, villosités, glandes de Lieberkühn et Brunner.

Anatomie du duodénum :

  • Situation générale :
  • Fait suite au pylore et se termine à l'angle duodéno-jéjunal (ADJ). Il est initialement fixe, puis devient mobile. De forme globalement quadrangulaire, il s'étend de T12 à L4, de la région sous-costale droite à la région sous-ombilicale.


Les caroncules ou papilles sont des orifices situés dans la paroi interne du duodénum, plus précisément dans sa deuxième portion (D2).

Elles permettent l’abouchement (déversement) de canaux digestifs provenant du foie et du pancréas vers le tube digestif.

Papille majeure (grande caroncule)

  • Localisation : sur la face postéro-interne de D2 (donc à l’arrière et vers l’intérieur du duodénum).
  • Particularité :
  • Dans environ 50 % des cas, cette papille forme une petite cavité appelée Ampoule de Vater.
  • Fonction :
  • C’est le principal point d'entrée des sécrétions digestives dans le duodénum. Elle reçoit :
  • Le cholédoque (canal biliaire, venant du foie et de la vésicule biliaire),
  • Le canal de Wirsung (canal pancréatique principal).

💡 Donc : bile + enzymes pancréatiques arrivent ici pour aider à la digestion.

Papille mineure (petite caroncule)

  • Localisation :
  • Environ 3 cm au-dessus de la papille majeure, et plus en avant dans la lumière du duodénum.
  • Fonction :
  • Elle permet parfois l’abouchement du canal de Santorini (un canal pancréatique accessoire).
  • Remarque importante :
  • Cet orifice est très inconstant → il n’est pas toujours présent ni fonctionnel chez tout le monde.


Situation anatomique :

  • Il est divisé en 4 portions :
  1. 1ère portion (hépatique) : Oblique vers le haut, l’arrière et la droite. Située sous le foie au niveau du col de la vésicule, au niveau de L1 (couché) ou L2 (debout).
  • En avant : face inf du foie, col vésiculaire, face anti de l'angle formé par D1 et D2 est en contact avec le lobe droit du foie
  • En arrière : arrière-cavité des épiploons, péritoine.
  1. 2ème portion (descendante) : Verticale, de L1 à L4, à droite de la colonne.
  • En avant : côlon transverse (portion sus-mésocolique), anses grêles (portion sous-mésocolique).
  • En arrière : tapissé par la lame de Treitz, veine cave inférieure, partie antéro-interne du rein droit (très adhérent), pédicule rénal, uretère, artère spermatique.
  • Médialement (gauche) : tête du pancréas, canaux excréteurs et le cholédoque.
  • Latéralement à droite : foie (lobe droit), côlon ascendant.
  1. 3ème portion (horizontale) : Traverse de droite à gauche, en arrière et légèrement vers le haut, en face de L4.
  • En avant : racine du mésentère, vaisseaux mésentériques, anses grêles.
  • En arrière : l'intermédiaire de la lame de Triez, psoas, veine cave inférieure, aorte (via la lame de Treitz).
  • En haut : tête du pancréas.
  • En bas : anses grêles.
  1. 4ème portion (ascendante) : Monte obliquement jusqu’à l’ADJ, en L2, longe le flanc gauche de la colonne.
  • En avant : petite tubérosité gastrique, mésocôlon transverse, grêle.
  • En arrière : psoas, vaisseaux rénaux gauches.
  • À droite : aorte, partie sup du mésentère.
  • À gauche : bord interne du rein gauche.

Repères topographiques :

  • D1 (1er duodénum) : horizontal et court du pylône, à droite de L1.
  • D2 : verticale à droite, de L1 à L4 (droite).
  • D3 : passe en pont sur le DIV L3/L4
  • D4 : remonte vers le haut et la gauche L3/L4/L2 (gauche).
  • ADJ : bord supérieur gauche de L2, à 3-4 travers de doigts au-dessus de l’ombilic.
  • Sphincter d’Oddi : ligne ombilico-médio-claviculaire, 2-3 travers de doigts au-dessus de l’ombilic (symétrique à l’ADJ).

Moyens d'union :

Partie sus-mésocolique :

➤ Le duodénum est maintenu par le péritoine qui rattache la portion juxta-pylorique à la face

inférieure du foie, a la vesicule biliaire et a la paroi abdominale postérieure.

Sur cette partie initiale assez mobile, le péritoine entoure les taces antérieure et postérieure du duodénum, les deux feuillets contribuant à

➤ Forme le petit épiploon en haut, puis se prolonge vers le rein droit et la face antérieure du pancréas.

➤ Le péritoine maintient D1 et la moitié supérieure de D2.

➤ En bas, il devient le feuillet supérieur du mésocôlon transverse.

Partie sous-mésocolique :

  • ➤ De la moitié inférieure de D2 à D3.
  • ➤ Le péritoine couvre la tête du pancréas puis forme le feuillet inférieur du mésocôlon transverse.

Partie gauche (D4 + ADJ) :

  • ➤ Péritonisée en avant uniquement.
  • ➤ Relie en haut au mésocôlon transverse, en bas au psoas gauche, et latéralement au rein gauche et mésocôlon descendant.

Muscle de Treitz :

➤ Relie l’ADJ au diaphragme.

➤ Rôle supposé de sphincter et de régulation du péristaltisme.


Maintient de l'ADJ :

➤ Assuré surtout par :

  • La pression intra-abdominale (effet Turgor)
  • Le mésentère

➤ Les autres structures jouent un rôle secondaire de cohésion viscérale.


Rôles fonctionnels :

Digestion :

  • Se fait principalement au seins de l'intestin grêle (+ précisément sur le duodénum) grâce aux d'enzymes digestives et d'acides biliaires
  • Les enzymes digestives proviennent du pancréas grâce aux canaux excréteurs, tandis que les acides biliaires proviennent du foie par les voies biliaires
  • Enzymes digestives et les acides biliaires : transformation du chyme (aliments prédigérés provenant de l'estomac) en chyle (liquide riches en nutriments)

Absorption :

  • Surtout dans duodénum et jéjunum (nutriments, eau, électrolytes).
  • Protection : duodénum se protège race à la sécrétion du mucus protégeant la muqueuse
  • Rétrocontrôle :
  • Chyme trop acide = sécrétion de sécrétine, rétrocontrôle négatif de l'estomac et positif sur la vésicule biliaire et pancréas pour la sécrétion de HCO3-
  • Présence d'acides aminés: sécrétion de CCK: augmentation des secrétions pancréatiques
  • Présence de lipides: sécrétion de CCK: rétrocontrôle + sur la VB (contraction) et relâchement d'Oddi (plus de sucs pancréatiques et sucs biliaires)
  • CCK : stimule pancréas, vésicule biliaire, relâche sphincter d’Oddi.

Vascularisation :

  • Artères :

--> Artère duodéno-pancréatiques supérieure, issue de l'A gastro-duodénale, issues de l'artère

hépatique commune (elle-même issue du tronc cœliaque). Rejoint l'artère duodéno-pancréatique

inférieure issue de l'artère mésentérique supérieure (AMS)

  • Veines :

--> Le trajet suit celui des artères. Les veines se drainent dans les 2 arcades veineusés

pancréatico-duodénates, tributaires du système porte :

Les veines inf se jettent dans la veine mésentérique sup

Les veines sup avec la sup/post qui gagne la veine porte, et la sup/ ant qui s'unit à la gastro-

épiploïque D puis à la colique D → tronc gastro-colique

  • Lymphatiques :

--> Réseau très développé car absorption des acides gras ou diglycérides. Présence

de nœuds lymphatiques duodéno-pancréatiques ant et post drainés par 2 chaînes principales :

La chaine de l'artère hépatique le long de l'artère gastro-duodénale

La chaine de l'artère mésentérique supérieure.

Mobilité :

À l'inspiration, le cadre duodénal va avoir un mouvement global de fermeture.

Sous l'influence du diaphragme, les organes sous-mésocholiques descendent, et D1 va venir

« s'écraser » sur l'ADJ...

Les processus digestifs comprennent:

  • L'ingestion
  • La mastication
  • La déglutition
  • Le péristaltisme
  • L'absorption
  • La défécation

Innervation :

  • Motricité : Vague, glosso-pharyngien
  • Sensitive : Vague, glosso-pharyngien
  • Végétative : Vague, et le sympathique
  • Parasympathique : nerf vague (accélère transit).
  • Orthosympathique : T6-T8 (ralentit motilité).
  • Système nerveux entérique (SNE) : plexus myentérique (Auerbach) et sous-muqueux (Meissner).

Couches du tube digestif (de l'intérieure vers l'extérieur)

Muqueuse :

  • Revêtement interne du tractus gastro-intestinal du tube digestif
  • 3 couches : épithélium, chorion (lamina propria), muscularis mucosae (muscle lisse).

Sous-muqueuse :

  • Tissus conjonctif (fascia), aréolaire ( petites bulles à l’intérieur), relie la muqueuse et la musculeuse.
  • Tissu conjonctif aréolaire riche en vaisseaux et innervation (plexus sous-muqueux de Meissner).

Musculeuse :

  • Composés de plusieurs muscles (circulaires et longitudinaux pour faire progresser le bol alimentaire)

Séreuse :

  • Couche la plus externe, toutes les portions du tractus gastro-intestinal sont suspendues dans la cavité abdominale et ont une couche superficielle appelée la séreuse. Muqueuse constituée de tissu conjonctif et d’un épithélium. Elle est aussi appelée péritoine viscéral car forme péritoine. L’œsophage n’a pas de séreuse.

Système nerveux entérique (SNE)

  • 100 millions de neurones répartis dans :
  • Plexus d’Auerbach (myentérique) : entre les muscles circulaires et longitudinales de la musculeuse
  • Plexus de Meissner (sous-muqueux) : contrôle sécrétions.
  • Connectés via interneurones.

Récepteurs :

  • Chémorécepteurs : sensibles aux substances chimiques dans les aliments.
  • Mécanorécepteurs : détectent l'étirement du tube digestif.

→ Ces récepteurs agissent sur le plexus myentérique et transmettent l'information au Système Nerveux Entérique (SNE)Système Nerveux Autonome (SNA) et Système Nerveux Central (SNC).

Système nerveux digestif

  • SNA régule le SNE :
  • Nerf vague : envoie des fibres parasympathiques à tout le SNE, sauf la 2e moitié du côlon (innervée par le plexus sacré).
  • Neurones pré-ganglionnaires parasympathiques (nerf vague + nerfs pelviens splanchniques) font synapse avec les neurones post-ganglionnaires des plexus mésentérique (Auerbach) et sous-muqueux (Meissner).
  • Certains neurones post-ganglionnaires parasympathiques font aussi synapse avec des neurones du SNC.
  • Effets :
  • Parasympathique : augmente sécrétions et motricité = transit plus rapide.
  • Sympathique : ralentit la motricité = transit plus lent.
  • SNE : assure réflexes de régulation des sécrétions et de la mobilité du tube digestif. Informe sur le contenu et la distension.

Les 5 plis péritonéaux principaux :

  1. Grand omentum (grand épiploon) :
  • Plus grand pli péritonéal, tombe sur le côlon transverse.
  • Formé de 4 couches (double feuillet replié).
  • Contient graisse et ganglions lymphatiques.
  1. Ligament falciforme :
  • Fixe le foie au diaphragme.
  • Le foie est le seul organe fixé à la paroi antérieure de l’abdomen.
  1. Petit omentum (petit épiploon) :
  • 2 replis de la séreuse de l’estomac et du duodénum.
  • Relie estomac/duodénum au foie.
  • Contient la veine porte, artère hépatique, cholédoque.
  1. Mésentère
  2. Mésocolon :
  • Pli en forme d’éventail, relie jéjunum/iléon à la paroi postérieure.
  • 2 plis : pour le côlon transverse et sigmoïde.
  • Maintient les anses tout en leur donnant de la mobilité.

Le péritoine :

  • Recouvre : parois abdominales, viscères digestifs.
  • Rôle : permet un amarrage souple et la migration de l’ovule.
  • Forme des culs-de-sac → zones à risque de péritonite.
  • Riche en vaisseaux, nerfs, ganglions lymphatiques.
  • Courants péritonéaux : circulation du liquide péritonéal rapide et équilibrée (sécrétion = réabsorption).
  • Sécrétion surtout par péritoine hépatique (foie).

⚠️ En cas d'inflammation :

  • Liquide s'accumule → adhérence des viscères.
  • Peut créer infection dans le cul-de-sac recto-péritonéal.
  • Résorption lente dans ces zones = plus d’infections.
  • Résorption se fait par voies lymphatiques ou sanguines.

📌 Infos complémentaires :

  • Le péritoine renouvelle 8 % du volume corporel par heure.
  • Résorption facilitée par des membranes, surtout dans les mésentères.
  • Pression péritonéale influencée par touxposition allongée, etc.

L'estomac

  • Produit du mucus : barrière protectrice contre l’acidité.
  • Sécrétions par les cellules pariétales :
  • Acide chlorhydrique (HCl) : tue bactéries, dénature protéines, active la pepsine à partir du pepsinogène.
  • Facteur intrinsèque : absorbe la vitamine B12 (indispensable à la formation des globules rouges = érythropoïèse).
  • Lipase gastrique : digère les triglycérides.
  • Gastrine :
  • Stimule la production de HCl et de pepsinogène.
  • Ferme le sphincter œsophagien inférieur.
  • Ouvre le pylore.
  • Musculeuse de l’estomac → crée ondes de brassage (péristaltisme).
  • Sphincter pylorique : empêche les remontées du contenu duodénal.

Les dents (premiers organes digestifs)

  • Implantées dans : mandibule et maxillaire.
  • Fixées par : ligament périodontal, qui limite les contraintes mécaniques.
  • Parties :
  • Couronne : visible.
  • Collet : zone de jonction, protégée par la gencive.
  • Racine : profonde, ancrée dans l’os.
  • Dentine : tissu conjonctif calcifié, recouvert d’émail (plus dur que l’os).
  • Cément : fixation au ligament.
  • Cavité pulpaire : contient la pulpe (vaisseaux + nerfs).
  • Canal radiculaire → jusqu’au foramen apical.
  • Dents très vascularisées, très sensibles.
  • 32 dents définitives, apparaissent dès 6 ans.


Intestin grêle

  • Relie estomac au côlon. Longueur : 4 à 7m (moy. 6m).
  • Segments :
  • Fixe : duodénum.
  • Mobiles intra péritonéaux : jéjunum + l'iléon (~2,5m), iléon (~3,5m).
  • Très mobile, sujet à torsions → troubles non chirurgicaux.
  • Muqueuse + villosités = surface > 200m² (absorption).

🧭 Topographie et rapports

  • Angle duodénojéjunal (ADJ) sous le mésocôlon transverse à gauche de la colonne vertébrale L2, suspendu par muscle de Treitz.
  • Anses intestinales en forme de U:
  • Groupe supérieur gauche horizontal.
  • Groupe inférieur droit vertical.
  • Recouvrent le côlon descendant (gauche), laissent libre le côlon ascendant (droite).
  • Répond à : paroi postérieure, organes rétropéritonéaux, mésocolon, épiploon, vessie, utérus.

paroi antérieure, grand épiplon, qui recouvre le tout; en haut au mésocolon transverse et son méso; en bas aux organes du petit bassin, notamment la vessie et l'utérus.

📍 Repères topographiques :

  • ADJ : bord sup. gauche de L2 (3-4 travers de doigts au-dessus de l’ombilic).
  • Sphincter d’Oddi : ligne ombilico-médioclaviculaire, 2-3 travers de doigts au-dessus ombilic (point symétrique de l'ADJ)
  • Valvule iléo-caecale : ligne ombilic-EIAS droite, 2-3 travers de doigts du nombril

🔗 Moyens d'union :

  • Muscle de Treitz : relie ADJ au diaphragme (fonction de sphincter dans l'évacuation du duodénum et la régulation du péristaltisme + maintien).
  • Mésentère :
  • Relie le jéjuno-iléon à la paroi postérieure de l'abdomen
  • Repli péritonéal contenant vaisseaux grêles.
  • Racine du mésentère : en baïonnette (L2 → L3/L4 → valvule iléo-caecale).
  • commence à l'ADI à gauche de L2 et se prolonge obliquement en bas et à droit vers L3
  • segment verticale le long de L3 et L4
  • segment oblique en bas et à droite vers la valvule iléo-caecale.

Pression abdominale et effet turgor :

  • Ce sont les éléments les plus importants dans le maintien du jéjuno-iléon.
  • La pression intra-intestinale, générée par les gaz contenus dans les anses, est considérable.
  • Cette pression explique pourquoi les anses grêles ont tendance à s’échapper lors des chirurgies abdominales.
  • Avec le mésentère, ils forment les principaux systèmes de maintien,
  • Les autres structures (ligaments, épiploon…) n’assurant qu’un rôle de cohésion viscérale passive.

Plans de glissement péritonéaux : foie, vésicule, cholédoque, pancréas, reins, cadre colique, estomac, psoas.

En cas de ptose, on trouve également des articulations entre le jéjuno-iléon et les organes

génito-urinaires

💉 Vascularisation intestin grêle :

  • Artères jéjunale et iléale (10 à 17 artères): issues de AMS, forment arcades → vaisseaux droits.
  • Veines suivent les artères → sauf pour la veine mésentérique sup. → tronc porte.

⚡️ Innervation

  • Orthosympathique : rameaux T8–T10.
  • Parasympathique : nerf vague (X).

🔬 Histologie et fonctions

  1. Cellules absorbantes : absorption + sécrètent enzymes qui digèrent les glucides, protéines, et nucléotides
  2. Cellules caliciformes : sécrétion mucus.
  3. Cellules entéro-endocrines : sécrètent CCK et GIP.
  4. Cellules de Paneth : lysozymes (bactéricide + phagocytose).

Absorption des lipides :

  • Par vaisseaux chylifères (trop gros pour capillaires).
  • Circulent via canal thoracique → citerne de chyle → circulation snaguine au niveau de l'artère sous-clavière gauche → foie.

Développement embryonnaire de l'intestin primitif :

  • L’intestin primitif est le précurseur du tractus gastro-intestinal.
  • Il se développe à partir de deux feuillets : somatique et splanchnique.
  • Le mésoderme splanchnique s’associe à l’endoderme → formation d’une double paroi.
  • Le feuillet endodermique donne naissance à l’épithélium de revêtement et aux glandes du tube digestif.

Subdivision :

  • L’intestin primitif s’allonge rapidement et se divise en trois segments :
  • Intestin antérieur
  • Intestin moyen
  • Intestin postérieur
  • Jusqu’à la 5e semaine, l’intestin moyen est ouvert vers la vésicule vitelline.
  • Quelques jours après → constriction → détachement de la vésicule vitelline → formation des anses intestinales.

Cavité orale et anale:

  • Dépression de l’intestin antérieur = stomodéum → origine de la cavité orale.
  • Membrane oropharyngée sépare ectoderme et endoderme → se rompt à la 4e semaine pour ouvrir la cavité orale.
  • Dépression ectodermique = proctodéum → formation de l’anus.
  • Membrane cloacale se rompt à la 7e semaine → l’intestin postérieur communique avec l’extérieur.

Segments formés :

  • Intestin antérieur : pharynx, œsophage, estomac, une partie du duodénum.
  • Intestin moyen : reste du duodénum, jéjunum, iléon, cæcum, appendice vermiforme, colon ascendant, grande partie du colon transverse.
  • Intestin postérieur : colon descendant, sigmoïde, jusqu’à l’anus.

⌛️ Vieillissement du tube digestif :

  • Diminution des sécrétions digestives.
  • Perte de motilité des organes.
  • Atrophie musculaire et fonctionnement nerveux réduit → incontinence.
  • Affaissement des organes digestifs.

🦠 Microbiote intestinal :

  • Environ 10 000 milliards de bactéries, considéré parfois comme un organe à part entière.
  • Il varie selon les individus et moments de la vie.
  • Les bactéries sont adhérentes via un biofilm.
  • Moins de microbiote au niveau de l’estomac (à cause de l’acidité) et dans le colon.

Facteurs qui abîment le microbiote :

  • Manque d’activité physique
  • Prise excessive de médicaments
  • Affaiblissement du système immunitaire

Pour nourrir et renforcer le microbiote :

  • Prébiotiques : fibres, gras comme sardines, huiles de colza/noix.
  • Postbiotiques (lactobacilles, bifidobactéries, streptocoques, lactocoques) :
  • Protection
  • Production antibactérienne
  • Soutien immunitaire muqueux
  • Fonction barrière pour l’absorption
  • Synthèse des vitamines
  • Production d’énergie

⚙️ Complexe moteur migrant (CMM)

  • Activité électrique et contractile dans les phases interdigestives (jéjunum et iléon).
  • Sert à nettoyer l’intestin via ondes péristaltiques.

3 phases :

  1. Phase 1 – repos (~40 min) : peu ou pas de contractions.
  2. Phase 2 – activité irrégulière (~40 min) : motilité croissante.
  3. Phase 3 – activité régulière (~30 min) : contractions fortes et prolongées.
  • Nettoyage actif : surtout dans les 5 à 10 dernières minutes.
  • Régulé par le système nerveux entérique et surtout le SNA.

Le colon

Anatomie et caractéristique du côlon du caecum au rectum

  • Du cæcum (fosse iliaque droite) au rectum, le calibre du côlon diminue :
  • cæcum : 7-8 cm
  • colon transverse : 5 cm
  • colon descendant et sigmoïde : 3-5 cm
  • Le colon ascendant et le colon descendant sont rétro-péritonéaux.
  • Cæcum : cul-de-sac ouvert vers le haut, 5-8 cm de largeur, 5-6 cm de longueur, situé dans la fosse iliaque droite. Son fond est oblique en bas, avant, dedans.
  • Valvule iléo-cæcale : invagination de l’iléon dans le cæcum, joue un rôle de sphincter anti-reflux.
  • Appendice vermiforme : 2-3 cm sous la valvule, 5-10 cm de long. Le point de McBurney (entre épine iliaque antéro-supérieure droite et ombilic) sert au diagnostic d’appendicite.
  • Colon ascendant : oblique de bas en haut et d’avant en arrière, concave en dedans et en avant.
  • Angle colique droit (hépatique) : angle de 70-80°, situé près des côtes 11-12, devant le rein droit et derrière le foie.
  • Colon transverse : oblique vers le haut et à gauche, concavité postérieure, extrémité gauche plus haute, proche de la paroi abdominale, entre côte 10 et ombilic.
  • Angle colique gauche (splénique) : angle moyen de 50°, sous côte 8.
  • Colon descendant : de l’angle splénique à la crête iliaque gauche, plus étroit et postérieur que le colon droit, proche du rein gauche.


Rapports anatomiques :

  • Cæcum : plus superficiel, proche paroi abdominale, en dedans anses grêles et valvule iléo-cæcale, en bas angle d’union.
  • Appendice : en arrière du psoas, en avant et dedans avec le grêle, en dehors cæcum. Rapport avec vaisseaux spermatiques, iliaques externes, ovaires, parfois vessie ou rectum selon individus.
  • Colon ascendant : fosse iliaque droite, fascia de Toldt, rein droit (extrémité inf), paroi abdominale latérale, diaphragme (sup), devant uretère droit, en dedans anses grêles, rapport 2e portion duodénum, face inférieure du foie devant.
  • Angle colique droit : devant côtes 10-11, derrière foie, dehors diaphragme via ligament phréno-colique droit, en dedans duodénum (D1, D2), rein droit en arrière.
  • Colon transverse : rapport foie, paroi abdominale, grand omentum, estomac, rate, pancréas, duodénum (D2-D4), rein gauche.
  • Angle splénique : devant grande courbure estomac, rate, ligament phréno-colique gauche, diaphragme.
  • Colon descendant : bord externe rein gauche, en avant et en dedans anses grêles.
  • Colon sigmoïde : forme/taille variable, postérosup fosse iliaque gauche, longe bord externe du psoas, croise arcade crurale, rejoint pelvis et rectum au sacrum.
  • Rectum : en arrière sacrum et coccyx, en avant vagin, prostate, vessie, pubis.

Repères topographiques :

  • Point McBurney → cæcum
  • Angle hépatique → côte 10 profonde
  • Angle splénique → côte 8 profonde
  • Colon transverse → entre ombilic et côte 10
  • Colon sigmoïde/descendant → proche psoas gauche

Soutien péritonéal :

  • Cæcum : effet turgor, pression abdominale, lié via mésos à paroi postérieure, ligaments phréno-coliques, repli péritonéal haut et mésentère bas.
  • Colon ascendant : fascia de Toldt.
  • Angle colique droit : ligaments phréno-colique, hépato-colique, cystico-duodeno-colique.
  • Colon transverse : mésocolon transverse, grand omentum.
  • Angle splénique : ligament phréno-colique.
  • Colon descendant : fascia de Toldt.
  • Colon sigmoïde : mésocolon sigmoïde.

Innervation autonome :

  • T10-T12 : colon ascendant et 3/4 colon transverse (nerf vague pour partie droite).
  • T12-L2 : 1/4 colon transverse restant et colon descendant (plexus sacré pour partie gauche).

❗️ Vascularisation

  • Artère mésentérique supérieure → artère iléo-colique (cæcum, appendice), colique droite (colon ascendant), colique moyenne (2/3 droit colon transverse).
  • Artère mésentérique inférieure → artères coliques gauches supérieures, moyennes, inférieures (colon descendant, 1/3 gauche colon transverse).

Fonctions du côlon et réflexe de défection

  • Absorption d’eau, ions (Na+, Cl-), vitamines et formation des selles (eau, sels, cellules, bactéries, résidus alimentaires).
  • Le chyme reste 3-10 heures dans le côlon.
  • Mouvements péristaltiques massifs déplacent les matières vers le rectum.
  • Distension rectale active récepteurs à l’étirement → influx vers moelle sacrale → commande parasympathique → contraction muscles longitudinaux rectaux → ouverture sphincter interne et contrôle volontaire du sphincter externe pour défécation.

Mobilité du côlon

  • Inspiration entraîne descente du diaphragme → augmentation pression abdominale → rotation externe du cæcum et traction vers le haut des angles coliques et étirement du colon transverse.
  • Effet similaire au colon descendant.

Post-Bac
1

Systéme digestif

Réflexe de Pavlov

  • Définition : Le réflexe de Pavlov fait référence à une réaction automatique du corps en réponse à un stimulus, comme la vue d’un aliment.
  • Effet physiologique : Lorsque tu vois ou sens de la nourriture, ton corps commence déjà à se préparer à la digestion : tu salives, tu as une sensation en bouche, ton estomac produit des sucs gastriques (dont l’acide chlorhydrique, et non « acide citrique » comme écrit à tort dans le texte).
  • Lien avec l’ostéopathie : Selon ce texte, un ostéopathe pourrait agir sur cette réponse physiologique en influençant certains systèmes corporels (ex : système nerveux autonome qui gère la digestion).

Anatomie de la cavité buccale

  • La cavité buccale (ou bouche) est délimitée par :
  • Les joues sur les côtés
  • Le palais dur (à l'avant, osseux) et le palais mou (à l'arrière, musculaire)
  • Elle ne comprend pas la langue dans sa définition stricte ici (même si la langue est bien dans la bouche, elle est considérée comme un organe distinct).

Lien entre intestin et peau

  • L’intestin influence la peau, qui est considérée comme le plus grand organe du corps. Cela signifie que des déséquilibres digestifs peuvent avoir des répercussions visibles sur la peau (ex : eczéma, acné).

Structures des joues

  • Face interne : tapissée par une muqueuse stratifiée (plusieurs couches de cellules), lubrifiée par la salive produite par des glandes salivaires.
  • Entre la peau et la muqueuse : on trouve le muscle buccinateur, qui permet de bouger les joues.
  • Les joues sont faites en partie de tissu conjonctif, un tissu de soutien qui contient les nerfs, vaisseaux, etc.

Anatomie des lèvres

  • Muscle principal : orbiculaire de la bouche, qui entoure la bouche et permet de l’ouvrir/fermer.
  • Extérieur des lèvres : recouvert de peau.
  • Intérieur : recouvert de muqueuse, qui est en continuité avec les gencives.
  • Les lèvres peuvent être le site de maladies virales, comme l’herpès (souvent lié au virus de la varicelle dans sa forme latente).

Lien entre bouche, dents et digestion

  • Problèmes de lèvres (mobilité, pathologies) peuvent nuire à la digestion (mauvaise mastication, salivation).
  • Absence de dents, ou extraction des dents de sagesse, peut altérer la mastication, donc impacter la digestion.
  • La mastication est une étape essentielle du processus digestif.

Lien entre mâchoire et cervicales

  • Une mauvaise occlusion ou des problèmes de mâchoire (articulation temporo-mandibulaire) peuvent créer des douleurs cervicales (nuque, cou), car tout est interconnecté via les chaînes musculaires et nerveuses.

Fonctions des muscles buccinateurs et orbiculaire

  • Ils servent à :
  • Mastiquer : en maintenant les aliments entre les dents.
  • Parler (phonation) : articulation des sons.
  • En cas de faiblesse ou de trouble de ces muscles, une rééducation orthophonique est recommandée.

Définitions anatomiques

  • Vestibule de la bouche : espace entre les lèvres/joues d’un côté, et les dents/gencives de l’autre.
  • Cavité orale proprement dite : espace entre les dents/gencives et le fond de la bouche, qui se prolonge vers l’oropharynx (partie de la gorge à l’arrière de la bouche).

Le palais

🦷 Le palais (toit de la bouche)

  • Le palais forme une cloison entre :
  • La cavité buccale (bouche)
  • La cavité nasale (nez)
  • Cela permet de respirer et manger en même temps, sans que la nourriture ne remonte dans le nez — une capacité essentielle chez l’humain.

Deux parties :

  • Palais dur (partie antérieure, à l’avant) :
  • Structure osseuse
  • Formé par les os maxillaire (devant) et palatin (derrière)
  • Il donne rigidité et sert de support à la langue pendant la mastication.
  • Palais mou (partie postérieure, à l’arrière) :
  • Structure musculo-muqueuse (pas d’os)
  • Sert de passage mobile entre l’oropharynx (gorge, partie respiratoire et digestive) et le nasopharynx (haut de la gorge, partie respiratoire uniquement)
  • Il joue un rôle dans :
  • La déglutition (en se relevant pour bloquer le nez)
  • La phonation (sons nasaux)
  • La respiration

👄 Les glandes salivaire et la muqueuse

Fonction :

  • Les glandes salivaires produisent et libèrent la salive dans la cavité buccale.

Rôle de la salive :

  • Nettoyage : elle lave les dents et la bouche
  • Lubrification : elle humidifie les aliments, facilitant leur passage vers l’œsophage.
  • La muqueuse de la bouche et de la langue contient de nombreuses petites glandes salivaires.
  • Ces glandes s’ouvrent directement dans la cavité buccale et contribuent en continu à la production de salive.


- labiales = lèvres

- buccales = joues

- palatines = palais

- linguales = langue


Principales situées sous la muqueuse et sont reliées à la cavité buccale par des petits canaux

( pouvant donc se boucher).

3 paires principales =

  • parotides : en avant et en dessous des oreilles, entre la peau et les muscles masséters. Elles sécrètent de la salive via le conduit parotidien ou canal de Sténon. Il traverse le muscle buccinateur et arrive dans la vestibule, en arrière de la seconde molaire.
  • sub-mandibulaires : sous plancher buccale, sous la muqueuse, ressortent de part et d’autre du frein de la langue
  • sublinguales : sous la langue, au fond et s’ouvrent vers le haut


💧 Salive et salivation

  • Salive = 99,5 % d’eau, 0,5 % de solutés (Na⁺, K⁺, bicarbonate, phosphate, chlorure) + traces d’acide durique.
  • Déshydratation = moins de salive.
  • Contrôle par le système nerveux autonome (SNA) :
  • Parasympathique = augmente la salivation (muqueuses humides, phonation, œsophage).
  • Orthosympathique (stress) = diminue la salivation.
  • 1000 à 1500 ml/jour produits.
  • Sécheresse buccale = risque d’infections Gram - → tendinopathies.
  • Odorat et goût stimulent la salive, leur perte = moins bonne digestion.

👅 Langue

  • Organe digestif accessoire, en médecine chinoise : cartographiée.
  • Composée de muscles squelettiques, recouverte de muqueuse et forment le plancher de la bouche.
  • Fixée à l’os hyoïde, au processus styloïde de l’os temporal et à la mandibule.
  • Divisée en 2 demi-langues, chacune avec muscles extrinsèques (déplacement des aliments avant arrière et sur les côtés, repos) et intrinsèques(longitudinaux).
  • Frein de la langue = pli muqueux sous la langue, fixé au plancher buccal.

Le pharynx

Le pharynx est un segment du tube digestif reliant la cavité buccale à l’œsophage, formé d’un conduit musculo-membraneux impair et vertical, situé en arrière des fosses nasales, de la bouche et du larynx, et en avant du rachis cervical.

C’est un carrefour aéro-digestif impliqué dans la déglutition, la phonation et la respiration.


Anatomie et repères :

  • Limite supérieure : base du crâne
  • Limite inférieure : cartilage cricoïde (C6)
  • Longueur : environ 15 cm5 cm de large en haut2 cm en bas
  • Divisé en trois parties :
  • Naso-pharynx (rhino-pharynx) : corps du sphénoïde et processus basilaire de l’occipital. Sa paroi ant correspond au choanes. La paroi post est collé à l’arc ant de C1/Atlas et voile du palais. La paroi latérale est en rapport avec la trompe d’Eustache ou trompe auditive
  • Oropharynx : entre la partie sup par le voile du palais et en dessous le gosier, en regard de C2-C3. Les parois latérales = piliers palatins ou piliers du voie du palais.
  • Laryngo-pharynx : en regard du larynx (C4 à C6) sa face ant est au contact de la face post du larynx, avec possibilité de bourrelet muqueux à l’extrémité inférieure (bouche œsophagienne)

Structure musculaire :

  • Muscles constricteurs (sup, moyen, inf) → se terminent sur le raphé médian
  • Muscles élévateurs :
  • Stylo-pharyngien
  • Palato-pharyngien (ou pharyngo-staphylin)

Fascias :

  • Fascia péri-pharyngien : recouvre les faces latérale et postérieure, s'attache en haut à la base du crâne
  • Fascia antérieur : bucco-pharyngien
  • La muqueuse est confondue avec les fascias

Vascularisation

  • Artères :
  • Pharyngienne ascendante (branche de la carotide externe, qui chemine tout le long latéralement ( paire) et se ramifie en plusieurs branches dans le pharynx.
  • Thyroïdienne supérieure (branche de la thyroïde)
  • Ptérygoïdienne-palatine (branche maxillaire interne)
  • Palatine ascendante (brache de l'artère fasciale)
  • Veines : plexus sous-muqueux → plexus superficiel → jugulaire interne

Innervation

  • Végétative : nerf vague (parasympathique)
  • Motrice : nerf vague et glosso-pharyngien

Oesophage

Définitions et fonctions :

  • Conduit musculo-membraneux contractile, reliant le pharynx à l’estomacresponsable des spasmes en cas d’angoisse.
  • Permet le passage du bol alimentaire.
  • Origine : bouche de l'œsophage, au niveau du cartilage cricoïde (C6).
  • Trajet : postérieur à la trachée, médian et situé profondément, oblique vers le bas et la gauche, traverse le diaphragme au hiatus œsophagien (T10) et se termine au cardia (T12).

❗️ La cardia permet d'empêcher des remontés acide. Brûlures rétro-sternales = pyrosis

Segments :

  • Cervical (6 cm)
  • Thoracique (16 cm)
  • Diaphragmatique (1 cm)
  • Abdominal (2 cm)

Rétrécissements physiologiques :

  1. Cricoïdien
  2. Aortique (T4)
  3. Bronchique
  4. Diaphragmatique

Anatomie externe et interne

  • Haut : aplati antéro-postérieur → devient cylindrique en descendant.
  • Muqueuse rose pâle avec plis + valvule cardio-œsophagienne.
  • Paroi : souple, diamètre 3-4 cm, épaisseur 2 cm.
  • Vascularisation au niveau sous-muqueuse
  • Muscle à l'extérieure
  • Oesophage à 80% thoracique et passe par le diaphragme

Anatomie par segment

Oesophage cervical :

L'œsophage est contenu avec la trachée dans la gaine viscérale du cou.

  • En avant : face post de la trachée
  • En arrière : colonne vertébrale
  • Latéralement : dans la gaine viscérale du cou
  • Lobes latéraux de la thyroïde
  • Parathyroïdes plaqués contre la face lat des lobes thyroïdiennes
  • Nerfs laryngés récurrents, le gauche est dans l'angle trachéo-œsophagien et le droit est satellite du bord droit de la trachée.
  • En dehors : paquet vasculo-nerveux contenue dans la gaine viscérale du cou (carotide primitive, jugulaire interne, nerf vague, noeud lymphatique, chaîne jugule-carotidienne)

Oesophage thoracique :

  • En arrière :
  • Vertèbres T1 à T4
  • Aorte thoracique, veine azygos, conduit thoracique
  • En avant :
  • Face postérieure trachée
  • Le bord gauche de l'œsophage déborde la trachée et forme l'angle trachéo œsophagien.
  • La face dorsale du péricarde et en particulier le sinus oblique du péricarde.

Oesophage abdominal :

  • Hiatus œsophagien: orifice musculaire, extensible et contractile, creusé dans l'épaisseur du diaphragme, situé au niveau de T10, légèrement dévié à gauche. Il y contient :
  • Œsophage
  • Nerfs vague (droit en arrière, gauche en avant)
  • Branches des artères et des veines cardio-tubérositaires et phréniques
  • En avant : nerf vague gauche, lobe gauche du foie
  • En arrière : nerf vague droit

Vascularisation :

Artérielle :

  • Tiers supérieur : branches oesophagiennes des artères thyroïdiennes inférieures
  • Tiers moyen : artères bronchiques + rameaux œsophagiens de l’aorte
  • Tiers inférieur : artère gastrique gauche + phrénique inférieure gauche

Veineuse :

  • Cervical/thoracique : veines thyroïdiennes inf., azygos, hémi-azygos/accessoires
  • Abdominal : veine hémi-azygos (→ VCS) + veines gastriques gauches (→ veine porte)
  • → Anastomose porto-systémique au niveau abdominal

Physiologie : déglutition

  • Réflexe de type tout ou rien, contrôlé par le bulbe rachidien
  • Langue pousse le bol → stimulation des mécanorécepteurs → déglutition
  • Onde péristaltique (musculaire) pousse le bol en 5–9 sec
  • Protection contre la fausse route :
  • Bascule de l’épiglotte
  • Fermeture de la glotte
  • Sphincter supérieur empêche entrée d’air

Estomac

⚙️ Complexité mécanique :

Zone soumise à un conflit de pressions : l'oesophage et la partie haute de l'estomac

  •  Pression négative thoracique
  • Pression positive abdominale
  • Ce déséquilibre favorise des troubles : hernie hiatale, ptose gastrique, ulcère.

📍 Repères topographiques :

  • Cardia : 2 cm de la ligne médiane, au niveau de D11 / 7e cartilage chondrocostal gauche
  • Petite courbure : 7e cartilage chondrocostal → flanc gauche de L1
  • Grande courbure : longe la partie externe de la face antérieure des côtes
  • Petite tubérosité : flanc gauche de L2-L3, souvent sus-ombilicale
  • Pylore : moins profond que le cardia lorsqu'il est vide → à gauche de la ligne médiane, 3-4 cm au-dessus de l’ombilic
  • Plein → abaissé de 1-2 cm, déplacé de 3-4 cm à droite

🧠 Situation anatomique:

  • Segment dilaté du tube digestif occupant la loge sous-phrénique
  • Longueur : 25 cm (grosse → petite tubérosité) / 12 cm (petite → grande courbure)
  • 4 régions :
  1. Cardia (entrée de l’œsophage)
  2. Fundus (partie sup. arrondie)
  3. Corps (zone centrale volumineuse)
  4. Pylore
  5. Pylore → subdivisé en :
  • Antre pylorique (lien avec le corps de l'estomac)
  • Canal pylorique
  • Orifice pylorique (→ duodénum via le sphincter pylorique)
  • Muqueuse : plis gastriques visibles à jeun
  • Petite courbure = bord médial (concave) / Grande courbure = bord latéral (convexe)

🔗 Moyens d'unions

  • Œsophage → fixé à la trachée et à la plèvre par tissu musculo-conjonctif
  • Gaine fibreuse sous-péritonéale autour de l’œsophage au niveau diaphragmatique
  • Ligament phrénicogastrique : grosse tubérosité → grande courbure du diaphragme
  • Petit épiploon : petite courbure → foie (regarde en haut et à droite)
  • Grand épiploon : grande courbure → côlon transverse, et est uni au diaphragme au niveau des angles coliques par les ligaments phrénicocoliques
  • Épiploon gastrosplénique : estomac → rate
  • Pression abdominale et effet Turgor contribuent au soutien

Surfaces de glissement avec :

  • Diaphragme, cœur, péricarde, poumon G, foie G
  • Angle colique G, rate, pancréas, mésocôlon transverse
  • 4e duodénum, rein et surrénale G
  • → En ptose : contact possible avec grêle, côlon, vessie


🩸 Vascularisation (tronc coeliaque)

Branches principales :

--> Artère gastrique gauche : vers le cardia → branches antérieures (dont artère oeso-cardio tubérositaire ant.) + 2 terminales pour petite courbure

--> Artère hépatique commune :

  • Se dirige vers la droite vers le pédicule hépatique
  • L'artère hépatique propre qui va au pédicule hépatique.
  • Elle donne une branche qui redescend vers l'estomac et nommee artere gastrique droite qui va se diviser en 2 branches: 
  • Donne l’artère gastrique droite → petite courbure
  • Donne l’artère gastro-duodénale → gastro-épiploïque droite

--> Artère splénique :

  • passe en arrière de l'estomac pour se poser sur la rate
  • Donne les vaisseaux courts → région tubérositaire
  • Artère gastro-épiploïque gauche
  • Artère oeso-cardio-tubérositaire post - passe derrière l'estomac

Anastomoses :

  • Petite courbure : gastrique droite ↔ gastrique gauche
  • Grande courbure : gastro-épiploïque droite ↔ gauche
  • Cardia : anastomose des artères oeso-cardio-tubérositaires ant. (gastrique G) et post. (splénique)


Résumé :

  • Cercle artérielle de la petite courbure : A gastrique droite (issu de A hépatique commune) et A gastrique gauche issu du tronc coeliaque 
  • Cercle artérielle de la grande courbure : A gastro-épiploïque (gastro-omentale) droite issu de l'A gastro-duodénale (elle-même issu de l'A hépatique commune) et A gastro-épiploique gauche issu de l'A splénique.


- - Des branches cardiales avec l'anastomose des A oeso-cardio-tuberositaires ant (issu de l'A gastrique gauche) et post (issu de l'A splénique).


  • Parasympathique

Elle se fait par les nerfs vagues droit et gauche. Le nerf vague gauche est plus important au niveau de l'estomac. Il intervient dans la sécrétion de l'acide chlorhydrique.


  • Orthosympathique

Elle se fait à partir des ganglions semi-lunaires appartenant au plexus solaire. L'estomac reçoit des branches des nerfs grands splanchniques. Il existe un nerf spécifique pour le pylore : le nerf pylorique provenant du nerf vague gauche. T4 à T7.


Le drainage veineux suit le trajet des artères.

Tout ceci se jette dans la veine porte qui est l'élément postérieur du pédicule hépatique. Cependant la veine gastrique gauche ne suit pas ce trajet. Elle est au milieu du petit épiploon.

Dans la région du cardia, des branches remontent dans le médiastin pour aller dans la veine.


À l'inspiration, l'estomac subit directement l'influence du diaphragme.

Poussé par les coupoles, son mouvement global correspond à une infériorisation:

l'estomac descend.

Duodénum

Importance ostéopathique :

  • Le duodénum est indissociable de l'estomac dans le traitement ostéopathique de la mobilité et de la motilité viscérale.
  • Il constitue un excellent point de départ aux manipulations viscérales.
  • Le duodénum est central dans la manipulation viscérale, souvent douloureux, spasmé et fixe en cas de dysfonction.
  • Morphotype sensible : sujet mince, longiligne, pâle (profil ulcéreux).

Histologie :

  • Séreuse : feuillet viscérale du péritoine
  • Musculeuse : externe longitudinale (propulsion) + interne circulaire (segmentation + fragmentation).
  • Sous-muqueuse : glissement des couches.
  • Muqueuse : valvules, villosités, glandes de Lieberkühn et Brunner.

Anatomie du duodénum :

  • Situation générale :
  • Fait suite au pylore et se termine à l'angle duodéno-jéjunal (ADJ). Il est initialement fixe, puis devient mobile. De forme globalement quadrangulaire, il s'étend de T12 à L4, de la région sous-costale droite à la région sous-ombilicale.


Les caroncules ou papilles sont des orifices situés dans la paroi interne du duodénum, plus précisément dans sa deuxième portion (D2).

Elles permettent l’abouchement (déversement) de canaux digestifs provenant du foie et du pancréas vers le tube digestif.

Papille majeure (grande caroncule)

  • Localisation : sur la face postéro-interne de D2 (donc à l’arrière et vers l’intérieur du duodénum).
  • Particularité :
  • Dans environ 50 % des cas, cette papille forme une petite cavité appelée Ampoule de Vater.
  • Fonction :
  • C’est le principal point d'entrée des sécrétions digestives dans le duodénum. Elle reçoit :
  • Le cholédoque (canal biliaire, venant du foie et de la vésicule biliaire),
  • Le canal de Wirsung (canal pancréatique principal).

💡 Donc : bile + enzymes pancréatiques arrivent ici pour aider à la digestion.

Papille mineure (petite caroncule)

  • Localisation :
  • Environ 3 cm au-dessus de la papille majeure, et plus en avant dans la lumière du duodénum.
  • Fonction :
  • Elle permet parfois l’abouchement du canal de Santorini (un canal pancréatique accessoire).
  • Remarque importante :
  • Cet orifice est très inconstant → il n’est pas toujours présent ni fonctionnel chez tout le monde.


Situation anatomique :

  • Il est divisé en 4 portions :
  1. 1ère portion (hépatique) : Oblique vers le haut, l’arrière et la droite. Située sous le foie au niveau du col de la vésicule, au niveau de L1 (couché) ou L2 (debout).
  • En avant : face inf du foie, col vésiculaire, face anti de l'angle formé par D1 et D2 est en contact avec le lobe droit du foie
  • En arrière : arrière-cavité des épiploons, péritoine.
  1. 2ème portion (descendante) : Verticale, de L1 à L4, à droite de la colonne.
  • En avant : côlon transverse (portion sus-mésocolique), anses grêles (portion sous-mésocolique).
  • En arrière : tapissé par la lame de Treitz, veine cave inférieure, partie antéro-interne du rein droit (très adhérent), pédicule rénal, uretère, artère spermatique.
  • Médialement (gauche) : tête du pancréas, canaux excréteurs et le cholédoque.
  • Latéralement à droite : foie (lobe droit), côlon ascendant.
  1. 3ème portion (horizontale) : Traverse de droite à gauche, en arrière et légèrement vers le haut, en face de L4.
  • En avant : racine du mésentère, vaisseaux mésentériques, anses grêles.
  • En arrière : l'intermédiaire de la lame de Triez, psoas, veine cave inférieure, aorte (via la lame de Treitz).
  • En haut : tête du pancréas.
  • En bas : anses grêles.
  1. 4ème portion (ascendante) : Monte obliquement jusqu’à l’ADJ, en L2, longe le flanc gauche de la colonne.
  • En avant : petite tubérosité gastrique, mésocôlon transverse, grêle.
  • En arrière : psoas, vaisseaux rénaux gauches.
  • À droite : aorte, partie sup du mésentère.
  • À gauche : bord interne du rein gauche.

Repères topographiques :

  • D1 (1er duodénum) : horizontal et court du pylône, à droite de L1.
  • D2 : verticale à droite, de L1 à L4 (droite).
  • D3 : passe en pont sur le DIV L3/L4
  • D4 : remonte vers le haut et la gauche L3/L4/L2 (gauche).
  • ADJ : bord supérieur gauche de L2, à 3-4 travers de doigts au-dessus de l’ombilic.
  • Sphincter d’Oddi : ligne ombilico-médio-claviculaire, 2-3 travers de doigts au-dessus de l’ombilic (symétrique à l’ADJ).

Moyens d'union :

Partie sus-mésocolique :

➤ Le duodénum est maintenu par le péritoine qui rattache la portion juxta-pylorique à la face

inférieure du foie, a la vesicule biliaire et a la paroi abdominale postérieure.

Sur cette partie initiale assez mobile, le péritoine entoure les taces antérieure et postérieure du duodénum, les deux feuillets contribuant à

➤ Forme le petit épiploon en haut, puis se prolonge vers le rein droit et la face antérieure du pancréas.

➤ Le péritoine maintient D1 et la moitié supérieure de D2.

➤ En bas, il devient le feuillet supérieur du mésocôlon transverse.

Partie sous-mésocolique :

  • ➤ De la moitié inférieure de D2 à D3.
  • ➤ Le péritoine couvre la tête du pancréas puis forme le feuillet inférieur du mésocôlon transverse.

Partie gauche (D4 + ADJ) :

  • ➤ Péritonisée en avant uniquement.
  • ➤ Relie en haut au mésocôlon transverse, en bas au psoas gauche, et latéralement au rein gauche et mésocôlon descendant.

Muscle de Treitz :

➤ Relie l’ADJ au diaphragme.

➤ Rôle supposé de sphincter et de régulation du péristaltisme.


Maintient de l'ADJ :

➤ Assuré surtout par :

  • La pression intra-abdominale (effet Turgor)
  • Le mésentère

➤ Les autres structures jouent un rôle secondaire de cohésion viscérale.


Rôles fonctionnels :

Digestion :

  • Se fait principalement au seins de l'intestin grêle (+ précisément sur le duodénum) grâce aux d'enzymes digestives et d'acides biliaires
  • Les enzymes digestives proviennent du pancréas grâce aux canaux excréteurs, tandis que les acides biliaires proviennent du foie par les voies biliaires
  • Enzymes digestives et les acides biliaires : transformation du chyme (aliments prédigérés provenant de l'estomac) en chyle (liquide riches en nutriments)

Absorption :

  • Surtout dans duodénum et jéjunum (nutriments, eau, électrolytes).
  • Protection : duodénum se protège race à la sécrétion du mucus protégeant la muqueuse
  • Rétrocontrôle :
  • Chyme trop acide = sécrétion de sécrétine, rétrocontrôle négatif de l'estomac et positif sur la vésicule biliaire et pancréas pour la sécrétion de HCO3-
  • Présence d'acides aminés: sécrétion de CCK: augmentation des secrétions pancréatiques
  • Présence de lipides: sécrétion de CCK: rétrocontrôle + sur la VB (contraction) et relâchement d'Oddi (plus de sucs pancréatiques et sucs biliaires)
  • CCK : stimule pancréas, vésicule biliaire, relâche sphincter d’Oddi.

Vascularisation :

  • Artères :

--> Artère duodéno-pancréatiques supérieure, issue de l'A gastro-duodénale, issues de l'artère

hépatique commune (elle-même issue du tronc cœliaque). Rejoint l'artère duodéno-pancréatique

inférieure issue de l'artère mésentérique supérieure (AMS)

  • Veines :

--> Le trajet suit celui des artères. Les veines se drainent dans les 2 arcades veineusés

pancréatico-duodénates, tributaires du système porte :

Les veines inf se jettent dans la veine mésentérique sup

Les veines sup avec la sup/post qui gagne la veine porte, et la sup/ ant qui s'unit à la gastro-

épiploïque D puis à la colique D → tronc gastro-colique

  • Lymphatiques :

--> Réseau très développé car absorption des acides gras ou diglycérides. Présence

de nœuds lymphatiques duodéno-pancréatiques ant et post drainés par 2 chaînes principales :

La chaine de l'artère hépatique le long de l'artère gastro-duodénale

La chaine de l'artère mésentérique supérieure.

Mobilité :

À l'inspiration, le cadre duodénal va avoir un mouvement global de fermeture.

Sous l'influence du diaphragme, les organes sous-mésocholiques descendent, et D1 va venir

« s'écraser » sur l'ADJ...

Les processus digestifs comprennent:

  • L'ingestion
  • La mastication
  • La déglutition
  • Le péristaltisme
  • L'absorption
  • La défécation

Innervation :

  • Motricité : Vague, glosso-pharyngien
  • Sensitive : Vague, glosso-pharyngien
  • Végétative : Vague, et le sympathique
  • Parasympathique : nerf vague (accélère transit).
  • Orthosympathique : T6-T8 (ralentit motilité).
  • Système nerveux entérique (SNE) : plexus myentérique (Auerbach) et sous-muqueux (Meissner).

Couches du tube digestif (de l'intérieure vers l'extérieur)

Muqueuse :

  • Revêtement interne du tractus gastro-intestinal du tube digestif
  • 3 couches : épithélium, chorion (lamina propria), muscularis mucosae (muscle lisse).

Sous-muqueuse :

  • Tissus conjonctif (fascia), aréolaire ( petites bulles à l’intérieur), relie la muqueuse et la musculeuse.
  • Tissu conjonctif aréolaire riche en vaisseaux et innervation (plexus sous-muqueux de Meissner).

Musculeuse :

  • Composés de plusieurs muscles (circulaires et longitudinaux pour faire progresser le bol alimentaire)

Séreuse :

  • Couche la plus externe, toutes les portions du tractus gastro-intestinal sont suspendues dans la cavité abdominale et ont une couche superficielle appelée la séreuse. Muqueuse constituée de tissu conjonctif et d’un épithélium. Elle est aussi appelée péritoine viscéral car forme péritoine. L’œsophage n’a pas de séreuse.

Système nerveux entérique (SNE)

  • 100 millions de neurones répartis dans :
  • Plexus d’Auerbach (myentérique) : entre les muscles circulaires et longitudinales de la musculeuse
  • Plexus de Meissner (sous-muqueux) : contrôle sécrétions.
  • Connectés via interneurones.

Récepteurs :

  • Chémorécepteurs : sensibles aux substances chimiques dans les aliments.
  • Mécanorécepteurs : détectent l'étirement du tube digestif.

→ Ces récepteurs agissent sur le plexus myentérique et transmettent l'information au Système Nerveux Entérique (SNE)Système Nerveux Autonome (SNA) et Système Nerveux Central (SNC).

Système nerveux digestif

  • SNA régule le SNE :
  • Nerf vague : envoie des fibres parasympathiques à tout le SNE, sauf la 2e moitié du côlon (innervée par le plexus sacré).
  • Neurones pré-ganglionnaires parasympathiques (nerf vague + nerfs pelviens splanchniques) font synapse avec les neurones post-ganglionnaires des plexus mésentérique (Auerbach) et sous-muqueux (Meissner).
  • Certains neurones post-ganglionnaires parasympathiques font aussi synapse avec des neurones du SNC.
  • Effets :
  • Parasympathique : augmente sécrétions et motricité = transit plus rapide.
  • Sympathique : ralentit la motricité = transit plus lent.
  • SNE : assure réflexes de régulation des sécrétions et de la mobilité du tube digestif. Informe sur le contenu et la distension.

Les 5 plis péritonéaux principaux :

  1. Grand omentum (grand épiploon) :
  • Plus grand pli péritonéal, tombe sur le côlon transverse.
  • Formé de 4 couches (double feuillet replié).
  • Contient graisse et ganglions lymphatiques.
  1. Ligament falciforme :
  • Fixe le foie au diaphragme.
  • Le foie est le seul organe fixé à la paroi antérieure de l’abdomen.
  1. Petit omentum (petit épiploon) :
  • 2 replis de la séreuse de l’estomac et du duodénum.
  • Relie estomac/duodénum au foie.
  • Contient la veine porte, artère hépatique, cholédoque.
  1. Mésentère
  2. Mésocolon :
  • Pli en forme d’éventail, relie jéjunum/iléon à la paroi postérieure.
  • 2 plis : pour le côlon transverse et sigmoïde.
  • Maintient les anses tout en leur donnant de la mobilité.

Le péritoine :

  • Recouvre : parois abdominales, viscères digestifs.
  • Rôle : permet un amarrage souple et la migration de l’ovule.
  • Forme des culs-de-sac → zones à risque de péritonite.
  • Riche en vaisseaux, nerfs, ganglions lymphatiques.
  • Courants péritonéaux : circulation du liquide péritonéal rapide et équilibrée (sécrétion = réabsorption).
  • Sécrétion surtout par péritoine hépatique (foie).

⚠️ En cas d'inflammation :

  • Liquide s'accumule → adhérence des viscères.
  • Peut créer infection dans le cul-de-sac recto-péritonéal.
  • Résorption lente dans ces zones = plus d’infections.
  • Résorption se fait par voies lymphatiques ou sanguines.

📌 Infos complémentaires :

  • Le péritoine renouvelle 8 % du volume corporel par heure.
  • Résorption facilitée par des membranes, surtout dans les mésentères.
  • Pression péritonéale influencée par touxposition allongée, etc.

L'estomac

  • Produit du mucus : barrière protectrice contre l’acidité.
  • Sécrétions par les cellules pariétales :
  • Acide chlorhydrique (HCl) : tue bactéries, dénature protéines, active la pepsine à partir du pepsinogène.
  • Facteur intrinsèque : absorbe la vitamine B12 (indispensable à la formation des globules rouges = érythropoïèse).
  • Lipase gastrique : digère les triglycérides.
  • Gastrine :
  • Stimule la production de HCl et de pepsinogène.
  • Ferme le sphincter œsophagien inférieur.
  • Ouvre le pylore.
  • Musculeuse de l’estomac → crée ondes de brassage (péristaltisme).
  • Sphincter pylorique : empêche les remontées du contenu duodénal.

Les dents (premiers organes digestifs)

  • Implantées dans : mandibule et maxillaire.
  • Fixées par : ligament périodontal, qui limite les contraintes mécaniques.
  • Parties :
  • Couronne : visible.
  • Collet : zone de jonction, protégée par la gencive.
  • Racine : profonde, ancrée dans l’os.
  • Dentine : tissu conjonctif calcifié, recouvert d’émail (plus dur que l’os).
  • Cément : fixation au ligament.
  • Cavité pulpaire : contient la pulpe (vaisseaux + nerfs).
  • Canal radiculaire → jusqu’au foramen apical.
  • Dents très vascularisées, très sensibles.
  • 32 dents définitives, apparaissent dès 6 ans.


Intestin grêle

  • Relie estomac au côlon. Longueur : 4 à 7m (moy. 6m).
  • Segments :
  • Fixe : duodénum.
  • Mobiles intra péritonéaux : jéjunum + l'iléon (~2,5m), iléon (~3,5m).
  • Très mobile, sujet à torsions → troubles non chirurgicaux.
  • Muqueuse + villosités = surface > 200m² (absorption).

🧭 Topographie et rapports

  • Angle duodénojéjunal (ADJ) sous le mésocôlon transverse à gauche de la colonne vertébrale L2, suspendu par muscle de Treitz.
  • Anses intestinales en forme de U:
  • Groupe supérieur gauche horizontal.
  • Groupe inférieur droit vertical.
  • Recouvrent le côlon descendant (gauche), laissent libre le côlon ascendant (droite).
  • Répond à : paroi postérieure, organes rétropéritonéaux, mésocolon, épiploon, vessie, utérus.

paroi antérieure, grand épiplon, qui recouvre le tout; en haut au mésocolon transverse et son méso; en bas aux organes du petit bassin, notamment la vessie et l'utérus.

📍 Repères topographiques :

  • ADJ : bord sup. gauche de L2 (3-4 travers de doigts au-dessus de l’ombilic).
  • Sphincter d’Oddi : ligne ombilico-médioclaviculaire, 2-3 travers de doigts au-dessus ombilic (point symétrique de l'ADJ)
  • Valvule iléo-caecale : ligne ombilic-EIAS droite, 2-3 travers de doigts du nombril

🔗 Moyens d'union :

  • Muscle de Treitz : relie ADJ au diaphragme (fonction de sphincter dans l'évacuation du duodénum et la régulation du péristaltisme + maintien).
  • Mésentère :
  • Relie le jéjuno-iléon à la paroi postérieure de l'abdomen
  • Repli péritonéal contenant vaisseaux grêles.
  • Racine du mésentère : en baïonnette (L2 → L3/L4 → valvule iléo-caecale).
  • commence à l'ADI à gauche de L2 et se prolonge obliquement en bas et à droit vers L3
  • segment verticale le long de L3 et L4
  • segment oblique en bas et à droite vers la valvule iléo-caecale.

Pression abdominale et effet turgor :

  • Ce sont les éléments les plus importants dans le maintien du jéjuno-iléon.
  • La pression intra-intestinale, générée par les gaz contenus dans les anses, est considérable.
  • Cette pression explique pourquoi les anses grêles ont tendance à s’échapper lors des chirurgies abdominales.
  • Avec le mésentère, ils forment les principaux systèmes de maintien,
  • Les autres structures (ligaments, épiploon…) n’assurant qu’un rôle de cohésion viscérale passive.

Plans de glissement péritonéaux : foie, vésicule, cholédoque, pancréas, reins, cadre colique, estomac, psoas.

En cas de ptose, on trouve également des articulations entre le jéjuno-iléon et les organes

génito-urinaires

💉 Vascularisation intestin grêle :

  • Artères jéjunale et iléale (10 à 17 artères): issues de AMS, forment arcades → vaisseaux droits.
  • Veines suivent les artères → sauf pour la veine mésentérique sup. → tronc porte.

⚡️ Innervation

  • Orthosympathique : rameaux T8–T10.
  • Parasympathique : nerf vague (X).

🔬 Histologie et fonctions

  1. Cellules absorbantes : absorption + sécrètent enzymes qui digèrent les glucides, protéines, et nucléotides
  2. Cellules caliciformes : sécrétion mucus.
  3. Cellules entéro-endocrines : sécrètent CCK et GIP.
  4. Cellules de Paneth : lysozymes (bactéricide + phagocytose).

Absorption des lipides :

  • Par vaisseaux chylifères (trop gros pour capillaires).
  • Circulent via canal thoracique → citerne de chyle → circulation snaguine au niveau de l'artère sous-clavière gauche → foie.

Développement embryonnaire de l'intestin primitif :

  • L’intestin primitif est le précurseur du tractus gastro-intestinal.
  • Il se développe à partir de deux feuillets : somatique et splanchnique.
  • Le mésoderme splanchnique s’associe à l’endoderme → formation d’une double paroi.
  • Le feuillet endodermique donne naissance à l’épithélium de revêtement et aux glandes du tube digestif.

Subdivision :

  • L’intestin primitif s’allonge rapidement et se divise en trois segments :
  • Intestin antérieur
  • Intestin moyen
  • Intestin postérieur
  • Jusqu’à la 5e semaine, l’intestin moyen est ouvert vers la vésicule vitelline.
  • Quelques jours après → constriction → détachement de la vésicule vitelline → formation des anses intestinales.

Cavité orale et anale:

  • Dépression de l’intestin antérieur = stomodéum → origine de la cavité orale.
  • Membrane oropharyngée sépare ectoderme et endoderme → se rompt à la 4e semaine pour ouvrir la cavité orale.
  • Dépression ectodermique = proctodéum → formation de l’anus.
  • Membrane cloacale se rompt à la 7e semaine → l’intestin postérieur communique avec l’extérieur.

Segments formés :

  • Intestin antérieur : pharynx, œsophage, estomac, une partie du duodénum.
  • Intestin moyen : reste du duodénum, jéjunum, iléon, cæcum, appendice vermiforme, colon ascendant, grande partie du colon transverse.
  • Intestin postérieur : colon descendant, sigmoïde, jusqu’à l’anus.

⌛️ Vieillissement du tube digestif :

  • Diminution des sécrétions digestives.
  • Perte de motilité des organes.
  • Atrophie musculaire et fonctionnement nerveux réduit → incontinence.
  • Affaissement des organes digestifs.

🦠 Microbiote intestinal :

  • Environ 10 000 milliards de bactéries, considéré parfois comme un organe à part entière.
  • Il varie selon les individus et moments de la vie.
  • Les bactéries sont adhérentes via un biofilm.
  • Moins de microbiote au niveau de l’estomac (à cause de l’acidité) et dans le colon.

Facteurs qui abîment le microbiote :

  • Manque d’activité physique
  • Prise excessive de médicaments
  • Affaiblissement du système immunitaire

Pour nourrir et renforcer le microbiote :

  • Prébiotiques : fibres, gras comme sardines, huiles de colza/noix.
  • Postbiotiques (lactobacilles, bifidobactéries, streptocoques, lactocoques) :
  • Protection
  • Production antibactérienne
  • Soutien immunitaire muqueux
  • Fonction barrière pour l’absorption
  • Synthèse des vitamines
  • Production d’énergie

⚙️ Complexe moteur migrant (CMM)

  • Activité électrique et contractile dans les phases interdigestives (jéjunum et iléon).
  • Sert à nettoyer l’intestin via ondes péristaltiques.

3 phases :

  1. Phase 1 – repos (~40 min) : peu ou pas de contractions.
  2. Phase 2 – activité irrégulière (~40 min) : motilité croissante.
  3. Phase 3 – activité régulière (~30 min) : contractions fortes et prolongées.
  • Nettoyage actif : surtout dans les 5 à 10 dernières minutes.
  • Régulé par le système nerveux entérique et surtout le SNA.

Le colon

Anatomie et caractéristique du côlon du caecum au rectum

  • Du cæcum (fosse iliaque droite) au rectum, le calibre du côlon diminue :
  • cæcum : 7-8 cm
  • colon transverse : 5 cm
  • colon descendant et sigmoïde : 3-5 cm
  • Le colon ascendant et le colon descendant sont rétro-péritonéaux.
  • Cæcum : cul-de-sac ouvert vers le haut, 5-8 cm de largeur, 5-6 cm de longueur, situé dans la fosse iliaque droite. Son fond est oblique en bas, avant, dedans.
  • Valvule iléo-cæcale : invagination de l’iléon dans le cæcum, joue un rôle de sphincter anti-reflux.
  • Appendice vermiforme : 2-3 cm sous la valvule, 5-10 cm de long. Le point de McBurney (entre épine iliaque antéro-supérieure droite et ombilic) sert au diagnostic d’appendicite.
  • Colon ascendant : oblique de bas en haut et d’avant en arrière, concave en dedans et en avant.
  • Angle colique droit (hépatique) : angle de 70-80°, situé près des côtes 11-12, devant le rein droit et derrière le foie.
  • Colon transverse : oblique vers le haut et à gauche, concavité postérieure, extrémité gauche plus haute, proche de la paroi abdominale, entre côte 10 et ombilic.
  • Angle colique gauche (splénique) : angle moyen de 50°, sous côte 8.
  • Colon descendant : de l’angle splénique à la crête iliaque gauche, plus étroit et postérieur que le colon droit, proche du rein gauche.


Rapports anatomiques :

  • Cæcum : plus superficiel, proche paroi abdominale, en dedans anses grêles et valvule iléo-cæcale, en bas angle d’union.
  • Appendice : en arrière du psoas, en avant et dedans avec le grêle, en dehors cæcum. Rapport avec vaisseaux spermatiques, iliaques externes, ovaires, parfois vessie ou rectum selon individus.
  • Colon ascendant : fosse iliaque droite, fascia de Toldt, rein droit (extrémité inf), paroi abdominale latérale, diaphragme (sup), devant uretère droit, en dedans anses grêles, rapport 2e portion duodénum, face inférieure du foie devant.
  • Angle colique droit : devant côtes 10-11, derrière foie, dehors diaphragme via ligament phréno-colique droit, en dedans duodénum (D1, D2), rein droit en arrière.
  • Colon transverse : rapport foie, paroi abdominale, grand omentum, estomac, rate, pancréas, duodénum (D2-D4), rein gauche.
  • Angle splénique : devant grande courbure estomac, rate, ligament phréno-colique gauche, diaphragme.
  • Colon descendant : bord externe rein gauche, en avant et en dedans anses grêles.
  • Colon sigmoïde : forme/taille variable, postérosup fosse iliaque gauche, longe bord externe du psoas, croise arcade crurale, rejoint pelvis et rectum au sacrum.
  • Rectum : en arrière sacrum et coccyx, en avant vagin, prostate, vessie, pubis.

Repères topographiques :

  • Point McBurney → cæcum
  • Angle hépatique → côte 10 profonde
  • Angle splénique → côte 8 profonde
  • Colon transverse → entre ombilic et côte 10
  • Colon sigmoïde/descendant → proche psoas gauche

Soutien péritonéal :

  • Cæcum : effet turgor, pression abdominale, lié via mésos à paroi postérieure, ligaments phréno-coliques, repli péritonéal haut et mésentère bas.
  • Colon ascendant : fascia de Toldt.
  • Angle colique droit : ligaments phréno-colique, hépato-colique, cystico-duodeno-colique.
  • Colon transverse : mésocolon transverse, grand omentum.
  • Angle splénique : ligament phréno-colique.
  • Colon descendant : fascia de Toldt.
  • Colon sigmoïde : mésocolon sigmoïde.

Innervation autonome :

  • T10-T12 : colon ascendant et 3/4 colon transverse (nerf vague pour partie droite).
  • T12-L2 : 1/4 colon transverse restant et colon descendant (plexus sacré pour partie gauche).

❗️ Vascularisation

  • Artère mésentérique supérieure → artère iléo-colique (cæcum, appendice), colique droite (colon ascendant), colique moyenne (2/3 droit colon transverse).
  • Artère mésentérique inférieure → artères coliques gauches supérieures, moyennes, inférieures (colon descendant, 1/3 gauche colon transverse).

Fonctions du côlon et réflexe de défection

  • Absorption d’eau, ions (Na+, Cl-), vitamines et formation des selles (eau, sels, cellules, bactéries, résidus alimentaires).
  • Le chyme reste 3-10 heures dans le côlon.
  • Mouvements péristaltiques massifs déplacent les matières vers le rectum.
  • Distension rectale active récepteurs à l’étirement → influx vers moelle sacrale → commande parasympathique → contraction muscles longitudinaux rectaux → ouverture sphincter interne et contrôle volontaire du sphincter externe pour défécation.

Mobilité du côlon

  • Inspiration entraîne descente du diaphragme → augmentation pression abdominale → rotation externe du cæcum et traction vers le haut des angles coliques et étirement du colon transverse.
  • Effet similaire au colon descendant.

Retour

Actions

Actions