Partielo | Créer ta fiche de révision en ligne rapidement

Socio de la mode

Définition

Mode
C'est difficile d'en donner une car le mot a eu différente connotations au cours de l'histoire. On trouve plutôt des points communs. Elle évolue en fonction des coutumes sociales et des habitudes vestimentaires des différentes structure sociales. Première définition : La mode est moderne

Etymologie :


C'est à la fin du Moyen-Âge, que le mot est apparu pour désigner les codes informels qui régissent les comportements en société, en particulier la façon de s'habiller. Les gens, surtout les femmes, ont commencés à se regarder, se juger, à rivaliser pour savoir qui méritait le plus le prince. Ils vont alors se pavaner avec leurs plus beaux habits puisqu'ils ne travaillent pas. C'est là que les gossips commencent.


Définition

Coutumes
La coutume indique le mode de vêtement ou l'habillement personnel à une nation, à une classe sociale, ou à une période, qui vise à préserver des modèles traditionnels.


Les grandes figures et travaux à retenir :


  • Georg Simmel : Essais sur la mode, lien entre imitation et distinction.
  • Pierre Bourdieu : Théories sur le capital culturel et la distinction.
  • Roland Barthes : Système de la mode, analyse sémiologique des vêtements.
  • Jean Baudrillard : La mode comme système de signes.


La mode comme fait social, Durkheim


  • Caractère collectif : La mode repose sur des conventions partagées et des normes établies dans un groupe social.
  • Régulation sociale : La mode joue un rôle dans l'intégration sociale (adopter des tendances pour appartenir) et l'exclusion (distinction entre groupes sociaux).


La distinction sociale et la mode, Bourdieu


  • Habitus : La mode est influencée par des structures sociales (classe, capital culturel).
  • Distinction : Les pratiques vestimentaires servent à marquer les différences de classe sociale.
  • Stratégies de distinction : Les élites adoptent des styles uniques pour se différencier, mais ces styles peuvent être récupérés par les classes populaires (effet de démocratisation de la mode).


Mode, consommation et capitalisme, Simmel


  • Phénomène de diffusion : La mode suit un double mouvement d’imitation (adoption des tendances) et de différenciation (création de nouveautés).
  • Cycle des tendances : La mode se renouvelle sans cesse pour stimuler la consommation.
  • Mode et individualité : La mode est à la fois un moyen de se conformer et d’exprimer son individualité.


Industrialisation de la mode


L'industrialisation de la mode correspond à la transition d'une production artisanale, réservée aux élites, à une fabrication de masse grâce aux avancées de la Révolution industrielle. À la fin du XVIIIe et au XIXe siècle, des innovations comme la machine à coudre, les métiers à tisser mécanisés et les teintures chimiques ont transformé l'industrie textile. La division du travail et la standardisation ont permis la production rapide de vêtements à moindre coût, ouvrant la voie au prêt-à-porter et aux grands magasins, qui démocratisent l’accès à la mode.


Au XXe siècle, la production s’accélère encore avec le taylorisme, le fordisme et l’apparition de fibres synthétiques comme le nylon. La mondialisation et l’émergence de la fast fashion à la fin du siècle (Zara, H&M) ont permis la diffusion rapide des tendances à des prix accessibles, mais au prix de graves impacts sociaux et environnementaux.


A retenir :

Si depuis le Moyen-Âge, il existait des modes de cours, la mode ne s'impose vraiment comme phénomène social avec ses rituels et ses institutions, qu'au 19 ème, quand une société fondée sur l'individu, repose sur la liberté.

A retenir :

La mode n'est plus circulaire mais devient linéaire, en direction du futur, et cyclique, car elle se renouvelle annuellement/saisonnièrement. Elle est en changement constant.

A retenir :

La mode est un vêtement dont la principale caractéristique est le changement rapide et continu du style. Dans les sociétés occidentales modernes, aucun vêtement n'est démodé, la mode fixe les conditions de tout comportement vestimentaire.
  • Elisabeth Wilson, 2003

A retenir :

Les premières sociétés, utilisent les vêtements comme moyen de protection, mais aussi comme support de fonction psychosociale de la pudeur à la distinction sociale en passant par la considération esthétique.


Phénomène de "Trickle Down"

1. Définition du Trickle Down


Le trickle down désigne un processus par lequel les styles vestimentaires, les tendances ou les comportements associés aux classes sociales supérieures (aristocratie, élites) se diffusent vers les classes populaires ou inférieures. En d'autres termes, les tendances de mode créées par les élites sociales « descendent » progressivement vers les couches sociales moins élevées.

2. Le Trickle Down dans la mode


  • Origines historiques : Le phénomène du trickle down a été largement observé à partir du XIXe siècle, notamment après la Révolution industrielle, lorsque la mode commence à se démocratiser. Les classes moyennes et populaires adoptent des éléments de la mode aristocratique, bien qu'à une version plus accessible et parfois simplifiée.

3. Le rôle des élites et des créateurs de mode


  • Une fois qu'une tendance devient plus populaire, elle est souvent reprise et produite à grande échelle par des marques de prêt-à-porter ou de fast fashion, permettant à une plus large population d'y accéder, souvent à des prix bien plus bas.




Phénomène de "Tickle Up"

1. Définition du Trickle Up


Le trickle up désigne un processus par lequel les tendances de mode émergent des classes populaires, des sous-cultures ou des groupes marginaux et se diffusent ensuite vers les classes supérieures ou mainstream.

2. Origines et mécanismes du Trickle Up


  • Origines populaires et subcultures : Les tendances peuvent naître dans des milieux populaires ou des sous-cultures qui rejettent souvent les normes sociales établies. Par exemple, les punk, les hippies, ou les skateurs ont influencé la mode mainstream en introduisant des éléments de leurs styles personnels.

3. Exemples historiques du Trickle Up


  • Le mouvement punk (années 1970-1980) : Le style punk est né des jeunes marginaux des quartiers populaires de Londres et New York, qui se sont rebellés contre les normes vestimentaires traditionnelles. Ils ont utilisé des vêtements déchirés, des épingles à nourrice, du cuir, et des motifs provocants. Ce style a ensuite été récupéré par les grandes maisons de mode comme Vivienne Westwood et Jean-Paul Gaultier, et a été popularisé dans la mode mainstream.

4. Implications sociales et culturelles


  • Subversion des normes sociales : Le trickle up remet en question l'idée selon laquelle les styles vestimentaires sont imposés par les élites. Il montre que les styles populaires peuvent non seulement influencer la mode, mais aussi inverser les rôles sociaux traditionnels où les classes dominantes dictent la mode.
  • Créativité et appropriation : Ce phénomène montre comment la mode peut être un moyen d'expression pour les groupes marginalisés ou alternatifs




Phénomène du "Trickle Across"


1. Définition du Trickle Across


Le trickle across désigne un phénomène où les tendances de mode ne suivent pas un mouvement descendant ni un mouvement ascendant mais circulent horizontalement à travers différents groupes sociaux et cultures.

2. Mécanisme du Trickle Across


  • Diffusion parallèle des tendances : Le trickle across implique que la mode se diffuse directement entre des groupes ayant des caractéristiques similaires, sans nécessairement commencer par les élites ou les classes populaires.
  • Influence des groupes sociaux intermédiaires : Ce phénomène peut concerner les classes moyennes, des sous-cultures urbaines ou encore des groupes de créateurs. Les tendances sont partagées entre ces groupes, souvent de manière rapide et simultanée, sans qu’il y ait une hiérarchie claire.

3. Exemples du Trickle Across


  • La mode de rue (Street Style) : Aujourd’hui, des tendances de mode peuvent naître dans la rue ou sur des plateformes comme Instagram, où des individus de différents statuts sociaux, de classes variées, ou d’origines culturelles distinctes partagent des idées de style. Ces tendances peuvent se diffuser dans de nombreux groupes, sans qu’il y ait un modèle de diffusion hiérarchique.



Lois somptuaires

Les lois somptuaires étaient des règles visant à limiter les dépenses excessives, particulièrement en matière de mode, pour maintenir les distinctions sociales entre les classes. Elles interdisaient aux classes populaires d’adopter les vêtements et accessoires réservés aux élites, comme la soie ou les fourrures. Ces lois, présentes principalement en Europe au Moyen Âge et à la Renaissance, avaient pour but de renforcer l’ordre social, de contrôler les signes extérieurs de richesse et de préserver la hiérarchie sociale. Par exemple, en Angleterre et en France, des lois régulaient ce que chaque classe pouvait porter en fonction de son statut. Avec l'essor du capitalisme et la montée des classes moyennes, ces lois ont progressivement disparu, mais l’idée de la mode comme marqueur de statut social perdure.



Dandysme

Le dandysme apparaît en Angleterre au début du XIXe siècle, porté par Beau Brummell, qui réinvente la mode masculine avec des tenues sobres mais élégantes, marquées par des costumes bien coupés et une propreté exemplaire. Ce mouvement s’oppose aux excès aristocratiques et reflète un désir de distinction dans une société en mutation.

En France, il séduit des écrivains comme Baudelaire, qui voit dans le dandy un esthète défiant la vulgarité de la bourgeoisie montante. Si le dandysme décline avec la démocratisation de la mode, son esprit de raffinement et d’ironie continue d’influencer la culture et la mode contemporaine.



Haute couture

Qu'est-ce que la Haute-Couture ?


La haute couture désigne des vêtements sur-mesure, exclusifs et haut de gamme, créés par des maisons de couture renommées. Ces vêtements sont réalisés à la main avec des matériaux rares et précieux, et sont destinés à une clientèle très restreinte, généralement issue de l’élite sociale et financière.

Origines de la Haute-Couture


La haute couture telle qu’on la connaît aujourd’hui a été instituée par le créateur de mode Charles Frederick Worth au milieu du XIXe siècle à Paris. En 1858, il ouvre sa première maison de couture à Paris et devient le premier couturier à présenter ses créations lors de défilés, un concept révolutionnaire à l’époque. Il crée des vêtements sur mesure pour une clientèle aristocratique et bourgeoise, en veillant à leur offrir des pièces uniques.

Caractéristiques de la Haute-Couture


  • Sur-mesure : Chaque vêtement est conçu spécifiquement pour un client, en fonction de ses mesures exactes.
  • Artisanat : Les vêtements sont réalisés à la main par des couturiers et des artisans qualifiés, avec des techniques sophistiquées comme la broderie, le travail du tissu, et l'assemblage complexe.
  • Matériaux de luxe : Les maisons de haute couture utilisent des tissus précieux comme la soie, le cachemire, la dentelle, ou encore des broderies faites à la main.
  • Prix élevé : Étant donné la qualité et le travail manuel impliqué, les vêtements de haute couture sont extrêmement chers et ne sont accessibles qu’à une clientèle très sélecte.

Défilés et Créations


Les créateurs de haute couture présentent leurs collections deux fois par an lors de défilés exclusifs à Paris. Ces collections sont souvent très créatives, parfois théâtrales, et permettent aux couturiers de montrer leur savoir-faire et leur vision artistique de la mode. Ces défilés sont réservés à une élite de journalistes, célébrités, acheteurs, et clients privilégiés.




Prêt à porter

Qu'est-ce que le Prêt-à-Porter ?


Le prêt-à-porter désigne des vêtements créés en séries et prêts à être portés dès l'achat. Ce sont des collections produites en plus grande quantité, standardisées pour correspondre à des tailles universelles, et destinées à une large clientèle. Le prêt-à-porter combine la créativité des créateurs de mode avec des méthodes de production industrielle.

Origines du Prêt-à-Porter


Le prêt-à-porter a émergé au XXe siècle, au moment où la mode est devenue plus accessible et moins exclusive. C'est après la Seconde Guerre mondiale, notamment avec des créateurs comme Christian Dior, que le prêt-à-porter s'est développé et s'est popularisé, notamment à Paris et New York, des capitales mondiales de la mode.

Caractéristiques du Prêt-à-Porter


  1. Production en série : Contrairement à la haute couture, qui produit des vêtements uniques, le prêt-à-porter est fabriqué en séries, dans une gamme de tailles standardisées.
  2. Accessibilité : Bien que toujours coûteux, les vêtements prêt-à-porter sont beaucoup plus abordables que ceux de haute couture, et sont accessibles à une clientèle plus large.
  3. Saisonnalité : Le prêt-à-porter suit généralement le calendrier des saisons, avec des collections pour le printemps/été et l’automne/hiver, présentées lors des semaines de la mode.
  4. Qualité industrielle : Si la qualité reste élevée, elle est généralement inférieure à celle de la haute couture, car la production est plus rapide et nécessite des méthodes plus industrielles.

Le Rôle des Marques de Prêt-à-Porter


Les maisons de mode de prêt-à-porter sont souvent des grandes marques ou des labels très connus qui produisent des collections disponibles dans les magasins. Ces marques produisent des vêtements qui sont plus abordables que leurs créations de haute couture, mais qui conservent un lien avec l’univers du luxe et du design.


A retenir :

Les vêtements montrent qu'on a pas besoin de gagner notre vie ou qu'on est engagé dans aucun type de travail physique productif. Les vêtements élégants, élaborés, propres et impeccables, impliques du temps libre. Plus le vêtement est peu pratique et fonctionnel, plus il est symbole de classe élevée.

A retenir :

Imitation : besoin d'intégration

Différenciation : besoin de singularisation


Distinction des groupes au travers de la mode


La mode est un puissant moyen de distinction sociale, permettant de différencier les groupes en fonction de leur statut, de leur classe sociale ou de leur appartenance culturelle. À travers les vêtements, les accessoires et les styles, chaque groupe social marque sa place dans la hiérarchie. Par exemple, les élites utilisent des marques de luxe et des pièces exclusives pour se distinguer, tandis que les classes populaires peuvent opter pour des vêtements plus accessibles, mais qui véhiculent aussi des codes propres à leur groupe. La mode permet ainsi de signaler l’appartenance à un groupe et de se différencier des autres, à travers des signes extérieurs de statut qui peuvent être exclusifs et évolutifs.


A retenir :

La parure a deux fonctions :

  • Égoïste : se faire remarquer pour plaire à soi-même
  • Altruiste : plaire à soi-même pour plaire aux autres

A retenir :

Deux types de coutumes :

  • Fixe : Change lentement dans le temps, mais varie beaucoup dans l'espace
  • A la mode : Change lentement dans l'espace, mais rapidement dans le temps

A retenir :

Anti-mode : Continuité, stabilité, atemporalité -> tradition. Conception du temps figé.

A retenir :

Apparition du culte de la jeunesse et du corps. La nouvelle mode est d'être jeune et mince.

A retenir :

Tendance peacock : les vêtements sont de plus en plus colorés, les formes, coupes, ... diffèrent


Cultural studies


Les cultural studies (études culturelles) en sociologie de la mode se concentrent sur la manière dont la mode reflète et façonne les identités culturelles, les valeurs sociales et les relations de pouvoir. Ces études analysent comment la mode n’est pas seulement un moyen de s’habiller, mais aussi un langage symbolique qui véhicule des significations sociales. Les cultural studies s'intéressent aux pratiques populaires et à la manière dont les groupes sociaux, notamment les jeunes ou les sous-cultures, utilisent la mode pour exprimer des oppositions culturelles ou des revendications identitaires. Elles explorent aussi l'impact des médias et des industries de la mode sur les normes de beauté et les stéréotypes sociaux, tout en soulignant les dynamismes sociaux liés à la consommation vestimentaire. Ils ont trois piliers :

  • La réalité urbaine anglaise
  • La culture de la classe ouvrière
  • La culture populaire

Socio de la mode

Définition

Mode
C'est difficile d'en donner une car le mot a eu différente connotations au cours de l'histoire. On trouve plutôt des points communs. Elle évolue en fonction des coutumes sociales et des habitudes vestimentaires des différentes structure sociales. Première définition : La mode est moderne

Etymologie :


C'est à la fin du Moyen-Âge, que le mot est apparu pour désigner les codes informels qui régissent les comportements en société, en particulier la façon de s'habiller. Les gens, surtout les femmes, ont commencés à se regarder, se juger, à rivaliser pour savoir qui méritait le plus le prince. Ils vont alors se pavaner avec leurs plus beaux habits puisqu'ils ne travaillent pas. C'est là que les gossips commencent.


Définition

Coutumes
La coutume indique le mode de vêtement ou l'habillement personnel à une nation, à une classe sociale, ou à une période, qui vise à préserver des modèles traditionnels.


Les grandes figures et travaux à retenir :


  • Georg Simmel : Essais sur la mode, lien entre imitation et distinction.
  • Pierre Bourdieu : Théories sur le capital culturel et la distinction.
  • Roland Barthes : Système de la mode, analyse sémiologique des vêtements.
  • Jean Baudrillard : La mode comme système de signes.


La mode comme fait social, Durkheim


  • Caractère collectif : La mode repose sur des conventions partagées et des normes établies dans un groupe social.
  • Régulation sociale : La mode joue un rôle dans l'intégration sociale (adopter des tendances pour appartenir) et l'exclusion (distinction entre groupes sociaux).


La distinction sociale et la mode, Bourdieu


  • Habitus : La mode est influencée par des structures sociales (classe, capital culturel).
  • Distinction : Les pratiques vestimentaires servent à marquer les différences de classe sociale.
  • Stratégies de distinction : Les élites adoptent des styles uniques pour se différencier, mais ces styles peuvent être récupérés par les classes populaires (effet de démocratisation de la mode).


Mode, consommation et capitalisme, Simmel


  • Phénomène de diffusion : La mode suit un double mouvement d’imitation (adoption des tendances) et de différenciation (création de nouveautés).
  • Cycle des tendances : La mode se renouvelle sans cesse pour stimuler la consommation.
  • Mode et individualité : La mode est à la fois un moyen de se conformer et d’exprimer son individualité.


Industrialisation de la mode


L'industrialisation de la mode correspond à la transition d'une production artisanale, réservée aux élites, à une fabrication de masse grâce aux avancées de la Révolution industrielle. À la fin du XVIIIe et au XIXe siècle, des innovations comme la machine à coudre, les métiers à tisser mécanisés et les teintures chimiques ont transformé l'industrie textile. La division du travail et la standardisation ont permis la production rapide de vêtements à moindre coût, ouvrant la voie au prêt-à-porter et aux grands magasins, qui démocratisent l’accès à la mode.


Au XXe siècle, la production s’accélère encore avec le taylorisme, le fordisme et l’apparition de fibres synthétiques comme le nylon. La mondialisation et l’émergence de la fast fashion à la fin du siècle (Zara, H&M) ont permis la diffusion rapide des tendances à des prix accessibles, mais au prix de graves impacts sociaux et environnementaux.


A retenir :

Si depuis le Moyen-Âge, il existait des modes de cours, la mode ne s'impose vraiment comme phénomène social avec ses rituels et ses institutions, qu'au 19 ème, quand une société fondée sur l'individu, repose sur la liberté.

A retenir :

La mode n'est plus circulaire mais devient linéaire, en direction du futur, et cyclique, car elle se renouvelle annuellement/saisonnièrement. Elle est en changement constant.

A retenir :

La mode est un vêtement dont la principale caractéristique est le changement rapide et continu du style. Dans les sociétés occidentales modernes, aucun vêtement n'est démodé, la mode fixe les conditions de tout comportement vestimentaire.
  • Elisabeth Wilson, 2003

A retenir :

Les premières sociétés, utilisent les vêtements comme moyen de protection, mais aussi comme support de fonction psychosociale de la pudeur à la distinction sociale en passant par la considération esthétique.


Phénomène de "Trickle Down"

1. Définition du Trickle Down


Le trickle down désigne un processus par lequel les styles vestimentaires, les tendances ou les comportements associés aux classes sociales supérieures (aristocratie, élites) se diffusent vers les classes populaires ou inférieures. En d'autres termes, les tendances de mode créées par les élites sociales « descendent » progressivement vers les couches sociales moins élevées.

2. Le Trickle Down dans la mode


  • Origines historiques : Le phénomène du trickle down a été largement observé à partir du XIXe siècle, notamment après la Révolution industrielle, lorsque la mode commence à se démocratiser. Les classes moyennes et populaires adoptent des éléments de la mode aristocratique, bien qu'à une version plus accessible et parfois simplifiée.

3. Le rôle des élites et des créateurs de mode


  • Une fois qu'une tendance devient plus populaire, elle est souvent reprise et produite à grande échelle par des marques de prêt-à-porter ou de fast fashion, permettant à une plus large population d'y accéder, souvent à des prix bien plus bas.




Phénomène de "Tickle Up"

1. Définition du Trickle Up


Le trickle up désigne un processus par lequel les tendances de mode émergent des classes populaires, des sous-cultures ou des groupes marginaux et se diffusent ensuite vers les classes supérieures ou mainstream.

2. Origines et mécanismes du Trickle Up


  • Origines populaires et subcultures : Les tendances peuvent naître dans des milieux populaires ou des sous-cultures qui rejettent souvent les normes sociales établies. Par exemple, les punk, les hippies, ou les skateurs ont influencé la mode mainstream en introduisant des éléments de leurs styles personnels.

3. Exemples historiques du Trickle Up


  • Le mouvement punk (années 1970-1980) : Le style punk est né des jeunes marginaux des quartiers populaires de Londres et New York, qui se sont rebellés contre les normes vestimentaires traditionnelles. Ils ont utilisé des vêtements déchirés, des épingles à nourrice, du cuir, et des motifs provocants. Ce style a ensuite été récupéré par les grandes maisons de mode comme Vivienne Westwood et Jean-Paul Gaultier, et a été popularisé dans la mode mainstream.

4. Implications sociales et culturelles


  • Subversion des normes sociales : Le trickle up remet en question l'idée selon laquelle les styles vestimentaires sont imposés par les élites. Il montre que les styles populaires peuvent non seulement influencer la mode, mais aussi inverser les rôles sociaux traditionnels où les classes dominantes dictent la mode.
  • Créativité et appropriation : Ce phénomène montre comment la mode peut être un moyen d'expression pour les groupes marginalisés ou alternatifs




Phénomène du "Trickle Across"


1. Définition du Trickle Across


Le trickle across désigne un phénomène où les tendances de mode ne suivent pas un mouvement descendant ni un mouvement ascendant mais circulent horizontalement à travers différents groupes sociaux et cultures.

2. Mécanisme du Trickle Across


  • Diffusion parallèle des tendances : Le trickle across implique que la mode se diffuse directement entre des groupes ayant des caractéristiques similaires, sans nécessairement commencer par les élites ou les classes populaires.
  • Influence des groupes sociaux intermédiaires : Ce phénomène peut concerner les classes moyennes, des sous-cultures urbaines ou encore des groupes de créateurs. Les tendances sont partagées entre ces groupes, souvent de manière rapide et simultanée, sans qu’il y ait une hiérarchie claire.

3. Exemples du Trickle Across


  • La mode de rue (Street Style) : Aujourd’hui, des tendances de mode peuvent naître dans la rue ou sur des plateformes comme Instagram, où des individus de différents statuts sociaux, de classes variées, ou d’origines culturelles distinctes partagent des idées de style. Ces tendances peuvent se diffuser dans de nombreux groupes, sans qu’il y ait un modèle de diffusion hiérarchique.



Lois somptuaires

Les lois somptuaires étaient des règles visant à limiter les dépenses excessives, particulièrement en matière de mode, pour maintenir les distinctions sociales entre les classes. Elles interdisaient aux classes populaires d’adopter les vêtements et accessoires réservés aux élites, comme la soie ou les fourrures. Ces lois, présentes principalement en Europe au Moyen Âge et à la Renaissance, avaient pour but de renforcer l’ordre social, de contrôler les signes extérieurs de richesse et de préserver la hiérarchie sociale. Par exemple, en Angleterre et en France, des lois régulaient ce que chaque classe pouvait porter en fonction de son statut. Avec l'essor du capitalisme et la montée des classes moyennes, ces lois ont progressivement disparu, mais l’idée de la mode comme marqueur de statut social perdure.



Dandysme

Le dandysme apparaît en Angleterre au début du XIXe siècle, porté par Beau Brummell, qui réinvente la mode masculine avec des tenues sobres mais élégantes, marquées par des costumes bien coupés et une propreté exemplaire. Ce mouvement s’oppose aux excès aristocratiques et reflète un désir de distinction dans une société en mutation.

En France, il séduit des écrivains comme Baudelaire, qui voit dans le dandy un esthète défiant la vulgarité de la bourgeoisie montante. Si le dandysme décline avec la démocratisation de la mode, son esprit de raffinement et d’ironie continue d’influencer la culture et la mode contemporaine.



Haute couture

Qu'est-ce que la Haute-Couture ?


La haute couture désigne des vêtements sur-mesure, exclusifs et haut de gamme, créés par des maisons de couture renommées. Ces vêtements sont réalisés à la main avec des matériaux rares et précieux, et sont destinés à une clientèle très restreinte, généralement issue de l’élite sociale et financière.

Origines de la Haute-Couture


La haute couture telle qu’on la connaît aujourd’hui a été instituée par le créateur de mode Charles Frederick Worth au milieu du XIXe siècle à Paris. En 1858, il ouvre sa première maison de couture à Paris et devient le premier couturier à présenter ses créations lors de défilés, un concept révolutionnaire à l’époque. Il crée des vêtements sur mesure pour une clientèle aristocratique et bourgeoise, en veillant à leur offrir des pièces uniques.

Caractéristiques de la Haute-Couture


  • Sur-mesure : Chaque vêtement est conçu spécifiquement pour un client, en fonction de ses mesures exactes.
  • Artisanat : Les vêtements sont réalisés à la main par des couturiers et des artisans qualifiés, avec des techniques sophistiquées comme la broderie, le travail du tissu, et l'assemblage complexe.
  • Matériaux de luxe : Les maisons de haute couture utilisent des tissus précieux comme la soie, le cachemire, la dentelle, ou encore des broderies faites à la main.
  • Prix élevé : Étant donné la qualité et le travail manuel impliqué, les vêtements de haute couture sont extrêmement chers et ne sont accessibles qu’à une clientèle très sélecte.

Défilés et Créations


Les créateurs de haute couture présentent leurs collections deux fois par an lors de défilés exclusifs à Paris. Ces collections sont souvent très créatives, parfois théâtrales, et permettent aux couturiers de montrer leur savoir-faire et leur vision artistique de la mode. Ces défilés sont réservés à une élite de journalistes, célébrités, acheteurs, et clients privilégiés.




Prêt à porter

Qu'est-ce que le Prêt-à-Porter ?


Le prêt-à-porter désigne des vêtements créés en séries et prêts à être portés dès l'achat. Ce sont des collections produites en plus grande quantité, standardisées pour correspondre à des tailles universelles, et destinées à une large clientèle. Le prêt-à-porter combine la créativité des créateurs de mode avec des méthodes de production industrielle.

Origines du Prêt-à-Porter


Le prêt-à-porter a émergé au XXe siècle, au moment où la mode est devenue plus accessible et moins exclusive. C'est après la Seconde Guerre mondiale, notamment avec des créateurs comme Christian Dior, que le prêt-à-porter s'est développé et s'est popularisé, notamment à Paris et New York, des capitales mondiales de la mode.

Caractéristiques du Prêt-à-Porter


  1. Production en série : Contrairement à la haute couture, qui produit des vêtements uniques, le prêt-à-porter est fabriqué en séries, dans une gamme de tailles standardisées.
  2. Accessibilité : Bien que toujours coûteux, les vêtements prêt-à-porter sont beaucoup plus abordables que ceux de haute couture, et sont accessibles à une clientèle plus large.
  3. Saisonnalité : Le prêt-à-porter suit généralement le calendrier des saisons, avec des collections pour le printemps/été et l’automne/hiver, présentées lors des semaines de la mode.
  4. Qualité industrielle : Si la qualité reste élevée, elle est généralement inférieure à celle de la haute couture, car la production est plus rapide et nécessite des méthodes plus industrielles.

Le Rôle des Marques de Prêt-à-Porter


Les maisons de mode de prêt-à-porter sont souvent des grandes marques ou des labels très connus qui produisent des collections disponibles dans les magasins. Ces marques produisent des vêtements qui sont plus abordables que leurs créations de haute couture, mais qui conservent un lien avec l’univers du luxe et du design.


A retenir :

Les vêtements montrent qu'on a pas besoin de gagner notre vie ou qu'on est engagé dans aucun type de travail physique productif. Les vêtements élégants, élaborés, propres et impeccables, impliques du temps libre. Plus le vêtement est peu pratique et fonctionnel, plus il est symbole de classe élevée.

A retenir :

Imitation : besoin d'intégration

Différenciation : besoin de singularisation


Distinction des groupes au travers de la mode


La mode est un puissant moyen de distinction sociale, permettant de différencier les groupes en fonction de leur statut, de leur classe sociale ou de leur appartenance culturelle. À travers les vêtements, les accessoires et les styles, chaque groupe social marque sa place dans la hiérarchie. Par exemple, les élites utilisent des marques de luxe et des pièces exclusives pour se distinguer, tandis que les classes populaires peuvent opter pour des vêtements plus accessibles, mais qui véhiculent aussi des codes propres à leur groupe. La mode permet ainsi de signaler l’appartenance à un groupe et de se différencier des autres, à travers des signes extérieurs de statut qui peuvent être exclusifs et évolutifs.


A retenir :

La parure a deux fonctions :

  • Égoïste : se faire remarquer pour plaire à soi-même
  • Altruiste : plaire à soi-même pour plaire aux autres

A retenir :

Deux types de coutumes :

  • Fixe : Change lentement dans le temps, mais varie beaucoup dans l'espace
  • A la mode : Change lentement dans l'espace, mais rapidement dans le temps

A retenir :

Anti-mode : Continuité, stabilité, atemporalité -> tradition. Conception du temps figé.

A retenir :

Apparition du culte de la jeunesse et du corps. La nouvelle mode est d'être jeune et mince.

A retenir :

Tendance peacock : les vêtements sont de plus en plus colorés, les formes, coupes, ... diffèrent


Cultural studies


Les cultural studies (études culturelles) en sociologie de la mode se concentrent sur la manière dont la mode reflète et façonne les identités culturelles, les valeurs sociales et les relations de pouvoir. Ces études analysent comment la mode n’est pas seulement un moyen de s’habiller, mais aussi un langage symbolique qui véhicule des significations sociales. Les cultural studies s'intéressent aux pratiques populaires et à la manière dont les groupes sociaux, notamment les jeunes ou les sous-cultures, utilisent la mode pour exprimer des oppositions culturelles ou des revendications identitaires. Elles explorent aussi l'impact des médias et des industries de la mode sur les normes de beauté et les stéréotypes sociaux, tout en soulignant les dynamismes sociaux liés à la consommation vestimentaire. Ils ont trois piliers :

  • La réalité urbaine anglaise
  • La culture de la classe ouvrière
  • La culture populaire
Retour

Actions

Actions