Chapitre 4 : de l’anthropo de la nature à l’anthropo de l’environnement
Par-delà Nature et Culture, P. Descola
P. descola critique Lévi Strauss
Dans le chap 1, de Les structures élémentaires de la parenté, Lévi Strauss distingue, dans l’espèce humaine, ce qui relève de sa nature et ce qui relève de sa culture.
Pr Lévi Strauss, ce qui est universel renvoie à la nature et ce qui est particulier renvoie selon lui à la culture.
L’homme n’est pas seulement un être biologique/naturel, il est aussi culturel car il s’impose des règles et qu’il est le seul à agir ainsi, les humains s’imposent des règles pour les règles sans que ça renvoie à un besoin vital.
Il constate une extrême diversité des cultures, des règles qui les accompagnent et il pense qu’au sein de cette extrême diversité culturelle, il y a des caractéristiques humaines qui sont extérieures à lui, qui ne varient pas selon les cultures et qui relèvent donc de la nature.
On a des formes culturelles particulières mais avec des invariants anthropo qui s’imposent à tous sans distinction, par exemple: l’universalité de la prohibition de l’inceste, qui semble relever de la nature.
+ de la culture car la prohibition prend des formes très différentes.
A travers cet exemple, il y voit le moyen d’analyser l'articulation entre nature et culture et donc de montrer ce qui fait de l’homme un être « naturellement culturel ».
Le mariage apparaît alors comme un échange qui peut prendre pls formes culturelles (pls façon de se marier) mais (tjrs selon Strauss) le mariage constitue le fondement naturel de la vie sociale.
Autrement dit, il y a des structures naturelles où viennent se loger des représentations culturelles.
A partir de ces considérations, on peut comprendre les critiques de Descola:
Philippe Descola => anthropologue fr, né 1949, maître de conférence, directeur d’étude à L' EHESS, en 2000 est devenu professeur au collège de France jusqu’en 2019, + a fait des recherches en Amazonie équatoriale auprès des indiens Jivaros Achuar.
Ces terrains d’enquêtes lui ont valu d’être une grande figure américaniste (car étudie une partie de l’Amérique), sur le plan théorique.
Il est connu pour avoir remis en cause l'universalité du dualisme nature/culture. Il a fait sa thèse avec Lévi-Strauss (il est son élève), donc ses travaux s’inscrivent ds le prolongement de ceux de Lévi- Strauss mais aussi en rupture avec ses travaux.
En séparant nature et culture, Strauss établit une frontière entre ce qui est contingent, (càd variable d’une part) et ce qui est universel, indiscutable (càd d’autre part ce qui relève de la science).
Même si on reconnaît que certains objets sont à la frontière du naturel et du social, Strauss considère tout de même la nature et la culture comme deux sphères autonomes. => il y a tjrs les croyances qui sont culturelles et d’autres part il y a les faits qui relèvent de la science car ils renvoient à la nature.
Seul l’anthropologue peut avoir accès à la nature humaine à travers le structuralisme, mais ce postulat implique que la vérité soit tenue uniquement par les anthropologues. Raisonnement qui implique que seul l’anthropologue structuraliste peut révéler la nature des choses. Il fait comme si il était hors de la société et préservé de représentations sociales.
Les anthropologues ne sont pas préservés de ces représentations: Strauss a été épinglé pour avoir ignoré les situations coloniales dans ses travaux (donc pose pb scientifiquement /historiquement) et a romantisé les sociétés indigènes considérées comme hors de la marche de l’histoire. Son analyse scientifique est incapable de penser le changement social.
Le structuralisme, en tant que science (domaine de controverses scientifiques) fait l’objet de controverses, donc pas de raison de prétendre qu’il est libéré de toutes représentations sociales.
P. Descola montre que la distinction entre nature et culture n’est pas universelle, elle n’est pas un invariant anthropologique. C’est un dualisme spécifiquement moderne. Il va s'écarter d’une anthropologie culturelle pour faire de l’anthropo cognitive.
Descola veut comprendre la manière dont les humains ont accès à leur environnement par le biais d'opérations cognitives (ce qui renvoie à l'étude des connaissances, du cerveau). Il cherche à savoir comment on a accès à notre environnement grâce à des op mentales.
Les découpages de la réalité (entre nature et culture) peuvent varier d’un individu à un autre.
La nature peut se discuter (par ex, forêt des Landes: est-ce le fruit de la nature ou la culture ? car forêt donc naturelle mais plantée artificiellement )
Ce dualisme peut être appréhendé non pas comme une évidence mais comme une construction mentale qui nous permet d’appréhender notre environnement.
Avec Dan Sperber (anthropologue de la cognition), ils vont adopter une démarche comme étant plus appropriée pour comprendre la construction du lien entre l’homme et son environnement (donc entre nature et culture)
Ils vont explorer l’univers mental des personnes pr comprendre les systèmes de représentations des sociétés.
Ils ne vont pas chercher à déceler une organisation qui transcende la société, ou des structures invisibles mais pour anthropo cognitive, ces structures/ces organisations décrites par les chercheurs sont le produits d’univers mentaux tout comme le découpage de la réalité.
Apport méthodologique de l'anthropologie cognitive:
Cette anthropo cognitive est à la mode aux début des années 2000, car elle propose une méthode originale pr explorer les constructions mentales avec des outils comme:
- les cartes mentales
- dvp des méthodes d’entretien, ici la méthode normalisée de collectes pour remonter aux sources de la pensée non consciente pour dépasser les simples infos verbales.
Ces anthropo ne vont pas poser la question du classement mais vont mettre au point une série de questions hiérarchisées mais dans un ordre décroissant (par ex: quelle sortes de choses il y a dans le monde ?) puis selon la réponse (quelle sorte de végétaux puis avec ces végétaux à quels arbres ça fait penser…)
Cela permet de voir le fonctionnement du cerveau et de voir l’arborescence des catégories mentales. Cette méthode permet de recouper les catégories entre les informateurs qui les interrogent. (partir du général pour aller au particulier).
- D’autres méthodes pour compléter; phrases, classer des noms d’objets en catégories selon leurs ressemblances.
Ces innovations méthodologiques permettent de faire émerger l’univers conceptuel des personnes interrogées.
Les cognitivistes et les structuralistes se distinguent sur un point essentiel: les cognitivistes refusent une dichotomie (opposition) entre nature et culture qui se retrouverait dans l’esprit humain. => Pour eux, la nature (plus généralement l’environnement) est tjrs le fruit d’une construction mentale.
On retrouve cette manière de penser dans les ouvrages de Descola comme « Les lances du crépuscule ». On peut déjà lire selon Descola que les Achuar considèrent leur environnement comme un dense réseau d’inter-relations gouvernées par des principes qui ne discriminent pas les humains et les non humains (ils ne distinguent pas nature et cultures). Il remet en question aussi l’opposition animal sauvage ≠ domestique ( distinction inexistante chez les Achuar). Certains animaux font partie de la culture.
Dans « Par delà nature et culture », il s'attaque à ce qui est considéré ds les sociétés modernes comme nature et culture. Ds la 4e de couverture on lit « Seul l’Occident moderne est attaché à classer les être selon qu’ils relèvent des lois de la matière ou des aléas des conventions » (une autre manière de dire la culture).
Anthropo n’a pas encore pris la mesure de ce constat, dans la définition même de son objet -la définition culturelle sur fond d’universalité naturelle- elle perpétue une opposition dont les peuples qu’elle étudie ont fait une économie.
Cette opposition est le produit d’un système de pensée particulier qu’il nomme le dualisme moderne, il s’agit d’une forme épuisée d’humanisme (homme doit sortir de son état sauvage avec usage raison, et raison opposée à instinct primitif).
Dans son ouvrage, il montre que dualisme moderne renvoie à un type de rapport spécifique parmi d’autres et qu’il existe pls constructions mentales (ontologiques).
A partir de pls enquêtes ethnographiques, il veut montrer différents rapports/constructions qui permettent d'appréhender l’environnement.
Ex: Achuar (en equateur), une société en Sibérie, du sud-est asiatique, de la Nouvelle-Guinée, et en compilant tout ça il montre que l'opposition nature/culture n'est pas évidente.
Pendant ses observations, un jour une personne se fait mordre par un serpent et c'est considéré comme une punition dans leur société car cette personne avait tué plus de singes qu’il n’en fallait. Il conclut que cette dualité nature/culture et celle qui va séparer l'occident moderne de tous les peuples du passé qui sont pas jugé utile de naturaliser le monde. Il n’y a pas nécessité d’opposer environnement à la culture.
Opposition sauvage/domestique n’est pas universel; ex: pigmé au Cameroun, chez les peuls entre Sénégal et le Mali.
A partir de ce constat Descola entend remonter aux sources historiques du dualisme occidental entre nature et culture:
- Aux sources de ce dualisme, il y a la philosophie des Lumières.
- Autre élément qui se met en place au 19e siècle: naissance du labo scientifique et du paradigme qui accompagne cette naissance, le paradigme réductionniste.
Bruno Latour critique ce réductionnisme, il a dev une anthropo des sciences, une ethno des labo scientifiques => Dans la prod des faits scientifiques, il montre comment le processus de prod des connaissances n’est jamais vrm désintéressé même quand ça permet d’accéder aux faits naturels, il y a tjr un processus de réduction de la réalité a qq variables et un ensemble d’enjeux qui permettent à certaines innovations d'émerger au détriment de certaines autres.
réductionnisme: paradigme scientifique qui réduit la réalité à un ensemble de variables.
Pour le cas des vaccins, réduire une maladie à un agent pathogène est problématique car il y a d’autres variables à prendre en compte, pareil pour ce qui est de créer un mythe selon lequel le scientifique a accès à la nature des choses et que seul le scientifique est capable de déceler.
Toute description est prise dans un ensemble d’enjeux, d’intérêts, de perspectives, elle ne peut être rangé au rang d’invariant universel.
=> labo = lieu de médiation entre fait naturel et représentation sociale. Comme si par l’expérience de labo, le scientifique pouvait accéder aux faits scientifiques dénués de toutes représentations sociales. Par conséquent, on fait comme s’il y avait un monde des faits scientifiques et un des croyances, le scientifique représente alors le médiateur entre ces deux mondes.
On a d’une part les phénomènes scientifiques et de l’autre les croyances/ les représentations sans valeur scientifique.
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Nature = conception occidentale de l’environnement, s’oppose à la culture alors que env ne s’oppose pas forcément à la culture.
Descola propose dans une deuxième partie de son ouvrage, les structures de l’expérience, de préciser ses méthodes, ses structures d’enquête et de donner la priorité aux modes de relations combinatoires entre des existants et leur environnement.
Il dit qu’il le fait au détriment de l’étude de leur évolution. Il privilégie l’existant à l’histoire. Il s’intéresse moins à savoir comment on devient animiste, totémiste… Il décrit plutôt différents schèmes, càd des typologies de rapports entre l’homme et son environnement qui permettent de construire un modèle à quatre ontologies qu’il désigne par des termes relativement classiques en anthropo mais qu’il prend dans un sens nouveau. Cela lui sert à créer la trame de la suite de son ouvrage.
Dans ce tableau, Descola propose une nouvelle approche de pensée entre les continuités et discontinuités entre l’ho et son env.
Pour comprendre le tableau :
Ce tableau est une manière d’organiser les différents types de rapports entre l’ho et son env (différentes perceptions/ ontologies).
Différences entre l’ho et son env = discontinuités. ≠ Ressemblances entre l’ho et son env = continuités
Continuités/Discontinuités sur 2 plans:
- Sur le plan des physicalités
- Sur le plan des intériorités
- Naturalisme (pensée humaine occidentale)
- Sur le plan des intériorités = Selon Descola, il y a une discontinuité sur le plan des intériorités: du point de vue naturaliste, seul l’ho est doté de raison/d’un esprit/d’une âme alors que env est seulement soumis aux lois de la nature.
- Sur le plan des physicalités= Naturalisme se caractérise par une continuité entre les ho et leur env => nous sommes soumis aux mêmes lois physiques (de ce point de vue le naturalisme établit une continuité entre ho et son env sur plan des physicalités). Continuité/ressemblance sur le plan des physicalités
- Animisme (pensée de peuples comme les chasseurs essarteurs d’Amérique du Sud)
- Sur le plan intériorités = Dans l'animisme, on prête au non humain un caractère humain, l’intériorité humaine. Les éléments de la faune et la flore ont une conscience et peuvent agir au sein de la société. Humanisation des plantes et des animaux. L'extension de cette humanité permet l' extension de la culture au non humain. Extension (donc continuité/ ressemblance) des intériorités humaines.
- Sur le plan des physicalités = Dans l’animisme, on est pas tous soumis aux mêmes lois physiques, par exemple certains êtres (animaux, humains, végétaux) ont la capacité de prendre la forme d'autres êtres, càd de se métamorphoser. Différence/Discontinuité des physicalités
- Totémisme (aborigènes d’australie)
- ressemblance/ continuité physique entre les humains et non humains
- ressemblance/ continuité morale (intériorité) entre hu et non hu
Idée de “tout organique” à la fois vivant et social
- Analogisme (sociétés chamaniques par ex)
- différence/discontinuité intériorité entre ho et env
- différence/discontinuité physicalités entre ho et env
Analogisme postule d’un réseau de discontinuité qui est structuré par des réseaux de correspondance (intériorité et physicalités se situent sur des plans différents, “mode d’identification des choses qui fractionne l’ensemble des existants en une multiplicité d’essences, de formes et de substances séparées par de faibles écarts dans une échelle graduée de sorte qu’il devient possible de recomposer le système des contrastes initiaux en un dense réseau d’analogie reliant les propriétés intrinsèques des entités distinctes”)
Le chaman permet de faire le lien entre plusieurs plans d’existence.
A partir de Descola, la cosmologie moderne (naturalisme) devient une forme parmi d’autres de se représenter le monde.
Descola dit “chaque mode d’identification autorise des configurations singulières qui redistribue les existants dans des collectifs aux frontières bien différentes de celles auxquelles les sciences humaines nous ont rendues bien familière”
Pour Descola, il ne s’agit pas uniquement de décrire les diff configurations entre existants; sur le plan intellectuel, cela implique une radicale recomposition des sciences qui permettent de reconsidérer les milieux, leurs usages et d’autant plus dans des contextes géographiques où se déploient des tensions entre exploitation naturelle (éco par ex) et des usages protéiformes par des commu autochtones.
Concrètement, ce modèle, qui met en avant le principe qu’il y a différents moyens de percevoir les rapports entre l’homme et son environnement, entraîne une reconsidération des milieux. Les milieux doivent être perçus non pas commes des espaces naturels uniquement mais comme des espaces où se déploient des usages.
Espace sauvage => il ne s’y passe pas rien, ce n’est pas un espace à considérer comme exploitable par l’ho ou comme juste à protéger.
En critiquant le dualisme Nature/culture, ce que veut Descola c’est appeler à repenser les liens entre Nature et env, ça implique une radicale recomposition des sciences au sens où ces sciences sont imprégnées de ce dualisme.
Pour Descola, l’espace naturel doit être pensé comme un lieu de vie sociale avec des êtres qui agissent au sein de la société.
Repenser les espaces naturels = nécessité selon Descola pour les sciences nota dans les contextes où il y a des tensions entre d’une part une exploitation de ressources naturelles (pour des fins économiques) et des usages protéiformes de milieux par des commus autochtones.
Descola critique les visions polarisées du rapport homme/environnement: il critique d’une part l’extractivisme (exploitation éco des ressources naturelles) mais aussi, d’autre part, l’écologie naturaliste (thèses qui renvoient au droit de la nature, à des théories anti-spécistes).
Pb pour Descola est que la reprise des catégories naturalistes posent pas mal de problème pour le critiquer: naturaliser la nature (la rendre extérieure aux act humaines) ça revient à reprendre une vision de l'env qui n’est pas universelle et qui déconnecte l’humain de son environnement.
Critique à l’encontre de cet ouvrage (synthèse des critiques de Jean Pierre Digard):
- critique de la forme de l’exposé de Descola => caractère inutilement compliqué de ces explications/ démonstrations. Digard souligne une écriture “superflue et hermétique” (pas très accessible)=> sous-entend que la même chose aurait pu être écrite en bcp moins de pages et en plus simple.
- critique du fond => pb épistémologique et de méthode: Dans l'ouvrage de Descola, il y a plusieurs pb, par ex il y a un assez grand déséquilibre dans les matériaux qui peuvent lui permettre d’étayer sa démonstration => bcp de matériau pour parler de l’animisme mais quasi rien pour expliquer que le naturalisme correspond à la société occidentale.
+ certaine légèreté à traiter certains cas qui sont peu ou pas documentés (comme les cas du monde musulman, réduit à quelques pays africains et dans le monde juif, pareil) => il ne prend que ce qu’il a envie de prendre pour son analyse
+ absence de rigueur assez notable, par ex: rapidité avec laquelle le cas européen est analysé et réduit au naturalisme (Europe devient entité unifiée alors qu’il y a une grande diversité de sociétés européennes). Il fait une séparation des mondes qui sont complexes, nota histoire complexe,qui est trop rapide.
CONCLUSION DE TOUT LE COURS :
Anthropo => particularité d’ê une science qui fait émerger un paradoxe, fait trembler les fondements de la science
Démarche qui vise à décrire la nature des choses, à accéder à la nature des choses. Anthropo socio cherche à produire un savoir sur la nature humaine. => rep aux questions “Qu’est ce qui relève de la nature ? vs qu’est ce qui relève de l’humain ?” => dichotomie, manière d’orga le monde qui naît dans le contexte spécifique de l’Occident qui revient à séparer ce qui relève d’une part de la nature (de l’immuable, des lois de la physique) et d’autre part ce qui relève de la culture càd ce qui relève de la volonté humaine.
Anthropo se construit sur cette étude des ho, les diff cultures hu, fait qu'en tant que scientifique d’obs ces cultures humaines, ça nous met d’emblée dans une position d'extériorité par rapport à l’objet qu’on étudie.
Comment on s’est intéressé à ce qu’il y a d’étranger, à l’altérité ou comment on s’est intéressé à comprendre ce qui détermine les humains, à ce qui détermine leur manière d’agir.
En s'intéressant à ces cultures humaines, du point de vue de la science (science moderne), on contribue à séparer ontologiquement les hu entre eux, paradoxalement à la création de connaissances sur l’hu, l’anthropo et la socio sépare hu moderne, doté de raison, civilisé et un ho sauvage, primitif… et objet de lois naturelles. Pas de raisons morales de spéarer ontologiquement eux et nous mais cette séparation a été féconde car on se rend compte que le savoir anthropo a permis de dvp un interet pour l’altérité, pour l’étranger + s’ancre dans le contexte spécifique de la colonisation, de l’esclavage…
Anthropo et socio se retrouvent prises au piège, prises dans un paradoxe car raisonne à partir d’un point de vue scientifique qui considère comme évident la séparation entre nature et culture.
On naturalise leur objet d’étude, or, comment naturaliser complètement l’objet d’étude de l’anthropo ou socio puisque son objet d’étude est l’être humain (et donc que l’observateur, le scientifique humain qui peut être inclu dans l’étude)?.
On produit une sc qui objectivise les comp humains mais en mm temps, on est obligé de reconnaître aux indivs un pv d’action, de réflexion. Càd une capacité à agir sur le monde (agentivité).
Particularité de l’anthropo et socio = fait émerger tension importante pour les sc : tension entre objets et sujets.
Prend pour objet d’étude un sujet => conduit à un malaise nota montré par Lévi Strauss => ho appartient à nature ou culture ? deux sphères médiées que par le scientifique qui vient traduire auprès de la pop
La sociologie prend comme objet, des objets tjs à la frontière entre ce qui semble relever du naturel et du culturel.
Objet scientifique à partir du moment où on l’épuise, où on cherche de plus en plus profondément à comprendre comp hu, on délaisse étude de société primitive pour société occidentales.
But du cours = refaire l’histoire d’une science qui a commencé par obs l’autre, l’étranger jusqu’à, au fil des siècles, finit par s’observer elle-même et produire savoir sur particularité humaine.