Définition
A retenir :
Objectifs :
- Acquérir les apports théoriques de base de la pensée systémique
- Se familiariser avec la pensée systémique et ses applications
- Repérer l’intérêt d’une lecture systémique dans sa pratique pro
- Réfléchir à la place et le sens du symptôme dans le fonctionnement d’une famille
- Apprendre à repérer le système de communication, la nature des relations intrafamiliales, le contexte
Pourquoi l’approche systémique dans le travail éducatif et social ?
- Découvrir la pensée systémique, c'est considérer le comportement d’un individu comme une réponse à un contexte familial ou groupal. Ce qui entraine une nouvelle façon de réagir et d’autres pistes d’accompagnement
- L’approche systémique est un ensemble de principe permettent de comprendre le fonctionnement d’un système qui permettent de comprendre ce qui ne permet pas à l’individu d’évolution
L'approche systémique dans le travail en équipe :
- Corps au problème : L’approche systémique permet de comprendre le problème plutôt que de tenter de le faire disparaître de force.
- Visée compréhensive : Elle aide l’équipe à avoir une perspective plus compréhensive et à définir des objectifs de travail ajustés plutôt que de « forcer la parole ».
- Règles de fonctionnement : Un système cherche l’équilibre, peut parfois sacrifier une personne pour le bien commun, et peut désigner une personne comme responsable de tous les maux.
- Connaissance des mécanismes : Il est crucial de connaître ces mécanismes pour proposer des actions justes et utiliser le bon levier au bon endroit.
Synthèse sur le rôle du professionnel dans un système :
- Influence systémique : Le professionnel, son équipe et son institution appartiennent à un système qui les influence. Ils peuvent être soumis à des doubles contraintes et doivent être interrogés face à un système familial.
- Compréhension des mécanismes : Il est crucial de comprendre ce qui empêche la créativité d'émerger. Lors des rencontres, il est important de se questionner sur la confiance et les blocages qui peuvent survenir.
- Autorisation à ne pas savoir : Il est important de s'autoriser à ne pas avoir toutes les réponses et de trouver des moyens de mobiliser les familles face à leurs difficultés plutôt que de chercher à résoudre ce que l'on pense être leurs problèmes.
- Outils de réflexion : Les professionnels ne doivent pas perdre de temps à vouloir aider directement, mais plutôt posséder des outils pour réfléchir avec les familles.
- Dynamique de changement : Les familles doivent rester le moteur du changement, avec le professionnel impulsant la dynamique nécessaire.
- Clés pour le changement : Le travailleur social doit rendre les clés aux familles et créer un contexte favorable pour que le changement s’opère.
Au fil des années, une famille traverse différents cycles de vie dont certains que nous pouvant retrouver dans la grande majorité des familles. Différents auteurs classent en 8 étapes les cycles de vie de la famille liées aux principaux environnements et processus que vit la famille à travers le temps :
- L’autonomie du jeune adulte vis-à-vis de sa famille
- Formation du couple
- Famille avec de jeunes enfants
- Famille avec des enfants d’âge scolaire
- La famille avec des adolescents
- Le départ des enfants
- Le troisième âge des parents
- La fin de vie
L’approche systématique n’a pas un fondateur unique. Elle a été développée simultanément par des praticiens américains puis européens avec parfois des approches spécifiques :
- Salvadore et la thérapie structurale
- Murrai Bowen et l’approche multigénérationnelle
- Ivan Boszormenyi-Nagy et la thérapie contextuelle
- MaraSelvini et l’école de Milan
- Maurio Andolfi et l’approche tri générationnelle
Les objets flottants : outils systémiques dans la relation d’aide
· Génogramme
· Génogramme imaginaire
· Blasons
· Jeu de l’oie
· Sculptures

Blason

Génograme
Les secrets de famille
A retenir :
Tisseron : « Si tout dire n’existe pas, être authentique est sans doute la meilleure façon d’éviter la constitution de ses secrets de famille pathogènes”
Tisseron distingue 3 grandes origines évènementielles aux secrets :
- Événement qui tombe sous le coup de la loi
- Événement honteux
- Événement trop angoissants
Un secret peut être innommable ou impensable : quand je ne peux pas me le raconter à moi : dissociation ou amnésie traumatique
L’amnésie a une fonction protectrice
Les professionnels ont un vrai rôle pour accompagner les familles autour des secrets : on ne va pas parler du contenu mais de la fonction du secret
Définition
Secret et homéostase
A retenir :
Les secrets qu’ils entrainent, les mythes qu’ils fondent contribuent à éviter des changements vécus comme menaçants. En d'autres termes ils contribuent à maintenir l’homéostase, cet état systémique idéal du non-changement
Si dans un 1er temps les secrets peuvent se révéler utiles rapidement ils apparaitront comme des freins empêchant tout changement vrai et donc toute évolution du système familial. Celui-ci va tendre vers une fermeture de + en + grande, un appauvrissement des informations une rigidification des structures
Souvent, ils ne connaissant pas l’existence de cet enfant mort et pourtant ils en sont le souvenir vivant puisqu’ils en portent le nom et son censés le représenter au point de n’avoir même pas le droit de mener leur existence propre
Comprendre la fonction du secret permet de comprendre pk le désir puissant de maintenir le secret dans certaines familles
Les fonctions des secrets de famille
Le secret n'est-il pas un symptôme ?
Fonction de symptômes
Le secret remplirait une fonction de protection de l'homéostasie familiale
Le secret comme mécanisme de défense familiale destiné à protéger la famille de la douleur et de la honte liée aux environnement passées
S’interroger sur quel est l’enjeu relationnel ? Pourquoi a-t-il caché et pourquoi ressort-il maintenant ?
Certaines familles vont transmettre aux générations suivantes afin de maintenir l’unité du système familial
Lectures systémiques des relations violentes familiales
Comprendre en lecture systémique ce que sont les violences :
Concept des violences systémiques et violences complémentaires
Les violences sont soit symétriques soit complémentaires, le mode relationnel est différent donc les interventions doivent être différentes
Violences symétriques : Les 2 protagonistes sont au même niveau
Violences complémentaires : Un en position haute l’autre en position basse. Dans une relation complémentaire c’est souvent toujours le même qui est en position haute
Dans les relations de couple classique, les couples qui ont des relations symétriques sont conflictuels, à l‘inverse les couples qui ont une relation complémentaire ne se dispute jamais
C. L'exclusivité des positions qui deviennent problématique
A retenir :
Dans le système violent : La violence symétrique est une violence mutuelle le couple se bat. Dans ce processus ils ont tous les 2 de l’importance. Il n’y a pas de victime ou 2 victimes ou 2 agresseurs
Dans la violence symétrique il y a toujours un tiers inclus à un moment (souvent l’enfant) qui est pris comme un bouclier. On peut chercher à comprendre pourquoi ont-ils besoin de s’abimer dans la relation, chercher dans le transgénérationnel (génogramme)
On peut différencier l’agressivité de la violence : l’agressivité étant un processus de différenciation (pour prendre place, processus contre l’autre), la violence c’est le passage à l‘acte physique ou psychique
Violences symétriques et complémentaire existent aussi avec les enfants : un enfant qui ne craint pas ses parents qui provoque la relation la provocation va être dans une violence symétrique
Dans les violences complémentaires on a vraiment un adulte qui a des pulsions d’atteinte de l’enfant. Pour un adulte qui a eu des carences du troubles de l’attachement peut voir l’enfant comme persécuteur