Sémiotique ou sémiologie : Peu ou prou la même chose
1.DIFFERENCE ENTRE SEMIOLOGIE ET SEMIOTIQUE
Définition
A retenir :
Ferdinand de Saussure est un linguiste suisse, qui a influencé les structuralistes et le premier à nommer la sémiologie
Roland Barthes la nomme ainsi dans ses textes même s’il choisit le terme sémiotique avec Benveniste et Greimas pour le « Cercle parisien de sémiotique » fondé en 1967
Définition
Jean-Marie Floch, élève de Greimas la nomme sémiotique et il explique pourquoi :
« Nous appelons cette approche des formes signifiantes sémiotique tout simplement parce que sous l’impulsion de R. Jakobson, C . Lévi-Strauss, E. Benveniste, R. Barthes et A.J. Greimas ont fondé le cercle parisien de sémiotique en 1967 et que sans discontinuité depuis, un grand nombre de travaux, d’ouvrages, de centre en France et dans le monde utilisent le terme sémiotique pour désigner de telles recherche sur les formes signifiantes que sont pour eux les langages et les pratiques sociales. »
3 Traditionnellement, on a coutume d’associer le terme de sémiotique à l’école anglo-saxonne et nord-américaine, et le terme sémiologie à l’école européenne et plus particulièrement l’école française
2.QU’EST-CE QUE LA SEMIOLOGIE ?
Définition
Née au début du siècle dernier, est issue de la linguistique. C’est Ferdinand de Saussure qui fonde le concept du signifié et du signifiant.
« Tout le monde pourrait vous dire qu’il fait de la sémiologie dans une certaine mesure quand il commence à comprendre les signes se cachant sous la communication politique de tel ministre ou tel député de l’opposition, comprenant le langage caché de la dernière publicité Apple. Mais ce qui caractérise l’analyse sémiologique c’est sa rigueur d’analyse, son jargon incompréhensible pour les non-initiés et ses schémas compliqués. La sémiologie s’est complexifiée au fil des années, excluant le non spécialiste. »
A retenir :
Deux courants majeurs en sémiologie :
- Peircien
o Charles Sander Peirce,
o Théorie triadique : rapport triadique entre
§ Representamen ou signe (premier) : est une chose qui représente une autre chose son objet. Avant d’être interprété, il est pure potentialité. (Signifiant, signe matériel)
§ Référent ou objet (second) : ce que le signe représente
§ Interprétant (troisième)
o Prend en considération le contexte de production et de réception des signes

- Saussurien
o Signifié/signifiant
Ferdinand de Saussure est un linguiste suisse du début du XXe siècle connu pour son travail dans le domaine de la linguistique. Il a introduit les concepts de « signifiant » et de « signifié » pour expliquer la nature du signe linguistique :
- le signifiant fait référence à la forme matérielle d’un signe
- Il est constitué des sons et des lettres qui composent le signe.
- Exemple : dans le mot « chat », les sons /ʃ/, /a/ et /t/ constituent le signifiant.
- le signifié fait référence à l’idée, la représentation mentale associée au signe
- C’est le sens que le signe évoque chez le locuteur.
- Exemple : le signifié du mot « chat » évoque l’image mentale d’un animal domestique à quatre pattes, avec des moustaches et une queue.
o Syntagme/paradigme
L' axe paradigmatique est défini par opposition à l'axe syntagmatique. Le premier axe concerne le choix des mots eux-mêmes et joue sur des disjonctions de type « ou...ou » ; le second réfère à la place des mots dans un énoncé grammatical. Par exemple, dans une phrase donnée, un mot peut être remplacé par un autre mot d'une même catégorie, au moyen d'un déplacement dans l'axe paradigmatique :
- Le minou dort sur le tapis.
- Le chat dort sur le tapis.
- L'animal dort sur le tapis.
Dans ces phrases, les mots en italique appartiennent à une même catégorie (nom commun) et peuvent être permutés sans altérer la validité syntaxique de la phrase ni même son sens. Aucune autre classe de mot ne pourrait convenir : on ne pourrait pas remplacer ces mots par un adjectif ou un verbe. Par contre, le verbe dort pourrait être remplacé par un autre verbe de la même classe paradigmatique, tel joue, ronronne, etc.

o Diachronie/synchronie
Diachronie
" évolution des faits linguistiques dans le temps"
viens du grec dia "à travers" et kronos "temps"
synchronie
état d'une langue à un moment donné , à travers une seule époque

Le triangle sémiotique De Saussure
Le triangle sémiotique est un modèle théorique utilisé en sémiologie pour représenter la relation entre un signe linguistique et son sens. Il se compose de trois éléments interconnectés : le signifiant, le signifié et le référent.
- Le signifiant fait référence à la forme matérielle d’un signe
- Le signifié fait référence à l’idée, la représentation mentale associée au signe
- Le référent fait référence à l’objet ou à l’idée que le signe représente dans le monde réel


3.ROLAND BARTHES
Roland Barthes (1915-1980), grâce à ces travaux, la sémiologie de l’image se développe.La publicité devient alors un des terrains privilégiés de la sémiologie de l’image.
Barthes est un philosophe, un critique littéraire et un sémiologue. Il publie le degré zéro de l’écriture en 1953, Mythologies en 1957. Il est aussi professeur au Collège de France jusqu’en 1980
Barhtes amène deux termes : dénotation et connotation
La dénotation
La dénotation désigne le sens premier. Le mot « rouge » dénote une couleur. La dénotation est objective, sa fonction est la description.
La connotation
Les connotations désignent le sens second. Par exemple, le rouge possède plusieurs connotations : le danger, l’interdiction, l’amour, le sang etc. Elles sont multiples et subjectives puisqu’elles dépendent du contexte d’utilisation et des références culturelles de la cible. Les connotations ont une fonction de signification.

A retenir :
Le degré zéro de l’écriture : essai publié en 1953. Analyse divers modes d’écriture dont le mode politique, le roman, etc. S’intéresse à l’histoire de l’écriture. S’intéresse à l’écriture neutre. Histoire de l’écriture aussi histoire de la littérature.
Mythologies : recueil de textes écrits entre 54 et 56 et publiés en 1957. On le désigne d’ailleurs comme mythographe parfois. Il s’interroge sur les mythes modernes et analyse des objets très varié : une publicité, une affiche de catch, le design d’une voiture. Définit ce qu’est un mythe : pour lui un mythe est une parole.
`La mort de l’auteur : est un article d’abord publié en 1967 dans une revue anglaise. Il sera repris plus tard. Il s’oppose aux théories traditionnelles dans la critique littéraire qui consistait à donner une grande importance à la connaissance de l’auteur dans le jugement d’une œuvre. Pour Barthes, l’auteur est mort, tué par la naissance du lecteur. Cette théorie sera reprise
4.UMBERTO ECO
Ensuite, il faudra évoquer le signe, et l’ouvrage que lui consacre UMBERTO ECO (1932 – 2016).
Il s’attache à donner un tour d’horizon sur le signe et développe sa classification. Umberto Eco reste encore très centré sur l’étude sémiologique et ne tente pas de la confronter à d’autres sciences humaines, telle que la sociologie, qui s’intéresse aussi à la publicité.
Mais, il commence à mettre en doute l’efficacité du modèle linguistique. Il parle « d’impérialisme linguistique » et évoque son « effet paralysant ».
5.VOCABULAIRE DE BASE EN SEMIOLOGIE