Évolution historique
- XXe siècle : Expansion des établissements publics (ÉP) avec l’intervention croissante de l’État dans divers domaines (culture, économie, social).
- Rôle : Support de l’État pour le développement des services publics (SP).
- Critiques : Expansion jugée excessive ; évolution vers une modernisation des ÉP.
§1. La notion d’établissement public
A) Définition
- Service public personnalisé : L’ÉP est une personne morale de droit public créée pour gérer un ou plusieurs SP.
- Évolution : Les ÉP peuvent aussi gérer des activités privées (ex. SPIC).
- Droit applicable : Certains ÉP sont soumis au droit privé pour leur gestion (souplesse similaire à une entreprise privée).
- Exemple : Charbonnages de France (activités économiques non SP).
- Avantages : Autonomie de gestion, souplesse juridique.
B) Classification
- Critères de rattachement :
- National : Rattaché à l’État.
- Local : Rattaché aux collectivités territoriales.
- Principales catégories :
- EPA (administratif) et EPIC (industriel et commercial).
- Cas particuliers : ÉP à caractère scientifique, culturel, etc.
- Distinction EPA/EPIC :
- Critères : Objet de la mission, nature de l’activité, conditions d’organisation.
- Exemples jurisprudentiels :
- TC, 1990, Reinhardt c/ IGN : L’IGN reste un EPA malgré des activités commerciales.
- CE, 1971, Renard : Qualification législative prévalant en principe.
- Cas complexes :
- ÉP à double visage : Gèrent à la fois des SPA et SPIC (ex. Voies navigables de France).
- ÉP à visage inversé : EPIC gérant uniquement des SPA (établissements requalifiés par le juge).
C) Établissement public vs entreprise publique
- Entreprise publique : Capital public majoritaire.
- Droit français vs droit européen :
- UE : Définition basée sur l’activité économique (égalité des règles de concurrence).
- Exemples : EDF, SNCF transformées en sociétés pour plus de transparence et conformité aux règles européennes.
§2. Le régime juridique de l’établissement public
A) Création et suppression
- Compétences :
- Article 34 C. 1958 : Législateur compétent pour créer des catégories d’ÉP.
- Conseil constitutionnel :
- Catégorie préexistante : Création par décret.
- Nouvelle catégorie : Création par loi.
- Suppression : Par parallélisme des formes, cessation d’activité, ou transformation (ex. EDF).
- Distinction privatisation/statut privé :
- Privatisation = Capital privé majoritaire.
- Transformation = Passage à une société avec capital public majoritaire.
B) Principes de gestion
- Autonomie :
- Organes propres et budget propre.
- Dépendance financière vis-à-vis des dotations publiques.
- Spécialité :
- Activité définie par un texte.
- Jurisprudence :
- CE, 1975, Thaon-les-Vosges : Respect du principe de spécialité.
- CE, 1994, EDF-GDF : Limitation des activités hors mission.
- CE, 2014, Sté Armor SNC : Contrôle renforcé du respect de la spécialité.
Synthèse des enjeux
- Souplesse : Adaptation aux évolutions économiques et sociales.
- Limites : Problèmes de qualification (EPA/EPIC, double visage, visage inversé).
- Conformité UE : Respect des règles de concurrence.
Évolution historique
- XXe siècle : Expansion des établissements publics (ÉP) avec l’intervention croissante de l’État dans divers domaines (culture, économie, social).
- Rôle : Support de l’État pour le développement des services publics (SP).
- Critiques : Expansion jugée excessive ; évolution vers une modernisation des ÉP.
§1. La notion d’établissement public
A) Définition
- Service public personnalisé : L’ÉP est une personne morale de droit public créée pour gérer un ou plusieurs SP.
- Évolution : Les ÉP peuvent aussi gérer des activités privées (ex. SPIC).
- Droit applicable : Certains ÉP sont soumis au droit privé pour leur gestion (souplesse similaire à une entreprise privée).
- Exemple : Charbonnages de France (activités économiques non SP).
- Avantages : Autonomie de gestion, souplesse juridique.
B) Classification
- Critères de rattachement :
- National : Rattaché à l’État.
- Local : Rattaché aux collectivités territoriales.
- Principales catégories :
- EPA (administratif) et EPIC (industriel et commercial).
- Cas particuliers : ÉP à caractère scientifique, culturel, etc.
- Distinction EPA/EPIC :
- Critères : Objet de la mission, nature de l’activité, conditions d’organisation.
- Exemples jurisprudentiels :
- TC, 1990, Reinhardt c/ IGN : L’IGN reste un EPA malgré des activités commerciales.
- CE, 1971, Renard : Qualification législative prévalant en principe.
- Cas complexes :
- ÉP à double visage : Gèrent à la fois des SPA et SPIC (ex. Voies navigables de France).
- ÉP à visage inversé : EPIC gérant uniquement des SPA (établissements requalifiés par le juge).
C) Établissement public vs entreprise publique
- Entreprise publique : Capital public majoritaire.
- Droit français vs droit européen :
- UE : Définition basée sur l’activité économique (égalité des règles de concurrence).
- Exemples : EDF, SNCF transformées en sociétés pour plus de transparence et conformité aux règles européennes.
§2. Le régime juridique de l’établissement public
A) Création et suppression
- Compétences :
- Article 34 C. 1958 : Législateur compétent pour créer des catégories d’ÉP.
- Conseil constitutionnel :
- Catégorie préexistante : Création par décret.
- Nouvelle catégorie : Création par loi.
- Suppression : Par parallélisme des formes, cessation d’activité, ou transformation (ex. EDF).
- Distinction privatisation/statut privé :
- Privatisation = Capital privé majoritaire.
- Transformation = Passage à une société avec capital public majoritaire.
B) Principes de gestion
- Autonomie :
- Organes propres et budget propre.
- Dépendance financière vis-à-vis des dotations publiques.
- Spécialité :
- Activité définie par un texte.
- Jurisprudence :
- CE, 1975, Thaon-les-Vosges : Respect du principe de spécialité.
- CE, 1994, EDF-GDF : Limitation des activités hors mission.
- CE, 2014, Sté Armor SNC : Contrôle renforcé du respect de la spécialité.
Synthèse des enjeux
- Souplesse : Adaptation aux évolutions économiques et sociales.
- Limites : Problèmes de qualification (EPA/EPIC, double visage, visage inversé).
- Conformité UE : Respect des règles de concurrence.