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Post-Bac
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Séance 2 : Affirmation des princes et du roi

Histoire sociale

Des prétentions nouvelles :

  • La fonction de roi justicier s’affirme et le roi garant de la paix, de l’ordre, du respect des plus faibles et du respect de l’Église ( devoirs liés au sacre) . Ce rôle s’affirme aussi dans la capacité de réunir un concile (assemblée d’ecclésiastique). Par exemple, en 1155, à

Soisson, Louis VII réuni un concile pour établir une paix générale. La réunion de ce concile est fait à la demande de l’Église mais c’est le roi qui le réuni. Ainsi, un certain nombre de laïcs, de princes sont présents à ce concile. Le fait que le roi ait la possibilité de réunir un concile, démontre son côté supérieur.

? Territorialisation du pouvoir et affermissement de la notion de royaume

  • Affermissement de la notion de royaume. Le roi exerce son pouvoir direct uniquement sur le domaine royal. Mais le royaume prend aussi de la consistance. Ainsi, le Domaine Royal est défini comme un ensemble territorial formé du domaine royal et des grands fiefs (principauté

tenues par les princes du roi). La capacité du roi à défendre le royaume est rare :

Exemple : en 1124, sous le règne de Louis VI, Henri V, l’Empereur Germanique menace le royaume. Face à ces menaces, Louis VI convoque ses vassaux (donc les princes) qui répondent présent. Ils viennent à l’appel de leur seigneur.

  • La notion de territorialisation du pouvoir se marque par l’évolution du titre royal, rex Franciae (roi de Francie, roi de France), remplace très progressivement rex Francorum (Roi de Francs).

? D’autres éléments de l’affirmation du pouvoir royal

  • Développement de l’entourage royal :

Au 11e siècle l’entourage du roi : petite ou moyenne aristocratie issue du domaine royale que l’ont peut qualifier d’aristocratie castrale ( les châteaux du roi) . Le roi est entouré d’une cour féodale sans réelle structure ni personnel fixe. Un certain nombre de familiers du roi se structure en un embryon d’administrations centrales (d’offices et donc d’officiers ou de grands officiers).

Les premiers offices datent du règne du Philippe Ier. Ces officiers sont souvent issus de la petite et de la moyenne aristocratie et progressivement, au cours du 12e siècle, les attributions de ses grands officiers se précisent. À ce moment-là, cela devient une compétition entre aristocrates pour exercer ces fonctions (afin de les rendre héréditaire). Ces fonctions sont au départ domestiques, c’est-à-dire au service de la personne royal.

Quelles sont ses fonctions ?

- La fonction de sénéchal : le sénéchal est à l’origine le chef de la domesticité du roi. Il a sous sa responsabilité l’ensemble des seigneuries royales qui forment le domaine et de ceux qui sont placés à la tête de ces seigneuries( évolue progressivement vers l’équivalent d’un chef de l’administration autour du roi).

- La fonction de bouteiller : un bouteiller a des fonctions liées au domaine du roi. Il gère le domaine royal afin d’approvisionne la cour. Car, le roi est entouré de fidèles, de sa famille.

- La fonction de connétable : comte de l’étable, il s’occupe chevaux : il s’agit du responsable des écuries royales. Le cheval est avant tout un animal utile à la guerre et cette fonction acquiert une connotation militaire.

- La fonction de chambrier : il est le garde des appartements royaux et de la chambre royal. Il s’agit d’une fonction en lien avec le trésor royal qui se situe, à l’origine dans la chambre royal. Ainsi, cette fonction à pour objectif de gérer ce trésor. Sous Louis VII, le trésor est finalement confié au templier. Il s’agit d’un ordre religieux et militaire apparu en terre sainte au moment de la croisade et qui s’est aussi implanté dans le royaume car Louis VII considère que confié le trésor royal à la garde des templiers est plus adapté.

- La fonction de chancelier : celui qui a la responsabilité des clercs qui sont chargés de la rédaction des actes royaux (mettre en écrit les décisions royales). Mais aussi d’authentifier les actes royaux pour qu’ils soit reconnus comme émanant bien du roi.

? Ces offices ont un rôle majeur dans l’entourage royal. Celles-ci sont souvent aristocratiques et font partie du coeur du domaine royal (Monlhéry ou les Garlande). Ces deux familles se disputent pour l’exercice de la fonction de sénéchal. Le roi cherche à limiter cette influence et finalement il n’y aura plus de sénéchal à partir de 1191 (le moyen de limiter cette influence est de supprimer l’office en

question). Dans d’autres cas, la fonction peut être vacante pour une période courte : le cas de la fonction de chancelier à la fin du règne de Louis VII.

? moitié du 12e siècle qui conseillent le roi. Le conseil sans structure émerge au 13ème sans structure fixe. Un développement de ces

administrations centrales + l’augmentation et la diversification des actes écrits émanant du roi.

? Le roi émet des diplômes (acte royal qui accorde un privilège à un bénéficiaire). Ces diplômes royaux se multiplient et ne se limitent plus seulement au domaine royal, le roi est ainsi capable d’accorder des privilèges à des établissements religieux (monastères) hors du domaine royale. Ces diplômes sont souscrits par les grands officiers qui viennent confirmer ces diplômes par le fait que leur nom est indiqué. Le roi et sa cour se déplacent, mais progressivement, Paris acquiert un rôle de plus en plus important, même si jusqu’au règne de Louis VII, on ne peut pas considérer Paris comme la capitale du royaume.

? L’augmentation des revenus royaux

? Pour l’extension du domaine royal et pour la croissance économique au 12e siècle qui procure des revenus croissants.

? renforce aussi le pouvoir royal fondé sur la richesse, sur la capacité financière : le roi doit vivre des revenus de son domaine (les ressources de la royauté sont les redevances payées sur son domaine ou les taxes que le roi prélève sur les activités commerciales dans son domaine) < le roi vit des revenus de ses seigneuries. Ses dépenses y compris les dépenses lié à son pouvoir sont tirées de ces ressources.

  • Toutes les évolutions citées sont lentes et non-linéaires qui s’étalent sur un long siècle. Le renforcement du pouvoir royal est non linéaire. Trois bémols :

L’affaire de l’adultère de Philippe Ier avec Bertrade de Montfort, qui pèse sur son règne parce que cela lui a valu plusieurs excommunications avec le pape (le pape le sanctionne).

Deuxième bémol : si le principe du roi seigneur et du roi suzerain est de plus en plus admis. Mais jusqu'au 12ème siècle le roi ne peut guerre intervenir dans les affaire des principautés.

Troisième bémol : Les princes acceptent de défendre le royaume contre les menace de l’Empereur Germanique.

III. La société chevaleresque et son rôle dans la pratique des pouvoirs

  • La chevalerie, les chevaliers, la société chevaleresque est un thème traditionnel de l’histoire du Moyen-Âge central.

a) Les conditions de la structuration d’un groupe chevaleresque à partir de la fin du 11e siècle Sous

entend : comment se construit la structuration d’un groupe chevaleresque ?

? Une spécialisation croissante du métier des armes, de la guerre, en lien avec l’utilisation des chevaux et d’un armement de qualité.

Ces éléments nécessitent deux conditions : la maîtrise des techniques + capacités financières (un armement de qualité, un cheval).

? La valorisation des activités guerrières sur les sceaux. Sur certains sceaux est représenté un chevalier, ainsi que sur les enluminures.

? La multiplication des occasions de pratiquer le métier des armes lors des guerres et des tournois.

? la volonté de se distinguer du reste de la société : Se distinguer des clercs, des vilains (paysans), des élites urbaines ( bourgeois) mais liens entre ces bourgeois et ces chevaliers.

? Le développement des liens d’hommes à hommes ( la vassalité puis de la féodalité ) ou bien le développement des des rivalités est important afin d’obtenir des pouvoirs ou pour les conserver. Des

rivalités pour le pouvoir qui impliquent à des recourt comme à des guerriers et d’une catégorie particulière : chevalier (présent aux différents niveaux de l’aristocratie). Il n'y a pas seulement la petite aristocratie qui sert les grands princes puissants. Les princes

sont fiers de se dire chevalier. Les chevaliers sont d’une certaine manière un éléments de reconnaissance au sein de l’aristocratie.

b) Apprentissage et adoubement : un rite de passage

L’apprentissage du métier des armes ( maniement de l’épée, de la lance, du cheval) est progressif. Il commence dès l’enfance et se fait dans l’entourage du futur chevalier, dans l’entourage du seigneur du père. Le jeune qui n’est pas encore chevalier est parfois mentionner comme écuyer ou damoiseau : pas encore en état de manier pleinement les armes.

Les chevaliers sont adoubé (la remise) ?+ Moment de passage de l’état d’écuyer à l’état de chevalier. Les premières mentions d’adoubement dans les sources apparaissent dans la seconde moitié du 11e siècle( catégories supérieures de l’aristocratie : princes; roi). La première mention d’un roi adoubé concerne Philippe Ier, en 1067. Il est roi depuis 1059, adoubé à l’âge de 15 ans, traduit un passage à l’âge adulte, Philippe Ier n’est plus vraiment sous la tutelle de son oncle.

  • En quoi l’adoubement est-il un rite de passage ? Car il s’agit d’un rite de passage vers l’âge adulte, qui

correspond à un accomplissement viril, à l’achèvement de son apprentissage. Le jeune va donc rejoindre le groupe des chevaliers car il peut désormais se qualifier de chevalier. C’est aussi, indirectement, la reconnaissance de la capacité à exercer le pouvoir, on vient de le voir dans le cas de Philippe Ier. Ce moment permet aussi de revendiquer sa place dans la société.

Les premières mentions d’adoubement se situe dans la deuxième moitié du 11e siècle, le premier récit d’un adoubement relaté dans les sources est l’adoubement de Geoffroy Plantagenêt en 1128. Il est adoubé juste avant son mariage avec Mathilde, la fille d’Henri Ier et petite fille de Guillaume le Conquérant (il a été écrit sous le règne de son fils, Henri II Plantagenêt).

Le récit peut apparaître comme un récit de justification successorale. Que décrit ce récit ? Il décrit une cérémonie profane (pas religieuse), il décrit le rôle de parrain du jeune qui est adoubé (celui auprès du quel l’apprentissage à été effectué : le seigneur du père, membre de la parenté). Fréquemment, plusieurs aristocrates sont adoubés en même temps, car il ont appris en même temps. Ils reçoivent les armes

ensemble (comme Geoffroy de Plantagenêt).

Ce rite connaît des évolutions seulement au 13e siècle, car il y a l’intégration d’aspect religieux. La pratique de jeûne avant la

cérémonie d’adoubement, une veillée de prières qui précède l’adoubement mais ce sont des rituels qui s’intègrent progressivement à la cérémonie et la diffusion progressive de l’adoubement au sein de l’aristocratie.

c) La société chevaleresque

Qu’est ce que la société chevaleresque ? Il s’agit de ceux qui pratiquent la guerre notamment au service des plus puissants. Par exemple, dans les conflits entre les Capétiens et les Plantagenêts, à la fin du 12e siècle, il y a fréquemment des chevauchés qui ont lieu notamment sur les frontières (notamment entre le domaine royal et la Normandie).

  • Les tournois : une pratique festive de la guerre, mais pas totalement puisque le vaincu peut-être fait prisonnier et dans ces cas il y a une pratique de la rançon. Ces tournois se déroulent dans les zones frontières, là où des chevaliers de principautés différentes

peuvent se rencontrer et s‘affronter pour monter leur puissance.

À quoi servent ces tournois ? Ils permettent une mise à l’épreuve des chevaliers, permettent la solidarité de chevalier d’un même

camp, mais ces tournois sont condamnés par l’Église. Cette dernière considère que ces tournois sont inutiles, pratiques du métier des armes inutiles, mais ces condamnations sont sans grands effets. La société chevaleresque est aussi :

? culture commune qui se distingue du reste de la société (valeurs morales) : le courage, la loyauté, la droiture, la fidélité, la largesse (générosité, être capable de distribuer), un ensemble qu’on appelle la courtoisie (l’ensemble de ces valeurs mais aussi de manière de vivre et de se comporter).

? codes, des signes de reconnaissance = l’héraldique qui apparaît d’abord dans les plus grandes familles princières (sur les armes, les boucliers qui identifie la famille).

? pratiques communes : la fréquentation des cours à différents niveaux ou pratiques de la sociabilité comme le banquet.

? développement d’une littérature en langue vulgaire : La langue vernaculaire correspond à la langue parlée. Le développement d’une littérature en langue vulgaire : l’ancien français. Il apparaît à l’écrit notamment dans les chansons de gestes (Chanson de Roland), ou dans les romans (Les romans de Chrétiens de Troyes, Lancelot ou le chevalier de la charrette). Ce mot de roman vient du

fait que ces écrits qui racontes des histoires de chevaliers sont écrits en langue romane. Il s’agit donc d’une culture écrite commune qui ne passe pas par le fait que tout le monde lis ces écrits, mais les écrits se développent et ces histoires sont racontées à

l’oral. Ces récits racontent : la recherche du graal, les exploits héroïques, le thème de la conquête du territoire et du pouvoir mais aussi la

conquête de la dame (le fin’amors = un amour désintéresser). Ces récits montrent les valeurs dans lesquelles, les chevaliers se reconnaissent. Cette culture commune permet de structurer l’aristocratie qui se représente comme différente de reste de la société et notamment des vilains (des paysans), des valeurs, des pratiques qui deviennent les symboles du comportement noble.

  • Le noble, dans les textes latin, est un homme noble, un homme qui est digne de sa supériorité.
  • D’autre part, les luttes pour le pouvoir, pour la domination peut conduire à l’ascension de certains aristocrates. Ce n’est pas une société figée. Des petits aristocrates sont parfois d’un niveau social médiocre notamment parce qu’il peut y avoir un partage de patrimoine lorsqu’il existe plusieurs héritiers mâles. L’aristocratie n’est pas une catégories fermées, ce n’est pas véritablement une noblesse : des catégories supérieures de paysans peuvent tout à fait devenir aristocrates. Il peut y avoir des déclassements, ce n’est pas une société figée mais elle est surtout hiérarchisée. Il faut savoir aussi que ceux qui sont qualifiés de nobles sont, au 12e siècle et 13e siècle, ne représentent qu’une petite minorité de la population
Post-Bac
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Séance 2 : Affirmation des princes et du roi

Histoire sociale

Des prétentions nouvelles :

  • La fonction de roi justicier s’affirme et le roi garant de la paix, de l’ordre, du respect des plus faibles et du respect de l’Église ( devoirs liés au sacre) . Ce rôle s’affirme aussi dans la capacité de réunir un concile (assemblée d’ecclésiastique). Par exemple, en 1155, à

Soisson, Louis VII réuni un concile pour établir une paix générale. La réunion de ce concile est fait à la demande de l’Église mais c’est le roi qui le réuni. Ainsi, un certain nombre de laïcs, de princes sont présents à ce concile. Le fait que le roi ait la possibilité de réunir un concile, démontre son côté supérieur.

? Territorialisation du pouvoir et affermissement de la notion de royaume

  • Affermissement de la notion de royaume. Le roi exerce son pouvoir direct uniquement sur le domaine royal. Mais le royaume prend aussi de la consistance. Ainsi, le Domaine Royal est défini comme un ensemble territorial formé du domaine royal et des grands fiefs (principauté

tenues par les princes du roi). La capacité du roi à défendre le royaume est rare :

Exemple : en 1124, sous le règne de Louis VI, Henri V, l’Empereur Germanique menace le royaume. Face à ces menaces, Louis VI convoque ses vassaux (donc les princes) qui répondent présent. Ils viennent à l’appel de leur seigneur.

  • La notion de territorialisation du pouvoir se marque par l’évolution du titre royal, rex Franciae (roi de Francie, roi de France), remplace très progressivement rex Francorum (Roi de Francs).

? D’autres éléments de l’affirmation du pouvoir royal

  • Développement de l’entourage royal :

Au 11e siècle l’entourage du roi : petite ou moyenne aristocratie issue du domaine royale que l’ont peut qualifier d’aristocratie castrale ( les châteaux du roi) . Le roi est entouré d’une cour féodale sans réelle structure ni personnel fixe. Un certain nombre de familiers du roi se structure en un embryon d’administrations centrales (d’offices et donc d’officiers ou de grands officiers).

Les premiers offices datent du règne du Philippe Ier. Ces officiers sont souvent issus de la petite et de la moyenne aristocratie et progressivement, au cours du 12e siècle, les attributions de ses grands officiers se précisent. À ce moment-là, cela devient une compétition entre aristocrates pour exercer ces fonctions (afin de les rendre héréditaire). Ces fonctions sont au départ domestiques, c’est-à-dire au service de la personne royal.

Quelles sont ses fonctions ?

- La fonction de sénéchal : le sénéchal est à l’origine le chef de la domesticité du roi. Il a sous sa responsabilité l’ensemble des seigneuries royales qui forment le domaine et de ceux qui sont placés à la tête de ces seigneuries( évolue progressivement vers l’équivalent d’un chef de l’administration autour du roi).

- La fonction de bouteiller : un bouteiller a des fonctions liées au domaine du roi. Il gère le domaine royal afin d’approvisionne la cour. Car, le roi est entouré de fidèles, de sa famille.

- La fonction de connétable : comte de l’étable, il s’occupe chevaux : il s’agit du responsable des écuries royales. Le cheval est avant tout un animal utile à la guerre et cette fonction acquiert une connotation militaire.

- La fonction de chambrier : il est le garde des appartements royaux et de la chambre royal. Il s’agit d’une fonction en lien avec le trésor royal qui se situe, à l’origine dans la chambre royal. Ainsi, cette fonction à pour objectif de gérer ce trésor. Sous Louis VII, le trésor est finalement confié au templier. Il s’agit d’un ordre religieux et militaire apparu en terre sainte au moment de la croisade et qui s’est aussi implanté dans le royaume car Louis VII considère que confié le trésor royal à la garde des templiers est plus adapté.

- La fonction de chancelier : celui qui a la responsabilité des clercs qui sont chargés de la rédaction des actes royaux (mettre en écrit les décisions royales). Mais aussi d’authentifier les actes royaux pour qu’ils soit reconnus comme émanant bien du roi.

? Ces offices ont un rôle majeur dans l’entourage royal. Celles-ci sont souvent aristocratiques et font partie du coeur du domaine royal (Monlhéry ou les Garlande). Ces deux familles se disputent pour l’exercice de la fonction de sénéchal. Le roi cherche à limiter cette influence et finalement il n’y aura plus de sénéchal à partir de 1191 (le moyen de limiter cette influence est de supprimer l’office en

question). Dans d’autres cas, la fonction peut être vacante pour une période courte : le cas de la fonction de chancelier à la fin du règne de Louis VII.

? moitié du 12e siècle qui conseillent le roi. Le conseil sans structure émerge au 13ème sans structure fixe. Un développement de ces

administrations centrales + l’augmentation et la diversification des actes écrits émanant du roi.

? Le roi émet des diplômes (acte royal qui accorde un privilège à un bénéficiaire). Ces diplômes royaux se multiplient et ne se limitent plus seulement au domaine royal, le roi est ainsi capable d’accorder des privilèges à des établissements religieux (monastères) hors du domaine royale. Ces diplômes sont souscrits par les grands officiers qui viennent confirmer ces diplômes par le fait que leur nom est indiqué. Le roi et sa cour se déplacent, mais progressivement, Paris acquiert un rôle de plus en plus important, même si jusqu’au règne de Louis VII, on ne peut pas considérer Paris comme la capitale du royaume.

? L’augmentation des revenus royaux

? Pour l’extension du domaine royal et pour la croissance économique au 12e siècle qui procure des revenus croissants.

? renforce aussi le pouvoir royal fondé sur la richesse, sur la capacité financière : le roi doit vivre des revenus de son domaine (les ressources de la royauté sont les redevances payées sur son domaine ou les taxes que le roi prélève sur les activités commerciales dans son domaine) < le roi vit des revenus de ses seigneuries. Ses dépenses y compris les dépenses lié à son pouvoir sont tirées de ces ressources.

  • Toutes les évolutions citées sont lentes et non-linéaires qui s’étalent sur un long siècle. Le renforcement du pouvoir royal est non linéaire. Trois bémols :

L’affaire de l’adultère de Philippe Ier avec Bertrade de Montfort, qui pèse sur son règne parce que cela lui a valu plusieurs excommunications avec le pape (le pape le sanctionne).

Deuxième bémol : si le principe du roi seigneur et du roi suzerain est de plus en plus admis. Mais jusqu'au 12ème siècle le roi ne peut guerre intervenir dans les affaire des principautés.

Troisième bémol : Les princes acceptent de défendre le royaume contre les menace de l’Empereur Germanique.

III. La société chevaleresque et son rôle dans la pratique des pouvoirs

  • La chevalerie, les chevaliers, la société chevaleresque est un thème traditionnel de l’histoire du Moyen-Âge central.

a) Les conditions de la structuration d’un groupe chevaleresque à partir de la fin du 11e siècle Sous

entend : comment se construit la structuration d’un groupe chevaleresque ?

? Une spécialisation croissante du métier des armes, de la guerre, en lien avec l’utilisation des chevaux et d’un armement de qualité.

Ces éléments nécessitent deux conditions : la maîtrise des techniques + capacités financières (un armement de qualité, un cheval).

? La valorisation des activités guerrières sur les sceaux. Sur certains sceaux est représenté un chevalier, ainsi que sur les enluminures.

? La multiplication des occasions de pratiquer le métier des armes lors des guerres et des tournois.

? la volonté de se distinguer du reste de la société : Se distinguer des clercs, des vilains (paysans), des élites urbaines ( bourgeois) mais liens entre ces bourgeois et ces chevaliers.

? Le développement des liens d’hommes à hommes ( la vassalité puis de la féodalité ) ou bien le développement des des rivalités est important afin d’obtenir des pouvoirs ou pour les conserver. Des

rivalités pour le pouvoir qui impliquent à des recourt comme à des guerriers et d’une catégorie particulière : chevalier (présent aux différents niveaux de l’aristocratie). Il n'y a pas seulement la petite aristocratie qui sert les grands princes puissants. Les princes

sont fiers de se dire chevalier. Les chevaliers sont d’une certaine manière un éléments de reconnaissance au sein de l’aristocratie.

b) Apprentissage et adoubement : un rite de passage

L’apprentissage du métier des armes ( maniement de l’épée, de la lance, du cheval) est progressif. Il commence dès l’enfance et se fait dans l’entourage du futur chevalier, dans l’entourage du seigneur du père. Le jeune qui n’est pas encore chevalier est parfois mentionner comme écuyer ou damoiseau : pas encore en état de manier pleinement les armes.

Les chevaliers sont adoubé (la remise) ?+ Moment de passage de l’état d’écuyer à l’état de chevalier. Les premières mentions d’adoubement dans les sources apparaissent dans la seconde moitié du 11e siècle( catégories supérieures de l’aristocratie : princes; roi). La première mention d’un roi adoubé concerne Philippe Ier, en 1067. Il est roi depuis 1059, adoubé à l’âge de 15 ans, traduit un passage à l’âge adulte, Philippe Ier n’est plus vraiment sous la tutelle de son oncle.

  • En quoi l’adoubement est-il un rite de passage ? Car il s’agit d’un rite de passage vers l’âge adulte, qui

correspond à un accomplissement viril, à l’achèvement de son apprentissage. Le jeune va donc rejoindre le groupe des chevaliers car il peut désormais se qualifier de chevalier. C’est aussi, indirectement, la reconnaissance de la capacité à exercer le pouvoir, on vient de le voir dans le cas de Philippe Ier. Ce moment permet aussi de revendiquer sa place dans la société.

Les premières mentions d’adoubement se situe dans la deuxième moitié du 11e siècle, le premier récit d’un adoubement relaté dans les sources est l’adoubement de Geoffroy Plantagenêt en 1128. Il est adoubé juste avant son mariage avec Mathilde, la fille d’Henri Ier et petite fille de Guillaume le Conquérant (il a été écrit sous le règne de son fils, Henri II Plantagenêt).

Le récit peut apparaître comme un récit de justification successorale. Que décrit ce récit ? Il décrit une cérémonie profane (pas religieuse), il décrit le rôle de parrain du jeune qui est adoubé (celui auprès du quel l’apprentissage à été effectué : le seigneur du père, membre de la parenté). Fréquemment, plusieurs aristocrates sont adoubés en même temps, car il ont appris en même temps. Ils reçoivent les armes

ensemble (comme Geoffroy de Plantagenêt).

Ce rite connaît des évolutions seulement au 13e siècle, car il y a l’intégration d’aspect religieux. La pratique de jeûne avant la

cérémonie d’adoubement, une veillée de prières qui précède l’adoubement mais ce sont des rituels qui s’intègrent progressivement à la cérémonie et la diffusion progressive de l’adoubement au sein de l’aristocratie.

c) La société chevaleresque

Qu’est ce que la société chevaleresque ? Il s’agit de ceux qui pratiquent la guerre notamment au service des plus puissants. Par exemple, dans les conflits entre les Capétiens et les Plantagenêts, à la fin du 12e siècle, il y a fréquemment des chevauchés qui ont lieu notamment sur les frontières (notamment entre le domaine royal et la Normandie).

  • Les tournois : une pratique festive de la guerre, mais pas totalement puisque le vaincu peut-être fait prisonnier et dans ces cas il y a une pratique de la rançon. Ces tournois se déroulent dans les zones frontières, là où des chevaliers de principautés différentes

peuvent se rencontrer et s‘affronter pour monter leur puissance.

À quoi servent ces tournois ? Ils permettent une mise à l’épreuve des chevaliers, permettent la solidarité de chevalier d’un même

camp, mais ces tournois sont condamnés par l’Église. Cette dernière considère que ces tournois sont inutiles, pratiques du métier des armes inutiles, mais ces condamnations sont sans grands effets. La société chevaleresque est aussi :

? culture commune qui se distingue du reste de la société (valeurs morales) : le courage, la loyauté, la droiture, la fidélité, la largesse (générosité, être capable de distribuer), un ensemble qu’on appelle la courtoisie (l’ensemble de ces valeurs mais aussi de manière de vivre et de se comporter).

? codes, des signes de reconnaissance = l’héraldique qui apparaît d’abord dans les plus grandes familles princières (sur les armes, les boucliers qui identifie la famille).

? pratiques communes : la fréquentation des cours à différents niveaux ou pratiques de la sociabilité comme le banquet.

? développement d’une littérature en langue vulgaire : La langue vernaculaire correspond à la langue parlée. Le développement d’une littérature en langue vulgaire : l’ancien français. Il apparaît à l’écrit notamment dans les chansons de gestes (Chanson de Roland), ou dans les romans (Les romans de Chrétiens de Troyes, Lancelot ou le chevalier de la charrette). Ce mot de roman vient du

fait que ces écrits qui racontes des histoires de chevaliers sont écrits en langue romane. Il s’agit donc d’une culture écrite commune qui ne passe pas par le fait que tout le monde lis ces écrits, mais les écrits se développent et ces histoires sont racontées à

l’oral. Ces récits racontent : la recherche du graal, les exploits héroïques, le thème de la conquête du territoire et du pouvoir mais aussi la

conquête de la dame (le fin’amors = un amour désintéresser). Ces récits montrent les valeurs dans lesquelles, les chevaliers se reconnaissent. Cette culture commune permet de structurer l’aristocratie qui se représente comme différente de reste de la société et notamment des vilains (des paysans), des valeurs, des pratiques qui deviennent les symboles du comportement noble.

  • Le noble, dans les textes latin, est un homme noble, un homme qui est digne de sa supériorité.
  • D’autre part, les luttes pour le pouvoir, pour la domination peut conduire à l’ascension de certains aristocrates. Ce n’est pas une société figée. Des petits aristocrates sont parfois d’un niveau social médiocre notamment parce qu’il peut y avoir un partage de patrimoine lorsqu’il existe plusieurs héritiers mâles. L’aristocratie n’est pas une catégories fermées, ce n’est pas véritablement une noblesse : des catégories supérieures de paysans peuvent tout à fait devenir aristocrates. Il peut y avoir des déclassements, ce n’est pas une société figée mais elle est surtout hiérarchisée. Il faut savoir aussi que ceux qui sont qualifiés de nobles sont, au 12e siècle et 13e siècle, ne représentent qu’une petite minorité de la population
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