Moyen Âge I
Cours d’introduction : qu’est-ce que le moyen-âge
A. De la notion à la période historique
1. Une expression qui apparaît au milieu du XVe siècle
L'expression « Moyen Âge » ne date pas de l'époque médiévale elle-même, mais a été forgée au cours de la Renaissance pour désigner la période entre l'Antiquité et leur propre époque.
- Signification littéraire :
- Le terme « Moyen Âge » vient du latin medium aevum, qui signifie littéralement « âge intermédiaire ». Cette appellation traduit la perception négative des érudits humanistes de la Renaissance, qui voyaient cette période comme une transition obscure entre la grandeur de l'Antiquité et leur propre redécouverte des arts et des lettres classiques.
2. Vers une période fermée et révolue (fin XVe - début XVIe siècle)
Les érudits de la Renaissance commencent à diviser l'histoire en grandes périodes et considèrent le Moyen Âge comme une époque révolue et inférieure.
- Chez Hartmann Schedel (vers 1440-1540) :
- Il utilise l'expression Media Tempestas, qui signifie « temps intermédiaire », pour désigner cette période comme une ère de transition entre l'Antiquité et la Renaissance.
- Chez Ange Politien (1454-1495) :
- Il parle de Mediae Antiquitatis, c'est-à-dire une « Antiquité moyenne », mettant en avant l'idée d'un âge intermédiaire entre l'Antiquité et la modernité.
Ces premières conceptualisations du Moyen Âge posent les bases d’une séparation claire entre l’Antiquité et l’époque moderne, bien qu’il n’y ait pas encore de consensus précis sur la durée exacte de cette période.
3. Une période historique bien déterminée (fin XVIIe siècle)
C’est au XVIIe siècle que le Moyen Âge commence à être véritablement considéré comme une période historique distincte et bien définie.
- Christoph Keller (Cellarius) et son Histoire du Moyen Âge (1698) :
- Il formalise la tripartition de l’histoire en Antiquité, Moyen Âge et époque moderne, une division qui est encore utilisée aujourd’hui.
- Dates de fin du Moyen Âge :
- Il n’existe pas de consensus absolu sur la date de fin du Moyen Âge, mais plusieurs événements marquent la transition vers la Renaissance et l’époque moderne :
- 1453 : Chute de Constantinople → Marque la fin de l'Empire byzantin et le début d’une nouvelle ère en Europe.
- 1492 : Découverte de l’Amérique par Christophe Colomb → Symbolise l’ouverture du monde et l’expansion européenne.
- 1517 : Début de la Réforme protestante avec Martin Luther → Remet en cause l’Église catholique et marque une rupture profonde dans l’histoire religieuse et politique de l’Europe.
Ainsi, le Moyen Âge est progressivement reconnu comme une période historique spécifique, s'étendant approximativement du Ve siècle (chute de l'Empire romain d'Occident en 476) au XVIe siècle, en fonction des événements marquants choisis pour en définir la fin.
Christoph Keller et la formalisation du Moyen Âge (1698)
Christoph Keller, aussi connu sous le nom de Cellarius, joue un rôle clé dans la classification historique en introduisant une division claire entre Antiquité, Moyen Âge et époque moderne. Dans son ouvrage Histoire du Moyen Âge (1698), il fixe cette période comme distincte des deux autres, une approche qui influence durablement l’historiographie.
Voltaire et la vision négative du Moyen Âge (1766)
Dans l’Encyclopédie (1766), Voltaire exprime une vision très critique du Moyen Âge :
« Au démembrement de l'empire romain en Occident, commence un nouvel ordre de choses, & c'est ce qu'on appelle l'histoire du moyen âge; histoire barbare de peuples barbares, qui devenus chrétiens, n'en deviennent pas meilleurs. »
Pour Voltaire et d'autres philosophes des Lumières, le Moyen Âge est une période sombre, marquée par l'ignorance, le fanatisme religieux et la barbarie. Ils opposent cette ère aux progrès de la Renaissance et de leur propre époque, valorisant la raison et les Lumières.
Le Dictionnaire de l'Académie française (1798) et une définition fluctuante
À la fin du XVIIIe siècle, la définition du Moyen Âge varie encore. Le Dictionnaire de l’Académie française (1798)propose une vision différente en situant le Moyen Âge entre Constantin (IVe siècle) et la Renaissance des lettres au XVe siècle.
Cette définition marque une évolution, en incluant le début du christianisme impérial et en insistant sur la Renaissance comme un point de rupture.
1. Au XVIIIe siècle : Une vision positive du Moyen Âge
À la fin du XVIIIe siècle, certains penseurs anti-révolutionnaires revalorisent le Moyen Âge, le considérant comme une époque fondatrice et plus juste, en contraste avec les idéaux de la Révolution.
- W. Robertson (1769) :
- Dans A History of the Middle Ages, Robertson défend l'idée que le Moyen Âge a été une période déterminante pour la civilisation européenne. Il souligne que la structure féodale et l'influence chrétienne ont permis de maintenir une stabilité et un ordre social après la chute de l'Empire romain. Il écrit :
« Le Moyen Âge a apporté une organisation sociale qui a permis à l’Europe de se reconstruire après les invasions barbares, sous l'égide de l'Église. »
- Friedrich von Schiller :
- Schiller, dans ses œuvres et réflexions philosophiques, idéalise le Moyen Âge comme une époque marquée par l'honneur et l'idéalisme. Il critique la société moderne qu'il juge matérialiste et dénuée de noblesse. Dans Les Brigands, il écrit :
« Le Moyen Âge était une époque de grande noblesse d'âme et de courage, là où l'honneur et le devoir passaient avant tout. Ce que nous avons perdu dans le monde moderne. »
- Germaine de Staël :
- Dans De l'Allemagne (1810), Germaine de Staël évoque le Moyen Âge comme un moment crucial dans la construction des nations et de l'identité européenne. Elle considère cette période comme porteuse de valeurs qui ont façonné la société moderne. Elle déclare :
« Le Moyen Âge a jeté les bases des principes nationaux et sociaux que nous retrouvons dans le monde moderne. »
2. Revalorisation au XIXe siècle : L'ère romantique
Au XIXe siècle, le mouvement romantique, qui se nourrit souvent de sentiments anti-révolutionnaires, redécouvre le Moyen Âge, le présentant comme une époque mystique, héroïque et moralement supérieure.
- François Guizot (1828) :
- Dans ses Leçons sur l'Histoire universelle, Guizot valorise la féodalité et le christianisme, considérés comme des éléments essentiels pour l'ordre et la stabilité de l’Europe médiévale. Il écrit :
« Le Moyen Âge a forgé les bases de l’Europe moderne, grâce à l’union entre l'Église et le pouvoir féodal. »
- François-René de Chateaubriand (1802) :
- Dans Le Génie du christianisme, Chateaubriand célèbre le Moyen Âge pour sa richesse spirituelle et artistique, notamment à travers les cathédrales gothiques et la poésie chrétienne. Il écrit :
« Le Moyen Âge est la grande époque où la foi chrétienne s’est exprimée à travers l'art et l'architecture, loin de la froideur de la rationalité moderne. »
- Victor Hugo (1831) :
- Dans Notre-Dame de Paris, Hugo fait l’éloge du Moyen Âge à travers ses cathédrales gothiques et son imaginaire populaire. Il critique la modernité et les changements apportés par la Révolution, qu’il perçoit comme une perte de l’âme du passé médiéval. Il écrit :
« Le Moyen Âge, avec sa foi, ses arts et son architecture, représente un âge d’or que nous avons perdu dans l’ombre de la Révolution. »
Ces auteurs, influencés par des idées anti-révolutionnaires, valorisent le Moyen Âge comme une époque plus stable, spirituelle et morale, en opposition aux bouleversements de la Révolution française et de la modernité. Ils cherchent à réhabiliter un temps où l’ordre et la foi étaient au centre de la société.
Eugène Viollet-le-Duc: était un architecte du XIXe siècle connu pour sa restauration des monuments médiévaux, notamment les cathédrales gothiques. Il cherchait à retrouver l'"essence" du Moyen Âge en réinterprétant et complétant les édifices, parfois en ajoutant des éléments nouveaux, comme la flèche de Notre-Dame de Paris. Selon lui, restaurer un monument ne signifiait pas simplement le conserver tel quel, mais le remettre dans un état idéalisé, en harmonie avec les principes architecturaux médiévaux. Son approche visait à revivifier l'âme des bâtiments, même si cela impliquait de les transformer.
Le Baron de Stein (1819)
- Monumenta Germaniae Historica :
- Ce projet initié par le Baron de Stein en 1819 visait à publier les sources médiévales de l’Empire germanique, un travail essentiel pour la recherche historique. Bien qu'il n'ait pas écrit un ouvrage spécifique à l'histoire médiévale, cette initiative a permis de rendre accessibles des documents primaires qui sont devenus une référence pour les historiens médiévistes.
L’École des Chartes (1821)
- L’École des Chartes, fondée en 1821, ne produit pas directement un ouvrage majeur, mais elle forme des historiens et archivistes spécialisés dans l’étude des documents médiévaux. Grâce à son approche, l’École a structuré l’histoire médiévale en tant que discipline scientifique en formant des historiens qui ont contribué à l'édition et à l’analyse des sources primaires.
Fustel de Coulanges (1830-1889)
- La Cité antique (1864) :
- Bien que cet ouvrage porte sur l'Antiquité, Fustel de Coulanges a une grande influence sur la manière d'aborder l'histoire médiévale. En analysant les structures sociales et politiques de l'Antiquité, il met en lumière l’évolution de ces structures au Moyen Âge. Son travail souligne l’importance de l’analyse des sources primaires pour la compréhension des sociétés médiévales.
Ernest Lavisse (1842-1922)
- Histoire générale du IVe siècle à nos jours (1892-1900) :
- Cet ouvrage, dirigé par Ernest Lavisse, est une référence pour l’histoire du Moyen Âge. Lavisse y adopte une méthode critique, mettant l'accent sur les évolutions sociales, politiques et culturelles de la période médiévale. Cet ouvrage constitue un point de départ pour l’étude systématique du Moyen Âge et a eu une grande influence sur l’enseignement de l’histoire en France.
C. Des récupérations politiques fréquentes du Moyen Âge
- L'Alsace-Lorraine entre 1871 et 1918
- Après la défaite de la France en 1871, l'Alsace-Lorraine est annexée par l'Allemagne. Cette région, riche en histoire médiévale, est utilisée politiquement par les deux pays pour revendiquer des racines historiques profondes. Les Allemands voient dans cette région un symbole de leur héritage médiéval, notamment en référence à des dynasties médiévales et à des événements historiques. De leur côté, la France considère cette perte comme une injustice, renforçant la notion de revanche et d'appartenance historique.
- La Serbie et le mythe de la bataille de Kosovo en 1389
- La bataille de Kosovo (1389), où le prince serbe Lazar Hrebeljanović est défait et tué par l'armée ottomane dirigée par le sultan Murad Ier, marque un tournant dans l'histoire des Balkans. Bien que les Serbes aient perdu la bataille, elle devient un symbole de résistance et de martyr dans le folklore et la politique serbe. La bataille de Kosovo est récupérée par les nationalistes serbes au XIXe et XXe siècles comme un mythe fondateur de l'identité serbe, représentant la lutte contre l'Empire ottoman et la défense de la chrétienté orthodoxe.
3. La Russie et le mythe du Rus' de Kiev
Le Rus' de Kiev, fondé au IXe siècle, est un royaume médiéval considéré comme l'ancêtre de la Russie moderne. Dans le contexte historique et politique russe, ce mythe a été récupéré pour justifier l'idée d'une unité historique entre la Russie et l'Ukraine, particulièrement pendant et après les périodes de tensions territoriales.
- Boris Grekov (1882-1953), historien et spécialiste de l'histoire médiévale russe, a contribué à la construction de ce mythe en soulignant l'importance du Rus' de Kiev comme fondement de l'identité russe. Il a mis en avant l'héritage commun de la Russie, de l'Ukraine et de la Biélorussie, renforçant ainsi l'idée que ces territoires étaient historiquement liés sous un même souverain, et justifiant les aspirations impérialistes de la Russie.
Ce mythe du Rus' de Kiev a été régulièrement réutilisé dans les discours politiques russes pour revendiquer des liens historiques et culturels profonds avec l'Ukraine, notamment dans le contexte des tensions géopolitiques modernes. Ce phénomène a été discuté dans des publications telles que l'article du collectif "Pièces à conviction", qui examine la question de savoir si l'Ukraine est russe.
Ce mythe, à la fois historique et politique, illustre la manière dont les événements et royaumes médiévaux sont interprétés et réinterprétés pour servir des agendas nationaux ou impériaux contemporains.
II. Quelles limites chronologiques ?
A. Le Moyen Âge d'Henri Pirenne contribue à la naissance de l'Antiquité tardive
1. Henri Pirenne, Mahomet et Charlemagne (1937)
L'ouvrage "Mahomet et Charlemagne" d'Henri Pirenne (1937) affirme que la véritable rupture entre l'Antiquité et le Moyen Âge ne vient pas de la chute de l'Empire romain, mais de l'expansion de l'Islam au VIIe siècle. Pirenne soutient que les invasions arabes ont brisé les connexions commerciales et culturelles entre l'Empire romain d'Occident et les autres parties du monde méditerranéen. Selon lui, Charlemagne, en tant que fondateur de l'Empire carolingien, serait indirectement le "fils" de Mahomet, car l’émergence de l’Islam a contribué à la division entre l'Empire chrétien et le monde musulman, ce qui a facilité la formation de l'Europe médiévale. Cela a également conduit à l'émergence de la notion d'Antiquité tardive, une période de transition marquée par des évolutions et des continuités plutôt que par des ruptures nettes.
2. La naissance de l'Antiquité tardive
o Peter Brown, The World of Late Antiquity (1971)
L'historien Peter Brown dans son ouvrage The World of Late Antiquity (1971) propose un cadre pour comprendre la période de transition entre l'Antiquité et le Moyen Âge, qu'il nomme "Antiquité tardive". Brown élargit cette période de 150 à 750, soulignant que la fin de l'Empire romain et l'émergence du christianisme ne marquent pas une coupure nette, mais une continuité avec des transformations progressives, notamment dans les domaines social, culturel et religieux. Selon lui, cette période doit être comprise comme une époque de progrès et de transformation, et non de simple déclin.
o Henri-René Marou, Décadence romaine ou Antiquité tardive ? (1977)
Dans son ouvrage Décadence romaine ou Antiquité tardive ? (1977), Henri-René Marou s'inscrit dans la même réflexion que Peter Brown. Il propose de réévaluer la notion de "décadence" souvent associée à la fin de l'Empire romain. Il défend l'idée que la période appelée "Antiquité tardive" ne représente pas une chute, mais plutôt une mutation des structures de l'Empire romain et de la société européenne dans son ensemble, ouvrant ainsi la voie à la formation du Moyen Âge.
B. Le moyen âge de Jacques le Golf
Dans "La civilisation de l'Occident médiéval" (1964), Jacques Le Goff propose une vision du Moyen Âge comme une période longue, s'étendant de l'empereur Constantin en 312 jusqu’au XVIe-XIXe siècle. Il définit le Moyen Âge comme une époque caractérisée par :
Un développement technologique et économique relativement constant, où la société rurale subit régulièrement des périodes de disette.
L'importance du christianisme dans la vie spirituelle, sociale et politique, jouant un rôle central dans l'organisation de la société médiévale.
Le Goff divise cette longue période en trois grandes phases :
- Ier - Xe siècle : L'émergence du Christianisme et la formation des bases sociales et politiques de l'Occident médiéval.
- Xe - XVe siècle : Le Moyen Âge classique, avec la consolidation des royaumes chrétiens et l'épanouissement de la civilisation médiévale.
- XVIe - XIXe siècle : La transition vers l'époque moderne, marquée par les débuts de la Renaissance, les révolutions et les changements sociaux.
Le concept de "long Moyen Âge" introduit par Le Goff montre la continuité et l’évolution de cette période, allant bien au-delà du simple cadre traditionnel du Moyen Âge.
C. comment découper l’histoire du moyen-âge aujourd’hui?
1. Quelles bornes chronologiques ?
Joëlle Chandelier est une historienne du Moyen Âge qui met en lumière l'influence de l'Église sur les structures sociales et politiques de l'époque, souvent en concurrence avec les monarchies. Elle critique également les visions réductrices et idéalisées du Moyen Âge, particulièrement celles des historiens romantiques, et cherche à replacer cette période dans son contexte historique, complexe et nuancé.
La période du Moyen Âge est traditionnellement située entre la chute de l'Empire romain d'Occident et les événements marquant la fin du Moyen Âge, à la fin du XVe siècle. Voici les grandes dates qui délimitent cette période :
Vers 400 :
- 392 : Interdiction des cultes païens par l'empereur Théodose. Cet acte marque la consolidation du christianisme comme religion dominante de l'Empire romain.
- 395 : Mort de Théodose. Son empire est divisé en deux parties : l'Empire romain d'Occident et l'Empire romain d'Orient.
- 406 : Le Rhin est traversé par les peuples germaniques (Vandales, Alains, Suèves), signalant l'une des premières grandes invasions barbares qui marqueront la fin de l'Empire romain d'Occident.
- 410 : Rome est saccagée par les Wisigoths d'Alaric, un événement symbolique marquant l'effondrement du pouvoir romain en Occident.
Vers 1492 :
- 2 janvier 1492 : Prise de Grenade, marquant la fin de la Reconquista et la chute du dernier royaume musulman d'Espagne.
- 31 mars 1492 : Expulsion des Juifs d'Espagne, un événement tragique qui marque un tournant dans la politique religieuse et sociale de la monarchie catholique espagnole.
- 12 octobre 1492 : Arrivée de Christophe Colomb dans les Caraïbes, événement marquant le début de l'expansion européenne en Amérique et de l'ère des grandes découvertes.
1450-1453 :
- 1450 : Invention de l'imprimerie par Johannes Gutenberg, qui révolutionne la diffusion du savoir et prépare le terrain pour la Renaissance.
- 1453 : Deux événements marquent la fin du Moyen Âge :
- La fin de la guerre de Cent Ans entre la France et l'Angleterre, marquée par la victoire française.
- La chute de Constantinople, mettant fin à l'Empire byzantin et marquant une nouvelle étape dans l’histoire de l’Europe.
- 1452 : Naissance de Léonard de Vinci, l’un des plus grands génies de la Renaissance, symbolisant le passage vers une nouvelle époque.
2. Qu’elle date choisir ?
France et Espagne :
- Début du Moyen Âge :
- 476 : Chute de l'Empire romain d'Occident, marquant la fin de l'Antiquité.
- 511 : Mort de Clovis, unification des Francs et début du royaume franc chrétien.
- 711 : Conquête de l'Espagne par les Maures, marquant un tournant pour la Péninsule Ibérique.
- Fin du Moyen Âge :
- 1453 : Chute de Constantinople, fin de la guerre de Cent Ans, deux événements marquants pour l'Europe médiévale.
- 1492 : Prise de Grenade (fin de la Reconquista), expulsion des Juifs d'Espagne et découverte de l'Amérique par Christophe Colomb. Ces événements marquent la transition vers l'époque moderne en Espagne et la fin du Moyen Âge pour la péninsule Ibérique.
Italie :
- Début du Moyen Âge :
- 476 : Chute de l'Empire romain d'Occident.
- 568 : Invasion des Lombards et début du royaume lombard dans le nord de l'Italie.
- Fin du Moyen Âge :
- 1453 : Chute de Constantinople et fin de la guerre de Cent Ans, symbolisant la fin du Moyen Âge.
- 1494 : Invasion de l'Italie par Charles VIII de France, événement clé qui marque la fin de l’équilibre des cités-États et le début de la Renaissance.
Scandinavie :
- Début du Moyen Âge :
- 793 : Raid viking contre Lindisfarne, début de l'ère viking.
- 800 : Couronnement de Charlemagne, marquant l’intégration progressive des royaumes scandinaves dans le monde chrétien.
- 1000 : Conversion des rois vikings à la chrétienté, comme celle du roi Olaf Tryggvason en Norvège.
- Fin du Moyen Âge :
- 1389 : Union de Kalmar, unification des royaumes scandinaves sous un même couronnement.
- 1523 : Séparation de la Suède de l'Union de Kalmar, marquant la fin du Moyen Âge et le début de l’époque moderne pour la Suède.
III. Quelles limites géographiques du monde médiéval ?
A. Un Moyen Âge essentiellement européen
Selon philippe genet il y aurait 3 cercles:
L 'Empire d'Orient (Byzance) : Bien qu'il soit situé en Asie et dans les Balkans, l'Empire byzantin a joué un rôle clé en Europe, surtout dans la transmission du savoir et de la culture chrétienne.1453 sa chute
L'Islam : Né au 7e siècle, l'Islam s'est étendu rapidement vers l'Espagne, l'Afrique du Nord et l'Asie. Il a eu une grande influence sur l'Europe, notamment pendant les croisades, et a favorisé les échanges culturels et scientifiques.
L'Expansion Mongole au 13ème s : Les Mongols ont conquis de vastes territoires, allant de la Chine à l'Europe de l'Est. Bien que leur empire n'ait pas duré en Europe, ils ont facilité les échanges entre l'Est et l'Ouest, notamment via la Route de la Soie.
B. Parler du moyen-âge dans le pacifique, pourquoi?
Médiévalisme: Le médiévalisme désigne l'idéalisation ou la représentation de l'époque médiévale, souvent vue de manière romantique ou nostalgique. Cela peut inclure des images de chevaliers, de châteaux et de valeurs médiévales, souvent utilisées dans des œuvres modernes comme des films, des livres ou des festivals, même si elles ne correspondent pas toujours à la réalité historique du Moyen Âge.
Le Moyen Âge est souvent perçu comme une période strictement européenne, mais il est important de comprendre pourquoi cette période historique peut aussi être discutée dans des régions comme le Pacifique. Bien que les sociétés du Pacifique n’aient pas connu le même développement historique que l’Europe au cours de cette période, certains aspects du médiévalisme et de la perception du Moyen Âge peuvent être explorés à travers des échanges culturels et des influences indirectes.il y’a la présence de la religion des église de la culture malgré ue ce soit quelque chose d’européen .
C. Une histoire du Moyen-âge inscrite dans les débats contemporains