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Sans titre

Le devoir et la Justice

La Justice consiste-t-elle à accomplir son devoir ?

L’injustice est-elle inévitable ?

D'après vous, sur quoi le devoir est-il fondé ? Qu'est-ce qui justifierait que nous ayons le devoir de faire quelque chose ? Dans quel contexte « Je dois le faire » ?

On peut supposer que le devoir résulte d'un ensemble de normes édictées par une société donnée. Le devoir serait alors relatif à ces normes et variables selon les sociétés.

On peut aussi supposer que le devoir serait fonction d'un bien universel. Ce bien serait alors le principe même de notre devoir, il en serait le fondement certain, un peu à la manière du bien comme principe anhypothétique chez Platon.

Cette double alternative nous confronte à un problème : obéir à la norme est satisfaisant au sens où la règle est claire et unifie nos agissements dans une société donnée. Et en même temps, cette norme étant relative. On peut se demander pourquoi nous devrions nous y soumettre. Et plus profondément, on peut interroger son bien-fondé. Obéir au bien moral a l'avantage d'objectiver notre devoir, de lui donner un véritable fondement, mais n'est pas moins pratique puisque le bien est un principe, difficile à connaître ou à appréhender. Dans ce contexte, comment savoir ce que nous devons faire ? Et pourquoi agir par devoir ?

Ce devoir vous semble-t-il une restriction de notre liberté ? Devoir quelque chose, c’est être subordonné à un principe antérieur à nous-même ou plus haut que nous-mêmes. Le devoir implique l'obéissance (vient du latin ob audire, écouter ce qui est au-delà de moi-même). Si la règle est contraire à ce que me dicte ma conscience alors il se pourrait que le devoir soit contraire à ma liberté.

Il n'en reste pas moins qu'accomplir un devoir et aussi de l'ordre d'un engagement du sujet qui peut adhérer au bien-fondé d'une règle donnée. Le devoir donne aussi un cadre permettant de se construire et de repousser nos limites. L'enjeu est de faire en sorte que notre devoir soit compatible avec notre liberté personnelle dans le cadre d'une société donnée.

Étymologie. N'implique pas qu'un sens moral au devoir. Vient du latin de-habere, avoir quelque chose en le tenant de quelqu'un.

I – La morale comme fondement du devoir

1)     Le Devoir, principe inconditionné de l’acte moral

Kant, Critique de la raison pratique + les Fondements de la métaphysique des mœurs (1785)

Kant a écrit 2 livres sur la morale. La morale kantienne vise à répondre à une question principale, qui est : Que devons-nous faire ? Le devoir est la clé de la morale Kantienne. D’ailleurs, on parle de la morale kantienne comme d'une morale du devoir. Kant a pris le contre-pied d'une grande tradition morale.

Morale eudémoniste :

Exemple de philosophe : Aristote, Platon, Socrate, Sénèque, Thomas D’Aquin, Descartes. Chercher le bonheur dans la quête de vérité. Kant refuse cette morale quelconque. Si je cherche mon bonheur, alors je suis vertueux par égoïsme. J'agis pour ce que je vais retirer de mon acte. Kant refuse aussi la morale conséquentialiste. La morale conséquentialiste. Du moment que la conséquence est xxxx. La fin justifie les moyens. C’est problématique car il y a des moyens immoraux, même si la fin est bonne. Comment Kant arrive à l'idée que xxx.

Au début « Des fondements de la métaphysique des mœurs », Kant constate que tous les êtres humains ont une bonne volonté et celle-ci est toujours bonne. « De tout ce qu'il est possible de concevoir dans le monde et même hors du monde, il n'est rien qui puisse être tenu sans aucune restriction, pour bon que la bonne volonté. »

Bonne volonté à Toujours bonne, consiste à un acte désintéressé qui prend en compte l'intérêt général.

Un acte désintéressé : Quand l'acte n'est pas fait pour soi. Exemple : visiter sa grand-mère, c'est bien, mais si c'est juste avant Noël pour avoir de l'argent, c'est moins bien. Chercher un gain nous sort de la moralité. Si on accomplit notre devoir, forcément c'est désintéressé. Si on n'agit que par devoir uniquement.

L'intérêt général : je suis capable de m'oublier moi-même en vue de l'intérêt de tous. En tant qu’être humain, je reconnais que le bien commun est supérieur à mon bien individuel. L'intérêt personnel peut être accidentel mais ne doit pas être le moteur. L'acte bon est accompli dans la pureté d'intention. Choisir d'agir uniquement parce que cet acte me semble bon, indépendamment de tout intérêt que je pourrais en retirer. Bonne intention, mais action mauvaise, c'est possible, mais moins grave que partir avec une mauvaise intention. Exemple : un meurtre prémédité est plus sévèrement sanctionné. Ces 3 caractéristiques se retrouvent dans la notion de devoir.

Qu'est-ce que le devoir ?

D’après Kant, c'est une loi a priori de la raison pratique. On distingue la raison pure de la raison pratique, concrète. La morale, par exemple, concerne notre XXX. Raison = Intelligence.

Ce n'est pas une loi qu'on apprend, elle est la forme même de notre raison pratique, elle est induite par la raison pratique. C'est une loi qui fait partie de notre packaging humain (inclus dedans). Elle n'est pas acquise par l'expérience, c'est la même pour tous les êtres humains. Devoir = logique de l'action. Pour Kant, être immoral, c'est d'abord être illogique.

Comment se manifeste le devoir dans notre raison pratique ? Le devoir prend la forme d'une loi morale que Kant appelle un impératif catégorique, qu’il va opposer à l'impératif hypothétique.

L'impératif catégorique. Il faut, tu dois. Il est universel, il ne varie pas selon les circonstances. Il est toujours juste. En cela, il se diffère de l’impératif hypothétique. Si tu veux obtenir ceci, il te faut cela.

L'impératif hypothétique varie selon les circonstances. Kant le refuse car il n'est pas moral. Je suis dans le calcul. La loi ne souffre aucune exception. Kant donne 3 formulations de cet impératif :

- « agir uniquement d'après une maxime que tu puisses ériger en loi universelle ». N’est moral que ce que je peux universaliser.

- « agir de telle manière que tu traites toujours ta personne et celle de l'autre comme une fin et jamais comme un moyen ». Il ne faut pas utiliser l'autre comme un instrument à ses propres fins.

- « agir toujours comme si tu étais législateur en même temps que sujet dans la République des volontés libres et raisonnables ». Plus politique, celui qui promeut une loi doit faire en sorte que cela ne l'avantage pas plus que les autres. Il y a des lois immorales. La loi doit suivre la même loi d'universalité que l'impératif catégorique.

Conclusion : Kant conclut que quand nous obéissons à l'impératif catégorique, nous sommes libres, en effet. L'impératif catégorique n'est pas une loi extérieure. Ce n'est pas une norme sociale. Au contraire, l'impératif catégorique est intérieur à moi-même, si bien que quand j'obéis à cet impératif, j'obéis à moi-même uniquement, il n'y a rien de plus libre. Kant appelle cela l'autonomie (Auto = soi-même, nomos = la loi). On devient de plus en plus humain. J'obéis à ce qui me rend humain ? Universel = s'applique à tout le monde.

NB : exemple du mensonge. Comment Kant démontre-t-il que le mensonge est immoral ? Il se demande d'abord ce qu'il adviendrait si le mensonge était universalisable. Si on se ment tous, le mensonge perd de son intérêt. Plus encore, au bout d'un moment, il n'est même plus possible de mentir car le mensonge exige la confiance de l'autre. On peut en déduire de ceci, que le menteur a pour loi l'interdiction du mensonge. Ils n'aiment pas qu'on lui mente. En conséquence, le menteur croit dans la vérité, ce qui montre que la conscience coupable est incohérente, contradictoire et illogique. Le problème du mensonge est d'abord d'être incohérent. Le mal moral part de l'incohérence.

La raison pratique, c'est la manière dont nous justifions nos actions et non pas dont nous expliquons le monde. En effet, la raison n'est pas seulement une manière d'expliquer les choses, de créer un lien nécessaire entre des phénomènes. C'est aussi une manière de justifier nos actes.

2)     Différence entre éthique et morale – Interview Martin Steffens

Définition éthique : elle consiste d'abord dans un questionnement, elle est donc toujours en mouvement.

-         Avantage : comme étant toujours en mouvement, elle peut s'adapter à des problématiques nouvelles en gardant une attitude ouverte.

-         Désavantages : elle ne met jamais de point final à la discussion, elle ne permet pas de statuer sur les choses.

Définition de la morale : À la différence de l'éthique, la morale est un discours stable, systématisé, logique interne sur ce qui est permis de faire ou non.

-         Avantage : propose un cadre clair pour l'action. Comme elle est stable, on peut toujours s'y référer.

-         Désavantages : elle n'est pas adaptable aux questions nouvelles. Elle a du mal à répondre à des problématiques trop différentes. Un peu trop rigide.

Conclusion, on a besoin et de l'éthique et de la morale, elles sont complémentaires.

-         Si que l’éthique, il y a un manque de structure,

-         Si que la morale, difficile de se positionner sur les enjeux contemporains auxquels nous sommes confrontés.

II – Les ambiguïtés de la Justice : un hiatus (Dissonance intellectuelle) possible entre J et morale

Définition de la justice. Elle peut désigner l'institution en charge de faire appliquer les lois. Exemple, ministère de la justice,

Fondamentale, canonique, simple. Selon le droit Romain, la justice consiste à donner à chacun ce qui lui revient.

1)     La fragilité de la Justice et l’enjeu de la renforcer

 

-         Pascal, Pensées (posth. 1669) : force et J

« Il est juste que ce qui est juste soit suivi ; il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi.

La justice sans la force est impuissante. La force sans la justice est tyrannique.

La justice sans force est contredite, parce qu'il y a toujours des méchants. La force sans justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force et pour cela faire que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soit juste.

La justice est sujette à dispute. La force est très reconnaissable et sans dispute. Ainsi, on n'a pu donner la force à la justice parce que la force a contredit la justice et a dit qu'elle était injuste et a dit que c'était elle qui était juste.

Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fut juste. »


Quel est le thème de cette pensée de Pascal ?

En quoi justice et force s’opposent-elles ?

En quoi sont-elles complémentaires ?

Quelle est la thèse défendue par Pascal ?


Pascal commence par dégager un point commun entre le juste et le fort. Les 2 sont « suivis ». Le juste comme le fort sont appliqués dans le domaine de l'action, que cette mise en acte soit voulue (le juste) ou qu'il soit nécessité (le fort). Sous ce rapport, on perçoit déjà que le fort est plus efficace que le juste car la force exerce une pression plus importante que le juste. Avec la force, il n'y a pas le choix.

Dans un 2e temps. Pascal va dégager les conséquences de ce point commun d’abord du point de vue de la justice puis de la force.

-         Conséquence du point de vue de la justice : « sans la force, la justice est impuissante ». En effet, il est impossible que tous désirent être justes et il va donc nécessairement falloir établir une justice.

-         Conséquence du point de vue de la force : puisque sa puissance coercitive (qui fait pression) est supérieure au juste, « sans la justice, la force devient tyrannique. C'est pourquoi, pour être positive, la force ne doit pas être première, elle doit être ordonnée au juste ou dit autrement, elle doit être un moyen au service de la justice.

Dans un 3e temps, Pascal rentre dans l'analyse (avant synthétique) et déploie les conséquences. La justice est sujette à contradiction (À retenir, toujours vrai). Le problème est que tous ne veulent pas être justes et qu'en même temps la force sans la justice est accusée, c'est-à-dire injuste.

-         La première solution envisagée par Pascal, c'est de mettre ensemble la justice et la force, c'est-à-dire qu'il faut rendre fort ce qui est juste afin que les rebelles soient contraints à appliquer ce qu'est la justice. Et il faut également rendre juste ce qui est fort afin que la force soit justifiée, canalisée par un principe qui lui est supérieur. La force ne se discute pas à la différence de la justice.

La fin du texte manifeste un certain pessimiste de la part de Pascal, il montre la fragilité de la justice. En effet, comme nous n'arrivons pas à nous mettre d'accord sur ce qui est juste, il est fort difficile de rendre fort ce qui est juste. Comment rendre fort ce que l'on ne sait pas définir ? Notre ignorance sur le juste conduit la force à se retourner contre la justice, ouvrant la voie à des abus de pouvoir où la justice est totalement vidée de son sens. Abus de pouvoir là où j'appelle juste ce qui est fort.

Conclusion. La justice sera toujours plus fragile que la force et si on veut renforcer la justice, il est urgent de pouvoir déterminer ce qui est juste.

Exercice :

-         La Fontaine, Le loup et l’Agneau : La raison du plus fort est toujours la meilleure

Tout dépend de ce qu'on entend par « meilleur » ou par le « plus fort ». Si c'est la plus performante, alors cette affirmation est xxx

-         Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social, d’un prétendu droit du plus fort, Livre I, Chap 3

Le droit du plus fort selon le contrat social de Rousseau.

Gorgias, Calliclès. D'après Calliclès, le pouvoir se conquiert par la force et se maintient par la force. Rousseau concède cela, mais manifeste également l'insuffisance de cette thèse dans la mesure où la violence inspirant l'horreur, elle ne peut susciter que la révolte des citoyens. Problème des régimes tyranniques, exemple en Syrie.

Rousseau cherche le fondement, il réfléchit sur les 2 principes qui poussent xxxx.

-          La contrainte : Toute situation xxxx exerce une pression à laquelle xxx contraint d'obéir, soumis à la contrainte. Il y a

o  la contrainte stricte, une force m'empêche d'agir ou me fait agir dans une direction autre que celle que je souhaitais. Et la contrainte est telle que je n'ai même pas le temps d'y réfléchir.

o  la prudence : J'agis certes à contrecœur, mais je vais anticiper le résultat. Je conclus que le mal subit sera plus grand si je prends le risque de résister.

-         L’obligation : ma liberté est engagée. Ordre qui est légitime. Je perçois / comprend que cet ordre est bon. Dans ce cas, il est possible de désobéir (à la différence de la contrainte). C'est pourquoi l'obligation a un libre consentement en raison de la justesse de l'ordre ou de la loi.

Conclusion.

-         D’un point de vue théorique, XXX,

mais

-         D’un point de vue pratique : Décalage entre l'idée et le réel. Les plus belles théories politiques peuvent mener à XXX


2)     Distinction entre l’équitable et la justice légale

 

Aristote, Ethique à Nicomaque, Livre V « La justice »

 

« L'équitable, tout en étant juste. N'est pas juste selon la loi, mais un correctif de la justice légale. La raison en est que la loi est toujours quelque chose de général. Et qu'il y a des cas d'espèce pour lesquelles il n'est pas possible de poser un énoncé général qui s'y applique avec rectitude. Dans les matières donc, où on doit nécessairement se border à des généralités et où il est impossible de le faire correctement. La loi ne prend en considération que les cas les plus fréquents, sans ignorer d'ailleurs les erreurs que cela peut entraîner.

La loi n'en est pas moins sans reproche, car la faute n'est pas à la loi ni au législateur, mais tient à la nature des choses. Puisque par leur essence même, la matière des choses de l'ordre pratique revêt ce caractère d'irrégularité.

Quand par suite, la loi pose une règle générale et que là-dessus survient un cas en dehors de la règle générale, on est alors en droit, là où le législateur a omis de prévoir le cas et a pêché par excès de simplification. De corriger l'omission et de se faire l'interprète de ce que de ce que dit le législateur lui-même s'il avait été présent à ce moment, et de ce qu'il aurait porté dans sa loi s'il avait connu le cas en question.

De là vient que l'équitable est juste et qu'il est supérieur à une certaine espèce de juste, non pas supérieure au juste absolu, mais seulement au juste, ou peut se rencontrer l'erreur due au caractère absolu de la règle. »

Distinguer les différents types de justices.

-         Justice absolue (= Justice morale) > Justice équitable > Justice légale

La justice, en son sens moral, doit être le principe e Donc.t la mesure de toutes les autres formes de justice.

Justice légale.

-         Son rôle : établir des lois dont la caractéristique est d'être universelle. À cette fin, elle prend les cas les plus fréquents, ce qui lui permet d'obtenir une règle générale. C'est une démarche inductive.

-         Son problème : Il y a toujours des exceptions à la règle. Et ce qui est juste d’un point de vue général peut se révéler injuste d’un point de vue particulier.

Justice équitable.

-         Son rôle : corriger la justice légale en ajustant la généralité de la loi au cas particulier. C'est ce qui permet à la justice légale d'être conforme à la justice morale (Au-dessus de la justice légale).

-         Aristote ne critique en rien le législateur, ni même la nature de la loi. En effet, cette insuffisance de la loi est liée à l'immense contingence de situations humaines et on ne peut pas faire l'impasse dessus.

Justice distributive : répartit les biens entre les individus selon un principe d'équité. Pour rendre de cette équité, Aristote parle de proportions géométriques, c'est-à-dire que les biens ne sont pas répartis entre les individus selon une stricte égalité, mais en proportion du mérite des individus, du service qu'ils apportent à la société.

Justice corrective : relève d'une justice plus arithmétique. Elle consiste à punir celui qui a commis une faute et la punition est proportionnelle à la gravité de la faute commise. Cette proportionnalité est indispensable.


3)     Enfreindre la loi peut-il être juste ?

 

Thomas d’Aquin, Somme théologique, IIa 2ae, Q. 66, a.7

« Rien de ce qui est de droit humain ne saurait déroger à ce qui est de droit naturel ou de droit divin. Or, selon l'ordre naturel institué par la Divine Providence. Les réalités inférieures sont subordonnées à l'homme. Afin qu'il les utilise pour subvenir à ses besoins. Il en résulte que le partage des biens et leur appropriation selon le droit humain ne suppriment pas la nécessité pour les hommes d'user de ses biens en vue des besoins de tous. Crochet, 3 types. Or le nombre de ceux qui sont dans le besoin est si grand qu'on ne peut pas les secourir tous avec les mêmes ressources. Mais chacun a la libre disposition de ses biens pour secourir les malheureux. Et même en cas de nécessité évidente et urgente, où il faut manifestement prendre ce qui est sous la main pour subvenir à un besoin vital, par exemple quand on se trouve en danger. Et qu'on ne peut pas faire. Autrement, il est légitime d'utiliser le bien d'autrui pour subvenir à ses propres besoins. On peut le prendre ouvertement ou en cachette sans pour autant commettre un vol ou un larcin. »

Indiquez les connecteurs logiques et les marqueurs argumentatifs manifestant la progression de l'argumentation.

Dégager 2 parties dans ce texte et synthétiser les.

Identifiez le thème du texte

Identifiez la thèse du texte et formulez là en une phrase

Indiquez les notions clés qui revêtent un sens philosophique important et qui serait à expliquer où analyser dans l'explication. Rédiger l'explication de ces notions.


La thèse : le droit humain qui est ordonné par le droit divin, consiste à subvenir aux besoins de tous et d'utiliser la nature à cette fin. Thomas d’Aquin souligne dans la première phrase qu'il est nécessaire que le droit humain, c'est-à-dire la justice légale, soit subordonnée au droit naturel et au droit divin.

-         Droit humain = Justice légale : droit positif qui est issu des conventions humaines.

-         Droit divin (Établi que s'il y a un Dieu) = droit relatif à dieu. Si on admet l'existence de Dieu, c'est un droit suprême qui institue pour les hommes des devoirs vis-à-vis d'abord de la nature, des devoirs vis-à-vis des autres humains et ultimement de Dieu lui-même.

-         Droit naturel : établit des obligations humaines mais indépendamment de toute législation particulière, ce sont des lois de justice universelle qui découlent directement de notre nature humaine. Exemple : droit d'offrir une sépulture à nos défunts, c'est un droit naturel comme dans Antigone, il y a un conflit entre la justice légale et le droit naturel.

Mot repère

Naturel : Ce qui est consécutif à la nature d'un individu sans modification. Dans l'ordre d'une nécessité. On le distingue de ce qui est.

Conventionnel : dans le domaine du droit, ce qui relève du fruit d'un accord des esprits.

Xxx

Il appartient aux êtres humains que nous sommes de construire un monde juste. Notamment en faisant fructifier les biens de la terre, mais aussi en veillant à la bonne répartition des ressources. Thomas d’Aquin souligne que ce n'est pas Dieu lui-même qui gère les ressources humaines.

Dieu est la cause première. Au début de la chaîne. Nous sommes la cause 2nde.

La cause première : sa perfection consiste à laisser aux causes secondes une certaine liberté. En tant que cause première, Dieu assure seulement l'existence. Le droit divin n'implique pas une perte de responsabilité pour les humains que nous sommes. Donc le problème de la pauvreté relève de notre responsabilité personnelle. Thomas d’Aquin dit que ce n'est pas seulement à l'Etat de trouver des solutions. C'est pourquoi si un individu ne peut se nourrir alors pourtant qu'il a tout fait ce qui était en son pouvoir pour s'en sortir, alors en raison du droit naturel, il est légitime que cette personne vole.


III – Le devoir envers autrui excède toute justice

Emmanuel Levinas, Ethique et infini (1981)

Expliquez la phrase « le visage est signification et signification sans contexte. »

Pourquoi Lévinas affirme-t-il que « la relation au visage est d'emblée éthique » ?

Levinas est un juif marqué par la 2e Guerre mondiale. Il parle d'autrui et met en lumière un paradoxe :

-         Celui qui est différent de l'autre

-         Celui qui me ressemble, 1 autre moi-même

Expérience de départ : sentiment inné quand je suis face à autrui d'un devoir moral que j'ai vis-à-vis de lui. Exemple, code de la route. Autrui me met face à une loi implicite mais pourtant bien réelle : tu ne tueras point.

Le « visage » a un sens particulier chez Lévinas. C'est une métonymie. Pour parler de notre corps, ce qui nous singularise des autres.

Première phrase : notre visage a un sens, une essence. Mais je ne peux pas la connaître en m'attachant au texte dans lequel il se trouve. Sous ce rapport, l'être humain est différent de tout autre chose. Le contexte ne dit rien de ce que l'on est vraiment, on ne peut pas découvrir ce mystère qu'en entrant en relation avec l'autre, à condition que ce soit une relation juste. La relation juste pour Levinas consiste à reconnaître qu’autrui est infiniment supérieur à moi-même. La reconnaissance de cette supériorité est nécessaire dans n'importe quelle relation. Chaque visage m'oblige, me rappelle cette loi implicite. Mais ne me contraint pas. C'est différent. Si c'était le cas, cela voudrait dire que le meurtre est impossible. Le meurtrier sait très bien qu'il enfreint la loi. Connaissance coupable. Le visage est un signe de vulnérabilité et même la partie la plus vulnérable. Exemple, le visage est toujours découvert, seul parti de notre corps. On est ainsi à nu face à l'autre, par exemple rougir, pas moyen de le dissimuler.

M’invite d'autant plus au respect de l'autre. « La relation au visage est d'emblée éthique. » Signe d'une hétéronomie (la loi, c'est l'autre).  Je suis limité par la présence d'autrui.

Le propre d'une loi est d'instituer des devoirs. Autrui institue un devoir colossal, pour moi, autrui représente l'universalité de la loi morale, selon lévinas. Chaque individu porte en lui. » La trace de l'infini."  C'est dans le livre, pas dans l'extrait. Il parle de la transcendance de Dieu qui a institué cette loi morale. Derrière les personnes humaines, il y a Dieu. Mon devoir envers l'autre est infini, car Dieu est infini. Ma responsabilité de l'autre va jusqu'à l'infini, et dans un sens, c'est perdu d'avance, car impossible de donner l'infini à l'autre. Selon levinas, la justice est possible mais ne suffit pas car le devoir vis-à-vis de l'autre va toujours au-delà. En cela, la relation avec autrui est toujours asymétrique, elle va bien au-delà de moi-même. C'est pourquoi autrui ne peut pas être un objet pour moi. Une asymétrie qui s'accompagne d'une égalité car je suis aussi un être humain, donc moi aussi je porte cet infini. Il ne peut pas y avoir de fraternité.

Exemple de sujets de dissertation.

Suffit-il d’obéir aux lois pour être juste ?

·        Oui, cela suffit car toutes les lois sont justes

·        non, car elles ne sont pas adaptées à toutes les situations.

Concept à utiliser : nécessaire mais pas suffisant.

I – L’obéissance aux lois est une condition nécessaire pour être juste dans la mesure où la justice légale indique ce qui est conforme à la loi

II – Si cette condition est nécessaire, elle n’est pourtant pas suffisante. En effet, il existe des lois injustes ce qui est le signe que la justice morale est un principe > à la justice légale

III – La justice consiste peut-être en une obéissance éclairée à la loi avec la possibilité de lui désobéir si celle-ci se révèle immorale ou non conforme à la loi naturelle

L'universel. Toujours valable ? Vous pour tous, en tout temps et en tout lieu.

Général. S'applique la plupart du temps, mais admet la possibilité d'exception. Pas dans le toujours, mais dans le souvent.

Qu'à particulier ? Et ce qui fait partie d'un tout plus grand. Alors que ce qui est singulier est-ce qui se différencie radicalement d'un groupe ou d'une loi.


L’injustice est-elle inévitable ? Est-ce qu’il est en notre pouvoir humain de réduire l’injustice ?

Définition Injustice de points, négation de la définition. Daf de justice. Ne pas rendre à quelqu'un ce qui lui est dû, l'injustice fait partie intégrante de nos vies.

Est ce qu'il est en notre pouvoir ? Humain de réduire l'injustice. Comment ? Exemple d'injustice, le procès de Socrate, qui le fait par désobéissance à la loi, par obéissance à la loi. Décision injuste ? Et réponse juste. Dans la justice légale.

Réponse libérale : John Rawls, Théorie de la Justice

Solution de jr pour faire en sorte qu'il y ait moins de d'injustice.

Part du fondement des sociétés modernes. Sur un contrat, si je veux la société soit juste, le contrat doit être bien pensé, bien délibéré. Solution, construire le bon contrat. Mais comment à quoi ressemblerait il ? Pour y répondre ? JR fait une expérience de pensée appelée « L'expérience du voile d'ignorance ». Il s'agit d'imaginer le contrat que nous pourrions passer sans savoir absolument quelle serait notre position dans une société donnée. Exemple. Je ne sais pas si je serais un homme, une femme. Un malade invalide, un athée incroyant. Quel métier j'aurais ? Tout cela est voilé à mes yeux. La société la plus juste serait celle construite par des individus qui ne savent pas dans quelle situation le hasard les fera naître. J'y reprend la théorie des Jeux. Il faut miser, savoir comment miser le plus intelligemment possible dans cette situation. Je suis un individu totalement neutre.

2 principes de cette société se distinguent.

-         L'individu devra avoir le plus de droits de liberté possible. À condition que cela ne fasse pas exploser ladite société. L'individu doit être libre à condition de ne pas dissoudre la société. Dans la thèse libérale. Je ne peux limiter une liberté qu au nom d'une autre liberté, la liberté étant le bien le plus précieux qu'il soit. Pour JR, la justice est une question de répartition adéquate de la liberté entre les individus. Ce n'est pas une qu'une une question morale.

-         Dans cette société la plus juste, les inégalités existent et. En ont le droit. À condition qu'elle profite à tous. Pour J, ce serait utopique de construire une société sans aucune inégalité, car l'inégalité existe par nature. Exemple, des gens sont plus intelligents, plus talentueux, plus beaux, une meilleure santé que d'autres. Il y a des inégalités naturelles. La société ne peut pas annuler les inégalités naturelles, mais elle peut travailler à les rendre moins injustes. C'est la théorie libérale du ruissellement. Il est plus positif qu'il y ait des personnes beaucoup plus riches que moi, à condition que leur richesse me profite. Modèle du mini-max. Consiste à produire le maximum de bienfaits partager avec le minimum qualité.

Objection à la thèse de Gr :

la méthode de roule est idéaliste, une méthode. Idéaliste de penser qu'on peut réellement faire l'expérience du voile d'ignorance. On peut l'imaginer, mais ce serait toujours de notre.de vue. Mais on n'a pas l'expérience efficacité de cette méthode limitée.


Réponse marxiste : Karl Max (et Engels), Le manifeste du parti communiste

Œuvre tardive pour Marx. Une citation de départ, non, une citation célèbre est le.de départ de Marx. « Toute l'histoire de l'humanité depuis les origines et l'histoire de la lutte des classes. »

Lutte des classes. : mouvements même de l'histoire. Marx a beaucoup lu Engels. C'est seulement la forme qui change. D'un côté, ceux qui possèdent les moyens de production et produisent de la valeur appelée les capitalistes. Le capital est l'ensemble des moyens de production : terre, machine, produit, valeur produite, usine. De l'autre côté, ce qui ne possède pas de capital financier, c'est à dire les prolétaires. Il leur reste leur temps et leur corps qui représente une force de travail et c'est ce qu'ils vendent. C'est une forme d'esclavagisme moderne selon Marx. Pour lui, l'époque contemporaine est le moment le plus dur de cette année, hélas, de cette aliénation. En effet, au Moyen Âge, les paysans possédaient au moins leurs outils. Ce n'est pas le cas, ce n'est plus le cas. Les prolétaires veulent lutter contre ceux qui leur volent leur vie car passent leur journée à l'usine. Et leur corps ? Se fatiguer. Il faut produire. Plus et vendre moins cher pour rapporter plus à son entreprise. Dans un tel contexte, la société ne peut être qu injustice. Un signe de cette injustice ? C'est qu'alors que nous produisions de plus. Et beaucoup plus vite. Nous n'avons pas plus de temps libre. Pour Marx, c'est la structure même de la société qui est injuste. Or, ce qui est injuste par essence ne peut pas être changé. Si la société est mauvaise, seulement la révolution peut permettre la justice, détruire intégralement une société pour en construire une intégralement neuve. « Fiat Justicia. Perillat Mundus. » Que la Justice advienne se fasse, le monde du style périr. D'après Marx, la Révolution a pour but de faire advenir la fin de l'histoire. Monde où tous ceux ? Je sais pas, je sais pas, la valeur première de mars est l'égalité.

Question de la justice, slash injustice selon Friedrich. La généalogie de la morale, 2e dissertation, plutôt du côté libéral.

Au début, Nietzsche. Dit qu'on pourrait regarder le monde comme un espace géométrique neutre dans lequel se croisent des forces semblables à des réalités physiques. Ces forces se croisent, s'entrechoquent et de manière assez mécanique, la force d'une intensité supérieure absorbe celle d'une intensité inférieure. Doit-on se rebeller contre cela ? Exemple amusant de Nietzsche : doit-on se révéler sur le fait qu'un loup mange un mouton ? Pourquoi est-ce que. Ce serait injuste. L'injustice, c'est le résultat de l'analyse du faible. Réaction totalement neutre, on ne peut rien y faire. Pensée de Nietzsche, très métaphysique. Réfléchir sur un principe premier, celui de Nietzsche, c'est la volonté de puissance. Premier principe, principe métaphysique qui traverse absolument toutes les réalités existantes, qu'il soit qu'elles soient vivantes ou inertes. La volonté de puissance, c'est une puissance qui se veut elle-même. C'est-à-dire que c'est une force qui est animée par une seule volonté. Devenir de plus en plus forte, elle permet donne sa signification, son orientation au monde. Avant le bien et le mal, Nietzsche a écrit, par-delà le bien et le mal. Penser mes actions selon le critère de Volonté de puissance.sera bon. Ce qui me rend plus fort sera mauvais, ce qui m'affaiblit.

Le plus fort n'a pas de devoir de protéger celui qui est faible. Il doit d'abord chercher à être plus fort. Nietzsche fait l'apologie du surhomme.

Surhomme cherche à devenir de plus en plus fort. Et chacun doit le faire.xxx Le plus faible va élaborer une réflexion visant à démontrer qu'un tel monde est injuste et qu'il est nécessaire de prendre soin des plus faibles. Il invente ici la morale. Selon Nietzsche, la morale est une invention des faibles pour affaiblir les plus forts et pour justifier leur propre faiblesse. Le plus faible invente le devoir-être. La justice est l'impuissance qui est se transforme en vertu.

Pour illusion. Conclusion. Peut-être que la solution que je peux apporter à l'injustice, c'est de devenir juste moi-même, car finalement je suis la seule personne sur laquelle je j'ai une prise, un contrôle. En devenant un peu juste moi-même, je rends un peu plus. Juste le monde.


Sans titre

Le devoir et la Justice

La Justice consiste-t-elle à accomplir son devoir ?

L’injustice est-elle inévitable ?

D'après vous, sur quoi le devoir est-il fondé ? Qu'est-ce qui justifierait que nous ayons le devoir de faire quelque chose ? Dans quel contexte « Je dois le faire » ?

On peut supposer que le devoir résulte d'un ensemble de normes édictées par une société donnée. Le devoir serait alors relatif à ces normes et variables selon les sociétés.

On peut aussi supposer que le devoir serait fonction d'un bien universel. Ce bien serait alors le principe même de notre devoir, il en serait le fondement certain, un peu à la manière du bien comme principe anhypothétique chez Platon.

Cette double alternative nous confronte à un problème : obéir à la norme est satisfaisant au sens où la règle est claire et unifie nos agissements dans une société donnée. Et en même temps, cette norme étant relative. On peut se demander pourquoi nous devrions nous y soumettre. Et plus profondément, on peut interroger son bien-fondé. Obéir au bien moral a l'avantage d'objectiver notre devoir, de lui donner un véritable fondement, mais n'est pas moins pratique puisque le bien est un principe, difficile à connaître ou à appréhender. Dans ce contexte, comment savoir ce que nous devons faire ? Et pourquoi agir par devoir ?

Ce devoir vous semble-t-il une restriction de notre liberté ? Devoir quelque chose, c’est être subordonné à un principe antérieur à nous-même ou plus haut que nous-mêmes. Le devoir implique l'obéissance (vient du latin ob audire, écouter ce qui est au-delà de moi-même). Si la règle est contraire à ce que me dicte ma conscience alors il se pourrait que le devoir soit contraire à ma liberté.

Il n'en reste pas moins qu'accomplir un devoir et aussi de l'ordre d'un engagement du sujet qui peut adhérer au bien-fondé d'une règle donnée. Le devoir donne aussi un cadre permettant de se construire et de repousser nos limites. L'enjeu est de faire en sorte que notre devoir soit compatible avec notre liberté personnelle dans le cadre d'une société donnée.

Étymologie. N'implique pas qu'un sens moral au devoir. Vient du latin de-habere, avoir quelque chose en le tenant de quelqu'un.

I – La morale comme fondement du devoir

1)     Le Devoir, principe inconditionné de l’acte moral

Kant, Critique de la raison pratique + les Fondements de la métaphysique des mœurs (1785)

Kant a écrit 2 livres sur la morale. La morale kantienne vise à répondre à une question principale, qui est : Que devons-nous faire ? Le devoir est la clé de la morale Kantienne. D’ailleurs, on parle de la morale kantienne comme d'une morale du devoir. Kant a pris le contre-pied d'une grande tradition morale.

Morale eudémoniste :

Exemple de philosophe : Aristote, Platon, Socrate, Sénèque, Thomas D’Aquin, Descartes. Chercher le bonheur dans la quête de vérité. Kant refuse cette morale quelconque. Si je cherche mon bonheur, alors je suis vertueux par égoïsme. J'agis pour ce que je vais retirer de mon acte. Kant refuse aussi la morale conséquentialiste. La morale conséquentialiste. Du moment que la conséquence est xxxx. La fin justifie les moyens. C’est problématique car il y a des moyens immoraux, même si la fin est bonne. Comment Kant arrive à l'idée que xxx.

Au début « Des fondements de la métaphysique des mœurs », Kant constate que tous les êtres humains ont une bonne volonté et celle-ci est toujours bonne. « De tout ce qu'il est possible de concevoir dans le monde et même hors du monde, il n'est rien qui puisse être tenu sans aucune restriction, pour bon que la bonne volonté. »

Bonne volonté à Toujours bonne, consiste à un acte désintéressé qui prend en compte l'intérêt général.

Un acte désintéressé : Quand l'acte n'est pas fait pour soi. Exemple : visiter sa grand-mère, c'est bien, mais si c'est juste avant Noël pour avoir de l'argent, c'est moins bien. Chercher un gain nous sort de la moralité. Si on accomplit notre devoir, forcément c'est désintéressé. Si on n'agit que par devoir uniquement.

L'intérêt général : je suis capable de m'oublier moi-même en vue de l'intérêt de tous. En tant qu’être humain, je reconnais que le bien commun est supérieur à mon bien individuel. L'intérêt personnel peut être accidentel mais ne doit pas être le moteur. L'acte bon est accompli dans la pureté d'intention. Choisir d'agir uniquement parce que cet acte me semble bon, indépendamment de tout intérêt que je pourrais en retirer. Bonne intention, mais action mauvaise, c'est possible, mais moins grave que partir avec une mauvaise intention. Exemple : un meurtre prémédité est plus sévèrement sanctionné. Ces 3 caractéristiques se retrouvent dans la notion de devoir.

Qu'est-ce que le devoir ?

D’après Kant, c'est une loi a priori de la raison pratique. On distingue la raison pure de la raison pratique, concrète. La morale, par exemple, concerne notre XXX. Raison = Intelligence.

Ce n'est pas une loi qu'on apprend, elle est la forme même de notre raison pratique, elle est induite par la raison pratique. C'est une loi qui fait partie de notre packaging humain (inclus dedans). Elle n'est pas acquise par l'expérience, c'est la même pour tous les êtres humains. Devoir = logique de l'action. Pour Kant, être immoral, c'est d'abord être illogique.

Comment se manifeste le devoir dans notre raison pratique ? Le devoir prend la forme d'une loi morale que Kant appelle un impératif catégorique, qu’il va opposer à l'impératif hypothétique.

L'impératif catégorique. Il faut, tu dois. Il est universel, il ne varie pas selon les circonstances. Il est toujours juste. En cela, il se diffère de l’impératif hypothétique. Si tu veux obtenir ceci, il te faut cela.

L'impératif hypothétique varie selon les circonstances. Kant le refuse car il n'est pas moral. Je suis dans le calcul. La loi ne souffre aucune exception. Kant donne 3 formulations de cet impératif :

- « agir uniquement d'après une maxime que tu puisses ériger en loi universelle ». N’est moral que ce que je peux universaliser.

- « agir de telle manière que tu traites toujours ta personne et celle de l'autre comme une fin et jamais comme un moyen ». Il ne faut pas utiliser l'autre comme un instrument à ses propres fins.

- « agir toujours comme si tu étais législateur en même temps que sujet dans la République des volontés libres et raisonnables ». Plus politique, celui qui promeut une loi doit faire en sorte que cela ne l'avantage pas plus que les autres. Il y a des lois immorales. La loi doit suivre la même loi d'universalité que l'impératif catégorique.

Conclusion : Kant conclut que quand nous obéissons à l'impératif catégorique, nous sommes libres, en effet. L'impératif catégorique n'est pas une loi extérieure. Ce n'est pas une norme sociale. Au contraire, l'impératif catégorique est intérieur à moi-même, si bien que quand j'obéis à cet impératif, j'obéis à moi-même uniquement, il n'y a rien de plus libre. Kant appelle cela l'autonomie (Auto = soi-même, nomos = la loi). On devient de plus en plus humain. J'obéis à ce qui me rend humain ? Universel = s'applique à tout le monde.

NB : exemple du mensonge. Comment Kant démontre-t-il que le mensonge est immoral ? Il se demande d'abord ce qu'il adviendrait si le mensonge était universalisable. Si on se ment tous, le mensonge perd de son intérêt. Plus encore, au bout d'un moment, il n'est même plus possible de mentir car le mensonge exige la confiance de l'autre. On peut en déduire de ceci, que le menteur a pour loi l'interdiction du mensonge. Ils n'aiment pas qu'on lui mente. En conséquence, le menteur croit dans la vérité, ce qui montre que la conscience coupable est incohérente, contradictoire et illogique. Le problème du mensonge est d'abord d'être incohérent. Le mal moral part de l'incohérence.

La raison pratique, c'est la manière dont nous justifions nos actions et non pas dont nous expliquons le monde. En effet, la raison n'est pas seulement une manière d'expliquer les choses, de créer un lien nécessaire entre des phénomènes. C'est aussi une manière de justifier nos actes.

2)     Différence entre éthique et morale – Interview Martin Steffens

Définition éthique : elle consiste d'abord dans un questionnement, elle est donc toujours en mouvement.

-         Avantage : comme étant toujours en mouvement, elle peut s'adapter à des problématiques nouvelles en gardant une attitude ouverte.

-         Désavantages : elle ne met jamais de point final à la discussion, elle ne permet pas de statuer sur les choses.

Définition de la morale : À la différence de l'éthique, la morale est un discours stable, systématisé, logique interne sur ce qui est permis de faire ou non.

-         Avantage : propose un cadre clair pour l'action. Comme elle est stable, on peut toujours s'y référer.

-         Désavantages : elle n'est pas adaptable aux questions nouvelles. Elle a du mal à répondre à des problématiques trop différentes. Un peu trop rigide.

Conclusion, on a besoin et de l'éthique et de la morale, elles sont complémentaires.

-         Si que l’éthique, il y a un manque de structure,

-         Si que la morale, difficile de se positionner sur les enjeux contemporains auxquels nous sommes confrontés.

II – Les ambiguïtés de la Justice : un hiatus (Dissonance intellectuelle) possible entre J et morale

Définition de la justice. Elle peut désigner l'institution en charge de faire appliquer les lois. Exemple, ministère de la justice,

Fondamentale, canonique, simple. Selon le droit Romain, la justice consiste à donner à chacun ce qui lui revient.

1)     La fragilité de la Justice et l’enjeu de la renforcer

 

-         Pascal, Pensées (posth. 1669) : force et J

« Il est juste que ce qui est juste soit suivi ; il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi.

La justice sans la force est impuissante. La force sans la justice est tyrannique.

La justice sans force est contredite, parce qu'il y a toujours des méchants. La force sans justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force et pour cela faire que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soit juste.

La justice est sujette à dispute. La force est très reconnaissable et sans dispute. Ainsi, on n'a pu donner la force à la justice parce que la force a contredit la justice et a dit qu'elle était injuste et a dit que c'était elle qui était juste.

Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fut juste. »


Quel est le thème de cette pensée de Pascal ?

En quoi justice et force s’opposent-elles ?

En quoi sont-elles complémentaires ?

Quelle est la thèse défendue par Pascal ?


Pascal commence par dégager un point commun entre le juste et le fort. Les 2 sont « suivis ». Le juste comme le fort sont appliqués dans le domaine de l'action, que cette mise en acte soit voulue (le juste) ou qu'il soit nécessité (le fort). Sous ce rapport, on perçoit déjà que le fort est plus efficace que le juste car la force exerce une pression plus importante que le juste. Avec la force, il n'y a pas le choix.

Dans un 2e temps. Pascal va dégager les conséquences de ce point commun d’abord du point de vue de la justice puis de la force.

-         Conséquence du point de vue de la justice : « sans la force, la justice est impuissante ». En effet, il est impossible que tous désirent être justes et il va donc nécessairement falloir établir une justice.

-         Conséquence du point de vue de la force : puisque sa puissance coercitive (qui fait pression) est supérieure au juste, « sans la justice, la force devient tyrannique. C'est pourquoi, pour être positive, la force ne doit pas être première, elle doit être ordonnée au juste ou dit autrement, elle doit être un moyen au service de la justice.

Dans un 3e temps, Pascal rentre dans l'analyse (avant synthétique) et déploie les conséquences. La justice est sujette à contradiction (À retenir, toujours vrai). Le problème est que tous ne veulent pas être justes et qu'en même temps la force sans la justice est accusée, c'est-à-dire injuste.

-         La première solution envisagée par Pascal, c'est de mettre ensemble la justice et la force, c'est-à-dire qu'il faut rendre fort ce qui est juste afin que les rebelles soient contraints à appliquer ce qu'est la justice. Et il faut également rendre juste ce qui est fort afin que la force soit justifiée, canalisée par un principe qui lui est supérieur. La force ne se discute pas à la différence de la justice.

La fin du texte manifeste un certain pessimiste de la part de Pascal, il montre la fragilité de la justice. En effet, comme nous n'arrivons pas à nous mettre d'accord sur ce qui est juste, il est fort difficile de rendre fort ce qui est juste. Comment rendre fort ce que l'on ne sait pas définir ? Notre ignorance sur le juste conduit la force à se retourner contre la justice, ouvrant la voie à des abus de pouvoir où la justice est totalement vidée de son sens. Abus de pouvoir là où j'appelle juste ce qui est fort.

Conclusion. La justice sera toujours plus fragile que la force et si on veut renforcer la justice, il est urgent de pouvoir déterminer ce qui est juste.

Exercice :

-         La Fontaine, Le loup et l’Agneau : La raison du plus fort est toujours la meilleure

Tout dépend de ce qu'on entend par « meilleur » ou par le « plus fort ». Si c'est la plus performante, alors cette affirmation est xxx

-         Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social, d’un prétendu droit du plus fort, Livre I, Chap 3

Le droit du plus fort selon le contrat social de Rousseau.

Gorgias, Calliclès. D'après Calliclès, le pouvoir se conquiert par la force et se maintient par la force. Rousseau concède cela, mais manifeste également l'insuffisance de cette thèse dans la mesure où la violence inspirant l'horreur, elle ne peut susciter que la révolte des citoyens. Problème des régimes tyranniques, exemple en Syrie.

Rousseau cherche le fondement, il réfléchit sur les 2 principes qui poussent xxxx.

-          La contrainte : Toute situation xxxx exerce une pression à laquelle xxx contraint d'obéir, soumis à la contrainte. Il y a

o  la contrainte stricte, une force m'empêche d'agir ou me fait agir dans une direction autre que celle que je souhaitais. Et la contrainte est telle que je n'ai même pas le temps d'y réfléchir.

o  la prudence : J'agis certes à contrecœur, mais je vais anticiper le résultat. Je conclus que le mal subit sera plus grand si je prends le risque de résister.

-         L’obligation : ma liberté est engagée. Ordre qui est légitime. Je perçois / comprend que cet ordre est bon. Dans ce cas, il est possible de désobéir (à la différence de la contrainte). C'est pourquoi l'obligation a un libre consentement en raison de la justesse de l'ordre ou de la loi.

Conclusion.

-         D’un point de vue théorique, XXX,

mais

-         D’un point de vue pratique : Décalage entre l'idée et le réel. Les plus belles théories politiques peuvent mener à XXX


2)     Distinction entre l’équitable et la justice légale

 

Aristote, Ethique à Nicomaque, Livre V « La justice »

 

« L'équitable, tout en étant juste. N'est pas juste selon la loi, mais un correctif de la justice légale. La raison en est que la loi est toujours quelque chose de général. Et qu'il y a des cas d'espèce pour lesquelles il n'est pas possible de poser un énoncé général qui s'y applique avec rectitude. Dans les matières donc, où on doit nécessairement se border à des généralités et où il est impossible de le faire correctement. La loi ne prend en considération que les cas les plus fréquents, sans ignorer d'ailleurs les erreurs que cela peut entraîner.

La loi n'en est pas moins sans reproche, car la faute n'est pas à la loi ni au législateur, mais tient à la nature des choses. Puisque par leur essence même, la matière des choses de l'ordre pratique revêt ce caractère d'irrégularité.

Quand par suite, la loi pose une règle générale et que là-dessus survient un cas en dehors de la règle générale, on est alors en droit, là où le législateur a omis de prévoir le cas et a pêché par excès de simplification. De corriger l'omission et de se faire l'interprète de ce que de ce que dit le législateur lui-même s'il avait été présent à ce moment, et de ce qu'il aurait porté dans sa loi s'il avait connu le cas en question.

De là vient que l'équitable est juste et qu'il est supérieur à une certaine espèce de juste, non pas supérieure au juste absolu, mais seulement au juste, ou peut se rencontrer l'erreur due au caractère absolu de la règle. »

Distinguer les différents types de justices.

-         Justice absolue (= Justice morale) > Justice équitable > Justice légale

La justice, en son sens moral, doit être le principe e Donc.t la mesure de toutes les autres formes de justice.

Justice légale.

-         Son rôle : établir des lois dont la caractéristique est d'être universelle. À cette fin, elle prend les cas les plus fréquents, ce qui lui permet d'obtenir une règle générale. C'est une démarche inductive.

-         Son problème : Il y a toujours des exceptions à la règle. Et ce qui est juste d’un point de vue général peut se révéler injuste d’un point de vue particulier.

Justice équitable.

-         Son rôle : corriger la justice légale en ajustant la généralité de la loi au cas particulier. C'est ce qui permet à la justice légale d'être conforme à la justice morale (Au-dessus de la justice légale).

-         Aristote ne critique en rien le législateur, ni même la nature de la loi. En effet, cette insuffisance de la loi est liée à l'immense contingence de situations humaines et on ne peut pas faire l'impasse dessus.

Justice distributive : répartit les biens entre les individus selon un principe d'équité. Pour rendre de cette équité, Aristote parle de proportions géométriques, c'est-à-dire que les biens ne sont pas répartis entre les individus selon une stricte égalité, mais en proportion du mérite des individus, du service qu'ils apportent à la société.

Justice corrective : relève d'une justice plus arithmétique. Elle consiste à punir celui qui a commis une faute et la punition est proportionnelle à la gravité de la faute commise. Cette proportionnalité est indispensable.


3)     Enfreindre la loi peut-il être juste ?

 

Thomas d’Aquin, Somme théologique, IIa 2ae, Q. 66, a.7

« Rien de ce qui est de droit humain ne saurait déroger à ce qui est de droit naturel ou de droit divin. Or, selon l'ordre naturel institué par la Divine Providence. Les réalités inférieures sont subordonnées à l'homme. Afin qu'il les utilise pour subvenir à ses besoins. Il en résulte que le partage des biens et leur appropriation selon le droit humain ne suppriment pas la nécessité pour les hommes d'user de ses biens en vue des besoins de tous. Crochet, 3 types. Or le nombre de ceux qui sont dans le besoin est si grand qu'on ne peut pas les secourir tous avec les mêmes ressources. Mais chacun a la libre disposition de ses biens pour secourir les malheureux. Et même en cas de nécessité évidente et urgente, où il faut manifestement prendre ce qui est sous la main pour subvenir à un besoin vital, par exemple quand on se trouve en danger. Et qu'on ne peut pas faire. Autrement, il est légitime d'utiliser le bien d'autrui pour subvenir à ses propres besoins. On peut le prendre ouvertement ou en cachette sans pour autant commettre un vol ou un larcin. »

Indiquez les connecteurs logiques et les marqueurs argumentatifs manifestant la progression de l'argumentation.

Dégager 2 parties dans ce texte et synthétiser les.

Identifiez le thème du texte

Identifiez la thèse du texte et formulez là en une phrase

Indiquez les notions clés qui revêtent un sens philosophique important et qui serait à expliquer où analyser dans l'explication. Rédiger l'explication de ces notions.


La thèse : le droit humain qui est ordonné par le droit divin, consiste à subvenir aux besoins de tous et d'utiliser la nature à cette fin. Thomas d’Aquin souligne dans la première phrase qu'il est nécessaire que le droit humain, c'est-à-dire la justice légale, soit subordonnée au droit naturel et au droit divin.

-         Droit humain = Justice légale : droit positif qui est issu des conventions humaines.

-         Droit divin (Établi que s'il y a un Dieu) = droit relatif à dieu. Si on admet l'existence de Dieu, c'est un droit suprême qui institue pour les hommes des devoirs vis-à-vis d'abord de la nature, des devoirs vis-à-vis des autres humains et ultimement de Dieu lui-même.

-         Droit naturel : établit des obligations humaines mais indépendamment de toute législation particulière, ce sont des lois de justice universelle qui découlent directement de notre nature humaine. Exemple : droit d'offrir une sépulture à nos défunts, c'est un droit naturel comme dans Antigone, il y a un conflit entre la justice légale et le droit naturel.

Mot repère

Naturel : Ce qui est consécutif à la nature d'un individu sans modification. Dans l'ordre d'une nécessité. On le distingue de ce qui est.

Conventionnel : dans le domaine du droit, ce qui relève du fruit d'un accord des esprits.

Xxx

Il appartient aux êtres humains que nous sommes de construire un monde juste. Notamment en faisant fructifier les biens de la terre, mais aussi en veillant à la bonne répartition des ressources. Thomas d’Aquin souligne que ce n'est pas Dieu lui-même qui gère les ressources humaines.

Dieu est la cause première. Au début de la chaîne. Nous sommes la cause 2nde.

La cause première : sa perfection consiste à laisser aux causes secondes une certaine liberté. En tant que cause première, Dieu assure seulement l'existence. Le droit divin n'implique pas une perte de responsabilité pour les humains que nous sommes. Donc le problème de la pauvreté relève de notre responsabilité personnelle. Thomas d’Aquin dit que ce n'est pas seulement à l'Etat de trouver des solutions. C'est pourquoi si un individu ne peut se nourrir alors pourtant qu'il a tout fait ce qui était en son pouvoir pour s'en sortir, alors en raison du droit naturel, il est légitime que cette personne vole.


III – Le devoir envers autrui excède toute justice

Emmanuel Levinas, Ethique et infini (1981)

Expliquez la phrase « le visage est signification et signification sans contexte. »

Pourquoi Lévinas affirme-t-il que « la relation au visage est d'emblée éthique » ?

Levinas est un juif marqué par la 2e Guerre mondiale. Il parle d'autrui et met en lumière un paradoxe :

-         Celui qui est différent de l'autre

-         Celui qui me ressemble, 1 autre moi-même

Expérience de départ : sentiment inné quand je suis face à autrui d'un devoir moral que j'ai vis-à-vis de lui. Exemple, code de la route. Autrui me met face à une loi implicite mais pourtant bien réelle : tu ne tueras point.

Le « visage » a un sens particulier chez Lévinas. C'est une métonymie. Pour parler de notre corps, ce qui nous singularise des autres.

Première phrase : notre visage a un sens, une essence. Mais je ne peux pas la connaître en m'attachant au texte dans lequel il se trouve. Sous ce rapport, l'être humain est différent de tout autre chose. Le contexte ne dit rien de ce que l'on est vraiment, on ne peut pas découvrir ce mystère qu'en entrant en relation avec l'autre, à condition que ce soit une relation juste. La relation juste pour Levinas consiste à reconnaître qu’autrui est infiniment supérieur à moi-même. La reconnaissance de cette supériorité est nécessaire dans n'importe quelle relation. Chaque visage m'oblige, me rappelle cette loi implicite. Mais ne me contraint pas. C'est différent. Si c'était le cas, cela voudrait dire que le meurtre est impossible. Le meurtrier sait très bien qu'il enfreint la loi. Connaissance coupable. Le visage est un signe de vulnérabilité et même la partie la plus vulnérable. Exemple, le visage est toujours découvert, seul parti de notre corps. On est ainsi à nu face à l'autre, par exemple rougir, pas moyen de le dissimuler.

M’invite d'autant plus au respect de l'autre. « La relation au visage est d'emblée éthique. » Signe d'une hétéronomie (la loi, c'est l'autre).  Je suis limité par la présence d'autrui.

Le propre d'une loi est d'instituer des devoirs. Autrui institue un devoir colossal, pour moi, autrui représente l'universalité de la loi morale, selon lévinas. Chaque individu porte en lui. » La trace de l'infini."  C'est dans le livre, pas dans l'extrait. Il parle de la transcendance de Dieu qui a institué cette loi morale. Derrière les personnes humaines, il y a Dieu. Mon devoir envers l'autre est infini, car Dieu est infini. Ma responsabilité de l'autre va jusqu'à l'infini, et dans un sens, c'est perdu d'avance, car impossible de donner l'infini à l'autre. Selon levinas, la justice est possible mais ne suffit pas car le devoir vis-à-vis de l'autre va toujours au-delà. En cela, la relation avec autrui est toujours asymétrique, elle va bien au-delà de moi-même. C'est pourquoi autrui ne peut pas être un objet pour moi. Une asymétrie qui s'accompagne d'une égalité car je suis aussi un être humain, donc moi aussi je porte cet infini. Il ne peut pas y avoir de fraternité.

Exemple de sujets de dissertation.

Suffit-il d’obéir aux lois pour être juste ?

·        Oui, cela suffit car toutes les lois sont justes

·        non, car elles ne sont pas adaptées à toutes les situations.

Concept à utiliser : nécessaire mais pas suffisant.

I – L’obéissance aux lois est une condition nécessaire pour être juste dans la mesure où la justice légale indique ce qui est conforme à la loi

II – Si cette condition est nécessaire, elle n’est pourtant pas suffisante. En effet, il existe des lois injustes ce qui est le signe que la justice morale est un principe > à la justice légale

III – La justice consiste peut-être en une obéissance éclairée à la loi avec la possibilité de lui désobéir si celle-ci se révèle immorale ou non conforme à la loi naturelle

L'universel. Toujours valable ? Vous pour tous, en tout temps et en tout lieu.

Général. S'applique la plupart du temps, mais admet la possibilité d'exception. Pas dans le toujours, mais dans le souvent.

Qu'à particulier ? Et ce qui fait partie d'un tout plus grand. Alors que ce qui est singulier est-ce qui se différencie radicalement d'un groupe ou d'une loi.


L’injustice est-elle inévitable ? Est-ce qu’il est en notre pouvoir humain de réduire l’injustice ?

Définition Injustice de points, négation de la définition. Daf de justice. Ne pas rendre à quelqu'un ce qui lui est dû, l'injustice fait partie intégrante de nos vies.

Est ce qu'il est en notre pouvoir ? Humain de réduire l'injustice. Comment ? Exemple d'injustice, le procès de Socrate, qui le fait par désobéissance à la loi, par obéissance à la loi. Décision injuste ? Et réponse juste. Dans la justice légale.

Réponse libérale : John Rawls, Théorie de la Justice

Solution de jr pour faire en sorte qu'il y ait moins de d'injustice.

Part du fondement des sociétés modernes. Sur un contrat, si je veux la société soit juste, le contrat doit être bien pensé, bien délibéré. Solution, construire le bon contrat. Mais comment à quoi ressemblerait il ? Pour y répondre ? JR fait une expérience de pensée appelée « L'expérience du voile d'ignorance ». Il s'agit d'imaginer le contrat que nous pourrions passer sans savoir absolument quelle serait notre position dans une société donnée. Exemple. Je ne sais pas si je serais un homme, une femme. Un malade invalide, un athée incroyant. Quel métier j'aurais ? Tout cela est voilé à mes yeux. La société la plus juste serait celle construite par des individus qui ne savent pas dans quelle situation le hasard les fera naître. J'y reprend la théorie des Jeux. Il faut miser, savoir comment miser le plus intelligemment possible dans cette situation. Je suis un individu totalement neutre.

2 principes de cette société se distinguent.

-         L'individu devra avoir le plus de droits de liberté possible. À condition que cela ne fasse pas exploser ladite société. L'individu doit être libre à condition de ne pas dissoudre la société. Dans la thèse libérale. Je ne peux limiter une liberté qu au nom d'une autre liberté, la liberté étant le bien le plus précieux qu'il soit. Pour JR, la justice est une question de répartition adéquate de la liberté entre les individus. Ce n'est pas une qu'une une question morale.

-         Dans cette société la plus juste, les inégalités existent et. En ont le droit. À condition qu'elle profite à tous. Pour J, ce serait utopique de construire une société sans aucune inégalité, car l'inégalité existe par nature. Exemple, des gens sont plus intelligents, plus talentueux, plus beaux, une meilleure santé que d'autres. Il y a des inégalités naturelles. La société ne peut pas annuler les inégalités naturelles, mais elle peut travailler à les rendre moins injustes. C'est la théorie libérale du ruissellement. Il est plus positif qu'il y ait des personnes beaucoup plus riches que moi, à condition que leur richesse me profite. Modèle du mini-max. Consiste à produire le maximum de bienfaits partager avec le minimum qualité.

Objection à la thèse de Gr :

la méthode de roule est idéaliste, une méthode. Idéaliste de penser qu'on peut réellement faire l'expérience du voile d'ignorance. On peut l'imaginer, mais ce serait toujours de notre.de vue. Mais on n'a pas l'expérience efficacité de cette méthode limitée.


Réponse marxiste : Karl Max (et Engels), Le manifeste du parti communiste

Œuvre tardive pour Marx. Une citation de départ, non, une citation célèbre est le.de départ de Marx. « Toute l'histoire de l'humanité depuis les origines et l'histoire de la lutte des classes. »

Lutte des classes. : mouvements même de l'histoire. Marx a beaucoup lu Engels. C'est seulement la forme qui change. D'un côté, ceux qui possèdent les moyens de production et produisent de la valeur appelée les capitalistes. Le capital est l'ensemble des moyens de production : terre, machine, produit, valeur produite, usine. De l'autre côté, ce qui ne possède pas de capital financier, c'est à dire les prolétaires. Il leur reste leur temps et leur corps qui représente une force de travail et c'est ce qu'ils vendent. C'est une forme d'esclavagisme moderne selon Marx. Pour lui, l'époque contemporaine est le moment le plus dur de cette année, hélas, de cette aliénation. En effet, au Moyen Âge, les paysans possédaient au moins leurs outils. Ce n'est pas le cas, ce n'est plus le cas. Les prolétaires veulent lutter contre ceux qui leur volent leur vie car passent leur journée à l'usine. Et leur corps ? Se fatiguer. Il faut produire. Plus et vendre moins cher pour rapporter plus à son entreprise. Dans un tel contexte, la société ne peut être qu injustice. Un signe de cette injustice ? C'est qu'alors que nous produisions de plus. Et beaucoup plus vite. Nous n'avons pas plus de temps libre. Pour Marx, c'est la structure même de la société qui est injuste. Or, ce qui est injuste par essence ne peut pas être changé. Si la société est mauvaise, seulement la révolution peut permettre la justice, détruire intégralement une société pour en construire une intégralement neuve. « Fiat Justicia. Perillat Mundus. » Que la Justice advienne se fasse, le monde du style périr. D'après Marx, la Révolution a pour but de faire advenir la fin de l'histoire. Monde où tous ceux ? Je sais pas, je sais pas, la valeur première de mars est l'égalité.

Question de la justice, slash injustice selon Friedrich. La généalogie de la morale, 2e dissertation, plutôt du côté libéral.

Au début, Nietzsche. Dit qu'on pourrait regarder le monde comme un espace géométrique neutre dans lequel se croisent des forces semblables à des réalités physiques. Ces forces se croisent, s'entrechoquent et de manière assez mécanique, la force d'une intensité supérieure absorbe celle d'une intensité inférieure. Doit-on se rebeller contre cela ? Exemple amusant de Nietzsche : doit-on se révéler sur le fait qu'un loup mange un mouton ? Pourquoi est-ce que. Ce serait injuste. L'injustice, c'est le résultat de l'analyse du faible. Réaction totalement neutre, on ne peut rien y faire. Pensée de Nietzsche, très métaphysique. Réfléchir sur un principe premier, celui de Nietzsche, c'est la volonté de puissance. Premier principe, principe métaphysique qui traverse absolument toutes les réalités existantes, qu'il soit qu'elles soient vivantes ou inertes. La volonté de puissance, c'est une puissance qui se veut elle-même. C'est-à-dire que c'est une force qui est animée par une seule volonté. Devenir de plus en plus forte, elle permet donne sa signification, son orientation au monde. Avant le bien et le mal, Nietzsche a écrit, par-delà le bien et le mal. Penser mes actions selon le critère de Volonté de puissance.sera bon. Ce qui me rend plus fort sera mauvais, ce qui m'affaiblit.

Le plus fort n'a pas de devoir de protéger celui qui est faible. Il doit d'abord chercher à être plus fort. Nietzsche fait l'apologie du surhomme.

Surhomme cherche à devenir de plus en plus fort. Et chacun doit le faire.xxx Le plus faible va élaborer une réflexion visant à démontrer qu'un tel monde est injuste et qu'il est nécessaire de prendre soin des plus faibles. Il invente ici la morale. Selon Nietzsche, la morale est une invention des faibles pour affaiblir les plus forts et pour justifier leur propre faiblesse. Le plus faible invente le devoir-être. La justice est l'impuissance qui est se transforme en vertu.

Pour illusion. Conclusion. Peut-être que la solution que je peux apporter à l'injustice, c'est de devenir juste moi-même, car finalement je suis la seule personne sur laquelle je j'ai une prise, un contrôle. En devenant un peu juste moi-même, je rends un peu plus. Juste le monde.

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