Institut St-joseph – Centre de ressources en surdité :

C’est une institution privée mais subventionné, elle a plus de 130 ans.

Il y a 3 sections :

·     Classes de langage

·     Sprach-heilschule (équivalent en Allemand)

·     Centre de ressources en surdité

Stage :

Ils ont un seul poste de stagiaire.

Engage que des stagiaires qui ont déjà un petit bagage en LSF (A1)

Faut que ça soit une année entière.

Postuler une année en avance.

Quelques pistes :

Certains appareils font entendre tout plus fort, pas que les voix.

Chaque parcours est individuel, tous sont différents.

Le système auditif :

Le système auditif humain est composé de trois parties :

·     L’oreille externe

·     L’oreille moyenne

·     L’oreille interne

Les ondes sonores sont captés par le pavillon de l’oreille externe

Elles sont ensuite amplifié et transmises à l’oreille moyenne par le conduit auditif externe.

Ce mouvement du son fait vibrer une petite membrane qui s’appelle le tympan

Ces vibrations sont transmisses aux osselets situé dans l’oreille moyenne

Les osselets sont les plus petits os du corps humain. Ils sont composé du marteau qui transmet ses vibrations à l’enclume puis à l’étrier qui joue le rôle d’un piston qui vient comprimer le liquide de l’oreille interne.

La cochlée est l’organe principale de la perception auditive, elle referme entre 15 000 et 20 000 cellules ciliées qui détectent les vibrations du liquide et génère l’influx nerveux qui est acheminé vers le cerveau par le nerf auditif

Ce système est fragile et peut subir des défaillances, on parle de la perte d’audition dont les deux plus usuels sont la perte de conduction et la perte neurosensorielle.

La perte de conduction peut être dû à un corps étranger qui obstruent le conduit auditif (par exemple un bouchon de cire), à une perforation du tympan, à un mauvais fonctionnement des osselets, à du liquide ou une infection dans l’oreille moyenne.

Ce type de perte peut souvent être réglé par une intervention médicale et ne représente que 10% des cas de perte auditive.

La perte neurosensorielle représente 90% des cas, elle est le résultat de la destruction de cellules ciliées de la cochlée.

Elle est souvent due au vieillissement, peut-être de sources génétiques ou bien la conséquence d’une exposition répétée a des sons très forts.

Ce type de perte est irréversible mais peut souvent être compensée par des aides auditives. 

Etiologie de la surdité :

1 à 3 % des enfants ont une surdité à la naissance

4 à 19% des enfants en ont une en âge de scolarité.

Surdité congénitales : prématuré, toxoplasmose, rubéole, cytomégalovirus, oreillons, syndrome, …

Surdité postnatal : Méningite, accident, médicaments oto-toxiques, exposition à des sons trop intenses…

Surdité prélinguales (1-3ans) : 20% acquises ou par l’environnement / 80% génétiques.

La mesure de la surdité :

Pour mesurer la surdité le médecin établit un audiogramme.

Les basses fréquences sont responsables de la compréhension de 20% des mots.

Les hautes fréquences sont responsables de la compréhension de 80% des mots.

Appareillages :

Il y a trois type d’appareillages :

·     Le contour d’oreille, c’est un amplificateur de son

·     L’implant cochléaire : Il est composé d’un processeur de son placé derrière l’oreille et d’un implant fixé chirurgicalement sous la peau.

o  Il permet l’insertion d’un réseau d’électrodes dans la cochlée. Les sons sont captés par le microphone du processeur. Ils sont ensuite numérisé et traités par le processeur.

o  Les informations codées par le processeur sont envoyées à l’implant via l’antenne. L’implant transforme les informations codées en signaux électriques et les envois aux électrodes.

o  Chaque électrode correspond à une bande de fréquence du signal sonore et va délivrer des impulsions électriques au nerf auditif comme le feraient les cellules ciliées.

o   Le nerf auditif transmet ces informations jusqu’au cerveau. Le cerveau interprété ces signaux en sons et l’on perçoit le son.

o  Il y a tout un travail à faire pour décoder ce qu’on entend avec un implant.

·     Le BAHA : c’est un vibreur d’os qui permet de faire passer le son par conduction osseuse.

·     Le Système FM : micro qui permet que la voie soit perçu par la personne qui est loin. Le micro est relié à quelque chose dans l’oreille de la personne malentendante.

Aspects sociaux et politiques :

Contexte : perspective médicale :

Selon l’OMS est appelé handicapé celui dont « l’intégrité physique ou mentale est progressivement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge, d’une maladie ou d’un accident, en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou occuper un emploi, s’en trouve compromise »

L’assurance invalidité (AI) apporte un soutien aux enfants et aux jeunes sous la forme de mesures médicales et de réadaptation professionnelle, d’allocations pour impotent, de suppléments pour soins intenses, de contributions d’assistance et de remise de moyen auxiliaires.

Dans les années 2000, les opérations permettant d’implanter des électrodes sur la cochlée se généralisent pour les jeunes enfants diagnostiqués avec une surdité profonde.

C’est une façon de comprendre la surdité, celle médicale. Quand ça ne va pas, on répare (donc implant, …). L’assurance invalidité va aider à « réparer »

Perspective sociale et scolaire :

« La migration et le handicap sont des problèmes socialement construits. A ce propos, il est intéressant de constater que le concept d’intégration à émergé dans les sciences sociales précisément en lien avec ces deux thématique »

L’inclusion est le processus d’éducation des enfants de telle sorte qu’il profite à tous les élèves et implique une participation claire. L’intégration est le processus par lequel les élèves ayant des besoins spéciaux sont intégrés à l’enseignement ordinaire.

La surdité est un handicap qui touche la communication et par conséquent l’accès à la langue et à la culture.

Handicap partagé : dans la communication, quand on a envie de discuter avec une personne sourd, on parle de handicap partagé. Le handicap est des deux côtés, on est emprunté nous face à une personne sourde pour savoir comment lui parler et la personne sourd doit réussir à comprendre.

C’est un handicap invisible : on ne voit pas ce handicap.

Perspective historique :

La Langue des signes serait la langue naturelle des sourds. C’est une langue qui leur permet d’exister sans qu’il y ait d’efforts qui doivent être fait. Elle s’apprend, mais comme une personne entendante apprendrait le français.

Il faut que l’environnement permettent l’apprentissage de cette langue.

·     C’est en Espagne au XVIe siècle que l’on trouve les premiers éducateurs pour sourds

·     Mais ce n’est qu’en 1620 que le premier livre sur l’éducation des sourds sera publié par Juan Pablo Bonet (1579-1633)                                             

·     En Angleterre, Delgarno (1628-1687) soutient la thèse de l’équivalence des capacités d’apprentissage chez l’enfant sourd et chez l’enfant entendant.

·     Jacob Rodrigue PEREIRE (1715-1790), le premier éducateur français des sourds, inventeur du cornet acoustique, annonce une philosophie plus oraliste, exploite les restes auditifs et préconise la démutisation et la lecture labiale.                                                                        

·     En 1756, l’abbé de l’Epée crée la première véritable école pour sourds (il s’est basé sur son observation de la communication entre deux sœurs jumelles sourdes). L’existence d’un code de signes gestuels structuré, utilisé par les sourds, est attestée en France au XVIIIème siècle.

Création de l’Institut St-Joseph :

Un petit garçon qui s’appelait Oscar et qui habitait au pied du château de Gruyère allait à l’école du village comme tous les petits garçons de son âge, mais il avait la particularité d’être Sourd.

La Sœur Bernalde Jaggi, qui était institutrice à l’école primaire de la cité de Gruyères, était une jeune religieuse de la Congrégation des Sœurs de la charité de la Sainte-Croix d’Ingenbohl.

A l’accueil d’Oscar dans sa classe en mai 1886, elle est bien décidée à relever le défi d’instruire ce jeune garçons. Elle va se renseigner auprès d’une consœur, demander le soutien de la maison provinciale, partir se former en Savoie pour trouver des méthodes spécifiques.

Son engouement est tel que d’autres enfants sourds rejoignent rapidement Gruyères. La religieuse décide de regrouper les enfants dans une seule classe.

La congrégation fait l’acquisition du Château St-Germain auprès d’un notable de Bulle pour la somme de 7000 francs.

Ayant prié St-Joseph durant le trajet à pied jusqu’à Bulle pour signer le contrat, la religieuse, reconnaissante décide de baptiser l’institution de son nom.

C’est le 8 mai 1890 que 24 enfants sourds arrivent à Gruyères pour s’installer à l’institut Saint-Joseph.

LFS/Oralisme :

Le congrès de Milan en 1880, est un épisode tragique de l’histoire des sourds

En 1880, un congrès international de professeurs de l’enseignement des sourds, réunit à Milan décide : L’adoption de la méthode orale pure et l’exclusion des signes de l’enseignements.

Les délégués sont tous entendant avec 1 seul sourd. Il y a 164 votants qui représentent plus de 6000 élèves, soit plus que les 156 autres délégués réunis.

LFS et culture sourde :

Dans la recherche historique des Sourds, le réveil sourd fait référence à la période des années 1970-1990 où la communauté sourd prend progressivement conscience de sa spécificité culturelle, et des actions afin de défendre, dans un premier temps, puis de promouvoir l’usage de la langue des signes française.

En France en 1991, il y a eu la Loi Fabius pour autoriser la LSF à l’école.

Déclaration des droits de l’enfant sourd :

La fédération Nationale des Sourds de France rédige en octobre 2022 la déclaration des droits de l’enfant sourd.

Conclusion du contexte :

« Bien sûr ce sont les Sourds qui ont le plus besoin de la langue des signes pour communiquer. Et si les entendants en avaient besoin sans le savoir ? Comment savoir tant qu’on n’a pas essayé ? Ce n’est qu’à ce moment-là que l’on se rend compte de l’élargissement des horizons que la LS permet »