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Fiche de Révision : L’entrée dans la Magistrature et le Statut des Magistrats

Section 2 : L’entrée dans la Magistrature

Paragraphe 1 : Accès au corps judiciaire par l'École Nationale de la Magistrature (ENM)

A) Recrutement par concours

  1. Trois concours principaux :
  • 1er concours : ouvert aux étudiants titulaires d’un Bac +4.
  • 2e concours : destiné aux fonctionnaires.
  • 3e concours : réservé aux professionnels du secteur privé ayant une expérience significative.
  • Limitation : chaque concours peut être tenté 3 fois maximum.
  1. Concours complémentaires :
  • Parfois organisés pour répondre à des besoins imprévus en magistrats.
  1. Après réussite, les candidats suivent une formation à l’ENM en tant qu’auditeurs de justice.

B) Recrutement sur titre

  • Limitation : ne peut dépasser le tiers des places offertes au concours.
  • Exemple : sur 300 places, un maximum de 100 recrutements sur titre est autorisé.
  • Conditions pour postuler :
  • Âge entre 31 et 40 ans.
  • 4 ans d’expérience minimum dans un domaine juridique.
  • Les maîtres de conférences universitaires sont souvent recrutés sur titre.
  • Après la formation à l’ENM, ces candidats deviennent magistrats.

Paragraphe 2 : Accès par l’intégration directe

  • Objectif : Enrichir le corps judiciaire avec des professionnels expérimentés.
  • Exemple : maîtres de conférences.
  • Intégration possible :
  • À titre provisoire : durée de 5 ans, avec possibilité de titularisation.
  • À titre définitif.
  • Formation :
  • 1 mois à l’ENM (Bordeaux).
  • Stage de 6 mois dans des juridictions.

Section 3 : Garanties Statutaires des Magistrats

Paragraphe 1 : La protection des magistrats

A) Protection contre les menaces et attaques

  • Protection pénale :
  • Répression de l’outrage, des menaces et des actes d’intimidation.
  • Protection statutaire :
  • Soutien psychologique et assistance juridique en cas d’agression.

B) Absence de responsabilité civile directe

  • Les magistrats ne peuvent être poursuivis personnellement pour des fautes commises dans l’exercice de leur fonction.
  • Si un justiciable estime qu’un magistrat a commis une faute entraînant un dysfonctionnement de la justice, il doit agir contre l’État (article L.141-1 du COJ).

C) Liberté syndicale

  • Les magistrats peuvent se syndiquer mais ne peuvent :
  • Faire grève.
  • Affirmer des opinions politiques.

D) Inamovibilité des magistrats du siège

  • Garantit leur indépendance vis-à-vis de l’exécutif (article 64 de l’ordonnance de 1958).
  • Un magistrat du siège ne peut être affecté à un nouveau poste sans son consentement, même en cas d’avancement.

Paragraphe 2 : Le devoir des magistrats

A) Incompatibilités

  • Les magistrats ne peuvent exercer un mandat politique ni une autre activité professionnelle.
  • Exception : enseignement autorisé.

B) Interdictions de juger

  • Un juge ne doit pas avoir d’intérêt personnel ou de préjugé dans une affaire.
  • Mécanismes :
  • Déport volontaire : le juge se retire lui-même.
  • Récusation : une partie au procès demande le retrait du juge (article L.111-6 du COJ).

C) Interdictions de manifestations politiques et de grève

  • Assurent la neutralité politique et la continuité du service public de la justice.

Section 4 : La Discipline des Magistrats

A) Objectif du régime disciplinaire

  • Équilibre entre :
  • Préserver la sérénité et l’indépendance des magistrats.
  • Sanctionner les comportements indignes ou fautes graves.

B) Faute disciplinaire

  • Tout manquement à :
  • L’honneur, la dignité ou la délicatesse.
  • Relève parfois de la sphère privée.
  • Exemple : magistrat alcoolique.

C) Procédure disciplinaire

  1. Initiative :
  • Par un justiciable ou par le corps des magistrats.
  1. Autorité compétente :
  • Conseil supérieur de la magistrature (CSM) : pour les magistrats du siège.
  • Ministre de la Justice : pour les magistrats du parquet.

D) Sanctions disciplinaires (article 45 de l’ordonnance de 1958)

  1. Avertissement préalable.
  2. Sanctions possibles :
  • Déplacement d’office.
  • Abaissement d’échelon.
  • Exclusion temporaire avec privation de revenus.
  • Mise à la retraite d’office.
  • Révocation (avec suspension de la retraite).



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Fiche de Révision : L’entrée dans la Magistrature et le Statut des Magistrats

Section 2 : L’entrée dans la Magistrature

Paragraphe 1 : Accès au corps judiciaire par l'École Nationale de la Magistrature (ENM)

A) Recrutement par concours

  1. Trois concours principaux :
  • 1er concours : ouvert aux étudiants titulaires d’un Bac +4.
  • 2e concours : destiné aux fonctionnaires.
  • 3e concours : réservé aux professionnels du secteur privé ayant une expérience significative.
  • Limitation : chaque concours peut être tenté 3 fois maximum.
  1. Concours complémentaires :
  • Parfois organisés pour répondre à des besoins imprévus en magistrats.
  1. Après réussite, les candidats suivent une formation à l’ENM en tant qu’auditeurs de justice.

B) Recrutement sur titre

  • Limitation : ne peut dépasser le tiers des places offertes au concours.
  • Exemple : sur 300 places, un maximum de 100 recrutements sur titre est autorisé.
  • Conditions pour postuler :
  • Âge entre 31 et 40 ans.
  • 4 ans d’expérience minimum dans un domaine juridique.
  • Les maîtres de conférences universitaires sont souvent recrutés sur titre.
  • Après la formation à l’ENM, ces candidats deviennent magistrats.

Paragraphe 2 : Accès par l’intégration directe

  • Objectif : Enrichir le corps judiciaire avec des professionnels expérimentés.
  • Exemple : maîtres de conférences.
  • Intégration possible :
  • À titre provisoire : durée de 5 ans, avec possibilité de titularisation.
  • À titre définitif.
  • Formation :
  • 1 mois à l’ENM (Bordeaux).
  • Stage de 6 mois dans des juridictions.

Section 3 : Garanties Statutaires des Magistrats

Paragraphe 1 : La protection des magistrats

A) Protection contre les menaces et attaques

  • Protection pénale :
  • Répression de l’outrage, des menaces et des actes d’intimidation.
  • Protection statutaire :
  • Soutien psychologique et assistance juridique en cas d’agression.

B) Absence de responsabilité civile directe

  • Les magistrats ne peuvent être poursuivis personnellement pour des fautes commises dans l’exercice de leur fonction.
  • Si un justiciable estime qu’un magistrat a commis une faute entraînant un dysfonctionnement de la justice, il doit agir contre l’État (article L.141-1 du COJ).

C) Liberté syndicale

  • Les magistrats peuvent se syndiquer mais ne peuvent :
  • Faire grève.
  • Affirmer des opinions politiques.

D) Inamovibilité des magistrats du siège

  • Garantit leur indépendance vis-à-vis de l’exécutif (article 64 de l’ordonnance de 1958).
  • Un magistrat du siège ne peut être affecté à un nouveau poste sans son consentement, même en cas d’avancement.

Paragraphe 2 : Le devoir des magistrats

A) Incompatibilités

  • Les magistrats ne peuvent exercer un mandat politique ni une autre activité professionnelle.
  • Exception : enseignement autorisé.

B) Interdictions de juger

  • Un juge ne doit pas avoir d’intérêt personnel ou de préjugé dans une affaire.
  • Mécanismes :
  • Déport volontaire : le juge se retire lui-même.
  • Récusation : une partie au procès demande le retrait du juge (article L.111-6 du COJ).

C) Interdictions de manifestations politiques et de grève

  • Assurent la neutralité politique et la continuité du service public de la justice.

Section 4 : La Discipline des Magistrats

A) Objectif du régime disciplinaire

  • Équilibre entre :
  • Préserver la sérénité et l’indépendance des magistrats.
  • Sanctionner les comportements indignes ou fautes graves.

B) Faute disciplinaire

  • Tout manquement à :
  • L’honneur, la dignité ou la délicatesse.
  • Relève parfois de la sphère privée.
  • Exemple : magistrat alcoolique.

C) Procédure disciplinaire

  1. Initiative :
  • Par un justiciable ou par le corps des magistrats.
  1. Autorité compétente :
  • Conseil supérieur de la magistrature (CSM) : pour les magistrats du siège.
  • Ministre de la Justice : pour les magistrats du parquet.

D) Sanctions disciplinaires (article 45 de l’ordonnance de 1958)

  1. Avertissement préalable.
  2. Sanctions possibles :
  • Déplacement d’office.
  • Abaissement d’échelon.
  • Exclusion temporaire avec privation de revenus.
  • Mise à la retraite d’office.
  • Révocation (avec suspension de la retraite).


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