Fiche de révisions : L’évolution des sources du droit romain de la monarchie à l’Empire
I. Les sources du droit romain archaïque : un droit marqué par la coutume et la religion
A. La coutume : première source du droit
- Définition : Mos maiorum (coutumes des ancêtres), première source du droit.
- Caractéristique : Extra-légale, s’impose par son ancienneté et son caractère immémorial.
- Extrait du cours : « Les premiers siècles romains ont connu une coutume définie à travers la notion de mos maiorum. »
B. Une forte empreinte religieuse : le rôle du fas
- Fas : Désigne les prescriptions divines, hors d’atteinte des hommes, pour maintenir l’harmonie cosmique.
- Contrôle par les pontifes, gardiens des relations entre les hommes et les dieux.
- Exemple : La sacratio (sanction religieuse) offrait le coupable aux dieux pour éviter leur colère.
- Extrait : « Le collège des pontifes, en tant que gardiens du sacré, contrôlait à la fois le droit et la religion. »
C. Les lois royales : un premier cadre juridique
- Origines légendaires, attribuées à des rois comme Romulus et Numa Pompilius.
- Romulus : Division entre patriciens et plébéiens, pouvoir marital et paternel.
- Loi de Terminus : Respect des limites territoriales sous peine de sanction sacrale.
- Extrait : « Romulus divise la population en patriciens et plébéiens et instaure la puissance maritale et paternelle. »
II. La loi écrite sous la République : une évolution vers un droit rationnel
A. La loi des 12 Tables : un tournant décisif
- Contexte : Conflit entre patriciens et plébéiens pour l’accès égal à la justice.
- Première codification écrite (450 av. J.-C.) :
- Trois grands domaines : organisation des procès, droit public (rites funéraires), droit criminel.
- Garantit l'égalité devant la loi (isonomie).
- Extrait : « La loi des 12 Tables garantit un accès égal à la justice grâce à une codification accessible à tous. »
B. Les plébiscites et lois populaires
- Lex Rogata : Lois votées par le peuple sur proposition d’un magistrat supérieur.
- Lex Hortensia (287 av. J.-C.) : Les plébiscites deviennent des lois applicables à tous.
- Extrait : « Les plébiscites s’imposent sans validation sénatoriale, marquant une victoire des plébéiens. »
C. Le rôle complémentaire de la coutume et de la jurisprudence
- La coutume reste importante dans les relations familiales (puissance du pater familias).
- Les pontifes interprètent les lacunes du droit par analogie.
- Extrait : « Les dommages causés à des arbres étaient étendus aux vignes grâce au raisonnement pontifical. »
III. La systématisation des sources du droit sous l’Empire : vers un droit universel
A. L’apport des empereurs : édits et constitutions impériales
- Centralisation législative : les empereurs deviennent la principale source du droit.
- Exemple : L’édit de Caracalla (212 ap. J.-C.) accorde la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l’Empire.
B. Le Corpus Iuris Civilis de Justinien
- Compilation réalisée en 530 ap. J.-C., qui inclut les écrits des juristes romains.
- Importance : Synthèse du droit romain, diffusée en Europe au Moyen Âge.
- Extrait : « Cette œuvre constitue un legs juridique majeur, diffusé en Europe au Moyen Âge. »
C. Une influence durable sur le droit moderne
- Inspiré par le droit romain :
- Hiérarchisation des sources (loi > coutume).
- Notions de contrat, propriété et obligation.
- Extrait : « La loi prime sur la coutume, mais celle-ci reste une source complémentaire. »
Synthèse : Chronologie des sources du droit romain
- Monarchie (753 - 509 av. J.-C.) :
- Coutume (mos maiorum) et fas religieux.
- Lois royales (ex. pouvoir du pater familias).
- République (509 - 27 av. J.-C.) :
- Loi des 12 Tables : égalité et accès à la justice.
- Plébiscites et coutume comme compléments.
- Empire (27 av. J.-C. - 476 ap. J.-C. en Occident) :
- Édits impériaux et Corpus Iuris Civilis.
Fiche de révisions : L’évolution des sources du droit romain de la monarchie à l’Empire
I. Les sources du droit romain archaïque : un droit marqué par la coutume et la religion
A. La coutume : première source du droit
- Définition : Mos maiorum (coutumes des ancêtres), première source du droit.
- Caractéristique : Extra-légale, s’impose par son ancienneté et son caractère immémorial.
- Extrait du cours : « Les premiers siècles romains ont connu une coutume définie à travers la notion de mos maiorum. »
B. Une forte empreinte religieuse : le rôle du fas
- Fas : Désigne les prescriptions divines, hors d’atteinte des hommes, pour maintenir l’harmonie cosmique.
- Contrôle par les pontifes, gardiens des relations entre les hommes et les dieux.
- Exemple : La sacratio (sanction religieuse) offrait le coupable aux dieux pour éviter leur colère.
- Extrait : « Le collège des pontifes, en tant que gardiens du sacré, contrôlait à la fois le droit et la religion. »
C. Les lois royales : un premier cadre juridique
- Origines légendaires, attribuées à des rois comme Romulus et Numa Pompilius.
- Romulus : Division entre patriciens et plébéiens, pouvoir marital et paternel.
- Loi de Terminus : Respect des limites territoriales sous peine de sanction sacrale.
- Extrait : « Romulus divise la population en patriciens et plébéiens et instaure la puissance maritale et paternelle. »
II. La loi écrite sous la République : une évolution vers un droit rationnel
A. La loi des 12 Tables : un tournant décisif
- Contexte : Conflit entre patriciens et plébéiens pour l’accès égal à la justice.
- Première codification écrite (450 av. J.-C.) :
- Trois grands domaines : organisation des procès, droit public (rites funéraires), droit criminel.
- Garantit l'égalité devant la loi (isonomie).
- Extrait : « La loi des 12 Tables garantit un accès égal à la justice grâce à une codification accessible à tous. »
B. Les plébiscites et lois populaires
- Lex Rogata : Lois votées par le peuple sur proposition d’un magistrat supérieur.
- Lex Hortensia (287 av. J.-C.) : Les plébiscites deviennent des lois applicables à tous.
- Extrait : « Les plébiscites s’imposent sans validation sénatoriale, marquant une victoire des plébéiens. »
C. Le rôle complémentaire de la coutume et de la jurisprudence
- La coutume reste importante dans les relations familiales (puissance du pater familias).
- Les pontifes interprètent les lacunes du droit par analogie.
- Extrait : « Les dommages causés à des arbres étaient étendus aux vignes grâce au raisonnement pontifical. »
III. La systématisation des sources du droit sous l’Empire : vers un droit universel
A. L’apport des empereurs : édits et constitutions impériales
- Centralisation législative : les empereurs deviennent la principale source du droit.
- Exemple : L’édit de Caracalla (212 ap. J.-C.) accorde la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l’Empire.
B. Le Corpus Iuris Civilis de Justinien
- Compilation réalisée en 530 ap. J.-C., qui inclut les écrits des juristes romains.
- Importance : Synthèse du droit romain, diffusée en Europe au Moyen Âge.
- Extrait : « Cette œuvre constitue un legs juridique majeur, diffusé en Europe au Moyen Âge. »
C. Une influence durable sur le droit moderne
- Inspiré par le droit romain :
- Hiérarchisation des sources (loi > coutume).
- Notions de contrat, propriété et obligation.
- Extrait : « La loi prime sur la coutume, mais celle-ci reste une source complémentaire. »
Synthèse : Chronologie des sources du droit romain
- Monarchie (753 - 509 av. J.-C.) :
- Coutume (mos maiorum) et fas religieux.
- Lois royales (ex. pouvoir du pater familias).
- République (509 - 27 av. J.-C.) :
- Loi des 12 Tables : égalité et accès à la justice.
- Plébiscites et coutume comme compléments.
- Empire (27 av. J.-C. - 476 ap. J.-C. en Occident) :
- Édits impériaux et Corpus Iuris Civilis.