21/09/
Introduction aux méthodes d’enquêtes :
Démarche sociologique :
- Fondements épistémologiques, théoriques
- Méthodes d’enquêtes
Porte question sur la spécificité sociologique, sur le travail du sociologue= principes qui font que la sociologie est une science
Les méthodes qualitatives en opposition avec les méthodes quantitatives (querelle des méthodes), renvoient deux paradigmes.
D’un côté un paradigme positivisme, science de la nature (quantitative), et de l’autre un paradigme constructif, sur l’individu (qualitative). La seconde, elle ne cherche pas à mesurer la quantification, recueillir des données verbales et orales. Des méthodes d’entretien en s’intéressant aux trajectoires et aux socialisations des individus. (Observation)
L’objectif est toujours le même c’est d’expliquer les faits sociaux.
a)
Pour les méthodes quantitatives, elles cherchent qui et combien sont-ils à faire une pratique, avec un échantillon représentatif, on peut voir une opinion identique à l’ensemble de la population qu’elles représentent. Il utilise la statistique pour récupérer les données et voir ses résultats.
Le but est de constater une fréquentation de pratiques, de satisfaction, d’attente, opinion, valeurs… (méthodes fermées). Elles n’expliquent pas pourquoi ces situations existent et font sens pour les acteurs. (Macrosociale)
b) Les études qualitatives, elles recherchent pourquoi et comment, la compréhension des mécanismes de l’opinion. Les raisons de leurs choix, et qu’est ce qui les a mis sur ce choix. (Explication) Comprendre leurs mécanismes qui les poussent à faire ce qu’ils font. Comment les individus comprennent leur environnement, des trajectoires et raisons plurielles selon les acteurs.
Elles privilégient le point de vue « microsociale » (vie quotidienne, travail, famille), directement sur les acteurs. De même qu’elles analysent les mécanismes sous-jacents, aux comportements et l’interprétation de leurs propres comportements. (Comportement // corrélations stats). Elles mettent en avant les effets de situation, les interactions sociales sous contrainte, la place de l’imaginaire ou le jeu des acteurs avec les normes sociales. Pas de recherche sur la représentativité de la pop mais la diversité des profils, pour comprendre les acteurs différemment. (Plus petit nombre d’acteurs) méso-sociale (organisations, institutions)
D’un point de vue empirique, pour utiliser cette méthode on va faire des entretiens, aller au contact des acteurs (obs participante ou non, ethnographie, recherche action, entretiens ouverts), comprendre les systèmes d’actions, s’intéresser au décalage entre la théorie et ce qu’il se passe réellement.
- Explication/Comprendre (quanti)
- Déduction/Induction
- Observation/entretiens (quali)
Chap.1 : Du fait individuel au fait social
- Emile Durkheim sociologue du fait social (extérieur aux individus)
1893 : publication de sa thèse De la division du travail sociale
1895 : Les règles de la méthode sociologique
1897 : Le Suicide
Ce qu’il lui intéresse est la cohésion sociale, l’autonomie… (L’ordre social). Sa question est de comprendre les différents mécanismes, le principe des différentes activités permettant l’ordre social. Sous quelles conditions et par quels mécanismes l’autonomie de l’individu est–elle compatible avec l’existence d’un ordre social ?
Sa démarche se caractérise par :
- Projet positivisme
- Définition déterministe des faits sociaux
- « Holismes méthodologique »
- Son objectivisme
- La méthode Durkheimienne : expliquer les faits sociaux
- Un projet positiviste
Faire de la sociologie une science
Distinguer la sociologie par son obj de la psychologie
Suivre le modèle des sciences de la nature (physique, biologie), lignée positiviste (Auguste Comte)
En résumé, le projet positiviste de Durkheim visait à ériger la sociologie en une science empirique, utilisant des méthodes scientifiques pour étudier les faits sociaux et découvrir les lois régissant le fonctionnement de la société. Sa contribution a jeté les bases de nombreuses approches sociologiques ultérieures et continue d'influencer la discipline aujourd'hui.
- Une définition déterministe des faits sociaux
- Les individus exécutent des engagements (devoirs), définis en dehors d’eux-mêmes (principe d’extériorité). Incorporation de valeurs et normes durant la socialisation
- Existence de contraintes, que par habitude ce n’est plus une contrainte
- L’individu peut ressentir la contrainte lorsqu’il lui prend de vouloir aller contre elle. En dehors de ce cas, il peut ignorer jusqu’à son existence qui reste un potentiel non actualisé
- Conduite et pensées sont extérieurs à l’individu et douées d’une puissance impérative (pv de coercition si imposer à l’individu)
« Ils consistent en des manières d’agir, de penser et de sentir, extérieures à l’individu et qui sont douées d’un pouvoir de coercition en vertu duquel ils s’imposent à lui » (def fait social)
Les faits sociaux se distinguent des faits psychiques qui n’ont d’existence que dans la conscience individuelle. Ils se diffèrent d’une manifestation individuelle. Durkheim étudie les faits sociaux qui ont un effet sur le suicide d’un individu. Ces derniers ont des raisons qui sont toujours loin des causes effectives les poussant à agir. L’action de l’individu ne fait que se mixer avec un état de la société donné, extérieur à lui.
Il existerait deux mondes : celui des individus / des faits sociaux
- Ces derniers finissent par prendre un caractère d’autonomie par rapport au milieu qui les a générés. Ils se séparent de lui.
- Son substrat n’est pas l’individu mais la société
C ) Holisme méthodologique
Analyser les FS en partant de la société et non des individus de leurs rationalités, l’autorité ou la contrainte devant laquelle s’incline l’individu quand il agit, pense socialement le domine. (Produit de force qu’ils le dépassent, impossibilité pour l’individu de s’en rendre compte). « Ce n’est pas de lui que peut venir cette poussée extérieure qu’il subit, … »
Il faut expliquer les FS par d’autres FS, il faut étudier séparément les fonction d’un FS et les causes d’un phénomène social (ex : crime, suicide, pauvreté, etc…).
28/09/2023
Les FS n’ont pas l’individu pour substrat mais la société, on ne part pas de l’individu mais de la société (vision macrosociale). Ils ne dépendent pas qu'eux de mm.
Durkheim incite à étudier à la fois et séparément les fonctions et les causes d’un phénomène scl. La criminalité doit s’interroger sur la fonction scl de celle-ci, le crime est normal et fonctionnel à la sct susceptible de créer la cohésion sociale contre les déviants qui ont commis un crime, renforcer les normes, il permet le chgmt social. Les causes sont à chercher dans des variables structurelles du déviant.
Il faut expliquer les faits sociaux par d’autres faits sociaux, les fcts scx dans le but scl qu’il poursuit. La pauvreté est un fait social, Herbert Gans en a fait un ouvrage The Positive Functions of Poverty. Elle permettrait de créer des emplois, de créer de la cohésion sociale, de nouveaux types de consommations…
Ordre social et stabilité : Certains théoriciens suggèrent que la pauvreté peut jouer un rôle fonctionnel dans le maintien de l'ordre social et de la stabilité. L'argument est que la présence d'une partie de la population dans la pauvreté peut créer un contraste qui renforce les hiérarchies sociales et encourage les autres à se conformer aux normes sociétales.
Dynamique du marché du travail : D'un point de vue économique, certains estiment qu'un certain niveau de pauvreté peut être nécessaire au bon fonctionnement d'une économie capitaliste. L'argument avancé qu'un bassin de travailleurs à bas salaires peut être essentiel à la croissance économique et au maintien d'un avantage concurrentiel sur les marchés mondiaux.
Motivation à la réussite : Certains soutiennent que l'existence de la pauvreté peut motiver les individus à travailler dur et à aspirer à la réussite. L'idée est que la crainte de tomber dans la pauvreté peut servir de moteur pour inciter les gens à poursuivre l'éducation, les opportunités professionnelles et l'avancement économique.
Dons de bienfaisance et solidarité sociale : La pauvreté peut mobiliser des efforts de bienfaisance et favoriser un sentiment de solidarité sociale. La présence de la pauvreté peut conduire à une augmentation des activités caritatives, du bénévolat et d'un sentiment de responsabilité partagée parmi ceux qui sont plus aisés.
Il est crucial d'aborder ces perspectives de manière critique, car elles ont été vivement critiquées. Les détracteurs soutiennent que se concentrer sur les fonctions positives potentielles de la pauvreté pourrait détourner l'attention de la nécessité urgente de lutter contre et d'éliminer la pauvreté, l'inégalité et l'injustice sociale. De nombreux sociologues contemporains et décideurs insistent sur l'importance de réduire la pauvreté et de créer des sociétés plus équitables pour promouvoir le bien-être de tous les individus.
La sociologie de la famille, comme l’appariement conjugal. Elle va s’intéresser aux causes d’un phénomène pourquoi tel individu est choisi, l’exemple de l’endogamie//exogamie, Homogamie//Hétérogamie, les lieux de rencontre, critères du jugement amoureux. Une contrainte individuelle, qui donne lieu à des espaces ségrégatifs, la distribution des goûts et des préférences intériorisées socialement déterminées.
- L’objectivisme
Produire un discours objectif sur le social, en écartant les prénotions qui sont des jugements vagues, de préjugés et de passions. Traiter les FS comme des choses, elles ne le sont pas, c'est pour cela qu’il faut les traiter et les analyser comme telle avec cette méthode objectivisme. L’exemple de considérer comme mauvais le crime ou le suicide, ce qui est normal dès lors qu’il présente une régularité stats et non de ce qui est conforme à la morale.
« Un FS est normal » selon Durkheim « pour un type social déterminé quand il se produit dans la moyenne des sociétés de cette espèce considérée à la phase correspondante de leur évolution », qq chose de régulier.
3) Le suicide d’Emile Durkheim, du fait individuel au FS
Durkheim et le suicide 1984 Baudelot Establet
Questions :
- Quelles variables sont utilisées pour expliquer le suicide
- Comment interpréter le choix de ces variables ? Quelles explications sous-jacentes ?
- En quoi la connaissance ordinaire (sens commun) se différencie-t-elle de la cnnss scientifique ?
- Connaissance mobilisées pour appréhender la réalité sociale
Nos expériences sociales, indirectes ou directes qui nous permettent d’acquérir des connaissances biaisées par la position de l’acteur. L’expérience sociale est limitée et est sclment déformé, sur des effectifs très limités, ces prénotions ou ces connaissances spontanées sont peu mobilisables dans la socio.
« L’expérience directe du suicide est donc limitée et est sclment déformé » (Baudelot Establet, p76/77)
Les médias :
- Travail journalistique diffère du travail socio, la première une audience médiatique importante, sur valorisé un évènement d’exception contrairement au second rentre plus dans la norme, la moyenne, la mode
- Il cache les suicides les plus communs au vue des plus rare médiatisés par ces derniers
Normes sociales : ce qui est socialement acceptable de faire ou d’être en distinguant les comportements et les attitudes qui sont conformes aux attentes, des comportements et attitudes qui sont jugés déviants
- Traduction des valeurs et idéaux d’une société ou d’un grp
- Elle se manifeste par l’action régulière (constante, invariable, répétée…) : norme stats
- Moyenne, mode, médiane
La littérature :
Elle peut s’inspirer de faits réels mais irréaliste, Mme Bovary chez Flaubert à une ambition socio de décrire des faits matériels exacts avec précision documentaire. Une femme jeune, mariée, mère d’un enfant, rurale et catholique. Cumul des traits des plus efficaces à la prévention du suicide pour Durkheim à leur époque.
L’histoire :
C’est en 1826 que la comptabilité du suicide est mise en place ; mesure impossible de l’ampleur du phénomène et sa non possibilité à l’étudier auparavant.
Les données statistiques :
Src la plus fiable pour Durkheim (pas connue à l’époque) qui mobilise des données de certificat de décès, cause du décès par les médecins, données secondaires recueillies ou non par des chercheurs (questionnaires administrés directement). Elles sont exhaustives
05/10/2023
La stat va s'appliquer au fait que l’on va déterminer quantitativement, au moyen d’un nombre + ou - grand des constatations individuelles. Les FC sont distincts de ces éléments individuelles (moyenne d’âge étudiant) et est susceptible de n’être réalisé à un FI. Ils sont d’une nature différente des FI.
Voir citation
Pour Halbwachs qui est un socio de l’école durkheimienne, les tendances, les croyances et les pensées collectives sont pensées différemment selon les individus. Le but est de rendre compte de l’état collectif, et pour l’atteindre il faut chercher tous les FI en les dénombrant et enfin en les recomposant l’ensemble. La statistique en sociologie 1935
- Intérêt de l’étude durkheimienne :
Noyaux de relations mis à jour entre suicide, sexe, âges, état matrimonial, catégorie sociale, région… Ce sont des équilibres de grandeurs éco et démo. Cette étude est transposable à d’autres FS (criminalité, structuration scl, mobilité scl…). En partant du pt de départ de Durkheim c’est la croissance régulière et forte du suicide en France, qu’il assimile au désordre scl. Des faits que l’on ne peut pas déceler à l’œil nu. Il observe la régularité d’un phénomène qui est là singulier.
La régularité entre les unités de grandeurs, les relations entre le suicide et certaines caractéristiques scls (religion, région, intégration scl, rythmes scx/suicide). On les retrouve aussi dans les pays européens, considérés comme au mm stade, avec des écarts ms régulier dans le tps. Sur le court terme le nb de suicide et le taux de suicide est constant. Contrairement au long-terme, l'évolution des courbes a la même forme pour tous les pays européens.
Dans cet ensemble de régularité on peut tirer une définition sociale du FS, citation de Baudelot et Establet. Pour eux c’est des actions qui présentent une certaine régularité statistique, lors d’une constance de ces grandeurs scls la sct ne change pas. Le FS est régulier et prévisible donc mesurable statistiquement (éloigné des règles de la méthode sociologique). Mais se rejoint dans l'idée que la sct modèle impose des contraintes diverses sur les cptm individuels. Des comportements sont amenés à se ressembler, pour Durkheim la statistique est la méthode par excellence. Expliquer le scl par le scl (Analyse causale).
Citation 3 Durkheim
Dès que l’on observe ces régularités, le travail pour le socio n’est pas fini et il doit les interpréter (explication socio). Durkheim va poser les concepts d’intégration scl et de régulation scl. Voir citation 4
L’intégration elle renvoie à un groupe scl qui attire un individu en tissant des liens forts horizontaux et nombreux (sociabilité, amicaux, professionnels, associatifs). Les individus du groupe devront apporter des aides obligatoires réciproques ou de la solidarité (attention, secours…).
La régulation est le moyen par lequel on cherche à harmoniser les cmpts des individus en les rendant prévisibles et conformes à ceux du grp en s’appuyant sur une hiérarchie sociale considérée comme juste par les individus : socialisation, surveillance, sanction… (liens scx verticaux : le grp qui exerce une contrainte scl sur l’individu comme l’encadrement, le contrôle formel ou informel).
Le suicide fait date dans l’histoire de la pensée sociologique, l’intérêt de ce travail est de travailler sur un phénomène qui nous semble individuel et psychologique. La mise en œuvre d’une méthode rigoureuse d’observation du réel, malgré des limites comme l’effet spécifique joué par le mariage entre les hommes et les femmes.
Chapitre 2 : Différents modes d’explication du social : analyse causale et sociologie compréhensive
2- Paradigmes
D’un côté le paradigme de Durkheim holistique et le socio du FS
Et de l’autre celui de Weber avec son paradigme atomistique et la socio de l’action scl
2- Modèles analytiques
La sociologie durkheimienne et l’analyse causale
La compréhension et la production d’idéaux-type
Des implications méthodologiques divergentes
- L’analyse causal
Pour DKH, on explique qu'un phénomène social quelconque est engendré par des causes et poursuit une certaine finalité. On rejette toutes formes de psychologie, les causes émanent du scl. Un modèle d’implication si A alors B. En sciences sociales les relations d’implications sont faibles et non réciproques : si A alors B généralement donc pas systématique (origine socio-culturelle alors durée d’études courtes).
Confusions fréquentes entre relation de causalité et corrélations : 2 phénomènes sont corrélés si leurs variations st interdépendantes, mais il n’y a causalité que si on peut affirmer que l’un est la cause de l’autre. Les corrélations entre 2 variables mesurées par les outils statistiques/lien de causalité établi que par le raisonnement sociologique.
Le modèle d’explication causale tend à la recherche d’une cause unique pour un effet unique, ce qui est un peu rigide. En socio, pluralisme causal » (ensemble de cause concomitantes impliquant faiblement un ensemble d’effets concomitants). La dépendance mutuelle des causes et des effets (rétroaction).
L'analyse causale en sociologie consiste à examiner les relations de cause à effet entre différents phénomènes sociaux. Cette approche cherche à comprendre pourquoi certaines situations se produisent en identifiant les facteurs ou les variables qui contribuent à ces phénomènes. Voici quelques points clés concernant l'analyse causale en sociologie :
- Identification des variables : Dans une analyse causale, les chercheurs identifient les variables qui pourraient influencer le phénomène étudié. Ces variables peuvent être de nature diverse, incluant des aspects économiques, culturels, politiques, institutionnels, etc.
- Établissement de liens de causalité : L'objectif principal de l'analyse causale est d'établir des liens de causalité entre les variables identifiées. Cela signifie démontrer comment une variable influence directement ou indirectement une autre.
- Variables indépendantes et dépendantes : Dans une analyse causale, on distingue généralement entre les variables indépendantes (ceux qui sont supposés avoir un impact) et les variables dépendantes (ceux qui sont supposés être influencés).
- Contrôle des variables : Les chercheurs s'efforcent de contrôler d'autres variables qui pourraient interférer avec la relation causale identifiée. Cela permet d'isoler l'effet de la variable indépendante sur la variable dépendante.
- Utilisation de méthodes quantitatives ou qualitatives : L'analyse causale peut être effectuée à l'aide de méthodes quantitatives, telles que les analyses statistiques, ou de méthodes qualitatives, comme l'analyse de contenu ou l'étude de cas.
- Réplicabilité : Une bonne analyse causale doit être reproductible. Les résultats devraient pouvoir être vérifiés par d'autres chercheurs qui utilisent des méthodologies similaires.
- Considérations éthiques : Lors de l'analyse causale, il est essentiel de prendre en compte les implications éthiques de la recherche, en veillant à ce que les droits des participants soient respectés et que les conclusions ne soient pas utilisées de manière préjudiciable.
- Contextualisation : Comprendre le contexte dans lequel les variables opèrent est crucial pour une analyse causale pertinente. Les phénomènes sociaux sont souvent complexes et influencés par des facteurs contextuels spécifiques.*
L'analyse causale est un outil puissant pour comprendre les dynamiques sociales, mais il est important de reconnaître que la causalité en sociologie peut parfois être complexe et sujette à diverses interprétations. De plus, il est important de prendre en compte les limites méthodologiques et conceptuelles de l'analyse causale en sociologie.
- Le paradigme atomistique et la sociologie de l’action sociale
Le programme wébérien est de fonder une science de la réalité, articulant recherche abstraite avec des études empiriques et historiques. Elle porterait intérêt aux singularités et aux généralités avec des méthodes à la fois individuelles et généralisantes, qui permettraient de mettre en évidence la manière dont l'individu organise ses relations avec les membres du groupe auquel il appartient ou ses relations avec la sct globale. Elle s’intéresserait aux motivations des acteurs, à leurs stratégies dans une situation donnée en découvrant le sens qu’ils attribuent à leurs actions.
Cita 5 Weber
12/10/2023
Voir photo
Les FS résultent d’action humaines qui sont menées selon des motifs :
- Cad elle ont un sens, une signification
- Cette dernière est à chercher au niveau des individus eux même
- L’accent est mis sur le caractère imprévisible des actions humaine (Weber : actions sont singulières)
La compréhension sert à retrouver le sens subjectif immédiat que les individus donnent à leurs actions :
- Se mettre à la place de l’acteur pour retrouver les « bonne raisons » qu’il avait d’agir comme il le fait, de croire ce qu’il croit, d’avoir les opinions qu’il a. (peut produire des effets pervers si tlm agit de la même manière/prendre la voiture= embouteillage)
Les raisons sont explicites ou implicites :
- « Bonnes raisons » du pt de l’acteur que la morale approuve pour lui mais pas la morale collective (le bien/le mal)
- « Bonne raisons » // raisons conforme à la vérité, on peut en effet avoir de bonnes raisons que la morale réprouve, ou avoir de bonne raisons de croire à des choses fausses
- Les bonnes raisons sont les raisons vues du pt de vie de l’acteur, de la personne qui agit
- Quatre types idéaux d’actions :
Toute act scl auquel l’agent attribue un sens subjectif peut être comprise comme un des quatre types-idéaux d’actions ou comme une de leur combinaison :
- action rationnelle en finalité (travailleur qui travaille plus pour une meilleur rémunération)
- action rationnelle en valeur (repose sur les valeurs de l’individu : croyance religieuses, opinions politiques…)
- action affective (agit avec ses émotions, sensations)
- action traditionnelle (imitation aux coutumes et normes de la sct/ Gabriel Tarde)
C) L’idéal type
Comprendre par interprétation, permettant causalement l’action scl des individus.
Construire objectivement des modèles d’analyse, des outils conceptuels qui ne s’arrêtent pas à la description du réel.
Idéal-type= reconstruction stylisée d’une réalité dont l’observateur isole les traits jugés les plus significatifs. Ce sont des outils théoriques forgés par l’observateur, modèle d’intelligibilité.
Les types idéaux sont construits par les chercheurs par synthèse et abstraction. Ils vont accentuer de certaines caractéristiques jugées significatives pour proposer un ensemble de faits ayant cours dans l’histoire. Ces choix et extractions sont l’œuvre du sociologue, qui sont structurés en s’éloignant de cette réalité par leur pureté logique pour mieux la retraiter et la penser (chacun d’eux est ainsi « idéal ») : écart de la réalité à l’IT.
- L’IT // type moyen (pas de représentation moyenne)
- Un cas limite
- Que l’on ne rencontre jamais dans sa pureté
- A l’aune duquel on peut comparer les comportements réels qui s’en approchent toujours plus ou moins
19/10/2023
Garfinkel
Dualisme vs méthode mixtes :
Les méthodes mixtes combinent des méthodes quali et quanti dans une étude ou un programme de recherche. Mais il existe un pragmatisme ; on peut assez aisément dire qu’il est avantageux en termes de compréhension, corroboration, explication, validation, transférabilité ou généralisation. Les théories peuvent être à la fois contextuelles et généralisables, ce qui maintient un intérêt pour la subjectivité des acteurs sociaux et une objectivité dans la collecte et l’analyse des données. Le monde scl est complexe pour obtenir des réponses plus fiables, il convient de croiser plusieurs perspectives. Les résultats auxquels a été utilisée cette mixité deviendront plus robustes.
CHAP 3 : Les démarches sociologiques :
Intro :
Les ambitions des sciences scl, est d’apporter des connaissances sur la sct, sur l’individu, des groupes scx fondé sctfqt. Il faut produire un regard objectif sur l’environnement en utilisant différentes techniques propres aux sciences scls. Comment produire des connaissances qui puissent prétendre avoir une valeur scientifique ?
- Adopter une posture de recherche
- Mobiliser des techniques adéquates pour recueillir des données
- Adopter une posture de recherche
Le but est de pv s’affranchir du « sens commun » et objectiver le regard.
L’ethnocentrisme s’est créé en jugeant des autres cultures par rapport à la sienne. Dans une meme sct on va plutôt parler de l’ethnocentrisme de classe, d’Age, de race, de sexe. Le chercheur s’immerge dans son objet d’étude en interaction constante avec lui. Pourtant le principe d’extériorité n’est pas immédiat et vont poser la question de l’épistémologie propre au sciences sociales.
Voir Diapo 2 cita
- Mobiliser des techniques d'enquêtes
Ces techniques ont pour usage de mettre à distance l’expérience première de chercheur (sens commun) et objectivation de son regard :
- Recueil d’échantillon, enregistrement de données, collecte de matériaux pour de la connaissance
- Utilisation des protocoles de recherches plus ou moins rigides
Les chercheurs ont la possibilité de recourir à différents outils méthodo : questionnaire, entretiens, observations, voir expérimentation. Derrière ces méthodes se dissimulent des fatalités et des techniques.
Pour certains, ces techniques propres à la socio ont un certain nb de désavantage :
- Tous les individus sont plongés dans le monde scl, ils peuvent produire une analyse. (Pk celle du chercheur serait plus pertinente)
- Elles donnent l’impression d’être faciles à maîtriser
Pour les socio qualitativistes, les compétences des individus apporte un regard réflexif sur leurs représentations, sur leurs pratiques (=avantage sur lequel prendre appui). Ces socios ne considèrent pas les indis à des « idiots sociaux » (ethnométhodologie)
Il y a deux exigences de la recherche : la rigueur et la vigilance tout au long du processus d’enquête. Le simple fait de lire et de produire un état de connaissance impose aux chercheurs de mobiliser, de synthétiser, d’être capable de prendre des sources sans les trahir en le référençant. Il faut aussi problématiser une question socio qui prend du temps.
William Foot Whyre Street Corner Society. The Social Structure of an Italian Slum 1943
La vigilance pour s’échapper de l’ethnocentrisme…, il est important d’avoir le contrôle scientifique de soi-même (Weber). Une invitation à faire une « auto-analyse » ou « socio analyse » de ses productions sctfq (Bourdieu). Mise à distance de ses a priori, connaissances ordinaires, représentations du monde scl issues de son expérience ou diffusée (regard vierge, neuf, objectif)
Pour Bourdieu : « le fait social est conquis contre l’illusion du savoir immédiat », la socio implique de comprendre ce qu’il se passe en s’éloignant du sens commun. Pour G.Bachelard : « le fait sctfq est conquis, construit, constaté », il est conquis par les préjugés (rupture) ; construit par la raison (construction du modèle d’analyse), constatés les faits (constatation du monde scl en concordance avec l’analyse). Il faut rompre avec les préjugés, les fausses évidences donnant l’illusion de comprendre les choses.
La construction (fait socio construit par la raison) :
- Les chercheurs vont d’abord faire une rep théorique (expression de la logique à la base du phénomène étudié)
- De construire mentalement ce qu’il doit prévoir aux opération à mettre en œuvre pour réussir son étude, avec les conséquences auxquels il faut logiquement s’attendre au terme de l’observation (hypothèse de la recherche)
- Proposition soumise à l’épreuve des faits, produit d’un travail rationnel fondé sur la logique et un bagage conceptuel valablement constitué.
La constations (fait socio est constaté dans les faits)
- Une proposition n’a droit au statut sctfq si vérifiable
- Mise à l’épreuve des faits (constatation ou expérimentation)
Elle peut prendre des approches différentes selon les enquêtes.
- Deux types de démarches de recherche en sciences sociales
2 approches
2 héritages
2 démarches d’enquêtes
Démarche hypothético déductive
Démarche hypothético inductive
- Démarche hypothético-déductive
Identification de « lois » du scl, prédiction des actions individuelles dans une situation donnée, on s’appuis sur des modèles de sciences dures, scientificité explicite, « positivité ». On ne fait pas appel au discours des agents.
La démarche hypothético-déductive est une méthode scientifique qui implique la formulation d'hypothèses et la déduction de prédictions basées sur ces hypothèses. Elle suit généralement ces étapes :
- Formulation de l'hypothèse : Un scientifique commence par formuler une hypothèse, qui est une explication provisoire d'un phénomène.
- Prédiction : En se basant sur l'hypothèse, des prédictions spécifiques sont formulées. Ces prédictions doivent être testables et observables.
- Expérimentation ou Observation : Des expériences ou des observations sont menées pour tester les prédictions. Cette étape implique la collecte de données et l'enregistrement d'observations.
- Analyse : Les données collectées sont analysées pour déterminer si elles confirment ou réfutent les prédictions. Cette analyse permet de tirer des conclusions sur la validité de l'hypothèse.
- Conclusion : Les résultats sont utilisés pour tirer des conclusions sur l'hypothèse. Si les prédictions sont confirmées par les preuves, l'hypothèse gagne en crédibilité. Sinon, l'hypothèse peut nécessiter une révision ou être abandonnée.
- Processus Itératif : Le processus est souvent itératif. Si l'hypothèse n'est pas confirmée, le scientifique peut reformuler l'hypothèse et répéter le processus.
Cette approche est couramment associée à la méthode scientifique et vise à structurer l'investigation scientifique. Elle met l'accent sur l'importance de tester les hypothèses à l'aide de preuves empiriques et d'observations.
https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9thode_hypoth%C3%A9tico-d%C3%A9ductive
- Démarche hypothético-inductive ou ethnographique
Elle est différente de la DHD, elle ne cherche pas à établir des corrélations entre ces variables et de les expliquer. Mais la compréhension de la façon dont certains grps scx se représentent le monde. En regardant les incidences que peuvent avoir ces reps sur les pratiques et relations scls. Des méthodes privilégiées : l’entretien, l’observation… (méthodes quali).
La démarche hypothético-inductive est également une approche scientifique, mais elle diffère de la démarche hypothético-déductive. Voici les étapes principales de la démarche hypothético-inductive :
- Observation : La démarche débute par une observation approfondie d'un phénomène ou d'un ensemble de faits.
- Identification de Modèles ou de Régularités : À partir des observations, des modèles, des tendances ou des régularités potentielles sont identifiés. Il peut s'agir de schémas récurrents dans les données observées.
- Formulation d'une hypothèse générale : Sur la base des modèles identifiés, une hypothèse générale est formulée pour expliquer le phénomène observé. Cette hypothèse n'est pas nécessairement spécifique à une prédiction particulière à ce stade.
- Prédiction et test : L'hypothèse générale est ensuite utilisée pour formuler des prédictions spécifiques qui peuvent être testées par de nouvelles observations ou expériences.
- Collecte de données : Des données supplémentaires sont collectées pour tester les prédictions formulées par l'hypothèse.
- Analyse et Réévaluation : Les données sont analysées pour déterminer si elles confirment ou réfutent les prédictions. En fonction des résultats, l'hypothèse peut être ajustée, reformulée ou étendue.
- Conclusion et Généralisation : Les conclusions tirées de l'analyse des données sont utilisées pour formuler des généralisations plus larges sur le phénomène observé.
La démarche hypothético-inductive est souvent associée à la recherche exploratoire et à la génération de nouvelles idées. Contrairement à la démarche hypothético-déductive, elle n'émet pas nécessairement une hypothèse spécifique au début du processus, mais plutôt une hypothèse générale émerge au fil de l'observation et de l'analyse des modèles.
https://www.scribbr.fr/methodologie/methodes-inductives-deductives/
Voir diapo Grounded theory + cita
Dans cette démarche, on va un moment se stopper l’enquête de terrain pour produire ses conclusions. Cette phase 3, qui contrairement aux questionnaires il n’y a pas de moment où le recueil de données est terminé. La rupture va s’appuyer sur une phase subjective, le chercheur va se stopper quand la fréquentation du terrain ne lui apporte pas plus d’information : saturation des données (pas d’innovations, de modifications des thèses qui correspondent aux hypothèses formulées/ « seuil de saturation »).
Voir Diapo Cita William Foote Whyte