Les figures de style
Définition
Comparaison :
elle fonctionne avec un comparant et un comparé, c’est-à-dire avec quelque chose (le comparant) comparé à quelque chose d’autre (le comparé). Elle utilise toujours un outil de comparaison : les mots comme « tel », « comme », « semblable à », etc. Par exemple : « Cet homme est bête comme ses pieds ». « Homme », le comparant est comparé à « ses pieds », le comparé.
Métaphore :
elle fonctionne de la même façon que la comparaison mais elle n’utilise pas d’outil comparaison. Il n’y aura donc pas dans une métaphore les mots « comme », « tel », etc. Par exemple : « Ses cheveux de miel ». On comprend que les cheveux sont ici comparés à du miel, mais on ne le dit pas.
Allitération :
il s’agit d’une répétition d’une même consonne dans une phrase ou un fragment de texte. Par exemple, Racine a écrit : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? ». On a la répétition du son [s] qui mime le sifflement du serpent.
Assonance :
il s’agit d’une répétition d’une même voyelle dans une phrase ou un fragment de texte. Par exemple, Racine a écrit : « Tout m’afflige et me nuit et conspire à me nuire ». On a ici la répétition du son [i].
Hyperbole :
il s’agit de la figure d’amplification la plus employée dans le langage courant, lorsqu’on dit par exemple « je meurs de froid » ou « je meurs de faim ». L’hyperbole est une exagération, où l’énonciateur comme le destinataire savent qu’il s’agit d’une exagération, simplement employée pour accentuer le propos.
Énumération :
il s’agit d’une liste, par exemple l’énumération de tous les légumes qu’on aurait dans son potager. L’énumération donne alors une impression de nombre.
Anaphore :
lorsqu’un mot ou un même groupe de mots est répété en début de phrase. Par exemple, l’anaphore célèbre de de Gaulle lors de la libération de Paris : « Paris outragée ! Paris brisée ! Paris martyrisée ! ». On a une anaphore avec le mot « Paris » répété plusieurs fois.
Euphémisme :
il sert à atténuer un propos pour le rendre moins brutal. Par exemple : « il nous a quitté » pour parler de la mort de quelqu’un : cela permet de rendre la réalité de la mort moins brutale.
Litote :
elle consiste à dire moins pour exprimer plus. Par exemple, dans la pièce Le Cid, Chimène dit à Rodrigue : « je ne te hais point », pour lui avouer en réalité son amour.
Antiphrase :
c’est dire le contraire de ce que l’on pense. Par exemple, si quelqu’un fait une mauvaise blague, et que l’on répond : « Que tu es drôle ! », la personne comprend bien que l’on ne la trouve pas drôle. L’antiphrase permet toutefois d’atténuer l’effet, la réponse est moins brutale que de dire simplement : « tu n’es vraiment pas drôle ».
