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S8 - Ve République en France

I) La Corse en colère

A) La violence corse

  • Max et Simon Simeoni sont des figures clés du renouveau régionaliste, cherchant à redéfinir l'identité corse à travers la langue et l'histoire.
  • En 1966, le premier front régionaliste émerge, s'opposant à la dé-corsisation et au colonialisme intérieur, avec un accent sur la réappropriation culturelle.
  • L'affaire des Boues rouges en 1962 illustre les impacts environnementaux de l'industrialisation, provoquant des manifestations à Bastia et révélant l'indifférence des gouvernements français et italiens.
  • La mémoire des sacrifices corses lors des deux guerres mondiales renforce le sentiment d'abandon et de colère politique envers l'État français.
  • La montée de la violence anti-française à partir de 1972, symbolisée par les tags IFF, marque un tournant dans la lutte pour l'identité corse.
  • Les attentats des nuits bleues en 1974 et la création du journal 'l'Echo' par des étudiants niçois témoignent de la radicalisation croissante des mouvements régionalistes.

B) Le FLNC

  • En 1975, l'occupation de la cave d'Epaille par Edmond Simeoni met en lumière les fraudes dans l'industrie viticole, provoquant une réaction violente de l'État.
  • La création du FLNC en 1976 représente un tournant dans la radicalisation des mouvements autonomistes, utilisant des attentats pour exprimer leur colère.
  • Les attentats visent principalement les Pieds Noirs et les symboles de l'État français, illustrant la lutte pour la reconnaissance et l'autonomie.
  • Les enseignants continentaux sont perçus comme des agents de dé-corsisation, ce qui alimente les tensions entre les Corses et l'État.
  • Les actions du FLNC, bien que violentes, sont motivées par un désir de faire entendre un idéal politique et de revendiquer des droits pour la Corse.
  • La radicalisation du FLNC est marquée par des explosions dans des villes comme Paris, Nice et Marseille, ciblant des bâtiments publics et des symboles de l'autorité.

C) Solutions

  • La réponse aux attentats suggère qu'une réforme administrative est nécessaire pour améliorer la situation économique de la Corse.
  • En 1976, la bi-départementalisation est mise en place, visant à renforcer l'administration locale et à répondre aux besoins corses.
  • La Corse devient un laboratoire pour la décentralisation, une idée soutenue par des figures politiques comme De Gaulle et Giscard d'Estaing.
  • L'élection de Mitterrand en 1981 marque un tournant, avec la régionalisation perçue comme un vecteur de changement social et politique.
  • Les socialistes envisagent la Corse comme un modèle pour des propositions de loi sur la décentralisation de l'État.
  • La lutte pour l'identité corse et les revendications autonomistes continuent d'influencer la politique régionale et nationale.

Contexte historique de la régionalisation en Corse

La vision de Mitterrand et le statut Deferre

  • La régionalisation est perçue par Mitterrand comme un moyen de changement et de modernisation sociale en France.
  • En 1982, la Corse obtient un statut particulier, le Statut Deferre, qui introduit une assemblée élue à la proportionnelle unique, marquant une première en France.
  • Ce statut vise à reconnaître les spécificités historiques et culturelles de la Corse, tout en cherchant à apaiser les tensions locales.
  • La politique de répression est également mise en place, illustrée par la déclaration de Georges Pasqua : « je viens terroriser les terroristes ».
  • Les attentats violents persistent, soulignant la complexité de la situation en Corse.
  • Le Statut Deferre est un premier pas vers une décentralisation plus large, mais il est accompagné de tensions et de conflits.

Le statut Pierre Joxe et la décentralisation

  • En 1991, le statut Pierre Joxe renforce la régionalisation avec une assemblée dotée de véritables compétences.
  • Cette assemblée est responsable de domaines clés tels que les routes, les transports et l'éducation, favorisant une continuité territoriale.
  • L'objectif est de ramener la paix en Corse par un transfert de compétences vers les instances locales.
  • Les socialistes soutiennent cette décentralisation, considérée comme essentielle pour la gestion locale.
  • Ce statut marque une évolution dans la gouvernance de la Corse, mais les tensions persistent avec des groupes radicaux.
  • La décentralisation est perçue comme une réponse aux aspirations des Corses tout en cherchant à réduire la violence.

Évolution du FLNC et tensions internes

Fragmentation du FLNC dans les années 90

  • Dans les années 90, le FLNC se divise en plusieurs branches, chacune cherchant à établir son autorité sur l'île.
  • Cette fragmentation entraîne des luttes internes, avec des rivalités qui se traduisent par des violences et des assassinats.
  • Un nouveau public émerge, composé de jeunes des quartiers défavorisés, qui se sentent exclus et désillusionnés par la classe politique.
  • Ces jeunes voient la France comme un bouc émissaire et réclament « la Corse aux Corses », renforçant le sentiment nationaliste.
  • La violence et les tensions augmentent, rendant la situation encore plus complexe pour les autorités françaises.
  • Le FLNC devient un acteur central dans la lutte pour l'identité corse, mais sa division affaiblit son impact.

La mascarade de Tralonca et l'assassinat de Claude Erignac

  • En 1996, une conférence de presse à Tralonca, orchestrée par le Canal Historique, est perçue comme une mascarade par de nombreux Corses.
  • Cette conférence, soutenue par le ministère de l'Intérieur, prétend que le FLNC a déposé les armes, mais est considérée comme une manipulation politique.
  • L'assassinat de Claude Erignac en 1998 marque un tournant, provoquant une réaction massive de l'opinion publique en faveur d'une intervention de l'État.
  • En réponse à cet assassinat, 20 000 personnes défilent à Ajaccio, montrant un rejet croissant de la violence.
  • Les élections de 1998 voient un retour des partis traditionnels, mais des fraudes entachent leur légitimité.
  • Cet événement catalyse un changement dans la perception de la violence et des revendications nationalistes en Corse.

Les réformes et l'autonomie en Corse

Processus de Matignon et référendum de 2003

  • En 1999, Lionel Jospin initie le processus de Matignon, visant à rassembler les élus corses à Paris pour discuter de l'avenir de l'île.
  • Une réforme constitutionnelle est proposée pour 2004, visant à créer une collectivité unique en Corse et à supprimer les départements.
  • Le projet de réforme suscite des débats, le PS soutenant l'initiative tandis que les communistes et la droite s'y opposent.
  • Nicolas Sarkozy propose un référendum local en 2003, cherchant à simplifier la gouvernance territoriale.
  • Malgré un soutien initial de 80 % pour le référendum, le « non » l'emporte avec 55,78 %, illustrant la division des opinions.
  • Les tentatives de réforme en Guadeloupe et en Martinique échouent également, montrant les difficultés de la décentralisation en France.

Évolution récente et aspirations autonomistes

  • En 2014, le FLNC dépose les armes, marquant un tournant dans la lutte armée en Corse.
  • En 2015, les autonomistes remportent les élections territoriales, renforçant leur position politique.
  • En 2017, une collectivité unique est mise en place, avec des aspirations à l'autonomie, à l'apprentissage de la langue corse et à un statut de résident.
  • Les revendications incluent également le retour des prisonniers politiques, soulignant les tensions persistantes avec l'État français.
  • En 2023, Emmanuel Macron évoque une forme d'autonomie pour la Corse, mais les incertitudes demeurent quant à sa mise en œuvre.
  • Le FLNC reste vigilant, prêt à reprendre les armes en cas de non-satisfaction de ses revendications, illustrant une radicalisation persistante.



S8 - Ve République en France

I) La Corse en colère

A) La violence corse

  • Max et Simon Simeoni sont des figures clés du renouveau régionaliste, cherchant à redéfinir l'identité corse à travers la langue et l'histoire.
  • En 1966, le premier front régionaliste émerge, s'opposant à la dé-corsisation et au colonialisme intérieur, avec un accent sur la réappropriation culturelle.
  • L'affaire des Boues rouges en 1962 illustre les impacts environnementaux de l'industrialisation, provoquant des manifestations à Bastia et révélant l'indifférence des gouvernements français et italiens.
  • La mémoire des sacrifices corses lors des deux guerres mondiales renforce le sentiment d'abandon et de colère politique envers l'État français.
  • La montée de la violence anti-française à partir de 1972, symbolisée par les tags IFF, marque un tournant dans la lutte pour l'identité corse.
  • Les attentats des nuits bleues en 1974 et la création du journal 'l'Echo' par des étudiants niçois témoignent de la radicalisation croissante des mouvements régionalistes.

B) Le FLNC

  • En 1975, l'occupation de la cave d'Epaille par Edmond Simeoni met en lumière les fraudes dans l'industrie viticole, provoquant une réaction violente de l'État.
  • La création du FLNC en 1976 représente un tournant dans la radicalisation des mouvements autonomistes, utilisant des attentats pour exprimer leur colère.
  • Les attentats visent principalement les Pieds Noirs et les symboles de l'État français, illustrant la lutte pour la reconnaissance et l'autonomie.
  • Les enseignants continentaux sont perçus comme des agents de dé-corsisation, ce qui alimente les tensions entre les Corses et l'État.
  • Les actions du FLNC, bien que violentes, sont motivées par un désir de faire entendre un idéal politique et de revendiquer des droits pour la Corse.
  • La radicalisation du FLNC est marquée par des explosions dans des villes comme Paris, Nice et Marseille, ciblant des bâtiments publics et des symboles de l'autorité.

C) Solutions

  • La réponse aux attentats suggère qu'une réforme administrative est nécessaire pour améliorer la situation économique de la Corse.
  • En 1976, la bi-départementalisation est mise en place, visant à renforcer l'administration locale et à répondre aux besoins corses.
  • La Corse devient un laboratoire pour la décentralisation, une idée soutenue par des figures politiques comme De Gaulle et Giscard d'Estaing.
  • L'élection de Mitterrand en 1981 marque un tournant, avec la régionalisation perçue comme un vecteur de changement social et politique.
  • Les socialistes envisagent la Corse comme un modèle pour des propositions de loi sur la décentralisation de l'État.
  • La lutte pour l'identité corse et les revendications autonomistes continuent d'influencer la politique régionale et nationale.

Contexte historique de la régionalisation en Corse

La vision de Mitterrand et le statut Deferre

  • La régionalisation est perçue par Mitterrand comme un moyen de changement et de modernisation sociale en France.
  • En 1982, la Corse obtient un statut particulier, le Statut Deferre, qui introduit une assemblée élue à la proportionnelle unique, marquant une première en France.
  • Ce statut vise à reconnaître les spécificités historiques et culturelles de la Corse, tout en cherchant à apaiser les tensions locales.
  • La politique de répression est également mise en place, illustrée par la déclaration de Georges Pasqua : « je viens terroriser les terroristes ».
  • Les attentats violents persistent, soulignant la complexité de la situation en Corse.
  • Le Statut Deferre est un premier pas vers une décentralisation plus large, mais il est accompagné de tensions et de conflits.

Le statut Pierre Joxe et la décentralisation

  • En 1991, le statut Pierre Joxe renforce la régionalisation avec une assemblée dotée de véritables compétences.
  • Cette assemblée est responsable de domaines clés tels que les routes, les transports et l'éducation, favorisant une continuité territoriale.
  • L'objectif est de ramener la paix en Corse par un transfert de compétences vers les instances locales.
  • Les socialistes soutiennent cette décentralisation, considérée comme essentielle pour la gestion locale.
  • Ce statut marque une évolution dans la gouvernance de la Corse, mais les tensions persistent avec des groupes radicaux.
  • La décentralisation est perçue comme une réponse aux aspirations des Corses tout en cherchant à réduire la violence.

Évolution du FLNC et tensions internes

Fragmentation du FLNC dans les années 90

  • Dans les années 90, le FLNC se divise en plusieurs branches, chacune cherchant à établir son autorité sur l'île.
  • Cette fragmentation entraîne des luttes internes, avec des rivalités qui se traduisent par des violences et des assassinats.
  • Un nouveau public émerge, composé de jeunes des quartiers défavorisés, qui se sentent exclus et désillusionnés par la classe politique.
  • Ces jeunes voient la France comme un bouc émissaire et réclament « la Corse aux Corses », renforçant le sentiment nationaliste.
  • La violence et les tensions augmentent, rendant la situation encore plus complexe pour les autorités françaises.
  • Le FLNC devient un acteur central dans la lutte pour l'identité corse, mais sa division affaiblit son impact.

La mascarade de Tralonca et l'assassinat de Claude Erignac

  • En 1996, une conférence de presse à Tralonca, orchestrée par le Canal Historique, est perçue comme une mascarade par de nombreux Corses.
  • Cette conférence, soutenue par le ministère de l'Intérieur, prétend que le FLNC a déposé les armes, mais est considérée comme une manipulation politique.
  • L'assassinat de Claude Erignac en 1998 marque un tournant, provoquant une réaction massive de l'opinion publique en faveur d'une intervention de l'État.
  • En réponse à cet assassinat, 20 000 personnes défilent à Ajaccio, montrant un rejet croissant de la violence.
  • Les élections de 1998 voient un retour des partis traditionnels, mais des fraudes entachent leur légitimité.
  • Cet événement catalyse un changement dans la perception de la violence et des revendications nationalistes en Corse.

Les réformes et l'autonomie en Corse

Processus de Matignon et référendum de 2003

  • En 1999, Lionel Jospin initie le processus de Matignon, visant à rassembler les élus corses à Paris pour discuter de l'avenir de l'île.
  • Une réforme constitutionnelle est proposée pour 2004, visant à créer une collectivité unique en Corse et à supprimer les départements.
  • Le projet de réforme suscite des débats, le PS soutenant l'initiative tandis que les communistes et la droite s'y opposent.
  • Nicolas Sarkozy propose un référendum local en 2003, cherchant à simplifier la gouvernance territoriale.
  • Malgré un soutien initial de 80 % pour le référendum, le « non » l'emporte avec 55,78 %, illustrant la division des opinions.
  • Les tentatives de réforme en Guadeloupe et en Martinique échouent également, montrant les difficultés de la décentralisation en France.

Évolution récente et aspirations autonomistes

  • En 2014, le FLNC dépose les armes, marquant un tournant dans la lutte armée en Corse.
  • En 2015, les autonomistes remportent les élections territoriales, renforçant leur position politique.
  • En 2017, une collectivité unique est mise en place, avec des aspirations à l'autonomie, à l'apprentissage de la langue corse et à un statut de résident.
  • Les revendications incluent également le retour des prisonniers politiques, soulignant les tensions persistantes avec l'État français.
  • En 2023, Emmanuel Macron évoque une forme d'autonomie pour la Corse, mais les incertitudes demeurent quant à sa mise en œuvre.
  • Le FLNC reste vigilant, prêt à reprendre les armes en cas de non-satisfaction de ses revendications, illustrant une radicalisation persistante.


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