L'écriture Aztèque
Caractéristiques de l'écriture Aztèque
- L'écriture aztèque est un langage pictographique, combinant des éléments visuels liés à la peinture et à l'écriture, mais ne se limitant pas à l'un ou l'autre.
- Les images sont stéréotypées, avec des conventions strictes sur la forme des objets, permettant une interprétation univoque.
- Les figures sont planes, sans volume ni ombre, délimitées par des lignes épaisses, créant une agrégation de parties modulables.
Symbolisme et interprétation des images
- Les visages sont identiques, les femmes portent des coiffures caractéristiques, et des lignes sur le visage symbolisent la vitesse.
- Les prêtres sont représentés avec un visage noir, tandis que les seigneurs de haut rang portent des ornements spécifiques.
- Les postures et gestes sont normalisés, permettant de construire des scènes significatives, comme un temple en feu symbolisant la conquête.
Lecture et codex
- Les images ne constituent pas un texte linéaire, mais un ensemble de conventions qui facilitent leur lecture.
- Le codex Nuttall doit être lu dans un sens particulier, appelé boustrophédon, qui signifie le chemin d'un bœuf labourant un champ.
- Ces codex servent d'aides mémoires, en parallèle d'une tradition orale, mais beaucoup ont disparu, rendant leur interprétation difficile.
Le système Quipu des Incas
Caractéristiques du Quipu
- Le Quipu est un système de communication et d'archivage basé sur des cordelettes, dont la texture, la couleur et la forme sont significatives.
- Il permet de noter des données démographiques, des histoires, des généalogies et des tributs, agissant comme un langage universel.
- Utilisé dans un empire de langues diverses, le Quipu est essentiel pour la gestion administrative des Incas.
Impact de l'arrivée des Européens
- L'introduction de l'écriture européenne a bouleversé les cultures andines, où le Quipu était d'une grande importance.
- Les Quipucamayoc, artistes scribes, exécutaient des performances publiques, mais leur caste a disparu sous la pression espagnole.
- Les Espagnols ont reconnu la valeur des inscriptions indiennes, mais ont également ressenti de la méfiance envers ces systèmes de savoirs.
Éducation et culture de l'écriture
Système éducatif et bibliothèques
- Les scribes peintres, appelés Tlacuitloque, étaient souvent issus de l'aristocratie, tandis que les nobles étaient désignés comme Pipiltin.
- Les écoles, souvent dirigées par le clergé, formaient des enfants de marchands et des jeunes destinés à la prêtrise ou à des fonctions administratives.
- Les bibliothèques, appelées amoxcalli, témoignent d'une véritable culture de la bibliothèque et de l'éducation.
La culture de l'image et de l'oralité
- Les Espagnols ont compris l'importance de la culture orale et de l'image, qui avait une force supérieure à celle des écrits.
- Malgré leur reconnaissance de l'utilité des images, une désillusion s'est installée au XVIIe siècle concernant les écritures photographiques et alphabétisées.
- La culture de l'image était partagée, mais les systèmes d'écriture précolombiens ont été largement ébranlés par l'arrivée des Européens.
Contexte Historique de l'Évangélisation
Ambivalence des Officiers et Prêtres
- Les officiers et prêtres espagnols expriment un pessimisme croissant face à l'évangélisation des populations indigènes, considérant leurs croyances comme une menace pour l'ordre colonial.
- Les objets d'inscription des Indiens sont perçus comme des symboles d'idolâtrie, incitant à leur destruction par les conquistadors et les religieux.
- Juan de Zumarraga, premier évêque de Mexico, est un fervent destructeur de codex, voyant en eux des œuvres démoniaques.
- La peur des représailles pousse les Mésoaméricains à détruire leurs propres documents historiques, influencés par les Incas qui avaient précédemment détruit leurs propres écrits.
- L'exemple de l'empereur Itzcoatl, qui a détruit des codex remettant en question la domination aztèque, illustre cette manipulation de l'histoire.
- La destruction des codex est moins marquée dans le monde andin, où des données démographiques sont préservées.
Les Quipus et leur Utilisation
- Les Quipus, systèmes de cordes nouées utilisés par les Incas, n'ont pas de représentation visuelle, ce qui les rend moins susceptibles d'être détruits.
- Francisco Toledo, vice-roi, convoque les constructeurs de Quipus pour réécrire l'histoire inca, mais finit par ordonner leur suppression.
- Les Quipus sont parfois suggérés comme outils pour la confession, mais leur utilisation est finalement prohibée.
- Aujourd'hui, il ne reste qu'une douzaine de ces sources, témoignant de la perte de l'histoire inca.
- Les Quipus représentent une forme d'écriture unique, différente des codex traditionnels, et leur suppression symbolise la domination espagnole.
- La manipulation de l'histoire par les Incas et les Espagnols souligne la complexité des relations entre colonisateurs et colonisés.
Les Codex Coloniaux
Caractéristiques des Codex Coloniaux
- Les codex coloniaux, comme le Codex Mendoza, sont réalisés sur papier européen et utilisent des écritures alphabétisées.
- Ces codex visent à s'approprier les savoirs amérindiens pour renforcer l'autorité espagnole.
- Ils sont souvent produits par des vice-rois ou des religieux cherchant à mieux comprendre les coutumes indigènes pour mieux les contrôler.
- Les codex coloniaux représentent une nouvelle forme d'écriture, marquant un changement significatif par rapport aux codex précolombiens.
- Les couleurs et les matériaux utilisés dans ces codex diffèrent des anciens, illustrant une évolution dans la documentation.
- Le Codex Mendoza est un exemple clé de cette transition, commandé pour informer Charles Quint.
Détails sur le Codex Mendoza
- Créé entre 1541 et 1542, le Codex Mendoza documente les conquêtes aztèques et les tributs des peuples conquis.
- Il est attribué à un prêtre inconnu ayant collaboré avec un scribe indien, illustrant la fusion des cultures.
- La première page évoque la fondation mythique de Mexico, symbolisée par un aigle sur un cactus nopal.
- Les quatre quartiers de Tenochtitlan sont représentés, reflétant la division du monde aztèque.
- Le codex contient des pictogrammes annotés en espagnol, révélant des désaccords entre informateurs indigènes.
- Mendoza utilise ce codex pour officialiser l'aristocratie aztèque, servant les intérêts espagnols dans la collecte des tributs.
L'Encyclopédie de Bernardino de Sahagún
Présentation de l'Œuvre
- Bernardino de Sahagún, moine franciscain, rédige une encyclopédie sur le monde aztèque intitulée « Histoire générale de la Nouvelle Espagne » entre 1558 et 1577.
- L'œuvre est divisée en trois volumes, chacun structuré en douze lignes, et est richement illustrée.
- La commande de cette encyclopédie vise à mieux comprendre les coutumes indigènes pour faciliter leur conversion au christianisme.
- Sahagún s'inspire des encyclopédies médiévales pour structurer son travail, intégrant des éléments de la culture aztèque.
- Il utilise deux groupes d'informateurs : ceux ayant vécu la conquête et la noblesse Nawa, qui n'ont pas connu la conquête.
- Les réponses des informateurs sont d'abord notées en écriture pictographique, puis transcrites en alphabet espagnol.
Méthodologie de Recherche
- Sahagún établit un questionnaire pour recueillir des informations sur les coutumes et croyances aztèques.
- Les anciens répondent en utilisant l'écriture pictographique, démontrant la continuité des traditions orales.
- La transcription phonétique des écrits en Nawa vers l'espagnol montre une tentative de préserver la culture indigène tout en l'intégrant dans le cadre colonial.
- Les jeunes élèves des collèges franciscains jouent un rôle clé dans la transmission de ces connaissances, servant à la fois d'interprètes et d'évangélisateurs.
- L'encyclopédie de Sahagún est un exemple de la complexité des interactions entre colonisateurs et colonisés, mêlant destruction et préservation de la culture.
- Cette œuvre est aujourd'hui considérée comme une source précieuse pour l'étude de l'histoire et de la culture aztèque.
L'écriture Aztèque
Caractéristiques de l'écriture Aztèque
- L'écriture aztèque est un langage pictographique, combinant des éléments visuels liés à la peinture et à l'écriture, mais ne se limitant pas à l'un ou l'autre.
- Les images sont stéréotypées, avec des conventions strictes sur la forme des objets, permettant une interprétation univoque.
- Les figures sont planes, sans volume ni ombre, délimitées par des lignes épaisses, créant une agrégation de parties modulables.
Symbolisme et interprétation des images
- Les visages sont identiques, les femmes portent des coiffures caractéristiques, et des lignes sur le visage symbolisent la vitesse.
- Les prêtres sont représentés avec un visage noir, tandis que les seigneurs de haut rang portent des ornements spécifiques.
- Les postures et gestes sont normalisés, permettant de construire des scènes significatives, comme un temple en feu symbolisant la conquête.
Lecture et codex
- Les images ne constituent pas un texte linéaire, mais un ensemble de conventions qui facilitent leur lecture.
- Le codex Nuttall doit être lu dans un sens particulier, appelé boustrophédon, qui signifie le chemin d'un bœuf labourant un champ.
- Ces codex servent d'aides mémoires, en parallèle d'une tradition orale, mais beaucoup ont disparu, rendant leur interprétation difficile.
Le système Quipu des Incas
Caractéristiques du Quipu
- Le Quipu est un système de communication et d'archivage basé sur des cordelettes, dont la texture, la couleur et la forme sont significatives.
- Il permet de noter des données démographiques, des histoires, des généalogies et des tributs, agissant comme un langage universel.
- Utilisé dans un empire de langues diverses, le Quipu est essentiel pour la gestion administrative des Incas.
Impact de l'arrivée des Européens
- L'introduction de l'écriture européenne a bouleversé les cultures andines, où le Quipu était d'une grande importance.
- Les Quipucamayoc, artistes scribes, exécutaient des performances publiques, mais leur caste a disparu sous la pression espagnole.
- Les Espagnols ont reconnu la valeur des inscriptions indiennes, mais ont également ressenti de la méfiance envers ces systèmes de savoirs.
Éducation et culture de l'écriture
Système éducatif et bibliothèques
- Les scribes peintres, appelés Tlacuitloque, étaient souvent issus de l'aristocratie, tandis que les nobles étaient désignés comme Pipiltin.
- Les écoles, souvent dirigées par le clergé, formaient des enfants de marchands et des jeunes destinés à la prêtrise ou à des fonctions administratives.
- Les bibliothèques, appelées amoxcalli, témoignent d'une véritable culture de la bibliothèque et de l'éducation.
La culture de l'image et de l'oralité
- Les Espagnols ont compris l'importance de la culture orale et de l'image, qui avait une force supérieure à celle des écrits.
- Malgré leur reconnaissance de l'utilité des images, une désillusion s'est installée au XVIIe siècle concernant les écritures photographiques et alphabétisées.
- La culture de l'image était partagée, mais les systèmes d'écriture précolombiens ont été largement ébranlés par l'arrivée des Européens.
Contexte Historique de l'Évangélisation
Ambivalence des Officiers et Prêtres
- Les officiers et prêtres espagnols expriment un pessimisme croissant face à l'évangélisation des populations indigènes, considérant leurs croyances comme une menace pour l'ordre colonial.
- Les objets d'inscription des Indiens sont perçus comme des symboles d'idolâtrie, incitant à leur destruction par les conquistadors et les religieux.
- Juan de Zumarraga, premier évêque de Mexico, est un fervent destructeur de codex, voyant en eux des œuvres démoniaques.
- La peur des représailles pousse les Mésoaméricains à détruire leurs propres documents historiques, influencés par les Incas qui avaient précédemment détruit leurs propres écrits.
- L'exemple de l'empereur Itzcoatl, qui a détruit des codex remettant en question la domination aztèque, illustre cette manipulation de l'histoire.
- La destruction des codex est moins marquée dans le monde andin, où des données démographiques sont préservées.
Les Quipus et leur Utilisation
- Les Quipus, systèmes de cordes nouées utilisés par les Incas, n'ont pas de représentation visuelle, ce qui les rend moins susceptibles d'être détruits.
- Francisco Toledo, vice-roi, convoque les constructeurs de Quipus pour réécrire l'histoire inca, mais finit par ordonner leur suppression.
- Les Quipus sont parfois suggérés comme outils pour la confession, mais leur utilisation est finalement prohibée.
- Aujourd'hui, il ne reste qu'une douzaine de ces sources, témoignant de la perte de l'histoire inca.
- Les Quipus représentent une forme d'écriture unique, différente des codex traditionnels, et leur suppression symbolise la domination espagnole.
- La manipulation de l'histoire par les Incas et les Espagnols souligne la complexité des relations entre colonisateurs et colonisés.
Les Codex Coloniaux
Caractéristiques des Codex Coloniaux
- Les codex coloniaux, comme le Codex Mendoza, sont réalisés sur papier européen et utilisent des écritures alphabétisées.
- Ces codex visent à s'approprier les savoirs amérindiens pour renforcer l'autorité espagnole.
- Ils sont souvent produits par des vice-rois ou des religieux cherchant à mieux comprendre les coutumes indigènes pour mieux les contrôler.
- Les codex coloniaux représentent une nouvelle forme d'écriture, marquant un changement significatif par rapport aux codex précolombiens.
- Les couleurs et les matériaux utilisés dans ces codex diffèrent des anciens, illustrant une évolution dans la documentation.
- Le Codex Mendoza est un exemple clé de cette transition, commandé pour informer Charles Quint.
Détails sur le Codex Mendoza
- Créé entre 1541 et 1542, le Codex Mendoza documente les conquêtes aztèques et les tributs des peuples conquis.
- Il est attribué à un prêtre inconnu ayant collaboré avec un scribe indien, illustrant la fusion des cultures.
- La première page évoque la fondation mythique de Mexico, symbolisée par un aigle sur un cactus nopal.
- Les quatre quartiers de Tenochtitlan sont représentés, reflétant la division du monde aztèque.
- Le codex contient des pictogrammes annotés en espagnol, révélant des désaccords entre informateurs indigènes.
- Mendoza utilise ce codex pour officialiser l'aristocratie aztèque, servant les intérêts espagnols dans la collecte des tributs.
L'Encyclopédie de Bernardino de Sahagún
Présentation de l'Œuvre
- Bernardino de Sahagún, moine franciscain, rédige une encyclopédie sur le monde aztèque intitulée « Histoire générale de la Nouvelle Espagne » entre 1558 et 1577.
- L'œuvre est divisée en trois volumes, chacun structuré en douze lignes, et est richement illustrée.
- La commande de cette encyclopédie vise à mieux comprendre les coutumes indigènes pour faciliter leur conversion au christianisme.
- Sahagún s'inspire des encyclopédies médiévales pour structurer son travail, intégrant des éléments de la culture aztèque.
- Il utilise deux groupes d'informateurs : ceux ayant vécu la conquête et la noblesse Nawa, qui n'ont pas connu la conquête.
- Les réponses des informateurs sont d'abord notées en écriture pictographique, puis transcrites en alphabet espagnol.
Méthodologie de Recherche
- Sahagún établit un questionnaire pour recueillir des informations sur les coutumes et croyances aztèques.
- Les anciens répondent en utilisant l'écriture pictographique, démontrant la continuité des traditions orales.
- La transcription phonétique des écrits en Nawa vers l'espagnol montre une tentative de préserver la culture indigène tout en l'intégrant dans le cadre colonial.
- Les jeunes élèves des collèges franciscains jouent un rôle clé dans la transmission de ces connaissances, servant à la fois d'interprètes et d'évangélisateurs.
- L'encyclopédie de Sahagún est un exemple de la complexité des interactions entre colonisateurs et colonisés, mêlant destruction et préservation de la culture.
- Cette œuvre est aujourd'hui considérée comme une source précieuse pour l'étude de l'histoire et de la culture aztèque.