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S10 - Sociétés, savoirs et cultures de l’écrit

L'écriture Aztèque

Caractéristiques de l'écriture Aztèque

  • L'écriture aztèque est un langage pictographique, combinant des éléments visuels liés à la peinture et à l'écriture, mais ne se limitant pas à l'un ou l'autre.
  • Les images sont stéréotypées, avec des conventions strictes sur la forme des objets, permettant une interprétation univoque.
  • Les figures sont planes, sans volume ni ombre, délimitées par des lignes épaisses, créant une agrégation de parties modulables.

Symbolisme et interprétation des images

  • Les visages sont identiques, les femmes portent des coiffures caractéristiques, et des lignes sur le visage symbolisent la vitesse.
  • Les prêtres sont représentés avec un visage noir, tandis que les seigneurs de haut rang portent des ornements spécifiques.
  • Les postures et gestes sont normalisés, permettant de construire des scènes significatives, comme un temple en feu symbolisant la conquête.

Lecture et codex

  • Les images ne constituent pas un texte linéaire, mais un ensemble de conventions qui facilitent leur lecture.
  • Le codex Nuttall doit être lu dans un sens particulier, appelé boustrophédon, qui signifie le chemin d'un bœuf labourant un champ.
  • Ces codex servent d'aides mémoires, en parallèle d'une tradition orale, mais beaucoup ont disparu, rendant leur interprétation difficile.

Le système Quipu des Incas

Caractéristiques du Quipu

  • Le Quipu est un système de communication et d'archivage basé sur des cordelettes, dont la texture, la couleur et la forme sont significatives.
  • Il permet de noter des données démographiques, des histoires, des généalogies et des tributs, agissant comme un langage universel.
  • Utilisé dans un empire de langues diverses, le Quipu est essentiel pour la gestion administrative des Incas.

Impact de l'arrivée des Européens

  • L'introduction de l'écriture européenne a bouleversé les cultures andines, où le Quipu était d'une grande importance.
  • Les Quipucamayoc, artistes scribes, exécutaient des performances publiques, mais leur caste a disparu sous la pression espagnole.
  • Les Espagnols ont reconnu la valeur des inscriptions indiennes, mais ont également ressenti de la méfiance envers ces systèmes de savoirs.

Éducation et culture de l'écriture

Système éducatif et bibliothèques

  • Les scribes peintres, appelés Tlacuitloque, étaient souvent issus de l'aristocratie, tandis que les nobles étaient désignés comme Pipiltin.
  • Les écoles, souvent dirigées par le clergé, formaient des enfants de marchands et des jeunes destinés à la prêtrise ou à des fonctions administratives.
  • Les bibliothèques, appelées amoxcalli, témoignent d'une véritable culture de la bibliothèque et de l'éducation.

La culture de l'image et de l'oralité

  • Les Espagnols ont compris l'importance de la culture orale et de l'image, qui avait une force supérieure à celle des écrits.
  • Malgré leur reconnaissance de l'utilité des images, une désillusion s'est installée au XVIIe siècle concernant les écritures photographiques et alphabétisées.
  • La culture de l'image était partagée, mais les systèmes d'écriture précolombiens ont été largement ébranlés par l'arrivée des Européens.

Contexte Historique de l'Évangélisation

Ambivalence des Officiers et Prêtres

  • Les officiers et prêtres espagnols expriment un pessimisme croissant face à l'évangélisation des populations indigènes, considérant leurs croyances comme une menace pour l'ordre colonial.
  • Les objets d'inscription des Indiens sont perçus comme des symboles d'idolâtrie, incitant à leur destruction par les conquistadors et les religieux.
  • Juan de Zumarraga, premier évêque de Mexico, est un fervent destructeur de codex, voyant en eux des œuvres démoniaques.
  • La peur des représailles pousse les Mésoaméricains à détruire leurs propres documents historiques, influencés par les Incas qui avaient précédemment détruit leurs propres écrits.
  • L'exemple de l'empereur Itzcoatl, qui a détruit des codex remettant en question la domination aztèque, illustre cette manipulation de l'histoire.
  • La destruction des codex est moins marquée dans le monde andin, où des données démographiques sont préservées.

Les Quipus et leur Utilisation

  • Les Quipus, systèmes de cordes nouées utilisés par les Incas, n'ont pas de représentation visuelle, ce qui les rend moins susceptibles d'être détruits.
  • Francisco Toledo, vice-roi, convoque les constructeurs de Quipus pour réécrire l'histoire inca, mais finit par ordonner leur suppression.
  • Les Quipus sont parfois suggérés comme outils pour la confession, mais leur utilisation est finalement prohibée.
  • Aujourd'hui, il ne reste qu'une douzaine de ces sources, témoignant de la perte de l'histoire inca.
  • Les Quipus représentent une forme d'écriture unique, différente des codex traditionnels, et leur suppression symbolise la domination espagnole.
  • La manipulation de l'histoire par les Incas et les Espagnols souligne la complexité des relations entre colonisateurs et colonisés.

Les Codex Coloniaux

Caractéristiques des Codex Coloniaux

  • Les codex coloniaux, comme le Codex Mendoza, sont réalisés sur papier européen et utilisent des écritures alphabétisées.
  • Ces codex visent à s'approprier les savoirs amérindiens pour renforcer l'autorité espagnole.
  • Ils sont souvent produits par des vice-rois ou des religieux cherchant à mieux comprendre les coutumes indigènes pour mieux les contrôler.
  • Les codex coloniaux représentent une nouvelle forme d'écriture, marquant un changement significatif par rapport aux codex précolombiens.
  • Les couleurs et les matériaux utilisés dans ces codex diffèrent des anciens, illustrant une évolution dans la documentation.
  • Le Codex Mendoza est un exemple clé de cette transition, commandé pour informer Charles Quint.

Détails sur le Codex Mendoza

  • Créé entre 1541 et 1542, le Codex Mendoza documente les conquêtes aztèques et les tributs des peuples conquis.
  • Il est attribué à un prêtre inconnu ayant collaboré avec un scribe indien, illustrant la fusion des cultures.
  • La première page évoque la fondation mythique de Mexico, symbolisée par un aigle sur un cactus nopal.
  • Les quatre quartiers de Tenochtitlan sont représentés, reflétant la division du monde aztèque.
  • Le codex contient des pictogrammes annotés en espagnol, révélant des désaccords entre informateurs indigènes.
  • Mendoza utilise ce codex pour officialiser l'aristocratie aztèque, servant les intérêts espagnols dans la collecte des tributs.

L'Encyclopédie de Bernardino de Sahagún

Présentation de l'Œuvre

  • Bernardino de Sahagún, moine franciscain, rédige une encyclopédie sur le monde aztèque intitulée « Histoire générale de la Nouvelle Espagne » entre 1558 et 1577.
  • L'œuvre est divisée en trois volumes, chacun structuré en douze lignes, et est richement illustrée.
  • La commande de cette encyclopédie vise à mieux comprendre les coutumes indigènes pour faciliter leur conversion au christianisme.
  • Sahagún s'inspire des encyclopédies médiévales pour structurer son travail, intégrant des éléments de la culture aztèque.
  • Il utilise deux groupes d'informateurs : ceux ayant vécu la conquête et la noblesse Nawa, qui n'ont pas connu la conquête.
  • Les réponses des informateurs sont d'abord notées en écriture pictographique, puis transcrites en alphabet espagnol.

Méthodologie de Recherche

  • Sahagún établit un questionnaire pour recueillir des informations sur les coutumes et croyances aztèques.
  • Les anciens répondent en utilisant l'écriture pictographique, démontrant la continuité des traditions orales.
  • La transcription phonétique des écrits en Nawa vers l'espagnol montre une tentative de préserver la culture indigène tout en l'intégrant dans le cadre colonial.
  • Les jeunes élèves des collèges franciscains jouent un rôle clé dans la transmission de ces connaissances, servant à la fois d'interprètes et d'évangélisateurs.
  • L'encyclopédie de Sahagún est un exemple de la complexité des interactions entre colonisateurs et colonisés, mêlant destruction et préservation de la culture.
  • Cette œuvre est aujourd'hui considérée comme une source précieuse pour l'étude de l'histoire et de la culture aztèque.



S10 - Sociétés, savoirs et cultures de l’écrit

L'écriture Aztèque

Caractéristiques de l'écriture Aztèque

  • L'écriture aztèque est un langage pictographique, combinant des éléments visuels liés à la peinture et à l'écriture, mais ne se limitant pas à l'un ou l'autre.
  • Les images sont stéréotypées, avec des conventions strictes sur la forme des objets, permettant une interprétation univoque.
  • Les figures sont planes, sans volume ni ombre, délimitées par des lignes épaisses, créant une agrégation de parties modulables.

Symbolisme et interprétation des images

  • Les visages sont identiques, les femmes portent des coiffures caractéristiques, et des lignes sur le visage symbolisent la vitesse.
  • Les prêtres sont représentés avec un visage noir, tandis que les seigneurs de haut rang portent des ornements spécifiques.
  • Les postures et gestes sont normalisés, permettant de construire des scènes significatives, comme un temple en feu symbolisant la conquête.

Lecture et codex

  • Les images ne constituent pas un texte linéaire, mais un ensemble de conventions qui facilitent leur lecture.
  • Le codex Nuttall doit être lu dans un sens particulier, appelé boustrophédon, qui signifie le chemin d'un bœuf labourant un champ.
  • Ces codex servent d'aides mémoires, en parallèle d'une tradition orale, mais beaucoup ont disparu, rendant leur interprétation difficile.

Le système Quipu des Incas

Caractéristiques du Quipu

  • Le Quipu est un système de communication et d'archivage basé sur des cordelettes, dont la texture, la couleur et la forme sont significatives.
  • Il permet de noter des données démographiques, des histoires, des généalogies et des tributs, agissant comme un langage universel.
  • Utilisé dans un empire de langues diverses, le Quipu est essentiel pour la gestion administrative des Incas.

Impact de l'arrivée des Européens

  • L'introduction de l'écriture européenne a bouleversé les cultures andines, où le Quipu était d'une grande importance.
  • Les Quipucamayoc, artistes scribes, exécutaient des performances publiques, mais leur caste a disparu sous la pression espagnole.
  • Les Espagnols ont reconnu la valeur des inscriptions indiennes, mais ont également ressenti de la méfiance envers ces systèmes de savoirs.

Éducation et culture de l'écriture

Système éducatif et bibliothèques

  • Les scribes peintres, appelés Tlacuitloque, étaient souvent issus de l'aristocratie, tandis que les nobles étaient désignés comme Pipiltin.
  • Les écoles, souvent dirigées par le clergé, formaient des enfants de marchands et des jeunes destinés à la prêtrise ou à des fonctions administratives.
  • Les bibliothèques, appelées amoxcalli, témoignent d'une véritable culture de la bibliothèque et de l'éducation.

La culture de l'image et de l'oralité

  • Les Espagnols ont compris l'importance de la culture orale et de l'image, qui avait une force supérieure à celle des écrits.
  • Malgré leur reconnaissance de l'utilité des images, une désillusion s'est installée au XVIIe siècle concernant les écritures photographiques et alphabétisées.
  • La culture de l'image était partagée, mais les systèmes d'écriture précolombiens ont été largement ébranlés par l'arrivée des Européens.

Contexte Historique de l'Évangélisation

Ambivalence des Officiers et Prêtres

  • Les officiers et prêtres espagnols expriment un pessimisme croissant face à l'évangélisation des populations indigènes, considérant leurs croyances comme une menace pour l'ordre colonial.
  • Les objets d'inscription des Indiens sont perçus comme des symboles d'idolâtrie, incitant à leur destruction par les conquistadors et les religieux.
  • Juan de Zumarraga, premier évêque de Mexico, est un fervent destructeur de codex, voyant en eux des œuvres démoniaques.
  • La peur des représailles pousse les Mésoaméricains à détruire leurs propres documents historiques, influencés par les Incas qui avaient précédemment détruit leurs propres écrits.
  • L'exemple de l'empereur Itzcoatl, qui a détruit des codex remettant en question la domination aztèque, illustre cette manipulation de l'histoire.
  • La destruction des codex est moins marquée dans le monde andin, où des données démographiques sont préservées.

Les Quipus et leur Utilisation

  • Les Quipus, systèmes de cordes nouées utilisés par les Incas, n'ont pas de représentation visuelle, ce qui les rend moins susceptibles d'être détruits.
  • Francisco Toledo, vice-roi, convoque les constructeurs de Quipus pour réécrire l'histoire inca, mais finit par ordonner leur suppression.
  • Les Quipus sont parfois suggérés comme outils pour la confession, mais leur utilisation est finalement prohibée.
  • Aujourd'hui, il ne reste qu'une douzaine de ces sources, témoignant de la perte de l'histoire inca.
  • Les Quipus représentent une forme d'écriture unique, différente des codex traditionnels, et leur suppression symbolise la domination espagnole.
  • La manipulation de l'histoire par les Incas et les Espagnols souligne la complexité des relations entre colonisateurs et colonisés.

Les Codex Coloniaux

Caractéristiques des Codex Coloniaux

  • Les codex coloniaux, comme le Codex Mendoza, sont réalisés sur papier européen et utilisent des écritures alphabétisées.
  • Ces codex visent à s'approprier les savoirs amérindiens pour renforcer l'autorité espagnole.
  • Ils sont souvent produits par des vice-rois ou des religieux cherchant à mieux comprendre les coutumes indigènes pour mieux les contrôler.
  • Les codex coloniaux représentent une nouvelle forme d'écriture, marquant un changement significatif par rapport aux codex précolombiens.
  • Les couleurs et les matériaux utilisés dans ces codex diffèrent des anciens, illustrant une évolution dans la documentation.
  • Le Codex Mendoza est un exemple clé de cette transition, commandé pour informer Charles Quint.

Détails sur le Codex Mendoza

  • Créé entre 1541 et 1542, le Codex Mendoza documente les conquêtes aztèques et les tributs des peuples conquis.
  • Il est attribué à un prêtre inconnu ayant collaboré avec un scribe indien, illustrant la fusion des cultures.
  • La première page évoque la fondation mythique de Mexico, symbolisée par un aigle sur un cactus nopal.
  • Les quatre quartiers de Tenochtitlan sont représentés, reflétant la division du monde aztèque.
  • Le codex contient des pictogrammes annotés en espagnol, révélant des désaccords entre informateurs indigènes.
  • Mendoza utilise ce codex pour officialiser l'aristocratie aztèque, servant les intérêts espagnols dans la collecte des tributs.

L'Encyclopédie de Bernardino de Sahagún

Présentation de l'Œuvre

  • Bernardino de Sahagún, moine franciscain, rédige une encyclopédie sur le monde aztèque intitulée « Histoire générale de la Nouvelle Espagne » entre 1558 et 1577.
  • L'œuvre est divisée en trois volumes, chacun structuré en douze lignes, et est richement illustrée.
  • La commande de cette encyclopédie vise à mieux comprendre les coutumes indigènes pour faciliter leur conversion au christianisme.
  • Sahagún s'inspire des encyclopédies médiévales pour structurer son travail, intégrant des éléments de la culture aztèque.
  • Il utilise deux groupes d'informateurs : ceux ayant vécu la conquête et la noblesse Nawa, qui n'ont pas connu la conquête.
  • Les réponses des informateurs sont d'abord notées en écriture pictographique, puis transcrites en alphabet espagnol.

Méthodologie de Recherche

  • Sahagún établit un questionnaire pour recueillir des informations sur les coutumes et croyances aztèques.
  • Les anciens répondent en utilisant l'écriture pictographique, démontrant la continuité des traditions orales.
  • La transcription phonétique des écrits en Nawa vers l'espagnol montre une tentative de préserver la culture indigène tout en l'intégrant dans le cadre colonial.
  • Les jeunes élèves des collèges franciscains jouent un rôle clé dans la transmission de ces connaissances, servant à la fois d'interprètes et d'évangélisateurs.
  • L'encyclopédie de Sahagún est un exemple de la complexité des interactions entre colonisateurs et colonisés, mêlant destruction et préservation de la culture.
  • Cette œuvre est aujourd'hui considérée comme une source précieuse pour l'étude de l'histoire et de la culture aztèque.


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