La période allant du XIe au XVe siècle est cruciale pour la formation de l'État moderne en Europe. Les rois cherchent à affirmer leur autorité face à une noblesse puissante et parfois réticente à céder ses privilèges. L'époque est également marquée par le développement économique et démographique, ce qui contribue aux changements politiques majeurs de cette période.

L'affirmation du pouvoir royal au cours du Moyen Âge est étroitement liée aux dynasties qui se sont succédé sur les trônes d'Europe. Par exemple, en France, les Capétiens ont réussi à établir une autorité centrale stable en renforçant leur emprise sur le royaume. Le roi Philippe Auguste, à la fin du XIIe siècle, parvient à réduire l'influence des seigneurs locaux et à étendre son territoire. De même, en Angleterre, la dynastie Plantagenêt a connu des succès similaires, bien que souvent confrontée à des conflits internes et externes.

Plusieurs instruments ont été utilisés par les rois pour asseoir leur pouvoir. Les mariages royaux étaient souvent arrangés pour consolider le pouvoir et obtenir des alliances politiques. Les guerres étaient aussi des moyens d'étendre ou d'affermir les territoires royaux. L'administration centrale, avec le développement d'une bureaucratie plus efficace, a permis une meilleure gestion des territoires sous contrôle royal. Enfin, les chartes et les ordonnances royales ont servi à codifier les lois du royaume et à centraliser le pouvoir judiciaire.

L'Église a joué un rôle crucial dans l'affirmation du pouvoir royal. Les rois cherchaient souvent le soutien de l'Église pour légitimer leur règne. Les couronnements royaux se faisaient sous l'égide de l'Église, symbolisant la dimension divine du pouvoir royal. Toutefois, les relations entre rois et papes ont aussi été marquées par des tensions, notamment en raison des conflits sur l'autorité spirituelle et temporelle, comme l'illustre la querelle des investitures.