Le mouvement humaniste apparait en Italie : il veut retrouver des modèles de sagesse issus des textes de l’Antiquité. Ainsi, dès le XVe siècle, des intellectuels italiens (Pétrarque, Boccace…) étudient les auteurs antiques (Platon, Cicéron, Plutarque, Hérodote, Thucydide, Strabon…). Ces auteurs sont aussi redécouverts grâce aux savants byzantins qui ont fui les Turcs depuis leur prise de Constantinople (1453), ramenant avec eux un grand nombre d’ouvrages de l’Antiquité.

L’humanisme ne remet pas en question la place de Dieu dans l’univers mais il met l’homme au centre des savoirs, ce qui renouvelle fondamentalement la pensée de l’époque. L’homme est alors considéré comme capable d’avoir un esprit critique (c’est une idée très novatrice à l’époque), il peut donc décider par lui-même en exerçant son libre-arbitre. Les humanistes sont convaincus que l’homme doit s’améliorer par l’instruction et l’éducation. Des académies sont créées en Italie sur le modèle antique de l’académie de Platon, le Collège royal (aujourd’hui le prestigieux Collège de France) est fondé sous les ordres de François Ier en 1530. Parmi les humanistes les plus réputés, il y a Érasme, « prince des humanistes ».

Vers 1450, à Mayence (Allemagne), Gutenberg met au point un procédé combinant la typographie (caractères mobiles) avec l’utilisation du papier et de la presse : c’est une révolution car les textes peuvent désormais être reproduits sans erreurs et à volonté. Les centres d’imprimerie se diffusent en Europe : on est passé de quelques milliers de livres avant l’invention de l’imprimerie à plus de 200 millions en 1600. Cela permet de façon tout à fait inédite de diffuser le savoir et la culture à travers toute l’Europe.

L'influence de l'Antiquité se manifeste chez les artistes, qui influencés par l’humanisme, redécouvrent les artistes de l’Antiquité et rompent également avec le Moyen Age. Ils s’inspirent de la mythologie, remettent de la nudité dans leur création pour évoquer davantage les sentiments humains dans les mouvements des corps sculptés. L’individu a une place nouvelle chez les artistes : le portrait se développe, le corps humain est représenté avec précision et réalisme.

La reconnaissance de l’artiste s’affirme durant la Renaissance. L’artiste, auparavant considéré comme un artisan, devient un créateur original qui signe ses œuvres. Le mécénat se développe, le mécène offrant son soutien et sa protection en échange de la renommée que l’art peut lui apporter. Des figures comme Botticelli, Dürer, Michel-Ange symbolisent cette évolution.

La Renaissance nait d’abord en Italie et en Flandre, puis se diffuse en Europe grâce aux nombreux déplacements des artistes et aux échanges culturels qui en résultent. Les châteaux de la Loire en France illustrent ce mélange des influences italiennes et locales.

Dès le début du XVIe siècle, le Clergé catholique est fortement critiqué pour son ignorance et sa corruption. Les humanistes, en quête d'une religion plus authentique et simple, espèrent un retour aux textes originaux de la Bible sans toutefois rompre avec le catholicisme.

Luther et Calvin sont des figures majeures de la Réforme protestante. Luther rompt avec l'Église catholique en 1517 en dénonçant ses abus, notamment le système des indulgences. Calvin met l'accent sur la prédestination et refuse les images religieuses. Ces réformes engendrent la création de nouvelles Églises protestantes qui se diffusent en Europe.

Face au succès de la Réforme protestante, l'Église catholique réagit par une réforme interne, confirmant ses dogmes et améliorant la formation de son clergé. Elle s'appuie sur la Compagnie de Jésus pour contrer la diffusion du protestantisme. Parallèlement, elle organise la répression contre les protestants, notamment à travers l'Inquisition.