La radioprotection repose sur trois grands principes : la justification, l'optimisation et la limitation des doses. La justification stipule que toute pratique utilisant des rayonnements doit procurer plus de bénéfices que de risques pour la santé. L'optimisation, souvent représentée par le principe ALARA (« As Low As Reasonably Achievable »), cherche à minimiser l'exposition aux rayonnements dans des limites raisonnables. Enfin, la limitation des doses impose que les expositions individuelles ne dépassent pas les plafonds préétablis par la réglementation.

Les sources de rayonnements ionisants peuvent être naturelles, comme le radon dans l'air, ou artificielles, comme les appareils de radiologie médicale et les réacteurs nucléaires. Les rayonnements ionisants se classifient principalement en : particules alpha, particules beta, rayons gamma et rayons X. Chacun a des propriétés distinctes en termes de pénétration dans les tissus et de capacités d’ionisation, ce qui influence les méthodes de protection utilisées.

Les méthodes de radioprotection incluent le blindage, la réduction du temps d'exposition, et l'augmentation de la distance par rapport à la source de rayonnements. Les équipements de protection individuelle, tels que les tabliers de plomb et les dosimètres, sont essentiels pour protéger les travailleurs dans les secteurs exposés aux rayonnements. Par ailleurs, une formation adéquate et régulière est indispensable pour sensibiliser aux risques et aux pratiques sécuritaires.

La législation internationale et nationale fixe les normes et les limites d'exposition. En France, par exemple, l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) jouent un rôle central dans la surveillance et le contrôle des pratiques liées aux rayonnements ionisants. Les normes sont définies pour protéger à la fois les travailleurs et le public, en s'assurant que les niveaux d'exposition restent dans les limites légales.