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Post-Bac
1

Quels films et quelles salles pour quels spectateurs ?

Initiation économie et politique

Définition

Multiplexe
Un grand complexe cinématographique possédant au moins huit salles de projection.
Mono-écran
Un cinéma possédant une seule salle de projection.
Art et Essai
Un classement donné à certains cinémas pour leur programmation diversifiée mettant en avant les films à intérêt artistique ou historique.
Zone de chalandise
Zone géographique d'où proviennent les clients potentiels d'un établissement.

1. Tension entre plusieurs types de cinémas et de salles

Le paysage cinématographique est marqué par une diversité d'établissements, allant des petits cinémas mono-écran aux vastes multiplexes. Chaque type de salle répond à des besoins spécifiques mais révèle également des tensions quant à l'offre cinématographique proposée. Les multiplexes, bien que peu nombreux, concentrent une large partie des entrées, tandis que les salles mono-écran, plus nombreuses, peinent à attirer autant de spectateurs. De plus, des acteurs majeurs comme Pathé dominent le marché français avec un nombre conséquent d'écrans.

1.A. Les cinémas de grande exploitation : les multiplexes

Les multiplexes, initialement développés dès les années 1930, ont connu une expansion notable dans les années 1980, principalement en Amérique du Nord. Ces établissements, comme l'UGC Ciné Cité les Halles à Paris inauguré en 1995, sont devenus essentiels grâce à leur zone de chalandise dense. Bien que rentables, ces multiplexes nécessitent des investissements importants et proposent souvent des abonnements attractifs pour fidéliser leur clientèle. Leur développement dépend de leur capacité à attirer une forte fréquentation grâce à une offre variée de films grand public.

1.B. Les salles d'art et essai

Historiquement, depuis la création de leur réseau en 1955, ces salles ont été soutenues par des politiques culturelles visant à encourager des films de recherche et nouveauté. Les critères de classement, établis dès 1962, ont évolué pour offrir des subventions aux salles respectant une certaine programmation. Ces établissements, souvent mono-écran, se distinguent par leur promotion du cinéma d'auteur, et bien que représentant plus de la moitié des établissements, ne réalisent qu'une fraction des recettes totales. Leur géographie diffère également, se concentrant moins dans les zones à forte concentration de multiplexes.

1.C. Arts et Essai et multiplexes : des pratiques qui se rejoignent et des tensions

1.C.1. Des pratiques qui se rejoignent

Bien qu'historiquement opposés, les multiplexes et les salles d'arts et essai partagent aujourd'hui certaines pratiques, telles que des rencontres avec des cinéastes, des projections en version originale, et même la rediffusion de classiques du cinéma. Ces initiatives visent à diversifier leur public, surtout dans des zones aux habitants culturellement engagés. Selon le contexte géographique, l'adaptation à ces nouvelles pratiques varie grandement parmi les multiplexes.

1.C.2. Quels choix de salles pour les spectateurs ?

Les spectateurs privilégient les aspects pratiques pour choisir leur salle de cinéma, notamment le coût, la proximité géographique, le confort et la qualité technique des projections. Ainsi, pour voir un blockbuster, les spectateurs se tournent souvent vers les multiplexes, tandis que le cinéma d'auteur peut mieux s'apprécier dans des salles plus intimistes.

1.C.3. Quels films pour quelles salles ? L'importance du travail des intermédiaires

Les distributeurs jouent un rôle clé dans l'orientation des films vers les salles appropriées, en alignant leurs promotions selon les caractéristiques des publics visés. La stratégie de diffusion est donc cruciale pour maximiser l'impact commercial et culturel de chaque film.

2. Les publics de cinéma

Les années 1950 ont vu un déclin du public populaire dans les salles, principalement en raison de l'avènement de la télévision. Depuis les années 2000, les jeunes représentent la majorité des spectateurs, suivis des classes moyennes et supérieures. Cette évolution s'accompagne de différenciations non seulement par l'âge mais aussi par le statut socio-économique et des préférences culturelles.

2.A. La fréquentation globale des salles de cinéma

En comparaison aux années 1950 où un individu regardait jusqu'à 9 films par an, en 2023, ce chiffre a diminué à environ 3 films par an. Néanmoins, le cinéma reste une activité culturelle largement pratiquée, surpassant même d'autres formes de spectacles vivants.

2.B. Segmentation sociale des publics des salles de cinéma

2.B.1. La segmentation sociale globale

La fréquentation du cinéma est significativement influencée par l'âge et le niveau d'instruction. Ainsi, plus de jeunes (15-24 ans) vont au cinéma que les autres tranches d'âge, et la possession d'un diplôme supérieur est souvent corrélée avec une fréquentation accrue. Parallèlement, des disparités existent également entre les catégories socioprofessionnelles : les catégories plus aisées et inactives sont davantage consommatrices de films.

2.B.2. Différenciations sociales des pratiques cinématographiques

Les habitudes cinématographiques varient significativement selon divers critères sociaux. Les jeunes adultes, notamment dans les grands centres urbains, ont tendance à fréquenter plus fréquemment les salles de cinéma que les personnes vivant en périphérie ou en campagne. Cela traduit une dynamique où l'offre culturelle urbaine est plus adaptée et accessible aux populations jeunes et diplômées.

2.C. L'importance de l'âge

L'âge des spectateurs est sans doute l'un des facteurs les plus déterminants de la fréquentation des salles de cinéma. En général, on assiste à une diminution de l'assiduité cinématographique au fur et à mesure que l'âge augmente, soulignant l'attrait plus important du cinéma pour les jeunes adultes.

2.D. Spectateurs et spectatrices

La répartition entre genres dans les différents groupes d'âge joue également un rôle crucial dans la composition du public des salles de cinéma. Les préférences en termes de genre cinématographique peuvent donc varier grandement entre les hommes et les femmes, influençant quels films dominent le box-office.

2.E. Caractéristiques de l'agglomération

Les spectateurs des grandes métropoles tendent à fréquenter plus régulièrement les cinémas proches de chez eux en comparaison avec ceux venant des zones rurales. Cela résulte souvent d'une plus grande offre de films et une accessibilité simplifiée dans ces zones urbaines.

A retenir :

Le secteur du cinéma est marqué par une riche diversité de salles et de spectateurs, générant ainsi des tensions mais aussi des complémentarités. Les multiplexes, bien qu'ayant un fort impact en termes d'entrées, cohabitent avec des salles d'arts et essai, rappellant que chaque type de cinéma a sa place. La fréquentation est, par ailleurs, inégalement répartie en fonction de facteurs sociaux et géographiques, où l'âge et la location urbaine influencent largement les habitudes de consommation des films.

Post-Bac
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Quels films et quelles salles pour quels spectateurs ?

Initiation économie et politique

Définition

Multiplexe
Un grand complexe cinématographique possédant au moins huit salles de projection.
Mono-écran
Un cinéma possédant une seule salle de projection.
Art et Essai
Un classement donné à certains cinémas pour leur programmation diversifiée mettant en avant les films à intérêt artistique ou historique.
Zone de chalandise
Zone géographique d'où proviennent les clients potentiels d'un établissement.

1. Tension entre plusieurs types de cinémas et de salles

Le paysage cinématographique est marqué par une diversité d'établissements, allant des petits cinémas mono-écran aux vastes multiplexes. Chaque type de salle répond à des besoins spécifiques mais révèle également des tensions quant à l'offre cinématographique proposée. Les multiplexes, bien que peu nombreux, concentrent une large partie des entrées, tandis que les salles mono-écran, plus nombreuses, peinent à attirer autant de spectateurs. De plus, des acteurs majeurs comme Pathé dominent le marché français avec un nombre conséquent d'écrans.

1.A. Les cinémas de grande exploitation : les multiplexes

Les multiplexes, initialement développés dès les années 1930, ont connu une expansion notable dans les années 1980, principalement en Amérique du Nord. Ces établissements, comme l'UGC Ciné Cité les Halles à Paris inauguré en 1995, sont devenus essentiels grâce à leur zone de chalandise dense. Bien que rentables, ces multiplexes nécessitent des investissements importants et proposent souvent des abonnements attractifs pour fidéliser leur clientèle. Leur développement dépend de leur capacité à attirer une forte fréquentation grâce à une offre variée de films grand public.

1.B. Les salles d'art et essai

Historiquement, depuis la création de leur réseau en 1955, ces salles ont été soutenues par des politiques culturelles visant à encourager des films de recherche et nouveauté. Les critères de classement, établis dès 1962, ont évolué pour offrir des subventions aux salles respectant une certaine programmation. Ces établissements, souvent mono-écran, se distinguent par leur promotion du cinéma d'auteur, et bien que représentant plus de la moitié des établissements, ne réalisent qu'une fraction des recettes totales. Leur géographie diffère également, se concentrant moins dans les zones à forte concentration de multiplexes.

1.C. Arts et Essai et multiplexes : des pratiques qui se rejoignent et des tensions

1.C.1. Des pratiques qui se rejoignent

Bien qu'historiquement opposés, les multiplexes et les salles d'arts et essai partagent aujourd'hui certaines pratiques, telles que des rencontres avec des cinéastes, des projections en version originale, et même la rediffusion de classiques du cinéma. Ces initiatives visent à diversifier leur public, surtout dans des zones aux habitants culturellement engagés. Selon le contexte géographique, l'adaptation à ces nouvelles pratiques varie grandement parmi les multiplexes.

1.C.2. Quels choix de salles pour les spectateurs ?

Les spectateurs privilégient les aspects pratiques pour choisir leur salle de cinéma, notamment le coût, la proximité géographique, le confort et la qualité technique des projections. Ainsi, pour voir un blockbuster, les spectateurs se tournent souvent vers les multiplexes, tandis que le cinéma d'auteur peut mieux s'apprécier dans des salles plus intimistes.

1.C.3. Quels films pour quelles salles ? L'importance du travail des intermédiaires

Les distributeurs jouent un rôle clé dans l'orientation des films vers les salles appropriées, en alignant leurs promotions selon les caractéristiques des publics visés. La stratégie de diffusion est donc cruciale pour maximiser l'impact commercial et culturel de chaque film.

2. Les publics de cinéma

Les années 1950 ont vu un déclin du public populaire dans les salles, principalement en raison de l'avènement de la télévision. Depuis les années 2000, les jeunes représentent la majorité des spectateurs, suivis des classes moyennes et supérieures. Cette évolution s'accompagne de différenciations non seulement par l'âge mais aussi par le statut socio-économique et des préférences culturelles.

2.A. La fréquentation globale des salles de cinéma

En comparaison aux années 1950 où un individu regardait jusqu'à 9 films par an, en 2023, ce chiffre a diminué à environ 3 films par an. Néanmoins, le cinéma reste une activité culturelle largement pratiquée, surpassant même d'autres formes de spectacles vivants.

2.B. Segmentation sociale des publics des salles de cinéma

2.B.1. La segmentation sociale globale

La fréquentation du cinéma est significativement influencée par l'âge et le niveau d'instruction. Ainsi, plus de jeunes (15-24 ans) vont au cinéma que les autres tranches d'âge, et la possession d'un diplôme supérieur est souvent corrélée avec une fréquentation accrue. Parallèlement, des disparités existent également entre les catégories socioprofessionnelles : les catégories plus aisées et inactives sont davantage consommatrices de films.

2.B.2. Différenciations sociales des pratiques cinématographiques

Les habitudes cinématographiques varient significativement selon divers critères sociaux. Les jeunes adultes, notamment dans les grands centres urbains, ont tendance à fréquenter plus fréquemment les salles de cinéma que les personnes vivant en périphérie ou en campagne. Cela traduit une dynamique où l'offre culturelle urbaine est plus adaptée et accessible aux populations jeunes et diplômées.

2.C. L'importance de l'âge

L'âge des spectateurs est sans doute l'un des facteurs les plus déterminants de la fréquentation des salles de cinéma. En général, on assiste à une diminution de l'assiduité cinématographique au fur et à mesure que l'âge augmente, soulignant l'attrait plus important du cinéma pour les jeunes adultes.

2.D. Spectateurs et spectatrices

La répartition entre genres dans les différents groupes d'âge joue également un rôle crucial dans la composition du public des salles de cinéma. Les préférences en termes de genre cinématographique peuvent donc varier grandement entre les hommes et les femmes, influençant quels films dominent le box-office.

2.E. Caractéristiques de l'agglomération

Les spectateurs des grandes métropoles tendent à fréquenter plus régulièrement les cinémas proches de chez eux en comparaison avec ceux venant des zones rurales. Cela résulte souvent d'une plus grande offre de films et une accessibilité simplifiée dans ces zones urbaines.

A retenir :

Le secteur du cinéma est marqué par une riche diversité de salles et de spectateurs, générant ainsi des tensions mais aussi des complémentarités. Les multiplexes, bien qu'ayant un fort impact en termes d'entrées, cohabitent avec des salles d'arts et essai, rappellant que chaque type de cinéma a sa place. La fréquentation est, par ailleurs, inégalement répartie en fonction de facteurs sociaux et géographiques, où l'âge et la location urbaine influencent largement les habitudes de consommation des films.

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