Le manque s'exprime à travers des sensations, si le manque n'est pas satisfait cela peut compromettre la survie de la personne.
Définition
Les besoins du bébé et du jeune enfant
La satisfaction des besoins est indispensables à la survie du nourrisson et va nécessité l'intervention de quelqu'un.
- Satisfaction des besoins du bébé = apporter les besoins sans lesquels il ne peut ni grandir, ni apprendre, ni s'épanouir
A retenir :
Thomas Berry Brazelton et Stanleylra Greenspan : effet de boucle continuel entre hérédité de l'enfant et l'environnement = développement de l'enfant
La vie intra utérine et la naissance : besoin de continuité
La vie intra utérine = fusionnelle, symbiotique :
- fœtus + mère = 1
- fœtus se familiarise avec le rythme de sa mère et tout ce qui constitue son environnement
- sensible aux tension ressenties par la mère
Après la naissance :
- le bébé continue de considérer sa mère comme une partie de lui, pas de dissociation Moi/non-Moi
- fusion symbiotique
- besoin de continuité (vie intra utérine // vie extérieur )
Définition
L'enfant aura un besoin qui devra être corporel, sensoriel et émotionnel mais aussi psychique.
Il doit avoir un sentiment continue d'exister : retrouve du connu, des éléments sensoriels de son vécu anténatal qui constituent sa première enveloppe.
SINON
Il pourrait vivre une séparation à la naissance comme un arrachement et voir surgir un lui des angoisses archaïques.
Définition
Le besoin affectif et de soins : des relations chaleureuses et stables.
Le holding (portage)
Deux portages :
- physique
correspond au maintien de l'enfant par sa mère
- psychique
la mère a la capacité de contenir les angoisses de l'enfant à la fois sur le plan physique et psychique.
Il renvoie à la capacité à penser les émotions du bébé, à la qualité de sa présence et à la capacité d'attention de la mère.
=> l'un ne va pas sans l'autre
Holding = dialogue tonico-émotionnel
Le "peau à peau" :
- moyen de lutter contre l'hypothermie
- promouvoir l'allaitement maternel
- favoriser les interactions précoces
Bénéfices de la méthode :
le handing
Définition
quelles sensations ?
- tactiles
- kinesthésiques
- auditives
- visuelles
=> délimitation de son enveloppe corporelle
Important d'être vigilant aux gestes prodigués, de verbaliser, d'expliquer au bébé :
- de ne pas enlever de force quelque chose de sa bouche
- de ne pas forcer la même bouche à accepter quelque chose
- d'être leste à l'usage de suppositoires, torpillage de narines...
l'object-presenting
Elle va lui présenter des objets inconnus et plus complexes, dans des environnements variés pour l'aider à différencier le Moi du non-Moi et à découvrir le monde extérieur.
A retenir :
Pour grandir et se développer le bébé doit être porté, caressé, entouré, enveloppé et avoir la possibilité d’échanges émotionnels avec son entourage.
Il éprouve alors un bien être : le plaisir physiologique évolue donc vers un plaisir affectif. Lors des premières interactions, les soins et les affects sont intimement liés et ils s’engendrent les uns les autres.
Le besoin primaire d'attachement et le besoin de sécurité
A retenir :
l'éthologue Konrad Lorenz a développé le concept d'empreinte.
Lien d'attachement chez l'être humain = complexe et construction progressive
2 indices caractérisent une relation d'attachement chez l'enfant :
- il recherche proximité et sécurité ( à travers différents comportements innés à sa disposition : sourire, regard, agrippement, vocalisations, pleurs, plus tard la marche )
- proteste en cas de séparation
=> favoriser la proximité de l'enfant avec une/des figures adultes
Dans quel but ?
Obtenir du réconfort lui permettant de retrouver un sentiment de sécurité interne face à quelque chose qui peut venir l'insécuriser (facteurs internes=fatigue et externes=présence d'inconnue)
=> répétition des expériences de réconfort en situation de détresse = l’émergence progressive d’une meilleure discrimination par l’enfant de ses figures d’attachement.
A retenir :
- L’enfant a besoin qu’un adulte manifeste de l’intérêt pour ses ressentis.
- Son activité s’épuise sans la présence et l’attention de quelqu’un d’extérieur.
- Il se fragilise lorsqu’il ne se sent pas assuré par une relation affective privilégiée, riche, significative et stable avec un adulte qui prend soin de sa personne.
2 expériences :
- L'expérience du Roi Frédéric II
- Les orphelinats roumains
Conséquences :
Les enfants bougent peu, occupent pas d'espace, ne savent pas courir/sauter/grimper.
Il n’est donné aucune possibilité aux enfants d’une construction identitaire, d’une image de soi.
Entre eux, les enfants communiquent peu ou alors à travers des conduites agressives.
Tous présentent un important retard de développement : une intrication de troubles neurologiques, psychomoteurs, tonico-posturaux, sensoriels et psychologiques entravant tout processus d’autonomisation.
Le besoin d’expérience et d’exploration du monde
processus d'attachement = base de sécurité pour l'enfant
=> confiance de l'enfant envers une figure de soutien qui serait accessible et disponible.
= départ du socle de ses comportements d'exploration
2 systèmes antagonistes : l'un s'active lorsque l'autre de désactive
Bowlby "véritable balance dynamique" qui s'opère entre les 2 : l'enfant s'éloignera de sa figure d'attachement seulement lorsque son besoin de proximité sera comblé.
Développe entre 6 et 8 mois jusqu'au 3ans de l'enfant.
Le besoin de limites
l'adulte doit guider l'enfant vers la voie de l'intégration sociale en lui faisant accepter les exigences de la réalités et des règles sociales = LIMITES
Le laisser faire : sentiment d'abandon chez l'enfant : considéré comme marque de faiblesse et d'impuissance de l'adulte.
Cadre et limites ne se fait pas sans conflits : présence de désirs contradictoires chez l'enfant qui est son désir d'autonomie et son besoin de dépendance.
Il a besoin de vérifier de nombreuses fois leur validité et leur stabilité : « ce qui n’était pas possible ou permis hier, le serait-il aujourd’hui ? »
Si tout va bien, l’enfant, à mesure qu’il va grandir va acquérir une conscience morale interne qui va lui permettre de se repérer dans ses actes envers autrui et dans son rapport au monde.
La conscience morale (acquise vers 7ans) est d’abord construite par la loi parentale elle-même relayée par la loi sociale.
Le besoin de communiquer
la communication définition
La communication peut être intentionnelle ou non.
Un bon communiquant doit :
- savoir écouter
- savoir observer
- savoir verbaliser
La compréhension de la communication a été révolutionnée par A. Mehrabian qui a effectué une recherche sur la communication orale. Verbal ( 7%) // vocal ou para verbal (38%) // visuel ou non verbal (55%)
Ce qui veut dire que tout individu communique davantage par son corps que par ses paroles, les mots n’ont pas l’impact que l’on croit sur la communication.
la communication sans et avec langage
Le bébé à sa naissance est doué :
- de réflexe qui vont tendre à disparaître en quelques semaines
- d’une sphère sensorielle
- Il est doué d’une vie émotionnelle
Il est très sensible au climat affectif dans lequel il est.
Il a 3 modes successifs de communication :
- d'émotions : mimique, regard, stabilise dès 3 mois quand l'enfant réagit au visage humain par le sourire
- d'intentions : entre 8 mois et 1 an, l'enfant devient capable d'exprimer des intentions en donnant notamment à ses mimiques expressives spontanées une valeur de signe.
- orale : vers 1 an, première formes de mots associés souvent encore aux gestes
Les besoins de l'enfant : la période de latence (5/11ans)
Période paisible entre 2 moments de crise : période œdipienne // puberté
Entre 5 et 11 ans : nouveau sentiments, valeurs.
Période de stabilité : plus ouvert, plus sage, prend du recul par rapport aux situations, animé par le désir de grandir...
Le besoin d'ouverture à la vie sociale
Impact dans ses relations :
- avec ses parents :
veut être considéré comme un grand, besoin de valorisation et qu'on lui fasse confiance
- avec sa fratrie :
conscience de faire partie d'un groupe, pas le centre de la vie familiale mais un élément d'ensemble auquel il doit se situer
- avec ses camarades :
désir de grandir, désire s'ouvrir sur le monde extérieur, cherche à établir des relations hors famille
Le besoin d'apprendre, de créer, d'intellectualiser : sublimation
Définition
S'intègre à la société tout en exprimant sa vie intérieure.
Disparition de la période de latence
- La période de latence, définie par Freud, tend à disparaître dans la société actuelle.
- Les enfants de 6 à 12 ans manifestent des comportements pulsionnels proches de ceux des plus jeunes (3-5 ans).
- Ils imitent aussi les attitudes des adolescents, notamment à travers une hypersexualisation précoce, surtout chez les filles, malgré une immaturité psycho-affective.
Les constats dû à cette disparition :
- Pression médiatique et sociale : pousse les enfants à grandir trop vite, en décalage avec leur développement psychoaffectif.
- Enfants transformés en "mini-adultes" : confrontés à des réalités inadaptées à leur âge.
- Critique du concept de préadolescence : perçu comme une construction marketing sans base psychologique ou physique.
- Influence des médias : pousse les enfants à adopter des codes de séduction précoces.
- Période de latence toujours valide, mais avec des frontières plus floues et variables selon les enfants.
Les besoins de l'adolescent
Entre le besoin d'affection et de protection, et le besoin d'autonomie
Rébellion et individualisation : l’adolescent s’oppose pour affirmer son identité, comme à 2-3 ans.
Rôle des parents : ils doivent survivre aux attaques, équilibrer conciliation et maintien de leurs principes.
- Trop d’autorité → conflits accrus.
- Trop de laxisme → sentiment de destruction de l’image parentale.
Période du "tout est possible" : gouvernée par le principe de plaisir, avec de grandes découvertes et illusions.
Opposition et quête d’identité : contester les parents aide à se différencier.
Dépendance et attachement : malgré la distance, les parents restent une base essentielle.
Les besoin de socialisation et d'appartenance
Besoin de se distancer de la famille : l’adolescent investit son temps et son énergie dans les relations avec ses pairs (amis, groupe social).
Rôle structurant des amitiés :
- Elles sont essentielles pour l’apprentissage social et l’intégration.
- Elles préparent à la vie adulte en enseignant à vivre avec des personnes du même âge.
Les besoins de l'adulte
La pyramide de Maslow
Théorie de la motivation : 1970 : la hiérarchisation des besoins :
- besoins physiologiques
- besoins de sécurité
- besoins d'appartenance
- besoins d'estime
- besoins d'accomplissements
Tous ces besoins sont continuellement présents, mais certains se font plus sentir que d’autres à un moment donné.
Lorsqu’un groupe de besoins est satisfait, le suivant va progressivement devenir prioritaire pour la personne selon l’ordre hiérarchique. Lorsqu’un besoin précèdent n’est plus satisfait, il redevient prioritaire.
Conclusion
Des besoins spécifiques à chacun
- Hiérarchie des besoins :
la notion selon laquelle un besoin doit être satisfait avant de passer au suivant n’est plus considérée comme valide. Les individus peuvent être plus sensibles à certains besoins, indépendamment de la satisfaction des besoins inférieurs.
- Besoins évolutifs :
les besoins de l’enfant varient selon son âge (nourrisson, enfant, adolescent) et l’individu.
- Participation de l’enfant :
il est important d’écouter l’enfant sur ses besoins, en reconnaissant son droit à exprimer ses besoins, à la fois individuellement et collectivement.
- L’enfant comme sujet de droit :
l’enfant n’est pas seulement un objet d’accompagnement, mais un acteur dans l’identification de ses propres besoins.
Des besoins à ne pas toujours et totalement satisfaire
- Frustration progressive :
L’enfant doit expérimenter la frustration pour comprendre ses besoins.
- Environnement trop parfait :
Un environnement qui comble tous les besoins sans délai empêche l’enfant de ressentir ses désirs et de s’exprimer.
- Environnement insuffisant :
Si l’environnement ne répond pas aux besoins de l’enfant, il manque le cadre nécessaire à son développement personnel.
- Mère "suffisamment bonne" :
« La mère suffisamment bonne est celle qui, en s’ajustant, répond aux beosins de son bébé mais laisse la place à une forme de frustration, elle n’est ni trop longtemps absente ni envahissante. »