modèle de Collins et Quillian (1969) = organisation hiérarchique des concepts en mémoire + reliés par des liens sémantiques :
- chaque concept entretiens 2 types relations
appartenance catégorielle (être un) + propriétés (avoir posséder)
- organisation hiérarchique des nœuds dans le réseau allant de + général au + spécifique
- principe d'économie cognitive
Structure de la mémoire :
- mémoire = réseau de nœuds interconnectés, 1 nœud = 1 concept
- nœuds = reliés par des liens unidirectionnels = différentes relations sémantiques
- liens influencent la propagation de l'activation du réseau
Récupération des informations :
- la recherche en mémoire consiste = trouver des intersections dans le réseau
- Elle démarre à un nœud spécifique et suit les liens en parallèle
- ≠ limitée par le nombre d’associations d’un nœud.
- Une fois une intersection trouvée => les chemins = vérifiés pour valider l’information
Tâche de vérification de phrases : Les participants devaient juger si une phrase était vraie ou fausse le plus rapidement possible
niveau 0 = canari est un canari = canari est jaune
niveau 1 = canari est oiseau = canari peut voler
niveau 2 = canari est animal = canari respire
résultats :
temps de réponse comportant des concepts proches = inférieur que le temps de réponses comportant des concepts éloignés
temps de réaction varie entre distance sémantique des concepts
temps de réaction peuvent varier en fonction de fréquence de co-occurrence et non du niveau hiérarchique des concepts
expérience de Conrad (1972) = tester modèle hiérarchique de Collins et Quillian en analysant la rapidité de vérification des propriétés des concepts*
= participants doivent vérifié des phrase
deux variables manipuler :
niveau hiérarchique = distance entre le concept et la propriété dans le réseau
fréquence d'association entre concept et une propriété
résultats :
≠ aux prédictions => facteur de fréquence de co-occurence influençait davantage le temps de réponse que la distance hiérarchique
propriété fréquemment associée à un concept était vérifiée plus rapidement même si elle appartenait à un niveau hiérarchique plus éloigné
Certaines instances sont perçues comme des meilleurs représentants de leur catégorie que d'autres
Expérience et procédure : Des chercheurs ont demande aux participants d’évaluer dans quelle mesure un objet est un bon exemple d’une catégorie donnée
= mesure temps de réponse pour juger l'appartenance d'un object à une catégorie
résultats :
Certains éléments sont jugés meilleurs exemples d’une catégorie que d’autres.
Les objets plus prototypiques sont classifiés plus rapidement.
Smith, Shoben & Rips (1974) Modèle de comparaison des traits :
concept = défini comme ensemble de traits sémantique :
- Traits définitionnels: caractéristiques essentielles qui déterminent l’appartenance à une catégorie
(ex. : un oiseau a des ailes et des plumes).
- Traits spécifiques occasionnels: attributs non indispensables, variables selon les membres de la catégorie
(ex. : un oiseau peut voler, peut chanter).
Décision rapide lorsque la similitude est évidente + Décision plus lente lorsque la distinction nécessite une analyse approfondie
Collins & Loftus, 1975 = Modèle dynamique de fonctionnement de la mémoire sémantique
- récupération = processus de propagations d'activation
=> concept activé en mémoire = l'activation se diffuse aux concepts associés = facilite leur récupération
- basé sur des concepts de distance sémantique + diffusion de l'activation
=> activation se propage en réseau avec intensité décroissante à mesure qu'elle s'éloigne du concept initial
Structure de la mémoire
- Abandon de la notion de hiérarchisation
- Les nœuds peuvent être reliés entre eux
- La distance sémantique se mesure en fonction de:
› La longueur du lien entre deux nœuds
› Le nombre de nœuds intermédiaires entre deux concepts
Meyer & Shvaneveldt, 1971 - tester l'effet de l'activation diffuse dans la reconnaissance des mots
procédure :
- On présente un mot amorce (ex. "docteur").
- Un mot cible apparaît ensuite (ex. "infirmière" ou "avion").
- Le sujet doit dire si le mot cible est un mot réel ou non (tâche de décision lexicale).
manipulation de la relation entre l'amorce et la cible
- sémantiquement reliées : pain-beurre …
- pas de lien sémantique : infirmière - beurre …
résultats :
- temps de réponse = + rapide quand amorce et cible sémantiquement liée
> confirme que récupération des informations dans le réseau se fait par propagation automatique de l'activation
> processus basé sur les liens sémantiques existant entre les concepts
paradigme amorçage (Meyer & Shvaneveldt, 1971)
principales critiques :
- ces modèles décrivent connaissances décontextualisées + purement conceptuelles ≠ prise en compte du processus de construction des connaissances
- ≠ préciser comment connaissances sont formées + intégrées en mémoire
- mettent l'accent sur organisation conceptuelle des connaissances sémantique => MLT stocke d'autres type d'informations (motrices, émotionnelles …)
Jean Piaget et l'illusion du souvenir
= psychologue du développement + croyait en un souvenir de son enfance : une tentative d’enlèvement dans son landau à Paris => mensonges de la nourrice
Construction de faux souvenirs :
Piaget = souvenir = reconstruction mentale + influencé par les récits répétés des adultes + faux souvenir = indiscernable des vrais
Ce cas illustre comment des souvenirs peuvent être implantés et acceptés comme réels.
Loftus et Pickrell - 1995 => paradigme d'imagination "Lost in the Mall"
= étudier la création de faux souvenirs
=> Participants recrutés avec l’aide d’un membre de leur famille.
Matériel : un document contenant quatre récits biographiques.
- Trois histoires réelles, confirmées par la famille.
- Une histoire fictive racontant que le participant s’était perdu dans un centre commercial à 5 ans avant d’être secouru par un adulte et retrouvé par sa famille.
procédure de l'expérience
- Lecture des quatre récits.
- Tâche de rappel immédiat : les participants doivent se souvenir et ajouter des détails.
- Rappel différé une semaine plus tard pour observer l’évolution du souvenir.
- Objectif : vérifier si les participants adoptent le faux souvenir comme un événement réel.
- Lors des rappels successifs, les chercheurs observent si des détails sont inventés par les participants pour enrichir leur souvenir imaginaire
Résultats
- 25 % des participants ont rappelé l’histoire fictive comme un véritable souvenir.
- Après une semaine, certains y croyaient fermement et avaient ajouté des détails inexistants.
- L’étude prouve que la simple suggestion d’un événement peut entraîner la création d’un souvenir illusoire détaillé.
- Cette technique est utilisée pour étudier les implications des faux souvenirs en psychologie et en justice
modèle d'implantation de faux souvenirs
Présentation de listes de mots sémantiquement liés à un mot "critique" absent.
- Exemple : si le mot critique est "dormir", la liste comprend : lit, rêve, repos, nuit, coussin, matelas, fatigue… Mais "dormir" n’est jamais présenté.
- Ce mot absent est souvent rappelé à tort par les participants.
Résultats
- Tâche de rappel libre : 55 % des participants rappellent des mots non présentés.
- Tâche de reconnaissance : 70 % des participants reconnaissent de faux items.
- Paradigme Remember/Know : les participants sont aussi confiants dans leurs faux souvenirs que dans les vrais.
Le paradigme DRM illustre comment des souvenirs erronés peuvent se créer spontanément à partir d’associations sémantiques.