Caractéristiques de la MCT
➔ Capacité de stockage limitée
➔ Durée courte de stockage
limites de la mémoire :
« Si vous jetez au sol une poignée de billes, il vous sera difficile d’en percevoir plus de six ou sept au plus, sans confusion; mais si vous les groupez par deux, trois ou cinq, vous pourrez embrasser autant de groupes que vous pouvez le faire d’unités car l’esprit n’envisage ces groupes que comme des unités » - Sir William Hamilton
Le nombre magique 7 - Miller, 1956
capacité de la mémorisation immédiate = 7 + 2
=> Capacité de stockage constante peu importe le matériel
mémoire ≠ limitée en termes de quantité définie mais en unités = permet de mémoriser des groupes
- Le regroupement permet « d’augmenter » l’empan mnésique
- Empan mnésique peut également varier en fonction de la familiarité des infos
ex : 0625453698 VS 06 25 45 36 98
Expérience Bower et al., 1969
= apprentissage liste de 120 mots organiser en famille sémantiques (animaux, plantes)
+ famille organisé en catégories et sous catégories
+ pour pas passer en MCT pas + de 4 mots
résultats :
70 mots rappelées au premier essaie contre une vingtaine dans un groupe contrôle ou les mots étaient mélangés
Technique de mesure de l’empan mnésique = Présentation d’une série d’items que l’individu doit mémoriser
Brown (1958) et Peterson & Peterson (1959) => ont démontré l’oubli rapide par des techniques expérimentales
- Présentation d’une séquence de 3 consonnes suivie d’une tâche concurrente de comptage à rebours
- Cette tâche empêche l’autorépétition (répétition mentale spontanée des lettres)
- Durée de comptage variable (de 0 à 18 secondes) pour mesurer l’oubli.
résultats :
- oubli à court terme en quelques secondes
- + délai long + performances diminuent
- oubli en MCT = un déclin passif de la force d’activation de l’information en fonction du temps
Wickens, Born & Allen (1963) => constatent que tâche de Brown-Peterson la baisse de performance ≠ sur les premiers essais
=> Quand la nature des éléments présentés varie, les performances redeviennent équivalentes à celles observées lors du premier essai
- illustre une réduction de l'interférence proactive
- diminution performances a cause interférence proactive = annulé grâce changement nature des informations à mémoriser
- résultats Brown-Peterson s'expliquent par l'interférence proactive.
la durée de stockage semble + influencée par effets d'interférence que par déclin passif des informations
2 types interférence:
les nouvelles informations entravent la récupération des informations précédemment mémorisées.
les informations déjà mémorisées perturbent la récupération des nouvelles informations
pendant longtemps cru que MCT exclusivement encodées de façon acoustique ou phonologue MAIS divers type de codage peuvent être utilisés (sémantique, visuel, moteur)
nature codage dépend plusieurs facteurs :
- La nature du matériel présenté
- La pertinence du type de codage pour la tâche à accomplir
- Le temps disponible pour effectuer les traitements.
2 hypothèse lié à l'oubli :
➔ Déclin passif : le niveau d’activation des infos en MCT décline rapidement
➔ Interférence : Il y a compétition entre les informations nouvelles et les anciennes
pistes d'explications théoriques :
- Théorie de l’effacement de la trace
informations oubliées => elles s’effacent naturellement avec le temps.
- Théorie de l’interférence
informations oubliées =>'elles sont remplacées ou perturbées par de nouvelles informations.
› Interférence proactive : L’apprentissage présent est perturbé par des connaissances acquises précédemment.
› Interférence rétroactive : Les connaissances antérieures sont perturbées par un nouvel apprentissage.
Waugh et Norman (1965)
2 5 6 4 (1er apparition du repère dans la liste) 7 (cible à répéter) 8 9 1 (items interférant) 4 (dernier chiffre de la liste = repère)
Deux manipulations :
1. La position de l’item cible soit proche de la fin de la liste (peu d’items interférant) soit début de la liste (plusieurs items interférant).
2. Variation de la vitesse de présentation des items = Les chiffres pouvaient être présentés à une présentation lente (un chiffre par seconde) ou une présentation rapide (quatre chiffres par seconde)
résultats =
➔La difficulté à trouver la cible en mémoire augmente avec le nombre d’items interférant
➔Le temps ensemble pas avoir un effet important
le rôle des émotions :
Mitchell & Phillips., 2007 => émotions faible intensité + vécues au quotidien = effet négatif temporaire sur la capacité de la MCT
Blanchette & Caparos., 2016 => émotions haute intensité (évènements traumatiques) peuvent avoir un effet chronique sur la capacité de la MCT
Hypothèse: Les événements émotionnels déclenchent involontairement des pensées, et ces pensées accaparent l’attention et la MCT
Brewin & Smart, 2005 => personnes capables de mieux contrôler les pensées intrusives ont une meilleure mémoire à court terme
Klein & Boals, 2001 => écriture sur des événements négatifs peut aider à réduire les pensées intrusives, améliorant ainsi les performances de la mémoire à court terme
Expérience de Conrad (1964) – Encodage phonologique en mémoire à court terme
Comment la mémoire à court terme (MCT) encode l’information : visuellement ou phonologiquement ?
deux types de listes :
Lettres phonologiquement similaires (ex. : B, P, D, T, C)
Lettres phonologiquement distinctes (ex. : K, X, Y, F, Q)
=> tâche : rappeler les lettres dans l'odre correct
résultats :
Plus d’erreurs pour les lettres qui se ressemblent phonologiquement, même si elles ont été vues visuellement
- résultats = MCT privilégie un codage phonologique même quand l’information est présentée visuellement.
- erreurs phonologiques observées ≈ existence d’une représentation acoustique en mémoire
Étude de Baddeley (1996) – Effet de similarité phonologique et sémantique
=> Étude effet similarité phonologique et sémantique sur la MCT et la MLT
Liste de mots ayant une ressemblance phonologique (tasse, lasse, casse)
Liste de mots ayant une ressemblance sémantique (grand, large profond)
=> tâche : test de rappel immédiat et différé
Rappel immédiat = - bon pour les mots phonologiquement similaires
➔ Indique un stockage en MCT sous forme phonologique.
Rappel différé : - bon pour les mots sémantiquement similaires
➔ Suggère un stockage en MLT sous forme sémantique
Éléments pouvant affecter la capacité de la MCT
Olesen et al., 2004 => Amélioration de la MCT par l’entraînement
Entrainement quotidien pendant 5 semaines
Trois tâches sollicitant la MCT
Résultats:
➔ Augmentation de l’activation des zones préfrontales et pariétales, liées à la mémoire à court terme
➔ Amélioration des performances aux tâches cognitives associées
Paradigme de Sternberg (1966) => Débat sur l'accès aux informations en MCT: séquentiel ou parallèle
liste (1/6 chiffres) présentée + performant est évaluée
2 modifications du paradigme expérimental traditionnel = introduites
- Utilisation d'une tâche de reconnaissance au lieu d'une tâche de rappel.
- Mesure des temps de réponse plutôt que du taux de rappel
= adaptations permettent d'examiner la dynamique de fonctionnement de la MCT
- Balayage séquentiel de la liste des items mémorisés
- Tems de réponse n’est pas influencé par la nature de la réponse (oui/non)
- TR et longueur de liste proportionnels
- Temps de récupération en MCT: 38 ms
MCT = système de stockage temporaire et passif
➔ Baddeley & Hitch (1974) réfutent l’idée d’une MCT unitaire
➔ Mémoire de travail (MDT) : stockage ET manipulation active de l’information
➔ Influence de la familiarité des informations sur leur encodage
ex: 54621 plus facile à retenir que LIVDCXXI