Les infections nosocomiales entrainent 4200 décès par an en France. Le ministère de la santé a publié en 2022 une stratégie nationale de prévention des infections et de l'antibiorésistance
On a 3 grands moyens de lutter contre les infections :
- vaccination
- les PCI (prévention et contrôle des infections) = hygiène
- les antibiotiques, antiviraux, antifongiques
histoire :
moitié 19e siècle : Semmelweis met en place le lavage des mains à la chaux chlorée
Lister a mit en place l'antisepsie et la préparation cutanée avant un acte chirurgical
1928 : Flemming développe les antibiotiques
Au niveau national :
- le Ministère de la Santé
- Santé Publique France (SPF)
- Le directeur général de la santé (DGS)
- Le haut conseil de Santé Publique (HCSP)
Au niveau régional :
- le CPias
- Centre d'opération d'infections associés aux soins (pilotés par RéPIA)
Au niveau local :
On a des transmissions d'informations descendantes par des alertes, des recommandations, etc entre le national et le régional / locale. Mais aussi des signalements d'évènements qui partent du régional au national
On a eu des alertes descendantes pour 3 épidémies ces derniers temps :
- Mpox en aout dernier : épidémie en république démocratique du Congo : 160% de plus de cas avec le clade B
- punaise de lit l'année dernière : un MARS (message d'alerte rapide sanitaire) avait été envoyé, 11% des ménages avaient des punaises --> mise en place des systèmes de repérage et de nouvelles procédures
- coqueluche cette année
Au niveau national, certain CPias portent des missions, on en a 4 :
- PRIMO et SPARES : mise en oeuvre d'un programme pour lutter contre l'antibiorésistance
- SPICMI : mise en place de mesures de prévention d'infection du site opératoire
- SPIADI : surveillance et prévention des infections liés aux dispositifs invasifs
- MATIS : appuie pour la prévention des infections
LE CLIN : (commission de la qualité et de la gestion des risques)
--> charger des risques infectieux, d'exposer aux radiations et aux erreurs de prescription
Dans chaque service un médecin et un infirmière correspondant en hygiène ont pour rôle de transmettre les évolutions des procédures, les nouvelles pratiques et signaler les évènements à risque infectieux
A tours, le programme du CLIN a deux axes prioritaires : le risque infectieux des dispositifs intravasculaire, le bionettoyage
Au sein du CLIN, on peut trouver :
- des représentants des usagers
- des intervenants externes
- des pharmaciens
- des microbiologistes
L'EOH (équipe opérationnelle d'hygiéne) :
--> équipe pluridisciplinaire formés d'infirmières, de secrétaires, de pharmaciens et de médecin qui a 5 missions au sein de l'établissement :
- protocoles, prévention : doivent être écrits et normés pour une meilleure qualité et sécurité des soins
- surveillance : suivre l'évolution et faire des bilans sur les infections en interne
- vigilance, alerte, signalement
- évaluation, audits de pratique pour déterminer ce qu'il faut améliorer
- formation, information pour les étudiants
peut concerner les BHR :
- EPC : entérobactérie productrice de carbapénémase
- ERG : entérocoques résistants aux glycopeptides (vancomycine et teicoplanine)
depuis 2021, environ 2000 signalements par an de BHR qui proviennent ++ de l'étranger
les indicateurs nationaux : IQSS (indicateurs qualité pour l'amélioration de la sécurité des soins) :
- ICSHA : indicateurs de consommation des solutés hydroalcooliques
- PCC : précaution complémentaire contact (pour les patients BMR notamment)
- ATBT : conformité de la prescription dans les infections respiratoires basses
- ISO-ORTHO : infection du site opératoire lors de la pose de prothèse de hanche
Dans un premier temps : pénétration du MO au niveau de la peau
--> réponse cellulaire se met en place via le mécanisme de phagocytose et production d'anticorps = réponse humorale
asepsie et antisepsie : permet la prévention du risque infectieux, aident l'organisme à se défendre
l'antibiothérapie est utilisée une fois l'infection présente
l'antibioprophylaxie : réalisable pour certaines chirurgies et vise à diminuer le risque d'infection, à réaliser 30min avant l'opération
les vaccins sont aussi un moyen de prévention contre les infections
dans les IAS, on retrouve 2 niveaux :
- infections nosocomiales : contractés lors d'hospitalisations dans des structures de soins
- IAS lors de soins en ville
classement des infections nosocomiales les plus fréquentes en france :
- infection urinaire
- infection pulmonaire
- infection du site opératoire
classement des bactéries qui donnent le plus d'infections nosocomiales :
- E. Colli (entérobactérie du TD)
- Staphylococcus aureus
- pseudomonas aeruginosa (dans l'eau froide)
la chaine de transmission des infections comporte 4 composantes :
- le reservoir des germes (humain, environnement)
- le mode de transmission (direct, indirect)
- la porte d'entrée (cutanée, digestive,..)
- l'hôte
les réservoirs :
dans 1/4 : patient responsable, dans 1/4 : environnement et dans 10% c'est le personnel soignant
--> humain sont de vrai reservoirs, environ 10 puissance 15 et 3kg de MO sur notre corps
--> la plupart des BMR et des BHR sont dans le TD
le mode de transmission :
un contact de 10sec entraine la transmission de 80 millions de MO : normalement insuffisant pour entrainer une infection
trans par voie respiratoire :
- gouttelettes de + de 5 microns ne se propage pas à plus de 2m
- particules aériennes de - de 5microns se propage à une distance indéfinie par dispersion
les portes d'entrées peuvent être :
- naturelles : dig, respiratoire
- traumatique : plaies, brulures
- médicale : cathéter, sonde