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pouvoir en Egypte

Section 1: La conception du pouvoir en Égypte

Pouvoir et Religion

Définition

Métaphysique
La métaphysique au sens de recherche c’est la 'connaissance des causes premières et des premiers principes'.
En Égypte, la religion est un pilier fondamental qui oriente et façonne la gouvernance du pharaon. La mythologie égyptienne mêle théologie et morale, conditionnant le pouvoir royal aux attentes divines et humaines. Le pharaon, en tant que dieu vivant, est non seulement souverain mais aussi agent terrestre des dieux, regroupant pouvoir spirituel et temporel.

§ 1. L’aspect interne du pouvoir – Pharaon face à son peuple

A. La métaphysique du pouvoir

La cosmogonie égyptienne explique l'origine du monde et du pouvoir du pharaon. En tant que descendant direct des dieux, notamment d’Horus et de Ra, le pharaon représente une incarnation divine sur Terre, garant de l'harmonie cosmique. Cette association divine est renforcée par des réformes religieuses comme celle d’Aménophis IV/Akhénaton, qui tentèrent de renouer le lien direct entre le roi et le divin, écartant les intercessions des prêtres d’Amon-Ra pour mettre en avant le dieu Aton, symbole de charité et d'amour universel.

B. La morale du pouvoir

Le mythe d'Osiris et d’Isis est central dans la conception morale du pouvoir égyptien. La résurrection d’Osiris incarne la victoire du bien et établit la justice divine, symbolisée par la balance du jugement dernier. Le respect de la vie, la justice et la vérité (Maât) sont les principes directeurs imposés par la religion, s’étendant du pharaon à ses sujets, comme premiers garants de cette morale. Le pharaon est soumis à des règles de conduite stricte, basées sur l'amour du prochain, initiées par Akhénaton, bien que cette révolution monothéiste ne fût que temporaire.

C. La fonction royale

Pharaon, en tant que maître et bienfaiteur de l'Égypte, détient une légitimité incrustée dans son rôle divin et moral. Sa responsabilité s'étend au bien-être de son peuple, par la régulation de la crue du Nil et l'abondance des moissons, symboles de prospérité divine. En tant que grand prêtre, juge et chef militaire, il rythme la vie politique et économique de l'Égypte, avec une gestion centralisée et axée sur le bien commun.

§ 2. L’aspect externe du pouvoir : l’impérialisme « à l’égyptienne »

L'impérialisme égyptien s'étend avec l'expulsion des Hyksos et l'établissement d’un vaste empire. Imbriqué dans la théologie, ce mouvement expansionniste vise à refléter la domination divine du pharaon sur Terre, qu'aucune frontière ne devrait entraver. Les conquêtes sont intégrées dans l'ordre cosmique égyptien, propagées par le pacifisme et le syncrétisme religieux, respectant les cultes locaux des peuples vaincus et absorbant utilement leurs systèmes juridiques et diplomatiques.

Section 2: La pratique du pouvoir

§ 1. La question de la légitimité

La légitimité du pharaon réside dans sa descendance divine, justifiée par des mariages intra-familiaux adaptés pour préserver la pureté du sang royal. Avec le temps, la légitimité évolue, permettant une dynastie issue de mariages stratégiques avec des familles étrangères. La légitimité devient une fonction du pouvoir exercé, plus que de l’origine, s’ancrant dans la protection et l’unification des terres et des peuples sous l’autorité divine du pharaon.

§ 2. Les institutions royales et le cérémonial conséquent

A. La cérémonie du sacre

Le sacre pharaonique, scindé en trois étapes, réaffirme l’autorité régalienne sur les deux royaumes d’Égypte. Ce cérémonial intègre le double couronnement (haute et basse Égypte), la symbolique unificatrice des terres et le tour symbolique de la propriété pharaonique, consolidant la figure d’un roi guidant et préservant l’harmonie entre Nord et Sud.

B. La fête Sed ou Djed

La fête Sed, tenue tous les 30 ans, réaffirme la vigueur et le pouvoir du pharaon. Conçue initialement dans un contexte sacrificiel, elle se transforme en symbole de résilience et de régénération royal. Elle met en scène Pharaon comme un Osiris revivifié, unifiant spirituellement et politiquement le peuple autour de lui.

§ 3. L’administration et la justice

A. L’administration centrale

L'administration égyptienne est centralisée sous le pharaon et son Grand Vizir. Des structures sophistiquées incluent des conseils royaux et des maisons (des Écritures, du Sceau, des Archives, des Finances, parmi d'autres), organisées pour la gestion efficace de l’État. Les scribes, formés par l'État, incarnent la bureaucratie égyptienne, garantissant l'exécution des lois pharaoniques et l'accomplissement des projets royaux.

B. L’administration locale

L’Égypte est divisée en nomes, chaque unité étant gérée par un nomarque avec des responsabilités administratives, fiscales et judiciaires. Ce système favorise la centralisation et le contrôle pharaonique tout en permettant une certaine autonomie administrative. Les conflits locaux sont traités par des notables et scribes, reflétant une hiérarchie structurée et respectueuse des préceptes divins du pouvoir central.

C. La justice et l’organisation judiciaire

Le pharaon, en tant que juge suprême, est responsable de maintenir Maât, la justice et la vérité. Il délègue la justice à des vizirs et cours locales, tout en restant l’arbitre ultime. La procédure judiciaire est rigoureuse, avec un recours limité à la peine capitale, préférant des formes de réhabilitation alignées avec la morale égyptienne. La justice s’étend aussi aux grands travaux et projets, traduisant l’équilibre entre pouvoir central et équité religieuse.

A retenir :

Le pouvoir en Égypte antique est un mélange intime de religion et de politique, dominé par le pharaon à la fois en tant que chef d'État et dieu vivant. La légitimité royale est fondée sur une lignée divine, justifiant l’union des royaumes de Haute et Basse Égypte. Les aspects internes et externes du pouvoir pharaonique sont soutenus par une religion omniprésente et des institutions structurées, supervisant l'administration et la justice dans tout le royaume. L'Égypte reflète une civilisation organisée sous l'ombre protectrice de ses dieux, avec une administration centralisée et des rituels sacrés renforçant son identité culturelle et politique.

pouvoir en Egypte

Section 1: La conception du pouvoir en Égypte

Pouvoir et Religion

Définition

Métaphysique
La métaphysique au sens de recherche c’est la 'connaissance des causes premières et des premiers principes'.
En Égypte, la religion est un pilier fondamental qui oriente et façonne la gouvernance du pharaon. La mythologie égyptienne mêle théologie et morale, conditionnant le pouvoir royal aux attentes divines et humaines. Le pharaon, en tant que dieu vivant, est non seulement souverain mais aussi agent terrestre des dieux, regroupant pouvoir spirituel et temporel.

§ 1. L’aspect interne du pouvoir – Pharaon face à son peuple

A. La métaphysique du pouvoir

La cosmogonie égyptienne explique l'origine du monde et du pouvoir du pharaon. En tant que descendant direct des dieux, notamment d’Horus et de Ra, le pharaon représente une incarnation divine sur Terre, garant de l'harmonie cosmique. Cette association divine est renforcée par des réformes religieuses comme celle d’Aménophis IV/Akhénaton, qui tentèrent de renouer le lien direct entre le roi et le divin, écartant les intercessions des prêtres d’Amon-Ra pour mettre en avant le dieu Aton, symbole de charité et d'amour universel.

B. La morale du pouvoir

Le mythe d'Osiris et d’Isis est central dans la conception morale du pouvoir égyptien. La résurrection d’Osiris incarne la victoire du bien et établit la justice divine, symbolisée par la balance du jugement dernier. Le respect de la vie, la justice et la vérité (Maât) sont les principes directeurs imposés par la religion, s’étendant du pharaon à ses sujets, comme premiers garants de cette morale. Le pharaon est soumis à des règles de conduite stricte, basées sur l'amour du prochain, initiées par Akhénaton, bien que cette révolution monothéiste ne fût que temporaire.

C. La fonction royale

Pharaon, en tant que maître et bienfaiteur de l'Égypte, détient une légitimité incrustée dans son rôle divin et moral. Sa responsabilité s'étend au bien-être de son peuple, par la régulation de la crue du Nil et l'abondance des moissons, symboles de prospérité divine. En tant que grand prêtre, juge et chef militaire, il rythme la vie politique et économique de l'Égypte, avec une gestion centralisée et axée sur le bien commun.

§ 2. L’aspect externe du pouvoir : l’impérialisme « à l’égyptienne »

L'impérialisme égyptien s'étend avec l'expulsion des Hyksos et l'établissement d’un vaste empire. Imbriqué dans la théologie, ce mouvement expansionniste vise à refléter la domination divine du pharaon sur Terre, qu'aucune frontière ne devrait entraver. Les conquêtes sont intégrées dans l'ordre cosmique égyptien, propagées par le pacifisme et le syncrétisme religieux, respectant les cultes locaux des peuples vaincus et absorbant utilement leurs systèmes juridiques et diplomatiques.

Section 2: La pratique du pouvoir

§ 1. La question de la légitimité

La légitimité du pharaon réside dans sa descendance divine, justifiée par des mariages intra-familiaux adaptés pour préserver la pureté du sang royal. Avec le temps, la légitimité évolue, permettant une dynastie issue de mariages stratégiques avec des familles étrangères. La légitimité devient une fonction du pouvoir exercé, plus que de l’origine, s’ancrant dans la protection et l’unification des terres et des peuples sous l’autorité divine du pharaon.

§ 2. Les institutions royales et le cérémonial conséquent

A. La cérémonie du sacre

Le sacre pharaonique, scindé en trois étapes, réaffirme l’autorité régalienne sur les deux royaumes d’Égypte. Ce cérémonial intègre le double couronnement (haute et basse Égypte), la symbolique unificatrice des terres et le tour symbolique de la propriété pharaonique, consolidant la figure d’un roi guidant et préservant l’harmonie entre Nord et Sud.

B. La fête Sed ou Djed

La fête Sed, tenue tous les 30 ans, réaffirme la vigueur et le pouvoir du pharaon. Conçue initialement dans un contexte sacrificiel, elle se transforme en symbole de résilience et de régénération royal. Elle met en scène Pharaon comme un Osiris revivifié, unifiant spirituellement et politiquement le peuple autour de lui.

§ 3. L’administration et la justice

A. L’administration centrale

L'administration égyptienne est centralisée sous le pharaon et son Grand Vizir. Des structures sophistiquées incluent des conseils royaux et des maisons (des Écritures, du Sceau, des Archives, des Finances, parmi d'autres), organisées pour la gestion efficace de l’État. Les scribes, formés par l'État, incarnent la bureaucratie égyptienne, garantissant l'exécution des lois pharaoniques et l'accomplissement des projets royaux.

B. L’administration locale

L’Égypte est divisée en nomes, chaque unité étant gérée par un nomarque avec des responsabilités administratives, fiscales et judiciaires. Ce système favorise la centralisation et le contrôle pharaonique tout en permettant une certaine autonomie administrative. Les conflits locaux sont traités par des notables et scribes, reflétant une hiérarchie structurée et respectueuse des préceptes divins du pouvoir central.

C. La justice et l’organisation judiciaire

Le pharaon, en tant que juge suprême, est responsable de maintenir Maât, la justice et la vérité. Il délègue la justice à des vizirs et cours locales, tout en restant l’arbitre ultime. La procédure judiciaire est rigoureuse, avec un recours limité à la peine capitale, préférant des formes de réhabilitation alignées avec la morale égyptienne. La justice s’étend aussi aux grands travaux et projets, traduisant l’équilibre entre pouvoir central et équité religieuse.

A retenir :

Le pouvoir en Égypte antique est un mélange intime de religion et de politique, dominé par le pharaon à la fois en tant que chef d'État et dieu vivant. La légitimité royale est fondée sur une lignée divine, justifiant l’union des royaumes de Haute et Basse Égypte. Les aspects internes et externes du pouvoir pharaonique sont soutenus par une religion omniprésente et des institutions structurées, supervisant l'administration et la justice dans tout le royaume. L'Égypte reflète une civilisation organisée sous l'ombre protectrice de ses dieux, avec une administration centralisée et des rituels sacrés renforçant son identité culturelle et politique.
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