« Pour un oui pour un non » est une pièce qui se distingue par son minimalisme, tant dans les dialogues que dans la mise en scène. La pièce se compose en fait de morceaux de dialogue entre deux personnages, désignés simplement par les pronoms 'lui' et 'l'autre', sans autres repères temporels ou spatiaux définis. Ce style particulier est caractéristique du théâtre de l’absurde, où l'importance est davantage accordée aux non-dits et à l’ambiguïté langagière qu'à la narration traditionnelle.

Un thème central dans « Pour un oui pour un non » est la question de la communication, particulièrement à travers le langage. Les personnages se querellent sur des broutilles verbales, révélant à quel point les mots peuvent être à la fois constructeurs et destructeurs dans les relations humaines. L'œuvre expose la fragilité des relations basées sur le langage, où un simple « oui » ou un « non » peut dégénérer en conflit.

Le caractère absurde de la pièce réside dans l'accentuation de la banalité : des échanges anodins prennent une ampleur démesurée. Sarraute met en lumière l’irrationalité inhérente à certaines interactions humaines, questionnant ainsi la notion de sens dans les dialogues quotidiens.

Analyser « Pour un oui pour un non » pour une dissertation implique de s’intéresser aux motifs récurrents et aux éléments stylistiques qui caractérisent l'œuvre. Les étudiants peuvent se pencher sur la manière dont Sarraute utilise le non-dit et l'implicite pour créer tension et conflit. Une autre piste d'analyse est l'étude de l'identité et de l'anonymat des personnages, reflétant l'universalité des enjeux du langage et de l’absurde dans les relations humaines. Comparer cette œuvre avec d'autres pièces du théâtre de l'absurde, par exemple celles de Ionesco ou Beckett, pourrait aussi enrichir la dissertation en montrant les points communs et les différences dans le traitement de thèmes tels que la communication et la quête de sens.