Les volumes respiratoires évalués sont :
- Volume courant (VC) : ~500 mL, air inspiré/expiré lors d'une respiration normale.
- Volume de réserve inspiratoire (VRI) : air inspiré en plus après une inspiration normale (~3 100 mL H / 1 900 mL F).
- Volume de réserve expiratoire (VRE) : air expiré en plus après une expiration normale (~1 200 mL H / 700 mL F).
- Volume résiduel (VR) : air restant dans les poumons après une expiration forcée (~1 200 mL H / 1 100 mL F).
Les capacités respiratoires sont :
- Capacité inspiratoire (CI) : air inspiré après une expiration normale (~3 600 mL H / ~2 400 mL F).
- Capacité résiduelle fonctionnelle (CRF) : air restant après une expiration courante (~2 400 mL H / ~1 800 mL F).
Autres paramètres :
- VEMS : volume expiré en 1 seconde après une inspiration forcée, utilisé pour évaluer l'obstruction bronchique.
- Débit ventilatoire : air mobilisé par minute, entre 6 et 10 L/min, calculé par VC × fréquence respiratoire (12 à 20 cycles/min).
Mesure des volumes pulmonaires par spiromètresétrie
Ventilation pulmonaire :
La ventilation pulmonaire repose sur deux phénomènes :
- Inspiration : entrée d'air dans les poumons (processus actif)
- Expiration : sortie d'air des poumons (processus passif)
- 👉 Ces phénomènes sont liés aux variations de pression dans la cavité thoracique
1. Mécanisme de l'Inspiration (actif)
- Contraction du diaphragme → abaissement et aplatissement
- Contraction des muscles intercostaux externes → élévation des côtes
- Augmentation du volume thoracique → expansion de la cavité pleurale
- Diminution de la pression intra-pleurale → gonflement des poumons
- Diminution de la pression alvéolaire (Palv) → inférieure à la pression atmosphérique (Patm)
- Entrée d'air pour équilibrer les pressions
📌 Inspiration forcée : Intervention de muscles accessoires (scalènes, sterno-cléido-mastoïdiens)
2. Mécanisme de l'Expiration (passif)
- Relâchement du diaphragme et des intercostaux externes → élévation du diaphragme
- Diminution du volume thoracique
- Rétraction des poumons (grâce aux fibres élastiques)
- Diminution du volume intra-alvéolaire
- Augmentation de la pression alvéolaire (Palv) → supérieure à Patm
- Sortie d'air pour équilibrer les pressions
📌 Expiration forcée : Contraction des muscles abdominaux pour faciliter la remontée du diaphragme
4. Principe physique : Loi de Boyle-Mariotte
📖 Formule : P₁ × V₁ = P₂ × V₂
🔹 Pression (P) et volume (V) sont inversement proportionnels :
- Augmentation du volume thoracique → diminution de pression → entrée d’air
- Diminution du volume thoracique → augmentation de pression → sortie
Régulation de la ventilation pulmonaire
1. Fonctionnement de la Respiration
🔹 Mécanisme réflexe, modulé par la volonté
🔹 Régulé par des centres respiratoires situés dans le bulbe rachidien et le pont
2. Centres Respiratoires
🧠 Bulbe rachidien
- Centre inspiratoire (groupe dorsal) → contrôle l’inspiration normale via les nerfs phréniques et intercostaux
- Centre expiratoire (groupe ventral) → activé lors de l’expiration forcée
🧠 Pont
- Centre pneumotaxique → accélère la respiration en inhibant l’inspiration
- Centre apneustique → ralentit la respiration en prolongeant l’inspiration
3. Facteurs Modifiant la Ventilation
📌 1. Facteurs nerveux
- Hypothalamus → influence la respiration via les émotions et la douleur
- Cortex cérébral → permet un contrôle volontaire
📌 2. Facteurs mécaniques
- Réflexe d’Hering-Breuer → inhibe l’inspiration lorsque les poumons sont trop étirés
📌 3. Facteurs chimiques
- Chimiorécepteurs centraux (bulbe rachidien) → sensibles à l’augmentation du CO₂
- Chimiorécepteurs périphériques (sinus carotidiens, aorte) → sensibles à la baisse de l’O₂
- 👉 Régulent le pH et ajustent la ventilation pour maintenir l’équilibre acido-basique
📌 4. Protection contre les irritants
- Chimiorécepteurs des voies aériennes → déclenchent la toux et l’expiration
L’oxygène (O₂) est essentiel à la production d’énergie (ATP) dans les cellules, grâce à la chaîne respiratoire mitochondriale.
Fonctionnement :
🔹 La mitochondrie possède une membrane interne contenant les protéines de la phosphorylation oxydative.
🔹 Les coenzymes réduits (NADH et FADH2 issus du métabolisme énergétique) sont oxydés (NAD+ et FAD), libérant des électrons.
🔹 Ces électrons sont transférés le long de la chaîne respiratoire jusqu’à l’O₂, qui les capte et se transforme en eau métabolique.
🔹 Ce processus permet la production d'ATP, source d’énergie pour la cellule.
Conséquences d’un manque d’O₂ :
❌ Sans O₂, la chaîne respiratoire s’arrête, bloquant la production d’énergie.
❌ La cellule peut utiliser la fermentation (anaérobie), mais celle-ci produit 19 fois moins d’ATP que la respiration aérobie.