Il s'agit des traitements de la cause de la maladie
Objectif : freiner voire arrêter l'évolution de la maladie
Appelés aussi ARMM : anti-rhumatismaux mobificateurs de la maladie
Ils doivent être pris en permanence, même en dehors des poussées
Action lente : efficacité observée qu'après au moins 6 voir 12 semaines
Présentent tous des effets indésirables qu'il faut connaître et surveiller
Traitements de fond chimiques
Méthotrexate (MTX) = NOVATREX*
C’est le traitement de fond le plus utilisé dans la Polyarthrite Rhumatoïde depuis plus de 30 ans. Immunosuppresseur.
Initialement développé comme anticancéreux, il est utilisé avec succès dans la PR
Petites doses hebdomadaires 0.3 mg/kg en comprimés ou en injections sous-cutanées
Sulfasalazine (SALAZOPYRINE*)
Anti-inflammatoire intestinal, prescrit couramment dans la rectocolite hémorragique RCH et la maladie de Crohn. Il agit aussi sur les mécanismes de la PR.
Comprimés, deux à trois fois par jour, à doses progressives
Risque rare d’allergie.
La prise chez la femme enceinte est possible.
Léflunomide (AVARA*)
Aide à éliminer la réponse excessive du système immunitaire selon mécanisme inconnu
Comprimé (20 mg ou 10 mg), une fois par jour.
Surveillance biologique nécessaire.
Troubles digestifs possibles.
Hydroxychloroquine (PLAQUENIL*)
Antipaludéeen de synthèse
Utile dans les formes débutantes de la maladie ou en association avec d’autres traitements de fond.
Surveillance ophtalmologique nécessaire.
Compatible avec grossesse
Traitements de fond biologiques : biothérapies
Ce sont des traitements récents, institués en milieu hospitalier
Les biothérapies ont une efficacité remarquable sur l’inflammation articulaire et sur la progression des lésions radiologiques.
Ils peuvent conduire à une rémission, mais ils ne guérissent pas la PR.
Leur effet est suspensif, c’est-à-dire que la maladie réapparaît habituellement à l’arrêt du traitement.
Utilisées en cas d’inefficacité des traitements de fonds chimiques classiques, en l’absence de contre-indications à leur utilisation.
Souvent utilisés en associations avec les traitements de fond chimiques.
Peuvent être utilisées dans la PR, en cas d’échec du méthotrexate.
3 classes thérapeutiques dirigées contre les cytokinespro-inflammatoires
- Anti-TFN-alpha : Etanercept (ENBREL*)
- Anti-interleukine 6 : Tocilizumab (ACTEMRA*)
- Anti-interleukine 1 : Tofacitinib (XELJANZ*)
Le choix du traitement dépend des habitudes du médecin prescripteur (hospitalier)