La jurisprudence de la Cour de Cassation (20eme siècle) distingue deux formes :
- vulnérabilité économique et sociale (surendettement, MASP, RSA,...)
- vulnérabilité liée à un état physique ou psychique (le handicap, l'âge, santé...)
La jurisprudence de la Cour de Cassation (20eme siècle) distingue deux formes :
Personne âgée à partir de quel âge ? (notion qui vari)
La politique sociale en faveur des personnes âgées est une une politique sociale catégorielle car elle vise un groupe d'individus identifié, avec des caractéristiques communes et un besoin précis.
Moyen âge: la prise en charge des vieillards relève de la charité chrétienne. Devoir d'assistance (impôts/dons)
12ème s: l’église va construire les 1ers hospices dans les provinces, dont le but est de recueillir les pauvres, passants pour la nuit. L’église créée également des hôtels dieux pour accueillir les vieillards, malades et les orphelins.
Révolution Française: le décret du 15 octobre 1790 proclame que la nation a le devoir de secourir les vieillards lorsqu’ils ne peuvent pas subvenir à leurs besoins.
Jusqu'à la fin du 19ᵉ siècle, les personnes âgées étaient principalement aidées par leur famille (solidarité familiale) ou prises en charge dans des hospices. Il n'existait pas encore de politiques publiques spécifiques pour les aider.
Rangée de lits dans la grande « salle des pôvres » aux Hospices de Beaune (France)
La loi du 14 juillet 1905 sur les vieillards, les infirmes et les incurables de plus de 70 ans ou ayant une maladie incurable, permet aux malades qui ont leur domicile de secours dans la commune où est situé l'établissement, d'être accueillis gratuitement dans les hospices.
1942: Sous le Régime de Vichy, le gouvernement crée une Allocation aux Vieux Travailleurs Salariés (AVTS). Le but : aider ceux qui sont âgés, qui ont travaillé mais pas assez cotisé.
Mais c'est surtout avec la création de la Sécurité Sociale que la situation financière des PA va profondément évoluer.
Création d'un système de retraite: Ainsi, l'ordonnance du 4 octobre 1945 crée une branche « vieillesse de la Sécurité Sociale » et instaure un principe de redistribution sociale entre actifs et retraités.
Cette branche vise à protéger les individus contre le risque de « devenir vieux » en leur garantissant une pension de retraite: les actifs versent des cotisations, qui servent à payer les retraites des personnes âgées.
1947: Parallèlement aux régimes de la Sécurité sociale, se mettent en place, dès 1947, des régimes complémentaires aux retraites de base.
Enfin, se crée, le minimum vieillesse en 1956, qui permet de prendre en compte les personnes n'ayant pas ou trop peu cotisé à la Sécurité sociale.
Avec les progrès de la médecine et la baisse de natalité, le nombre de personnes âgées augmente considérablement. L'évolution démographique et la situation de précarité et pauvreté d'un grand nombre de PA conduisent les pouvoirs publics à se pencher de façon plus globale sur la question des PA.
En 1960, est créée la Commission d'études des problèmes de la vieillesse. Les travaux de cette commission seront publié en 1962 dans le RAPPORT LAROQUE. Ce rapport met en évidence la nécessité d'une politique globale en faveur des PA avec:
Se développe alors une offre de services de maintien à domicile destinés à prévenir ou retarder l'entrée en institution
30 juin 1975: Loi fondatrice des institutions sociales et médico social, elle instaure l'ACTP qui est une allocation destinée aux personnes handicapés mais qui servira également aux PA dépendantes comme il n'y a aucune aide spécifique pour elles jusqu'à la fin des années 90.
Cette loi, vient prévoir la mise en place de structures d'accueil spécifique à ces PA. Les hospices vont donc progressivement disparaitre pour donné place aux maisons de retraites.
Il faut attendre 1981 et l’arrivée au pouvoir des socialistes avec François Mitterrand, pour que la question sociale des personnes âgées apparaît plus fortement dans sa prise en charge des pouvoirs publics. En 1982, François Mitterrand fait voter la retraite à 60 ans à taux plein à condition d'avoir cotisé 150 trimestres.
En résumé: L’exode rural et l’urbanisation qui rendent plus difficile les solidarités familiales ainsi que la création des premières assurances sociales du début du 20ème siècle vont avoir une conséquence sur la prise en charge des PA par une intervention de l’état plus organisée. L’allongement de la durée de vie va conduire au développement de ces politiques selon une double logique : une logique assurantielle à travers la protection sociale et une logique assistancielle qui se concrétise par l’aide sociale au PA les plus démunis. Dans les années 1950 apparaissent les 1ers services d’aide ménagère comme alternative à l’hospitalisation. Le rapport LAROQUE en 1962 sur la politique de la vieillesse donne la priorité aux dispositifs de maintien à domicile et favorise l’humanisation des hospices transformés en structures de soins et d’hébergement et en développant les maisons de retraite.
Les modifications démographiques, économiques et sociales ont contribué à l'apparition d'un nouveau groupe social constitué de jeunes retraités, génération pivot des solidarités familiale (gardes de petits enfants et aidants familiaux de leurs parents), investi dans le vie sociale et avec un pouvoir d'achat permettant une forte consommation de biens et services.
Progressivement, se constitue un second groupe de PA aux capacités et aux besoins très différents: celui du 4ème âge confronté à un nouveau risque social très couteux et non pris en charge par la SS, la dépendance. Cela va avoir de nombreuses conséquences:
Si la réforme de 1945 à 1982 allaient dans les sens de l'amélioration du système de retraite au profit des salariés, la tendance va s'inverser à partir des 1990.
loi 10 juillet 1989: offre une réponse sécurisée et intermédiaire entre le maintien à domicile et l'accueil en établissement en créant l'accueil à titre onéreux des PA et handicapées. L'objectif est de garantir un accueil de qualité aux PA et d'encadrer les expériences existantes.
Cependant, problèmes à partir des années 1990 :
Conséquences (font craindre):
Dans les années 90, la grille AGGIR fait son apparition pour devenir l'instrument de mesure de dépendance d'une personne âgée et donc permettre d'évaluer la perte d'autonomie. Cette grille va être appliquée pour la première fois en 1997 avec la PSD.
Grille AGGIR
Cette prestation (PSD) a été mise en place car des insuffisances de la politique publique ont été mises en évidence comme :
La prestation est attribuée uniquement sous condition de ressources et aux personnes lourdements dépendantes. Elle exclut donc de très nombreuses personnes agées et sera très critiqué par le secteur associatif.
24 juin 2004: Les personnes âgées dont les ressources ne dépassent pas un certain montant peuvent demander à bénéficier du « minimum vieillesse ». Auparavant, ce « minimum vieillesse » était constitué d’une dizaine de prestations. L’ordonnance du 24 juin 2004 a considérablement simplifié le dispositif en fusionnant toutes les aides en une seule allocation : l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA).
été 2003: choc de la canicule: la surmortalité qu’elle provoque chez les PA mettent en évidence les failles du système de veille sanitaire et conduisent à une prise de conscience collective sur la question de l'isolement du 4ème âge, qui aboutit à une accélération des réformes avec la loi du 30 juin 2004 relative à la solidarité pour l'autonomie.
La Une du Parisien le 4 août 2003 © Le Parisien
Loi du 30 juin 2004: Le gouvernement répond à ce phénomène social par la création de 3 dispositifs :
Loi 26 juillet 2005: l'entrée en vigueur de l'APA a entrainé le développement du secteur de l'aide à domicile, qu'il soit associatif ou privé à but non lucratif. La loi, simplifie la procédure d'agrément de ses services, des formations pour les salariés du secteur sont prévues, et crée le chèque emploi service universel (CESU) qui permet la rémunération des intervenants à domicile, mandataire et personnes employées directement par les PA.
chèques CESU
28 décembre 2015: Loi ASV: Adaptation de la Société au Vieillissement: C'est une loi importante d'un point de vue volonté politique parce qu'elle montre l'envie de prendre en compte véritablement l'impact sociétal du vieillissement de la population et de sortir dune approche du vieillissement que par les pathologies. Mais les moyens qui sont alloués ne sont pas à la hauteur des besoins.
Le texte de loi s’articule autour de 3 grands axes qui seront développés:
Grand projet de loi sur les questions du grand Age et de l'autonomie, la loi était initialement prévu pour fin 2029, mais en raison de la crise sanitaire mondiale (COVID 19). Même si elle a mis en lumière l'urgence d'une réforme finalement le projet de loi a été reporter post élection présidentielle.
Il y a tout de même eu en 2020, la création d'une 5ème branche de la sécurité sociale pour l'autonomie des PA et des personnes handicapées qui sera gérer par le CNSA.
Loi du 8 avril 2024 du "bien vieillir" : La loi comprend différentes mesures pour prévenir
Pour accorder un peu de répit aux proches aidants ou rassurer les personnes âgées vivant seules, les agences régionales de santé (ARS) pourront instaurer un quota minimal de places réservées à l’accueil de nuit dans les Ehpad et dans les résidences autonomie, à titre expérimental de juin 2024 à juin 2026.
La ministre chargée du Travail et de l’Emploi a évoqué une idée selon laquelle des «taxes et des cotisations pourraient être envisagées sur les retraités qui peuvent se le permettre, en fonction du niveau de pension». L’objectif, financer la branche autonomie de la protection sociale. Pour Astrid Panosyan-Bouvet, c’est une proposition «qu’il faut regarder et dont il faut discuter avec les parlementaires». Cette mesure pourrait venir en complément de la proposition du Sénat de travailler sept heures de plus, non rémunérées, pour les salariés.
La place de la PA est très importante car c’est elle ainsi que son entourage qui reconnaît ses difficultés, ses capacités physiques et ses besoins. Ils sont au centre des dispositifs.
Le ministère chargé des PA est celui du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles dirigée par la Ministre Catherine Vautrin. Charlotte Parmentier-Lecocq a été nommée ministre déléguée chargée de l'Autonomie et du Handicap
Caisse nationale pour la solidarité et l’autonomie (La CNSA): contribue au financement de la prise en charge de la dépendance des personnes âgées. Elle participe au financement de l’APA, elle garantie l’égalité de traitement sur tout le territoire quelque soit l’âge, elle assure une mission d’information des PA et de leurs familles, facilite l’accès aux actions de prévention et aux aides techniques.
Agence nationale d’évaluation sociale et médico sociale (ANESMS): Elabore des recommandations sur les bonnes pratiques professionnelles. Elle en assure ensuite la valorisation et la diffusion dans un but de bientraitance. L’Anesm est dirigée par une instance de gestion comprenant une Assemblée générale, qui valide le programme de travail et le budget, ainsi que deux instances délibératives et consultatives :
Comité national des retraité et personnes âgées (CNRPA) : instance administrative consultative placée auprès du ministère chargé des PA.
L’Agence Régionale de Santé, accorde les agréments aux établissements et services sanitaires et médico-sociaux, fixe les tarifs de soins et de dépendance et assure le contrôle du fonctionnement de ces structures.
La Caisse d'Assurance Retraite et de Santé Au Travail: peut prendre en charge différentes aides pour faciliter la vie quotidienne des PA, comme par exemple, les services à domicile (entretien logement, courses, préparation des repas), le portage de repas, transport accompagné, Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation, pour la réalisation de travaux d’aménagement du logement afin de prévenir la perte d’autonomie.
Le Conseil Départemental: chef de file dans l’accompagnement des PA. Il adopte le règlement départemental d’aide sociale dont le volet consacré aux PA, il finance l’aide sociale en faveur des PA et l’APA, il autorise la création d’établissements et services pour PA, il peut décider de prestations complémentaires facultatives, il gère les comités départementaux des retraités et des PA…
Sécurité sociale: la branche vieillesse gère et verse les retraites de base des assurés sociaux ainsi que les pensions de réversions et l'ASPA. La branche maladie finance les soins à domicile et en établissement. LA CAF, participe également au maintien à domicile en versant les aides au logement et l'allocation journalière du proche aidant.
CCAS assure l’instruction des demandes d’aides sociales et les transmet au CD. Il peut aussi organiser des services de maintien à domicile (portage de repas, livraison de médicaments, transport
L'aide sociale aux personnes âgées avec le financement des mesures de maintien à domicile et l’accueil en établissement pour les personnes ne disposant pas de ressources suffisantes
Les mairies sont concernées par la population vieillissante par leur inscription dans les instances de réflexion dans les CLIC mais s’impliquent également en proposant des services d’aide à la personne, des loisirs, des transports mis à disposition
Centre Local d’Information et de Coordination (CLIC) Points d'information locaux auprès des PA et de leurs familles. Ces structures informe et conseil les PA et leurs familles. La PA ou/et sa famille explique sa situation à un coordinateur. L'ensemble de ses besoins est pris en compte. Il l'aidera dans divers éléments de leur vie quotidienne (aides à domicile, services à la personne, soins, aide aux aidants…)
La jurisprudence de la Cour de Cassation (20eme siècle) distingue deux formes :
Personne âgée à partir de quel âge ? (notion qui vari)
La politique sociale en faveur des personnes âgées est une une politique sociale catégorielle car elle vise un groupe d'individus identifié, avec des caractéristiques communes et un besoin précis.
Moyen âge: la prise en charge des vieillards relève de la charité chrétienne. Devoir d'assistance (impôts/dons)
12ème s: l’église va construire les 1ers hospices dans les provinces, dont le but est de recueillir les pauvres, passants pour la nuit. L’église créée également des hôtels dieux pour accueillir les vieillards, malades et les orphelins.
Révolution Française: le décret du 15 octobre 1790 proclame que la nation a le devoir de secourir les vieillards lorsqu’ils ne peuvent pas subvenir à leurs besoins.
Jusqu'à la fin du 19ᵉ siècle, les personnes âgées étaient principalement aidées par leur famille (solidarité familiale) ou prises en charge dans des hospices. Il n'existait pas encore de politiques publiques spécifiques pour les aider.
Rangée de lits dans la grande « salle des pôvres » aux Hospices de Beaune (France)
La loi du 14 juillet 1905 sur les vieillards, les infirmes et les incurables de plus de 70 ans ou ayant une maladie incurable, permet aux malades qui ont leur domicile de secours dans la commune où est situé l'établissement, d'être accueillis gratuitement dans les hospices.
1942: Sous le Régime de Vichy, le gouvernement crée une Allocation aux Vieux Travailleurs Salariés (AVTS). Le but : aider ceux qui sont âgés, qui ont travaillé mais pas assez cotisé.
Mais c'est surtout avec la création de la Sécurité Sociale que la situation financière des PA va profondément évoluer.
Création d'un système de retraite: Ainsi, l'ordonnance du 4 octobre 1945 crée une branche « vieillesse de la Sécurité Sociale » et instaure un principe de redistribution sociale entre actifs et retraités.
Cette branche vise à protéger les individus contre le risque de « devenir vieux » en leur garantissant une pension de retraite: les actifs versent des cotisations, qui servent à payer les retraites des personnes âgées.
1947: Parallèlement aux régimes de la Sécurité sociale, se mettent en place, dès 1947, des régimes complémentaires aux retraites de base.
Enfin, se crée, le minimum vieillesse en 1956, qui permet de prendre en compte les personnes n'ayant pas ou trop peu cotisé à la Sécurité sociale.
Avec les progrès de la médecine et la baisse de natalité, le nombre de personnes âgées augmente considérablement. L'évolution démographique et la situation de précarité et pauvreté d'un grand nombre de PA conduisent les pouvoirs publics à se pencher de façon plus globale sur la question des PA.
En 1960, est créée la Commission d'études des problèmes de la vieillesse. Les travaux de cette commission seront publié en 1962 dans le RAPPORT LAROQUE. Ce rapport met en évidence la nécessité d'une politique globale en faveur des PA avec:
Se développe alors une offre de services de maintien à domicile destinés à prévenir ou retarder l'entrée en institution
30 juin 1975: Loi fondatrice des institutions sociales et médico social, elle instaure l'ACTP qui est une allocation destinée aux personnes handicapés mais qui servira également aux PA dépendantes comme il n'y a aucune aide spécifique pour elles jusqu'à la fin des années 90.
Cette loi, vient prévoir la mise en place de structures d'accueil spécifique à ces PA. Les hospices vont donc progressivement disparaitre pour donné place aux maisons de retraites.
Il faut attendre 1981 et l’arrivée au pouvoir des socialistes avec François Mitterrand, pour que la question sociale des personnes âgées apparaît plus fortement dans sa prise en charge des pouvoirs publics. En 1982, François Mitterrand fait voter la retraite à 60 ans à taux plein à condition d'avoir cotisé 150 trimestres.
En résumé: L’exode rural et l’urbanisation qui rendent plus difficile les solidarités familiales ainsi que la création des premières assurances sociales du début du 20ème siècle vont avoir une conséquence sur la prise en charge des PA par une intervention de l’état plus organisée. L’allongement de la durée de vie va conduire au développement de ces politiques selon une double logique : une logique assurantielle à travers la protection sociale et une logique assistancielle qui se concrétise par l’aide sociale au PA les plus démunis. Dans les années 1950 apparaissent les 1ers services d’aide ménagère comme alternative à l’hospitalisation. Le rapport LAROQUE en 1962 sur la politique de la vieillesse donne la priorité aux dispositifs de maintien à domicile et favorise l’humanisation des hospices transformés en structures de soins et d’hébergement et en développant les maisons de retraite.
Les modifications démographiques, économiques et sociales ont contribué à l'apparition d'un nouveau groupe social constitué de jeunes retraités, génération pivot des solidarités familiale (gardes de petits enfants et aidants familiaux de leurs parents), investi dans le vie sociale et avec un pouvoir d'achat permettant une forte consommation de biens et services.
Progressivement, se constitue un second groupe de PA aux capacités et aux besoins très différents: celui du 4ème âge confronté à un nouveau risque social très couteux et non pris en charge par la SS, la dépendance. Cela va avoir de nombreuses conséquences:
Si la réforme de 1945 à 1982 allaient dans les sens de l'amélioration du système de retraite au profit des salariés, la tendance va s'inverser à partir des 1990.
loi 10 juillet 1989: offre une réponse sécurisée et intermédiaire entre le maintien à domicile et l'accueil en établissement en créant l'accueil à titre onéreux des PA et handicapées. L'objectif est de garantir un accueil de qualité aux PA et d'encadrer les expériences existantes.
Cependant, problèmes à partir des années 1990 :
Conséquences (font craindre):
Dans les années 90, la grille AGGIR fait son apparition pour devenir l'instrument de mesure de dépendance d'une personne âgée et donc permettre d'évaluer la perte d'autonomie. Cette grille va être appliquée pour la première fois en 1997 avec la PSD.
Grille AGGIR
Cette prestation (PSD) a été mise en place car des insuffisances de la politique publique ont été mises en évidence comme :
La prestation est attribuée uniquement sous condition de ressources et aux personnes lourdements dépendantes. Elle exclut donc de très nombreuses personnes agées et sera très critiqué par le secteur associatif.
24 juin 2004: Les personnes âgées dont les ressources ne dépassent pas un certain montant peuvent demander à bénéficier du « minimum vieillesse ». Auparavant, ce « minimum vieillesse » était constitué d’une dizaine de prestations. L’ordonnance du 24 juin 2004 a considérablement simplifié le dispositif en fusionnant toutes les aides en une seule allocation : l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA).
été 2003: choc de la canicule: la surmortalité qu’elle provoque chez les PA mettent en évidence les failles du système de veille sanitaire et conduisent à une prise de conscience collective sur la question de l'isolement du 4ème âge, qui aboutit à une accélération des réformes avec la loi du 30 juin 2004 relative à la solidarité pour l'autonomie.
La Une du Parisien le 4 août 2003 © Le Parisien
Loi du 30 juin 2004: Le gouvernement répond à ce phénomène social par la création de 3 dispositifs :
Loi 26 juillet 2005: l'entrée en vigueur de l'APA a entrainé le développement du secteur de l'aide à domicile, qu'il soit associatif ou privé à but non lucratif. La loi, simplifie la procédure d'agrément de ses services, des formations pour les salariés du secteur sont prévues, et crée le chèque emploi service universel (CESU) qui permet la rémunération des intervenants à domicile, mandataire et personnes employées directement par les PA.
chèques CESU
28 décembre 2015: Loi ASV: Adaptation de la Société au Vieillissement: C'est une loi importante d'un point de vue volonté politique parce qu'elle montre l'envie de prendre en compte véritablement l'impact sociétal du vieillissement de la population et de sortir dune approche du vieillissement que par les pathologies. Mais les moyens qui sont alloués ne sont pas à la hauteur des besoins.
Le texte de loi s’articule autour de 3 grands axes qui seront développés:
Grand projet de loi sur les questions du grand Age et de l'autonomie, la loi était initialement prévu pour fin 2029, mais en raison de la crise sanitaire mondiale (COVID 19). Même si elle a mis en lumière l'urgence d'une réforme finalement le projet de loi a été reporter post élection présidentielle.
Il y a tout de même eu en 2020, la création d'une 5ème branche de la sécurité sociale pour l'autonomie des PA et des personnes handicapées qui sera gérer par le CNSA.
Loi du 8 avril 2024 du "bien vieillir" : La loi comprend différentes mesures pour prévenir
Pour accorder un peu de répit aux proches aidants ou rassurer les personnes âgées vivant seules, les agences régionales de santé (ARS) pourront instaurer un quota minimal de places réservées à l’accueil de nuit dans les Ehpad et dans les résidences autonomie, à titre expérimental de juin 2024 à juin 2026.
La ministre chargée du Travail et de l’Emploi a évoqué une idée selon laquelle des «taxes et des cotisations pourraient être envisagées sur les retraités qui peuvent se le permettre, en fonction du niveau de pension». L’objectif, financer la branche autonomie de la protection sociale. Pour Astrid Panosyan-Bouvet, c’est une proposition «qu’il faut regarder et dont il faut discuter avec les parlementaires». Cette mesure pourrait venir en complément de la proposition du Sénat de travailler sept heures de plus, non rémunérées, pour les salariés.
La place de la PA est très importante car c’est elle ainsi que son entourage qui reconnaît ses difficultés, ses capacités physiques et ses besoins. Ils sont au centre des dispositifs.
Le ministère chargé des PA est celui du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles dirigée par la Ministre Catherine Vautrin. Charlotte Parmentier-Lecocq a été nommée ministre déléguée chargée de l'Autonomie et du Handicap
Caisse nationale pour la solidarité et l’autonomie (La CNSA): contribue au financement de la prise en charge de la dépendance des personnes âgées. Elle participe au financement de l’APA, elle garantie l’égalité de traitement sur tout le territoire quelque soit l’âge, elle assure une mission d’information des PA et de leurs familles, facilite l’accès aux actions de prévention et aux aides techniques.
Agence nationale d’évaluation sociale et médico sociale (ANESMS): Elabore des recommandations sur les bonnes pratiques professionnelles. Elle en assure ensuite la valorisation et la diffusion dans un but de bientraitance. L’Anesm est dirigée par une instance de gestion comprenant une Assemblée générale, qui valide le programme de travail et le budget, ainsi que deux instances délibératives et consultatives :
Comité national des retraité et personnes âgées (CNRPA) : instance administrative consultative placée auprès du ministère chargé des PA.
L’Agence Régionale de Santé, accorde les agréments aux établissements et services sanitaires et médico-sociaux, fixe les tarifs de soins et de dépendance et assure le contrôle du fonctionnement de ces structures.
La Caisse d'Assurance Retraite et de Santé Au Travail: peut prendre en charge différentes aides pour faciliter la vie quotidienne des PA, comme par exemple, les services à domicile (entretien logement, courses, préparation des repas), le portage de repas, transport accompagné, Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation, pour la réalisation de travaux d’aménagement du logement afin de prévenir la perte d’autonomie.
Le Conseil Départemental: chef de file dans l’accompagnement des PA. Il adopte le règlement départemental d’aide sociale dont le volet consacré aux PA, il finance l’aide sociale en faveur des PA et l’APA, il autorise la création d’établissements et services pour PA, il peut décider de prestations complémentaires facultatives, il gère les comités départementaux des retraités et des PA…
Sécurité sociale: la branche vieillesse gère et verse les retraites de base des assurés sociaux ainsi que les pensions de réversions et l'ASPA. La branche maladie finance les soins à domicile et en établissement. LA CAF, participe également au maintien à domicile en versant les aides au logement et l'allocation journalière du proche aidant.
CCAS assure l’instruction des demandes d’aides sociales et les transmet au CD. Il peut aussi organiser des services de maintien à domicile (portage de repas, livraison de médicaments, transport
L'aide sociale aux personnes âgées avec le financement des mesures de maintien à domicile et l’accueil en établissement pour les personnes ne disposant pas de ressources suffisantes
Les mairies sont concernées par la population vieillissante par leur inscription dans les instances de réflexion dans les CLIC mais s’impliquent également en proposant des services d’aide à la personne, des loisirs, des transports mis à disposition
Centre Local d’Information et de Coordination (CLIC) Points d'information locaux auprès des PA et de leurs familles. Ces structures informe et conseil les PA et leurs familles. La PA ou/et sa famille explique sa situation à un coordinateur. L'ensemble de ses besoins est pris en compte. Il l'aidera dans divers éléments de leur vie quotidienne (aides à domicile, services à la personne, soins, aide aux aidants…)