I. L’élargissement progressif des vices du consentement
A. Conception restrictive originelle
- Les bases classiques : une vision centrée sur l’autonomie des parties
- Idée générale : Les codificateurs de 1804 considéraient que les parties étaient autonomes et responsables.
- Points-clés :
- La violence se limitait à des contraintes physiques/morales évidentes.
- L’erreur n’était admise que dans des cas stricts (exemple : erreur sur la substance, arrêt Berton).
- Le dol était circonscrit aux manœuvres matérielles explicites.
- Des limites liées à une conception minimaliste
- Idée générale : Cette vision négligeait les inégalités entre les parties.
- Points-clés :
- Absence de reconnaissance des violences économiques.
- Inadéquation face à la massification des contrats.
- Zoom : La violence économique, ignorée en 1804
- Inconcevable dans un contexte présumant l’égalité des parties.
- La lésion restait la seule exception tolérée, mais sous des conditions strictes.
B. Conception contemporaine élargie
- Élargissement de l’erreur aux qualités essentielles
- Idée générale : La jurisprudence inclut des éléments subjectifs déterminants.
- Points-clés :
- Arrêts Poussin et Fragonard : erreur sur l’authenticité d’un tableau.
- Mariages forcés : loi de 2006, art. 180 C. civ.
- Dématérialisation du dol : vers la réticence dolosive
- Idée générale : Le dol englobe le silence intentionnel (obligation précontractuelle d’information).
- Points-clés :
- Arrêt du 26 mai 1958 : dol par omission.
- Art. 1112-1 C. civ. : renforcement des obligations d’information.
- Zoom : La reconnaissance de la violence économique
- Arrêt Larousse Bordas (2000) : consécration en droit commun des contrats.
- Art. 1143 C. civ. : deux conditions pour prouver la violence économique (dépendance et abus).
II. Une application restrictive pour préserver la sécurité juridique
A. Les strictes conditions techniques
- Une preuve exigeante et difficile
- Idée générale : Les juridictions imposent des critères rigoureux pour accepter les vices.
- Points-clés :
- Erreur spontanée : appréciation in concreto (âge, profession).
- Mariages de Lille (2008) : refus de l’erreur sur la virginité.
- Un dol exigeant des preuves intentionnelles
- Idée générale : L’intentionnalité est essentielle pour prouver le dol.
- Points-clés :
- Dol principal vs dol incident : distinctions sur l’effet du contrat.
- Art. 1138 C. civ. : dol émanant du cocontractant ou tiers de connivence.
- Zoom : Les mariages de Lille et la restriction des erreurs
- Cour d’appel de Douai (2008) : refus d’annulation pour erreur non essentielle (qualité subjective non contractualisée).
B. Une politique parcimonieuse d’accueil des vices
- Un retour aux idées libérales : le devoir de se renseigner
- Idée générale : Les parties doivent être proactives pour éviter les vices.
- Points-clés :
- Arrêt Baldus (2000) : pas de devoir d’informer sur la valeur.
- Asymétrie tolérée entre professionnels et non-professionnels.
- Une rigueur justifiée par la théorie des nullités
- Idée générale : La nullité est strictement encadrée pour préserver la stabilité contractuelle.
- Points-clés :
- Nullité relative : action en annulation limitée aux parties protégées.
- Exception de nullité : imprescriptibilité sous conditions (art. 1185 C. civ.).
- Zoom : La sécurité juridique comme priorité
- Objectif : éviter une fragilisation excessive des contrats.
- Exemple : impossibilité d’annulation après exécution partie
I. L’élargissement progressif des vices du consentement
A. Conception restrictive originelle
- Les bases classiques : une vision centrée sur l’autonomie des parties
- Idée générale : Les codificateurs de 1804 considéraient que les parties étaient autonomes et responsables.
- Points-clés :
- La violence se limitait à des contraintes physiques/morales évidentes.
- L’erreur n’était admise que dans des cas stricts (exemple : erreur sur la substance, arrêt Berton).
- Le dol était circonscrit aux manœuvres matérielles explicites.
- Des limites liées à une conception minimaliste
- Idée générale : Cette vision négligeait les inégalités entre les parties.
- Points-clés :
- Absence de reconnaissance des violences économiques.
- Inadéquation face à la massification des contrats.
- Zoom : La violence économique, ignorée en 1804
- Inconcevable dans un contexte présumant l’égalité des parties.
- La lésion restait la seule exception tolérée, mais sous des conditions strictes.
B. Conception contemporaine élargie
- Élargissement de l’erreur aux qualités essentielles
- Idée générale : La jurisprudence inclut des éléments subjectifs déterminants.
- Points-clés :
- Arrêts Poussin et Fragonard : erreur sur l’authenticité d’un tableau.
- Mariages forcés : loi de 2006, art. 180 C. civ.
- Dématérialisation du dol : vers la réticence dolosive
- Idée générale : Le dol englobe le silence intentionnel (obligation précontractuelle d’information).
- Points-clés :
- Arrêt du 26 mai 1958 : dol par omission.
- Art. 1112-1 C. civ. : renforcement des obligations d’information.
- Zoom : La reconnaissance de la violence économique
- Arrêt Larousse Bordas (2000) : consécration en droit commun des contrats.
- Art. 1143 C. civ. : deux conditions pour prouver la violence économique (dépendance et abus).
II. Une application restrictive pour préserver la sécurité juridique
A. Les strictes conditions techniques
- Une preuve exigeante et difficile
- Idée générale : Les juridictions imposent des critères rigoureux pour accepter les vices.
- Points-clés :
- Erreur spontanée : appréciation in concreto (âge, profession).
- Mariages de Lille (2008) : refus de l’erreur sur la virginité.
- Un dol exigeant des preuves intentionnelles
- Idée générale : L’intentionnalité est essentielle pour prouver le dol.
- Points-clés :
- Dol principal vs dol incident : distinctions sur l’effet du contrat.
- Art. 1138 C. civ. : dol émanant du cocontractant ou tiers de connivence.
- Zoom : Les mariages de Lille et la restriction des erreurs
- Cour d’appel de Douai (2008) : refus d’annulation pour erreur non essentielle (qualité subjective non contractualisée).
B. Une politique parcimonieuse d’accueil des vices
- Un retour aux idées libérales : le devoir de se renseigner
- Idée générale : Les parties doivent être proactives pour éviter les vices.
- Points-clés :
- Arrêt Baldus (2000) : pas de devoir d’informer sur la valeur.
- Asymétrie tolérée entre professionnels et non-professionnels.
- Une rigueur justifiée par la théorie des nullités
- Idée générale : La nullité est strictement encadrée pour préserver la stabilité contractuelle.
- Points-clés :
- Nullité relative : action en annulation limitée aux parties protégées.
- Exception de nullité : imprescriptibilité sous conditions (art. 1185 C. civ.).
- Zoom : La sécurité juridique comme priorité
- Objectif : éviter une fragilisation excessive des contrats.
- Exemple : impossibilité d’annulation après exécution partie