Schéma général de l’anabolisme
La photosynthèse fait partie de l’anabolisme
Dans ce cas, la source de carbone est généralement le CO2 (nous verrons que parfois c’est une autre molécule, qui provient du CO2 ), le donneur d’électron est l’eau H2O, et la source d’énergie est la lumière.
Différences et similitudes:
- Différences de finalité
- Similitudes des mécanismes (chaines de transfert des électrons, formation ATP…)
LA PHOTOSYNTHESE : Phénomène physiologique le plus important dans la biosphère
Photographie en microscopie électronique (a) et diagramme schématique (b) d’un chloroplaste d’une feuille d’épinard.
La photosynthèse est réalisée grâce à la présence des chloroplastes dans la cellule végétale. Ce sont en effet ces organites qui synthétisent l’amidon en présence de lumière.
Le nombre de chloroplastes par cellule peut être très variable(environ 40 à 50 chloroplastes par cellule dans les feuilles). Ils mesurent généralement entre 5 et 10 µm de diamètre, et 2 µm d’épaisseur. Ils ont une forme de pois aplatis. Ils sont entourés d’une enveloppe(c'est-à dire de deux membranes).
- La membrane interne émet dans le stroma des replis en forme de crête, un peu comme la membrane interne des mitochondries.
- Le milieu interne est appelé stroma (matrice = gel riche en protéines et enzymes, dont la RUBISCO). Au sein de ce stroma, des lamelles de 7 nm d’épaisseur environ constituent les thylacoïdes.
- Ces thylacoïdes ne possèdent qu’une seule membrane. Ils forment par endroits des empilements grossièrement cylindriques, les grana (granum au singulier), reliés entre eux par des lamelles plus étendues (« lamelles intergrana »).
- Un granum est constitué d’une dizaine de thylacoïdes empilés, et on peut compter jusqu’à 40 ou 60 grana par cellule.
- La plupart des thylacoïdes sont reliés entre eux ; certains chercheurs considèrent que chaque chloroplaste ne possède en fait qu’un seul thylacoïde, les grana étant alors tous reliés entre eux. On parle alors d’espace intrathylacoïdal, également appelé lumen. Il est donc séparé du stroma par une couche lipidique simple.
Remarque : il est inutile d’apprendre les formules des pigments par cœur. La seule chose que je vous demande est d’être capable, en regardant la formule d’une molécule qui vous serait présentée, de dire s’il s’agit de celle d’une chlorophylle, d’un caroténoïde ou d’une phycobiline…
Chez cyanobactéries et algues rouges uniquement (pas chez végétaux supérieurs)
3 sortes de phycobilines / photosynthèse :
- phycoérythrine (algues rouges = Rhodophytes)

- phycocyanine (cyanobactéries)
- allophycocyanine (chez les cyanobactéries)
Non absorbé = réfléchi…
Ici les longueurs d’onde non absorbées sont celles dans le jaune et le rouge, ces pigments apparaissent donc de couleur jaunerouge…
Les phycobilines n’absorbent pas les longueurs d’onde du rouge ou du bleu (phycoérythrine ou phycocyanine respectivement), puisqu’elles réfléchissent ces longueurs d’onde nous les voyons donc de ces couleurs. En revanche elles absorbent bien les longueurs d’onde du vert ou jaune…
En milieu aquatique, pénétration de la lumière plus ou moins profonde selon longueur d’onde :
Pénétration des longueurs d’onde de la lumière visible dans l’eau.
Les longueurs d’onde de bleu et vert sont celles qui pénètrent le plus dans le milieu aquatique
La photosynthèse oxygénique s’effectue en 2 étapes : les réactions « lumineuses » qui ne se produisent que lorsque les végétaux sont éclairés et les réactions « obscures » qui n’utilisent pas directement la lumière.
Schéma général excitation atome par absorption énergie lumineuse
Absorption de l’énergie lumineuse par les atomes des pigments : Voici la schématisation d’un atome à l’état initial (noyau, électron à son niveau énergétique de base). Lorsqu’un pigment absorbe la lumière (excitation par des photons), ses électrons sont temporairement portés à un niveau énergétique supérieur, appelé état excité.
- Cet état est très instable.
Quand les électrons regagnent leur niveau énergétique inférieur, ou niveau de base, 4 possibilités s’offrent à l’énergie libérée. Les deux premières sont une conversion de l’énergie en chaleur, ou une combinaison de chaleur et de lumière de longueur d’onde supérieure :
Une autre possibilité est que l’énergie – mais pas les électrons – soit transférée de la molécule de chlorophylle excitée à la molécule voisine, et ainsi de suite.
- C’est le processus de transfert d’énergie par résonance.
Enfin, une dernière possibilité est le transfert de l’électron à haute énergie à une molécule voisine (un accepteur d’électron), qui fait partie d’une chaîne de transport d’électron.
Au cours de la photosynthèse, dans les chloroplastes intacts, les transferts d’énergie (résonance) et les transferts d’électron sont les mécanismes utilisés. Il n’y a pas (sauf exception, que nous verrons plus loin) d’émission de chaleur ou de fluorescence. Les phénomènes de résonance sont observés avec toutes les molécules de pigment, tandis que seule la chlorophylle a a la propriété de pouvoir céder un électron (qui sera remplacé par un autre très rapidement).
Les photosystèmes : complexes pigments + protéines
Excitation du PS II par la lumière
La molécule de P680 du centre réactionnel, déficitaire en électron, est capable de les remplacer 1 à 1, en les soutirant à une molécule d’eau
Excitation du PS I par la lumière
Lors de la photolyse de l’eau, il y a consommation d’eau, production d’oxygène (sous forme gazeuse, qui s’échappe donc), production de protons (H+ ) qui vont s’accumuler dans le milieu et libération de 2 électrons qui permettent de remplacer ceux perdus par les deux chlorophylles a du centre réactionnel du PS II. Pour obtenir une équation à l’équilibre on écrit 2 H20 donnent 4 protons, 4 électrons et 1 molécule d’O2 .
Par convention on utilise ici 2 types de flèches pour schématiser le parcours des électrons : les flèches simples noires (doublées de flèches courbées bleues) montrent des transferts effectués dans le sens décroissant des potentiels redox, donc spontanément (sans apport d’énergie), tandis que les flèches doubles jaunes montrent les mouvements d’électrons augmentant le niveau d’énergie (lors de l’excitation par l’énergie lumineuse, comme vu précédemment).
Attention : ce n’est pas la réduction du P700 par la PC qui déclenche la perte d’un électron par ce P700, c’est bien l’inverse !
Il faut bien garder en tête que les 2 photosystèmes sont stimulés simultanément par la lumière, et que l’électron perdu par la chlorophylle a dans les centres réactionnels est remplacée d’un coté par l’eau et de l’autre par la plastocyanineréduite (qui redevient alors oxydée).
La chlorophylle a du P700 passe donc à un état excité et gagne en niveau d’énergie, puis les électrons perdus (qui ont été remplacés par ceux venant de la PC) vont être cédés à la Ferredoxine… etc.