Définition
Rhétorique
Art ou technique de faire de beaux discours
Dialogue
Interroger autrui et se laisser interroger par lui en vue de la vérité
Dispute
Essayer d'avoir raison contre son adversaire, y compris par des moyens purement rhétorique (ne cherche pas la vérité mais seulement de beaux discours)
Croire
Attitude de l'esprit de l'esprit qui adhère à une idée sans avoir fait preuve d'une démonstration
Argument d'autorité
Fait d'invoquer une source , pr justifier la vérité d'une thèse sans présenter d'autre argument
Persuader / Convaincre
Amener une personne à partager son opinion par les sentiments / Amener une personne à partager son opinion par les arguments
Autorité
Personne qui par son ton, vocabulaire est immédiatement respecté et écouté ou vue comme qqun de fiable
Violence
C'est une contrainte qui mène à la limitation des libertés pr faire agir qqun selon ses fins et elle peut-être physique, psychologique, légal (punition) ou même structurelle (discrimination)
Séduction
Amener qqun à soi par un attrait pr obtenir quelque chose
La parole
La parole est la faculté qu'ont les êtres humains de s'exprimer et de communiquer des pensées, des idées ou des sentiments à travers un langage articulé. Elle joue un rôle central dans la communication interpersonnelle et sociale.
1- La rhétorique l'art du discours persuasif
- Gorgias considère la rhétorique comme un art de persuasion, capable de convaincre les foules indépendamment de la vérité ou de la justice
- Il met l'accent sur l'efficacité du langage, soulignant que celui qui maîtrise la rhétorique peut influencer les opinions et manipuler les esprits
Exemple : dans son célèbre livre Eloge d'Hélène, Gorgias démontre par une série de raisonnements habiles que la responsabilité d'Hélène dans la guerre de Troie peut-être disculpée en utilisant les arguments de la rhétorique "Si elle a été enlevée par la force et la violence, l'accusation doit être dirigée contre son ravisseur et non contre elle"
2- La puissance presque magique du langage
- Selon Gorgias, le langage à un pouvoir proche de la magie ou de la sorcellerie capable d'envoûter et captiver l'auditoire
- Pour lui, les mots sont des armes capables de susciter des émotions, de transformer les perceptions et dominer les esprits
Exemple : " Le discours est un grand souverain qui, dans le plus et le plus invisible des corps, accomplit les actions les plus divines" Eloge d'Hélène
3- La rhétorique comme une forme de morale
- Contrairement à Socrate et Platon qui critiquent la rhétorique sophistique pour son absence de fondement moral, Gorgias ne se préoccupe pas de la distinction entre vérité et mensonge. Pour lui, l'importance est l'effet produit sur l'auditoire et non la vérité
=> On peut l'opposer à Platon qui critiquera cette conception dans ses dialogues surtout dans la Gorgias
1- La définition de la rhétorique selon lui
- Elle n'est pas un simple moyen de manipulation mais un outil pour défendre la vérité et la justice
- La rhétorique est proche de la dialectique (=art du raisonnement) mais elle s'adresse à un publique plus large et utilise un langage plus accessible
Exemple : De La Rhétorique "La rhétorique est la faculté de discerner dans chaque cas les moyens de persuasion"
2- Les trois types de discours rhétorique
- Délibératif ... : Discours sur la guerre/paix, politique ou économique
- Judiciaire ... : Un procès où l'on cherche à déterminer la culpabilité ou l'innocence
- Epidictique ... : Eloge funèbre ou discours de commémoration
3- Les trois moyens de persuasion
=> On peut l'opposer à Platon qui critique la rhétorique sophistique, Aristote estime qu'elle peut servir la vérité et le bien commun lorsqu'elle est bien utilisée. Il insiste sur le fait que la rhétorique est complètement naturelle de la philosophie et de la politique car elle permet de transmettre des idées complexes de manière accessible.
1- La rhétorique est une flatterie et une tromperie
- Pour Socrate, la rhétorique tel que pratique les sophistes n'est pas un véritable savoir mais une technique de persuasion visant à plaire plutôt qu'à établir la vérité
- Il l'a compare à la cosmétique : elle embellit les apparences mais n'améliore pas l'âme ni la justice
Exemple : Dans le dialogue Gorgias il dit :"La rhétorique est une sorte de flatterie qui vise à procurer du plaisir sans se soucier du bien"
2- La rhétorique doit être au service de la vérité
- L'objectif du discours ne doit pas être convaincre a tout prix, mais de conduire l'interlocuteur à réfléchir et à atteindre des connaissance (philosophie)
3- La rhétorique est dangereuse pour la politique
- Socrate se méfie particulièrement en politique => manipule les foules au lieu de chercher un bien commun
- Les orateurs qui parlent en publique sans véritable connaissance sont des charlatans qui séduise sans instruire
Exemple : Dans Gorgias, Socrate s'adresse à Polos :"Ce n'est pas le pouvoir de la dire se que l'on veut aux assemblées qu'il faut chercher mais le pouvoir de dire se qui est juste"
4- La vraie rhétorique : philosophie et justice
- Prône une rhétorique indissociable de la philosophie, fondée sur la recherche du bien et de la justice. Ne doit pas s'appuyer sur l'art de plaire ou d'émouvoir mais sur l'art de conduire les âmes vers la vertu et la sagesse
=> On peut l'opposer à Gorgias, qui au contraire, voit la parole comme une force capable de produire des effets, indépendamment de la vérité. Il défend la rhétorique comme un outil puissant permettant d’influencer les foules et d’emporter l’adhésion.
1- Critique de la rhétorique sophistique
- Elle manipule les foules : Pour lui, elle repose sur la séduction des émotions et la manipulations des opinions, sans chercher à distinguer le vrai du faux => dangereux pour la cité
2- La vraie rhétorique : philosophie et justice
Exemple : Dans Phèdre "Celui qui pratique la rhétorique selon l'art doit d'abord connaitre la vérité sur les choses dont il parle"
POINT PLUS SUR LA VIOLENCE
1- L'autorité comme un pouvoir symbolique
- Bourdieu montre que l’autorité est souvent perçue comme légitime parce qu’elle est intériorisée par les individus. Cela repose sur l’habitus(=un ensemble de dispositions sociales inculquées dès l’enfance) qui nous amènent à accepter certaines formes de domination sans les remettre en question
2- La violence symbolique
- La violence symbolique est une forme de domination douce, invisible et acceptée par ceux qui la subissent.
Exemple : L’État impose une vision du monde qui semble universelle, mais qui reflète les intérêts des groupes dominants dans Ce que parler veut dire il dit "La violence symbolique est une violence qui s'exerce sur une personne avec son consentement implicite"
3- L'autorité de la langue et le pouvoir des mots
- Bourdieu montre aussi que le langage est un outil de pouvoir. Certaines formes de discours (scientifique, juridique, politique) imposent leur autorité parce qu’elles sont reconnues comme légitimes par la société
=> Pour Bourdieu, l’autorité ne repose pas seulement sur la contrainte physique, mais surtout sur des mécanismes symboliques qui rendent la domination invisible et acceptée.
1- L'autorité comme pouvoir légitime
- Pour Arendt, l’autorité repose sur une reconnaissance mutuelle et une acceptation volontaire. Elle ne nécessite ni persuasion ni coercition.
Exemple : Dans son livre Du pouvoir elle dit : "Là où commence la violence l'autorité s'arrête"
2- La violence comme instrument de domination
- Arendt considère la violence comme le contraire du pouvoir. Elle est un instrument de contrainte utilisé quand l’autorité ou le pouvoir sont affaiblis : Le pouvoir repose sur le consentement et la coopération, tandis que la violence repose sur la force et la destruction.
Exemple : Dans un régime totalitaire, par exemple, la violence remplace le pouvoir, car il n’y a plus d’adhésion volontaire des citoyens
=> Contrairement à Bourdieu, qui voit dans l’autorité une forme de violence symbolique, Arendt les oppose strictement. Pour elle, une société stable repose sur une autorité légitime, et la violence n’intervient que lorsque cette autorité disparaît.