La conscience se manifeste sous deux formes principales :
• Conscience immédiate : perception directe des choses et des sensations (ex : voir une couleur, ressentir une douleur).
• Conscience réfléchie : capacité de retour sur soi, introspection (ex : se demander pourquoi on a fait une action).
- Descartes, célèbre pour son « Cogito ergo sum » (Je pense donc je suis), affirme que la conscience de soi prouve notre existence.
- Kant explique que la conscience permet d’unifier nos pensées et nous donne un cadre moral indispensable pour la conduite de nos actes humains.
- Hegel propose que la conscience de soi se construit par la reconnaissance des autres, une idée illustrée dans sa dialectique du maître et de l’esclave.
Par exemple, un enfant qui se reconnaît dans un miroir commence à prendre conscience de lui-même, une idée valorisée dans l'expérience de Lacan. De même, se rendre compte qu’on a fait une erreur et en tirer une leçon est une manifestation de conscience réfléchie.
- Freud est un pilier dans l'explication de l'inconscient, avec la théorie de l'appareil psychique divisé en Ça (pulsions), Moi (médiateur), et Surmoi (censure morale).
L’inconscient se manifeste notamment par les rêves, les lapsus et les actes manqués.
- Nietzsche, de son côté, considère que nos pensées sont influencées par des instincts inconscients, signifiant que l’homme n’est pas totalement rationnel.
- Lacan va plus loin en suggérant que « l’inconscient est structuré comme un langage », indiquant que nos désirs inconscients sont influencés par le langage et les symboles.
Un exemple classique de l’inconscient à l’œuvre est le lapsus révélateur, où un mot est dit à la place d’un autre, trahissant un désir ou une pensée cachée. De plus, les rêves peuvent exprimer un désir inconscient refoulé. Répéter les mêmes erreurs sans en comprendre la raison peut être une illustration de schémas inconscients récurrents.
- Pour Descartes, le libre arbitre est la base de la liberté, car nous choisissons nos actions en toute conscience.
- Spinoza, en revanche, pense que l’homme croit être libre alors qu’il est en réalité déterminé par des causes extérieures comme les désirs, instincts ou la société.
- Sartre prononce une déclaration célèbre : « L’homme est condamné à être libre », ce qui signifie que même sous influence, l’individu porte la responsabilité finale de ses choix.
- Marx analyse les choix humains à travers le prisme de la classe sociale et les conditions économiques, soulignant que ces facteurs affectent profondément notre conception de la liberté.
Par exemple, un étudiant peut penser choisir ses études par liberté, mais ses choix sont souvent dictés par des influences familiales ou sociétales.
De même, une personne se croyant libre, mais agissant sous l’impact de sa culture ou de désirs inconscients, questionne l’idée de liberté absolue.
- John Locke suggère que l’identité repose sur la mémoire – l’idée que je suis la même personne car je me souviens de mon passé. Paul Ricoeur introduit le concept d’identité idem (stable, ce qui ne change pas) et d’identité ipse (évolutive, ce qui change avec le temps).
- Pour Sartre, l'identité n’est pas fixe, elle se construit à travers nos choix et nos actes.
Un changement de personnalité observé après une expérience marquante, comme un accident ou une révélation, témoigne de la dynamique de l'identité.
De plus, sur les réseaux sociaux, les individus peuvent choisir de modifier leurs identités pour se présenter différemment.
Les questions suivantes peuvent être soulevées :
• Si mon inconscient me contrôle, suis-je encore libre ?
• La conscience suffit-elle à définir qui je suis ?
• La liberté est-elle une illusion si nous sommes influencés par notre culture et notre passé ?