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Philo : L'existence humaine

Définitions

Définition

Conscience
La faculté de l'être humain de pouvoir être conscient de ses perceptions, réflexions et actes, à la fois du monde extérieur et de son propre soi.
Inconscient
Partie de l'esprit humain qui contient des pensées, des souvenirs et des désirs qui échappent à la conscience mais influencent les comportements.
Essence
Les caractéristiques fondamentales et immuables qui définissent la nature d'un être ou d'une chose.

1. Introduction : Homme vs. Animal

L'animal, conduit par son instinct, se comporte de manière à assurer sa survie sans modifier son environnement. En revanche, l'homme a la capacité de transformer son milieu et lui-même, ce qui constitue la base de la culture. La conscience humaine se divise en deux types : la conscience perceptive, qui permet la connaissance du monde et sa transformation, et la conscience réflexive, qui consiste en une connaissance de soi et une réflexion sur soi-même, fondant ainsi la liberté humaine. Pour Sartre, cette conscience réflexive peut être comparée à celle d'un miroir, où l'homme se voit et se construit. Selon cette perspective, la conscience est l'essence de l'homme car elle lui garantit une liberté totale.

2. La liberté et la conscience humaine

A. Le doute méthodique (Descartes)

Le doute méthodique de Descartes est une approche provisoire et systématique pour atteindre la vérité, contrairement au doute sceptique, qui est permanent. Cette démarche implique une révision de toutes les certitudes, car les sens peuvent être trompeurs, comme le montrent les illusions d’optique. De plus, l’argument de la folie, avec ses hallucinations et troubles de l’identité, est proche de l’expérience des rêves, rendant difficile la distinction entre rêve et réalité.

B. Le Cogito (Descartes)

La célèbre formule "Je pense, donc je suis" de Descartes représente la première certitude. Elle affirme que l'essence de l'homme réside dans la pensée et l'âme, qui sont des éléments métaphysiques indépendants du corps. Le corps est considéré comme secondaire. Cette prise de conscience parfaite de soi assure une liberté totale, en opposition à la notion freudienne d'inconscient, et constitue le fondement pour reconstituer toute connaissance selon le rationalisme.

C. Le temps et l’essence humaine

Le temps, considéré comme la condition de l'existence, est secondaire par rapport à l'essence spirituelle. Il existe une opposition entre l'essence, qui représente les caractéristiques fondamentales, et les accidents, qui sont des qualités superficielles. Le temps présente des paradoxes tels que ceux évoqués par Aristote, où le passé n'est plus, le futur n'est pas encore, et le présent est insaisissable. De même, Zénon d’Élée propose le paradoxe d’Achille et de la tortue pour illustrer cette complexité.

3. La conscience et la liberté sont des illusions

A. Philosophie du soupçon (Marx, Nietzsche, Freud)

La philosophie du soupçon initiée par Marx, Nietzsche et Freud suggère que l'homme n'est pas autonome et est au contraire déterminé par des causes extérieures.

1. La société selon Marx

Pour Marx, l’infrastructure, constituée par les moyens et l'organisation de la production, détermine les classes sociales, tandis que la superstructure, qui inclut les œuvres de l’esprit comme la religion, le droit et les sciences, reflète les intérêts des classes dominantes. Il existe des classes sociales "en soi", qui partagent des conditions communes sans en avoir conscience, et "pour soi", où la prise de conscience des conditions est nécessaire à la révolution.

2. L’inconscient selon Freud

Freud distingue deux définitions de l'inconscient. Dans le sens commun, il s'agit de phénomènes non conscients mais accessibles, comme la respiration. Selon Freud, il s'agit de la partie dominante et inaccessible de l'esprit qui produit des rêves, des lapsus et des actes manqués. Les topiques freudiennes se divisent en première topique (conscient, préconscient, inconscient) et deuxième topique (Moi, Surmoi, Ça). Ces structures peuvent conduire à des pathologies mentales comme les névroses, les psychoses et les troubles bipolaires, ce qui implique une perte de liberté indiquée par l'expression "Le moi n’est pas maître en sa demeure".

4. Critiques de l’inconscient

Karl Popper soutient que l'inconscient n’est pas une théorie scientifique car elle n'est pas falsifiable. De plus, les approches de Freud et Nietzsche sont vues comme des idées métaphysiques qui mènent à une déresponsabilisation de l'individu.

5. Synthèse et conclusion

L'humanité évolue entre une vision de liberté totale par la conscience, comme proposée par Descartes, et un déterminisme orchestré par des causes extérieures telles que la société et l'inconscient. Le débat sur l'essence et l'existence demeure central pour comprendre la condition humaine. De plus, la perception que l'homme a de la liberté et de la conscience est fortement influencée par le temps et ses conditions d'existence.

A retenir :

L'existence humaine repose sur une tension constante entre la liberté et le déterminisme. D'un côté se trouve la conscience humaine, avec sa capacité réflexive et perceptive qui promet la liberté complète. De l'autre, la philosophie du soupçon nous rappelle la présence d'influences extérieures, comme l'inconscient et les structures socio-économiques, qui limitent cette liberté perçue. Enfin, le temps en tant que condition de notre existence influence profondément notre compréhension de soi et de notre liberté. Cette dualité entre l'essence de l'homme et les accidents de l'existence est un débat permanent pour comprendre la nature humaine.

Philo : L'existence humaine

Définitions

Définition

Conscience
La faculté de l'être humain de pouvoir être conscient de ses perceptions, réflexions et actes, à la fois du monde extérieur et de son propre soi.
Inconscient
Partie de l'esprit humain qui contient des pensées, des souvenirs et des désirs qui échappent à la conscience mais influencent les comportements.
Essence
Les caractéristiques fondamentales et immuables qui définissent la nature d'un être ou d'une chose.

1. Introduction : Homme vs. Animal

L'animal, conduit par son instinct, se comporte de manière à assurer sa survie sans modifier son environnement. En revanche, l'homme a la capacité de transformer son milieu et lui-même, ce qui constitue la base de la culture. La conscience humaine se divise en deux types : la conscience perceptive, qui permet la connaissance du monde et sa transformation, et la conscience réflexive, qui consiste en une connaissance de soi et une réflexion sur soi-même, fondant ainsi la liberté humaine. Pour Sartre, cette conscience réflexive peut être comparée à celle d'un miroir, où l'homme se voit et se construit. Selon cette perspective, la conscience est l'essence de l'homme car elle lui garantit une liberté totale.

2. La liberté et la conscience humaine

A. Le doute méthodique (Descartes)

Le doute méthodique de Descartes est une approche provisoire et systématique pour atteindre la vérité, contrairement au doute sceptique, qui est permanent. Cette démarche implique une révision de toutes les certitudes, car les sens peuvent être trompeurs, comme le montrent les illusions d’optique. De plus, l’argument de la folie, avec ses hallucinations et troubles de l’identité, est proche de l’expérience des rêves, rendant difficile la distinction entre rêve et réalité.

B. Le Cogito (Descartes)

La célèbre formule "Je pense, donc je suis" de Descartes représente la première certitude. Elle affirme que l'essence de l'homme réside dans la pensée et l'âme, qui sont des éléments métaphysiques indépendants du corps. Le corps est considéré comme secondaire. Cette prise de conscience parfaite de soi assure une liberté totale, en opposition à la notion freudienne d'inconscient, et constitue le fondement pour reconstituer toute connaissance selon le rationalisme.

C. Le temps et l’essence humaine

Le temps, considéré comme la condition de l'existence, est secondaire par rapport à l'essence spirituelle. Il existe une opposition entre l'essence, qui représente les caractéristiques fondamentales, et les accidents, qui sont des qualités superficielles. Le temps présente des paradoxes tels que ceux évoqués par Aristote, où le passé n'est plus, le futur n'est pas encore, et le présent est insaisissable. De même, Zénon d’Élée propose le paradoxe d’Achille et de la tortue pour illustrer cette complexité.

3. La conscience et la liberté sont des illusions

A. Philosophie du soupçon (Marx, Nietzsche, Freud)

La philosophie du soupçon initiée par Marx, Nietzsche et Freud suggère que l'homme n'est pas autonome et est au contraire déterminé par des causes extérieures.

1. La société selon Marx

Pour Marx, l’infrastructure, constituée par les moyens et l'organisation de la production, détermine les classes sociales, tandis que la superstructure, qui inclut les œuvres de l’esprit comme la religion, le droit et les sciences, reflète les intérêts des classes dominantes. Il existe des classes sociales "en soi", qui partagent des conditions communes sans en avoir conscience, et "pour soi", où la prise de conscience des conditions est nécessaire à la révolution.

2. L’inconscient selon Freud

Freud distingue deux définitions de l'inconscient. Dans le sens commun, il s'agit de phénomènes non conscients mais accessibles, comme la respiration. Selon Freud, il s'agit de la partie dominante et inaccessible de l'esprit qui produit des rêves, des lapsus et des actes manqués. Les topiques freudiennes se divisent en première topique (conscient, préconscient, inconscient) et deuxième topique (Moi, Surmoi, Ça). Ces structures peuvent conduire à des pathologies mentales comme les névroses, les psychoses et les troubles bipolaires, ce qui implique une perte de liberté indiquée par l'expression "Le moi n’est pas maître en sa demeure".

4. Critiques de l’inconscient

Karl Popper soutient que l'inconscient n’est pas une théorie scientifique car elle n'est pas falsifiable. De plus, les approches de Freud et Nietzsche sont vues comme des idées métaphysiques qui mènent à une déresponsabilisation de l'individu.

5. Synthèse et conclusion

L'humanité évolue entre une vision de liberté totale par la conscience, comme proposée par Descartes, et un déterminisme orchestré par des causes extérieures telles que la société et l'inconscient. Le débat sur l'essence et l'existence demeure central pour comprendre la condition humaine. De plus, la perception que l'homme a de la liberté et de la conscience est fortement influencée par le temps et ses conditions d'existence.

A retenir :

L'existence humaine repose sur une tension constante entre la liberté et le déterminisme. D'un côté se trouve la conscience humaine, avec sa capacité réflexive et perceptive qui promet la liberté complète. De l'autre, la philosophie du soupçon nous rappelle la présence d'influences extérieures, comme l'inconscient et les structures socio-économiques, qui limitent cette liberté perçue. Enfin, le temps en tant que condition de notre existence influence profondément notre compréhension de soi et de notre liberté. Cette dualité entre l'essence de l'homme et les accidents de l'existence est un débat permanent pour comprendre la nature humaine.
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