PRINCIPE DE LA
PHARMACODYNAMIE :
Pharmacodynamie = Partie de la pharmacologie qui étudie les effets
exercés par les médicaments sur l’organisme
Médicament = Toute substance possédant des propriétés curatives ou préventives à
l’égard des maladies humaines (ou animales)
Toute substance utilisée en vue d’établir un diagnostic médical
Toute substance utilisée en vue de restaurer, corriger ou modifier des fonctions
physiologiques
● Pharmacodynamie : Precision
● L’activité de la majorité des médicaments résulte de leur interaction avec des
macromolécules CIBLE pharmacologique
● Description des propriétés suivantes des médicaments :
● Sites d’action = Cibles = OÙ
● Nature de l’action = COMMENT
● Effets thérapeutiques
● Effets indésirables
● Facteurs influençant ces propriétés
● = Aspects qualitatifs
● Pharmacodynamie - Remarque
- Un même effet thérapeutique recherché peut résulter de:
- ≠ Mécanismes d’action
- A chaque mécanisme d’action correspond une classe pharmacodynamique
ex : Effet thérapeutique recherché en clinique:
❖ Douleur = Action antalgique
➔ Différents mécanismes possibles
➔ Différentes classes pharmacodynamiques
➔ Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) dont l’aspirine est le chef de file : Action
sur les cyclo- oxygénases → synthèse des prostaglandines → inflammation
➔ Analgésiques opioïdes: Action sur les récepteurs opioïdes présents dans le
système nerveux central
ex : Effet thérapeutique recherché en clinique:
❖ Pression artérielle
➔ Différents mécanismes possibles
➔ Différentes classes pharmacodynamiques
● b = Bloquants: Action sur les récepteurs b présents sur les cellules cardiaques →
Fréquence cardiaque
● Inhibiteurs calciques: Action sur les canaux calciques présents sur les cellule
musculaires lisses vasculaires → Résistances vasculaires = Vasodilatation
● Diurétiques: Action sur les co-transporteurs ionique Na/K/Cl présents sur les cellule
du tubule → rénale Diurèse → Volume sanguin
● ≠ Fonctions biologiques concernées par l’action d’un médicament
● Fonction biologique spécifique de la ¢
● ¢ musculaire: contraction
● ¢ pancréatique: production d’insuline
● Processus de différenciation et prolifération ¢
- Physiologiques: hématopoïèse, croissance osseuse
- Pathologiques: processus tumoraux
● Cellules de l’immunité
- Différenciation + prolifération= fonction biologique
➢ Médicament → Cible cellulaire → Mécanisme de signalisation → Réponse cellulaire →
Modification d’une fonctionnement d’un organe → Modification d’une fonction de
l’organisme
1. La nature des différentes cibles :
➔ 3000 principes actifs entrent dans la composition des médicament
➔ Près de 300 cibles « seulement » sont visées par les médicaments existants
➔ Une même cible peut être visée par ≠ médicaments
➔ Ces médicaments peuvent avoir des effets identiques
➔ = Notion de classe pharmacologique +++
2. Les récepteurs
● Les récepteurs : Structure macromoléculaire qui interagit avec des substances
endogènes naturelles : LIGANDS
● Neuromédiateurs :
- Produits par les neurones, durée d’action courte
- Agissent à proximité du lieu de production
- Système Nerveux Central (SNC),
- Système Nerveux Autonome (SNA), Plaque motrice sur muscle squelettique
ex : Acétylcholine
● Ligands naturel :
➔ Hormones
- Produites par des cellules endocrines présentent dans des glandes
- Circulent dans le sang et agissent à distance
- Durée d’action longue
ex : Hormone thyroïdienne
● Ligands naturel :
➔ Autacoïdes = Hormones locales
- Produites par des cellules non neuronales
- Durée d’action courte, agissent à proximité du lieu de sécrétion
ex : Prostaglandines
➢ Récepteurs membranaires (40% des médicaments)
➢ Récepteurs couplés aux Protéines G= RCPG
- Famille très importante >800 types identifiés
- Plusieurs sous-classes
-
➢ Récepteurs canaux
- L’ouverture du canal dépend d’un ligand
➢ Récepteurs enzymes
- Dotés d’une activité enzymatique propre
- Associés à une activité enzymatique
❖ Récepteur membranes
➔ Récepteurs couplés aux protéines G
- 3 ACTEURS: Récepteur , Protéine G , Effecteur
➢ Application thérapeutique :
➔ Récepteur adrenaline :
- Cardiologie
- pneumologie ( asthme)
- Ophtalmologie
- Urologie
➔ Récepteur de l'acétylcholine :
- Neurologie ( antiparkinsonien )
- Pneumologie ( asthme )
- Ophtalmologie
➔ Récepteur de l’histamine :
- Allergologie
- Gastro - entérologie
➔ Récepteurs de la sérotonine :
- Neurologie ( antimigraineux )
➔ Récepteurs de la dopamine :
- Neurologie ( antiparkinsonien)
- Psychiatrie (Neuroleptique )
- Gastro entérologie ( anti - ematique )
- Réanimation
❖ Récepteurs canaux
➔ Le canal ionique et le site de reconnaissance du ligand sont portés par une
même structure
➔ L’ouverture du canal est sous la dépendance du ligand
➔ La mise en jeu du canal ionique régule le passage sélectif d’ions dans le sens
du gradient ionique
➢ Applications thérapeutiques
➔ Récepteurs nicotiniques de l’acétylcholine
- Anesthésie (curares)
- Sevrage tabagique
➔ Récepteurs 5HT3 de la sérotonine
- Gastro-entérologie (anti-émétiques)
➔ Récepteurs GABA-A de l’acide amino- butyrique
- Psychiatrie
➢ Applications thérapeutiques
➔ Récepteurs cytosoliques
- Hormones stéroïdes: glucocorticoïdes (cortisol), minéralocorticoïdes (aldostérone),
oestrogènes, progestérone, testostérone,
➔ Récepteurs nucléaires
- Hormones thyroïdiennes
- Vitamine D
- Vitamine A
3. Les enzymes
4. La distribution des cibles
● Une cible peut être largement distribuée
● Un médicament peut agir sur ‡ cibles
● Un médicament peut DONC engendrer de nombreux effets
➢ Médicament Nombreux effets
➔ Morphine et dérivés opioïdes
- Action sur les récepteurs m centraux (SNC)
- Indications thérapeutiques: analgésie
➔ Action sur les récepteurs m intestinaux
- Effets indésirables: constipation
➔ Inhibiteurs des canaux calciques
- Action sur canaux calciques voltage dépendants au niveau cardiaque et des
muscles lisses vasculaires
- Indications thérapeutiques: HTA
➔ Action sur les canaux Ca++ des muscles lisses intestinaux
- Effets indésirables: constipation
➔ Antihistaminiques H1
- Action sur les récepteurs H1 de l’histamine
- Indications thérapeutiques: manifestations allergiques
➔ Activité anticholinergique
- Action sur les récepteurs muscariniques de l’acétylcholine de certains anti-H1
➔ Contre-indications et Effets indésirables
- Interactions médicamenteuses
5. Fonctionnel de la cible :
● La cible peut varier en quantité
ET/OU
● La cible peut varier en qualité
● L’intensité des effets engendrés peut varier
6. Tolérance :
➔ Diminution de l’intensité de l’effet pharmacologique d’un médicament lors
d’administrations répétées
- Nécessité d’augmentation les doses pour obtenir un effet comparable à l’effet initial
- Pharmacodépendance
➢ Exemple
- Benzodiazépines
- Analgésiques opioïdes
➔ Mécanismes complexes
- Désensibilisation des récepteurs,
- Internalisation des récepteurs (down regulation)
7. La cible n’est pas isolée :
➢ L’interaction du médicament avec sa cible:
- Engendre une réponse cellulaire et tissulaire
- Engendre une réponse d’un organe
- Modifie l’équilibre d’un système
- Engendre des mécanismes compensateurs
IMPORTANT
➔ La plupart des médicaments engendrent de nombreux effets
➔ Ces effets résultent d’une action particulière sur une ou plusieurs cibles
moléculaires ≠
➔ Ces effets dépendent donc de la nature mais aussi de la distribution de ces ≠ cibles
et de leur état fonctionnel
➔ Une classe pharmaco dynamique regroupe les médicaments agissant sur une
même cible et ayant la même action sur cette cible
UE 2.11 PRÉPARATION DOSAGES
DES MÉDICAMENTS , DILUTION ,
SOLVANT
MÉDICAMENT DÉFINITIONS : Le code de la Santé publique (article L.5111-1) définit
ainsi le médicament : « toute substance ou composition présentée comme possédant
des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales,
ainsi que toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l’homme ou chez
l’animal ou pouvant leur être administrée, en vue d’établir un diagnostic médical ou de
restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action
pharmacologique, immunologique ou métabolique. »
1. Présentation et analyse dún dysfonctionnement
La lecture attentive des équité des médicament et une priorité absolue avant toute
administration
Code couleur sur les étiquettes :
- Hypnotique : Jaune
- ANtagonistes des benzodiazépines : Orange 151 et bandes blanches
- Antagonistes des curarisant : Rouge fluo 805 ou rouge vif et bandes blanches
- Opioïdes : Bleu 297
- Antagonistes des opioïdes : Bleu 297 et bandes blanches
- Neuroleptiques : Saumon 156
- Sympathomimétiques : Violet 256
- Anesthésie locaux : Gris 401
- Autres : Blanc (protamine blanche et bande noires diagonales)
● Couleur des mention en noir ex : ATROPine et EPHEDrine
● Cas particulier : Le chlorure de potassium
Seuls deux médicaments injectable on une étiquettes rouge
- Le KCI
- L'adrénaline
● LES PRÉCAUTIONS
❖ Connaissance et vérifications de la prescription médicale
❖ Connaissance et vérification du produit à injecter
❖ Lire les étiquettes
❖ Nom du produit
❖ Teneur par ampoule / concentration
❖ Intégrité de lámpoiule
❖ Date de péremption
● Les précautions
• Un produit = une seringue : ne pas associer deux principes actifs dans une même seringue
• Préparation extemporanée
• La préparation et la réalisation du soin (injection) doivent être faites par la même personne
• Mesures d’hygiène et d’asepsie ➔ prévention du risque infectieux
• Respect des principes de prévention des AES
LIRE ENCORE ET TOUJOURS LES ÉTIQUETTES
● Bonnes pratiques HAS
« administration médicamenteuse »
L’IDE ou l’ESI :
1. Vérifie la prescription
2. Prépare les doses à administrer
extemporanément
3. Vérifie la concordance entre la prescription, le
médicament et le patient
4. Informe le patient et obtient son consentement
5. Administre les médicaments au patient
6. Enregistre l’acte d’administration
7. Suit les effets attendus et les réactions
éventuelles
Règles des 5 B :
- Bon patient
- Bon moment
- Bon médicament
- Bonne voie
- Bonne dose
2. Calcul de dose
● Multiples et sous-multiples Facteur 10
Multiples :
Déca (da) :10 fois l’unité
Hecto (h): 100 fois
Kilo (k): 1000 fois
Sous-multiples :
Déci (d) 1/10 soit 0,1 fois l’unité
Centi ( c) 1/100 soit 0,01 fois
Milli (m) 1/1000 soit 0,001 fois
Micro (µ) 1/1 000 000 soit 0,000 001 fois l’unité ou 1/1000 de milli
Exemple pratique :
Calcul de la dose pour 8 heures en mg, pour une prescription de dobutamine (Dobutrex®)
de : 5µg/kg/min pour un patient de 68 kg.
8x60 = 480 min ➔ On ramène les heures en minutes pour respecter les unités
5x68x480 = 163200 µg = 163,2 mg
Volumes:
Expression en litre et en sous-multiples (1/10 dL, 1/100 cL, 1/1000 mL)
1L = 1 dm3 = 1000 cc
1 mL = 1 cm3 ou cc
A titre indicatif:
➢ 1 cuiller à café = 5 mL
➢ 1 cuiller à dessert = 10 ml
➢ 1 cuiller à soupe = 15 mL
➢ 1 verre ordinaire = 150 mL
Chiffres romains :
I = 1 V = 5 X = 10
L = 50 C = 100 D = 500 M = 1000
● Concentrations
Concentration = masse dissoute dans l’unité de volume d’une solution
Exprimée en masse par unité de volume (exemple g/L)
1 % (1 pourcent) veut dire 1 g pour 100 mL
1 ‰ (1 pour mille) veut dire 1 g pour 1000 mL soit 1 g/L
- Sérum glucosé à 5 % = 5 g de glucose pour 100 mL de solution ou 50 g/L
- Chlorure de sodium à 9 ‰ = 9 g de NaCl par 1000 mL soit 9 g/L =
isotonique au plasma
- Haldol® à 0,05 % = 0,05 g/100 mL ou 0,5 g/L
● Règle de trois
Calculer une inconnue à partir de 3 données :
Prescription : injecter 80 mg de Lidocaïne (Xylocard®) en IVD. Vous disposez
d’une seringue avec 100 mg dans 5 mL.
★ 1 mg de Lidocaïne est contenue dans 5/100 mL.
★ 80 mg sont contenus dans 80x5/100 soit 400/100 = 4 mL.
★ En réfléchissant 80 font les 4/5 de 100 soit 4
Produit en croix :
C’est une autre façon de trouver le 4ème nombre manquant.
Prescription : injecter 80 mg de Lidocaïne (Xylocard®) en IV. Vous disposez
d’une seringue de 5 mL contenant 100 mg.
100 mg …. 5 mL
X
80 mg …... x mL
100 x x = 80 x 5
Soit
x = 80x5/100 = 4 mL
OU : 100 mg / 5 mL = 20 mg / mL ➔ Soit 4 mL pour 80 mg
ex : Prescription : 350 mg amoxicilline per os
Vous disposez d’un flacon de sirop à la concentration de 250 mg par 5 mL.
Quel volume administrer ?
Réponse : 7 mL = 5x350/250
Prescription : 60 mg de gentamicine en IM
Vous disposez d’une ampoule de 2 mL contenant 80 mg de gentamicine.
Quel volume devez-vous injecter ?
Réponse : 1,5 mL = 2x60/80
● Calculs de doses
Posologies : s’expriment avec 3 facteurs :
dose, caractéristique du patient, temps
Dose : unité dépendante du produit (g, mg, UI)
Patient : âge, poids en kg, surface corporelle en m2
Temps : min, h, jour, horaire de prises ou nombre de prises par jour , souvent par période
de 6 h (héparine) ou 8h
IMPORTANT :
- Calcul de dose : dosage per os de solide
- Calcul de dose : injection IVD
- Calcul de débit : Débit de pompes á perfusion
- Calcul clinique : propofol
- Conversion : Glycémie
- Calcul de dose : Dosage per os de liquide
- Calcul de débit : IV (gouttes en gouttes)
- Calcul de débit : µg/kg/min -> ml / hr
- Calcul clinique : myorelaxant
Calcul de la dose à administrer à partir de la posologie :
Prescription : amoxicilline 50 mg/kg/j en 3 injections pour un enfant de 15 kg.
Quelle est la dose à administrer à chaque injection ?
Dose totale par jour : 50 X 15 = 750 mg
Dose par injection : 750/3 = 250 mg
Prescription : dopamine 5 µg/kg/min pour une patiente de 56 kg.
Dose à préparer pour une seringue de 8 h?
Temps en minutes 60 x 8 = 480 minutes
Dose rapportée au poids à passer en 8 h = 5 x 56 x 480 = 134 400 µg = 134,4 mg
● Dilutions
La règle d’or consiste à choisir un volume de dilution qui facilitera la préparation de la
dose à administrer
Prescription (suite): Amoxicilline injectable sous la forme d’un flacon de 500 mg de poudre à
diluer dans 10 mL de sérum physiologique. Dose à administrer : 250 mg.
Tableau en croix
500 mg …. 10 mL
X
250 mg …. X mL
X = (250x10)/500 = 5 mL
Autre solution : concentration
500 mg dans 10 ml soit 50 mg/mL et 250 mg représenteront 250/50 = 5 mL
Par la règle de 3 :
1 mg correspond à 10 mL/500
250 mg correspondent à (10/500) x250 = 5 mL
Prescription (suite) : dose de dopamine 134,4 mg.
Dopamine sous deux formes :
ampoules de 50 mg dans 10 mL ou ampoules de 200 mg dans 5 mL
(Attention : concentration différente selon la forme)
Dose à préparer :
134,4 mg arrondi à 135 mg.
Le plus simple = 3 ampoules de 50 mg soit 150 mg dans 30 mL
Tableau en croix
X = (135x30)/150 = 27 mL
Règle de 3
1 mg correspond à 30/150 mL
135 mg correspondent à 135x30/150 = 27 m
● Débit
Administration continue : soluté de perfusion, héparine
Administration discontinue : aminoside (antibiotiques)
Deux matériels : chambres de goutte-à-goutte intégrées aux
tubulures de perfusion ou perfuseurs (pousse-seringues).
● Gouttes a gouttes
Tubulures courantes délivrant 1 mL en 20 (XX) gouttes.
Pour le sang on compte 15 (XV) gouttes pour 1 mL
Microdrip des solutés enfant délivrant 1 mL en 60 (LX) gouttes.
Contrôle horaire nécessaire.
Prescription : 1000 mL de soluté glucosé à 5 % additionnés de
4 g de NaCl et de 2 g de KCl à administrer en 6 h.
La tubulure de perfusion est une tubulure classique avec un goutte-à-goutte à 20 (XX)
gouttes/min.
Quel doit être le débit en gouttes par minute ?
Calcul en 3 étapes :
Débit horaire : 1000 ml/6h = 167 mL/h
Débit par minute : 167/60 = 2,8 mL/min
Nombre de gouttes par min : 2,8 mL/min x 20 gouttes/mL = 56 (LVI) gouttes/min
Calcul en une étape :
Diviser le nombre de gouttes que représente le nombre de gouttes à administrer par le
temps d’administration
Nb de gouttes/ Nb de minutes
1000 x 20 gouttes / 6 x 60 = 56
Solution à l’aide d’un tableau : pour vérifier voir livres pages 131 incontournables infirmier
● Pousse-seringues
➢ Sur plusieurs pousse-seringues on doit au préalable
enregistrer la taille de la seringue (exemple 10, 20 mL) avant de choisir le débit.
➢ Des étiquettes mentionnant le nom du médicament (Fentanyl® par ex.) sont disponibles
et sont destinées à être collées sur la seringue préparée.
➢ Le but des calculs est de transformer la prescription en débit.un débit a valeur de dose
Deux situations :
Facteur temps prédominant : dans l’application de la prescription Le volume de dilution
est secondaire en regard de la durée de la perfusion.
Exemple : antibiotique ticarcilline (Ticarpen®)
Facteur dose prédominant : L’important est l’administration
continue du produit plus que sa quantité. Ceci permet de simplifier les
calculs et on peut prévoir une modification de la prescription selon la
réponse clinique ou biologique, aboutissant à ajuster rapidement le débit.
Exemple : médicament à effet cardiaque de type dobutamine (Dobutrex®)
● Facteur temps prédominant
Prescription : antibiotique ticarcilline (Ticarpen®),
5 g toutes les 8 h en perfusion de 30 minutes avec une dilution de 1 g dans 25 à 30 mL de
sérum glucosé à 5 % ou de sérum physiologique.
Les 5 g de Ticarpen peuvent être dilués dans une poche de 125 mL de
sérum physiologique.
Quel sera le débit du perfuseur en mL/h ?
Produit en croix :
125 mL……..30 min
X
X ml……… 60 min
Soit un débit horaire de (125 x 60)/30 = 250 mL
On sélectionne alors 250 mL/h sur la seringue électrique et on la laisse en fonction
30 min.
- Règle de 3 :
60 min = 2x 30 min
125 mL à perfuser en 30 minutes équivaut à perfuser 125 x 2 = 250 mL en 60 minutes, qui
est le bon débit de la pompe pour 30 minutes.
● Facteur temps prédominant
Prescription : ceftazidime (Fortum®) 1 g toutes les 8 heures. La
durée de perfusion préconisée est de 20 minutes et la dilution de
1g dans 25 mL. Une seringue de 25 mL de sérum physiologique
contenant 1 g de Fortum est préparée. Quel sera le débit de la
seringue électrique ?
Produit en croix
25 mL…..20 min
X
X mL…..60 min
Soit un débit horaire de (25 x 60)/20 = 75 mL/h
Règle de 3 :
60 min = 3 fois 20
25 mL à perfuser en 20 minutes équivaut à perfuser 3x25 = 75 mL en 60 min, , qui est le
bon débit de la pompe pour 20 minutes.
● Facteur dose prédominant
Prescription : dobutamine (Dobutrex®), 15 µg/kg/min.
Patient de 70 kg. Un flacon de Doburex® contient 250 mg dans 20 mL
Première soluce
Calcul de la dose à perfuser sur 1 heure (60 minutes)
15x70x60 = 63 000 µg = 63 mg soit environ le quart du flacon (5mL).
Cela fait un petit volume délivré chaque heure et s’il fallait changer le débit il serait en fait
plus commode d’avoir un débit initial suffisant. On peut alors décider de majorer avec du
sérum physiologique le volume de dilution 20 à 50 mL en ajoutant 30 mL de sérum
physiologique. On dispose alors d’une solution contenant 250 mg dans 50 mL
Produit en croix
50 ml…..250 mg
X
X…………63 mg
Soit un débit horaire de (50x63)/250 = 12,6 mL
● Facteur dose prédominant
Prescription : dobutamine (Dobutrex®), 15 µg/kg/min.
Patient de 70 kg. Un flacon de Doburex® contient 250 mg dans 20 mL
Deuxième soluce plus facile à modifier ensuite
On pratique la dilution du produit aboutissant à une solution du produit qui, perfusée à
1mL/h,
correspond à un débit de produit de 1 µg/kg/min.
Utiliser le chiffre 3 (retenir).
Formule : 3 fois le poids du patient = dose en mg à diluer dans 50 mL.
Cela donnera x mL/h = x µg/kg/min
Calcul
3x70 = 210 mg à diluer dans 50 ml.
On a une seringue de 250 mg dans 50 mL. On calcule le volume correspondant à 210 mg.
250 mg…..50 mL
X
210 mg…..X mL
X = (210x50)/250 = 42 mL
On retire alors 8 mL de solution et on ajoute 8 mL de sérum physiologique.
Pour obtenir 15 µg/kg/min on sélectionne le débit 15 mL/h
Grand avantage :
Si la prescription passe à 8 ou 20 µg/kg/min, on ajuste le débit à 8 ou 20 mL/h. On
peut aussi s’aider de tableaux
Définition : La pompe à perfusion portable est l'administration sous-cutanée de
médicaments, pour le traitement des déficits immunitaires, de la maladie de
Parkinson…
Définition : La pompe à insuline : L’insuline est continu sous diffusée en la peau par
l’intermédiaire d’un petit cathéter qui se change habituellement tous les 3 jours
de façon quasi indolore. Ce cathéter est en téflon Une aiguille est utilisée pour
mettre en place le cathéter puis elle est retirée : il n’y a pas d’aiguille qui reste sous la
peau.
Pompe à morphine : Le principe de la PCA est basé sur le contrôle de la
consommation de morphiniques par le patient lui-même.
Principe de fonctionnement :
➢ Débit de base (mg / h)
➢ Dose du bolus (mg)
➢ Période réfractaire (min)
➢ Dose maximale par X h
La période réfractaire et la dose
maximale par H permettent de sécuriser
l’administration
Une concentration de 1 mg/mL
d’antalgique est souvent rencontrée
➔ simplification du calcul des débits
L’emploi de pompes à morphine ou PCA
(Patient Controlled Analgesia) assure au
patient un traitement efficace de ses
douleurs.
Systèmes d’unités
• Quantités X
- g : mg milli
- µg :micro
- ng: nano
- pg: pico
• Volumes V
- L mL (cc)
• Concentrations C
g/L : mg/L
µg/L : ng/L
mg/mL :µg/mL
µg/mL :ng/mL
ng/mL :pg/mL
● X = CV
EX : X=G OU M ; C = G/L OU ML ; V = L
● Débit (de perfusion)
• Valeur de DOSE
• Quantité de principe actif répartie dans un volume (flacon de perfusion) x vitesse de
perfusion (volume / unité de temps)
Changer la dose = changer le débit OU si le débit doit être conservé, changer le flacon avec
une nouvelle concentration
Préparation de la solution :
Principe :préparer une solution standard à 0.04 m g/m L à partir des am poules de
Prograf® à 5 mg/mL et adapter la vitesse de perfusion à la posologie et au poids du patient
Protocole de dilution :
Diluer 0.4 mL de Prograf® IV à 5 mg/mL dans une poche de 50 mL de Glucose à 5%
(concentration finale 0.04mg/mL). Pour une posologie de 0.01m g/kg/j, le débit de la
perfusion est de 0.01mL/h x poids du patient (kg).Pour une dose différente, afficher un débit
correspondantà la dose exprimée en mg/kg/24h x poids du patient.
● Expression des doses
• Dose
• Totale (par jour)
• Par prise
• Dose pondérale (rapportée au poids kg)
❖ Pratique
● LIRE INSTRUCTIONS
● Relire chaque étiquette avant chaque étape
● Identifier le PATIENT et le MÉDICAMENT (PA et forme pharmaceutique)
● Au plan quantitatif : Dose, concentration, rythme d’administration
● Administration :
- Identité patient
- Identité médicament
- VOIE PO (orale « per os ») parentérale , notamment IV (bolus, lente, perfusion
continue) sonde nasogastrique, SL sublinguale (alternatives)
- DOSE par prise, totale par jour
- SCHEMA d’administration = nombre de prises par jour ou fractionnement
● Administration
- HORAIRES : de prise en fonction du schéma
- MODALITÉS : par rapport au repas (à jeûn, avec, après) , à la composition (teneur
en graisses) , véhicule (PAS de jus de fruits, nott pamplemousse)
- CO PRESCRIPTIONS : incompatibilités des préparation IV (physico-chimie :
précipitation ou altération) , incompatibilités de co-administration orale (pansements
digestifs, résine absorbeuse de graisse et médicament lipophile) ,interaction
médicamenteuse contre indiquée
● SCHÉMA d’administration
- Perfusion continue (IV SE seringue électrique)
- En 4 fois
- En 3 fois TID ( trois fois par jour )
- En 2 fois BID ( deux fois par jour ) ou Q12
- En 1 fois QD ( une fois par jour )
-
Sauf aux périodes d’instauration en urgence (réa)
administration la plus régulière possible respectant le fractionnement 3 fois par jour = toutes
les 8H et PAS matin, midi et soir
Take home messages
➢ Lire les étiquettes
➢ Respecter les 5B
➢ Attention aux unités et ordres de grandeur
➢ Prendre un moment pour réfléchir et poser son calcul est
préférable
➢ Respecter le solvant indiqué sur la prescription / notice
➢ En cas de doute sur la reconstitution / dilution / stabilité du produit
ne pas hésiter à contacter un pharmacien
UE 2.11 LES SOLUTÉS
https://reussistonifsi.fr/guide-solutes-infirmiers/
UE 2.11 DÉFINITION ORIGINE DU ET
STATUT MÉDICAMENT
1. Définition juridique du médicament :
● Substance : produit chimique , plante ou partie de plante
● Composition : mélange de plusieur substances
● Désitine :
- Au diagnostic medical
- A la modification des fonctions physiologiques
- Au traitement d'une maladie ou de symptômes
- A la prévention des maladies
2. Origine
● 1700 principes actifs
➔ Un principe actif (substance active ) : tout composant d'un médicament qui est
destiné à exercer une action pharmacologique ou un autre effet direct en
rapport avec le diagnostic , le traitement ou la prévention d’une maladie ou à
agir sur la structure ou les fonctions de l’organisme humain ou animal par des
moyens pharmacologiques
3. Origines des médicaments :
- Naturelle
- Phytothérapie
- Chimiothérapie
- Biotechnologie
4. Les premiers traitement d’origine naturelles
● Éléments minéraux
● Acides aminés
● Vitamine
● Gaz
● Plantes
● Champignon, levure
● Bactéries , virus
● Extrait animaux ou humain
5. Origine minérale
➔ Oligo - elements = element minéraux purs nécessaires à la vie , mais en quantité très
faibles
➔ Le potassium , le sodium , le calcium , le magnésium et le fer = nécessaire en
quantité plus importantes a ce titre
6. Acides aminés
➔ Ex : Maladie de parkinson
7. Vitamines
● Nécessaire au métabolisme . Elle doivent être apportés régulièrement par
l’alimentation
● 3 Vitamines synthétisée par des bactéries chez l'être humain K,B12 et H
● Le manque de vitamine provoque diverse maladie
- Vitamine A:
- Vitamine B:
- Vitamine C
- Vitamine D :
- Vitamine K :
8. Gaz :
● Protoxyde d’azote ou gaz hilarant
● Monoxyde d’azote
● Air; Oxygène
9. Plantes phytotherapie
- Préparation à base de plantes : Infusion
- Principes actif des plantes : Le métabolisme fournit plusieurs corps secondaires que
l'homme utilise sans son arsenal therapeutique : Héterosides , alcaloides , des
huiles essentielles et des tanin
- Les parties utiles des plantes
10. Champignon , levures
● Pénicilline : produite par des öoissires
● Ciclosporine : immunosuppresseur qui a révolutionné la transplantation , extraite
d’un champignon
● Probiotiques : Micro organisme ayant fait preuve de bénéfice sur la santé , et
survivent suffisamment longtemps dans l’intestin pour agir .
11. Vaccination = Bactérie , virus
➔ Vaccination issus d’agents infectieux inactivés : Grippe , Choléra , Peste ,
Hépatite A , Paludisme
➔ Vaccins issus d’agents vivants atténués : Rougeole , Oreillons , Rubéole ,
Tuberculose
➔ Vaccin constitués de sous - unités d’agents infectieux : Hépatite B , Coqueluche
, Papillomavirus
➔ Vaccin constitué d’anatoxines = toxines inactivés : Tétanos , Diphtérie
12. Extrait animaux ou humains
● Enzyme pancréatiques = Lipase , Protease , Analyse poreine
● Facteurs VII ou IX = Plasma contre l'hémophilie
● Gonadotrophines chroniques = Gonades utilisés chez la femme pour traiter la
stérelitße ou favoriser l’ovulation
● Héparine = Découverte dans le foie , extraite de la muqueuse intestinale de porc
● Hormone de croissance = Hypophysaire
● Insuline = Pancréas
● Gammaglobulines spécifiques = Sang de donneurs qui est contracté ou qui ont
développé de grandes quantité d’anticorps a la suite d'une vaccination contre
maladie
13. Les anticorps
● Anticorps reconnaissant le même épitope car ils sont issus d’une seule lignée
● Produit d'une fusion entre un lymphocyte B et une cellule cancéreuse
14. Statut du médicament
● AMM = Listage
➔ •Selon les risques présentés par le principe actif, la délivrance d’un
médicament sera ou non assortie de restrictions
➔ Médicaments « OTC » ou « Over The Counter »: délivrables par le pharmacien sans
nécessité d’ordonnance médicale.
➔ Médicaments Liste II (vénéneux, conditionnement un cadre blanc délimité par un
filet vert) ou Liste I (toxiques, conditionnement un cadre blanc délimité par un filet
rouge, renouvelable sur mention expresse): délivrables uniquement sur ordonnance
(parfois restriction de durée de traitement)
UE 2.11 OXYGÉNOTHÉRAPIE ET
AÉROSOLTHÉRAPIE
Définition :
● Oxygénothérapie : Méthode visant à apporter artificiellement de l'oxygène à
une personne afin de rétablir ou maintenir un taux normal d'oxygène dans le
sang
● Aérosolthérapie : Technique de soin consistant à faire inhaler à un malade des
médicaments en suspension dans un gaz produit par un nébuliseur.
1. Oxygénothérapie :
➔ L’oxygène inhalé augmente la fraction inspirée d’O2 et l’oxygène alvéolaire
➔ Peut ne pas être suffisante pour normaliser l’oxygène artériel
➔ Juste l’améliorer si maladies aiguës ou chroniques très avancées
➔ Peut ne pas améliorer du tout l’oxygène artériel
➔ Cas très rare, shunt vrai entre cavités cardiaques droites et gauches – congénital ou
acquis
➔ Trop d’O2 favorise l’hypercapnie chez les patients BPCO (installation en
➔ dizaines de minutes/heures)
➔ Trois mécanismes
➔ Diminution de l’activité des centres respiratoires
➔ Modification du rapport ventilation perfusion V/Q
➔ Effet Haldane
● Hypoventilation – diminution de la ventilation minute
2. Effet Haldane / conséquence hypercapnie
● Hb oxygénée se lie plus difficilement au CO2
● CO2 sera transporté dans le plasma au lieu de se lier à l’hémoglobine
● PaCO2 augmente
● Conséquences aiguës de l’hypercapnie:
- Tachycardie, hypertension
- Encéphalopathie, confusion, coma (survenue en heures)
3. Modalités d’administration :
● Lunettes d’oxygène = 6 L
● Masque à oxygène simple = 6-10 L O2
● Masque a haute concentration = 10 , 15 L 02/MIN
● Canule de trachéotomie
➔ L’O2 thérapie expose à une sécheresse des muqueuses « brûlures »
➔ Humidificateurs de moins en moins utilisés – pullulation bactérienne
➔ Risque d’incendie surtout si O2 à domicile
❖ Oxygène à haut débit
❖ Réanimation, soins continus
❖ Débit 40-60 L/min
❖ Gaz chauffé et humidifié
❖ Mélange O2 + air contrôlé
- Le patient BPCO à un O2 artériel PaO2 très basse de base
- Il a une indication à O2 à domicile, longue durée
- Ceci va améliorer sa capacité d’effort et potentiellement la durée de vie
● Quelles sont les options pour l'oxygénothérapie à domicile?
- Oxygène stocké ou extracteur à oxygène 21
● Stocké sous forme gazeuse – bouteille
● Stocké sous forme liquide – réservoir
● Concentrateur à oxygène – concentré de l’O2 dans l’air ambiant
● Administré par lunettes, masque possible si débit élevé
● Règles spécifiques de sécurité
● Prestataires spécialisés
➢ Pour conclure :
➔ Absolument vital de normaliser le contenu en O2 du sang ci hypoxémies
profondes
➔ Peut avoir des effets délétères si en quantité trop importante
➔ Le patient reçoit également un traitement par aérosol
➔ Après environ 30 min d’aérosol il devient confus
➔ Sat au doigt 100%
➔ !!! Aérosol fait avec 8L O2 au lieu de 8L d’air
4. Aérosol
➔ Quel produit peut-on administrer?
- Bronchodilatateurs
- Béta2 agonistes - Salbutamol, Terbutaline
- Anticholinergiques – ipratropium
- Corticostéroïdes (effet anti inflammatoire)
- Parfois antibiotiques
- Parfois mucolytiques
VOIR LIVRE PATHOLOGIE BPCO ET ASTHME
● Quel moyen pour produire /administrer les aérosols?
- Utiliser le plus fiable à disposition!
- Plusieurs principes:
- Pneumatique à effet Venturi
- A plaque vibratile –oscillations haute fréquence et passage à travers un tamis
micrométrique
- A ultrasons basé sur l’effet de cavitation – surtout à domicile
● Aérosolthérapie – paramètres
- Granulométrie - production g/min masse totale de médicament
- Débit inhalable - g/min de particule taille optimale.
- Volume résiduel (reste à la fin de l’aérosol)
- Diamètre massique médian
- Mesure globale du diamètre des particules permettant d’apprécier où les
particules se déposent
➔ Attention à utiliser le débit d’air ou O2 recommandé par le fabricant (6-8 L/min)
➔ Utilisation aérosol doseur spray
➔ Secouer pendant 25 secondes le flacon de l’aérosol doseur avant chaque utilisation
➔ Synchroniser l’inspiration lente et profonde de la personne avec le déclenchement de
l’aérosol
➔ Attendre approx 5 sec avant l’expiration normale
➔ Assurer un intervalle de minimum 15 secondes entre deux administrations du même
principe actif
➔ Assurer un intervalle de 5 à 10 minutes entre deux administrations de deux principes
actifs différents
➔ 25-60% de la substance atteint les voies aériennes inférieures et s’y déposent
➔ Rincer la bouche après corticoïdes (risque de mycose)
➔ Insérer l’aérosol-doseur dans la chambre d’inhalation de façon verticale
➔ Faire une grande expiration lente et complète
➔ Prendre une inspiration lente et profonde, et déclencher l’administration en même
temps
➔ Compter 5 respirations avant de déclencher la seconde administration du même
principe actif
➔ Utilisation aérosol poudre sèche
➔ Effectuer l’inhalation le plus rapidement possible une fois le contenant percé ou
écrasé
➔ Amorcer l’inhalateur de façon à amener la poudre dans le réservoir
➔ Faire une expiration lente et complète
➔ Placer l’embout buccal entre les lèvres
➔ Prendre une inspiration lente et profonde (~5.sec.)
➔ Faire une pause de 5-10 secondes en fin d’inspiration puis expirer lentement
● Au total : Oxygénothérapie
● O2 est à administrer immédiatement si désaturation très sévère – pronostic vital
engagé
● Oxygène en excès peut être délétère
● Modalités d’administration à adapter selon le degré d’hypoxémie du patient
● Au total : aérosolthérapie
● La déposition de l’aérosol est essentielle – taille, technique d’administration
● Aérosol très utile dans la prise en charge des maladies bronchiques
● Importance de la technique d’administration de spray et aérosol de poudre sèche
UE 2.11 PHARMACODÉPENDANCE
Définition :
Se définit comme un état psychique et parfois physique , à un médicament
d'ordonnance
1. DSM IV : Approche catégorielle :
● Usage
● Abus
● Dépendance
a. 1 er niveau :
➔ Usage d’une substance psychoactive (SPA)
- Consommation occasionnelle de substance psychoactives , sans
complication somatiques ou psychiques
- Evolution vers un trouble de l’usage dans 5 à 10 %
b. Niveau 2 :
➔ Abus de substances ( psycho - active )
● A. Utilisation inappropriée d’une substance conduisant à une altération du
fonctionnement ou à une souffrance cliniquement significative , caractérisée
par une des manifestations suivantes au cours d’une même période de 12 mois
- .Utilisation répétée d’une substance conduisant à l’incapacité de remplir des
obligations majeures, au travail, à l’école ou à la maison.
- Utilisation répétée d’une substance dans des situations où cela peut être
physiquement dangereux.
- Problèmes judiciaires répétés liés à l’utilisation d’une substance
- Utilisation de la substance malgré des problèmes interpersonnels ou
sociaux, persistants ou récurrents, causés ou exacerbés par les effets de la
substance
● Les symptômes n’ont jamais atteint, pour cette classe de substance, les
critères de la dépendance à une substance
c. 3eme niveau :
➔ Dépendance á une substance
● Utilisation inappropriée d’une substance conduisant à une altération du
fonctionnement ou á une souffrance cliniquement significative , caractérisé par
3 manifestations suivantes au cours d’une même période de 12 mois :
- Tolérance, soit ≥ 1 des manifestations suivantes :
- a. augmentation de la dose pour obtenir l’effet désiré ;
- b. diminution de l’effet en cas d’usage continu de la même dose.
- Syndrome de sevrage, soit ≥ 1 des manifestations suivantes :
- a. syndrome de sevrage caractéristique de la substance ;
- b. prise de substance (identique ou apparentée) pour éviter ces symptômes.
- Substance souvent prise en quantité plus importante que prévue.
- Efforts infructueux pour en contrôler l’utilisation.
- Temps considérable passé à se procurer la substance, la consommer ou
récupérer de ses effets.
- Réduction d’activités sociales en raison de son utilisation.
- Poursuite de l’utilisation en dépit d’un problème physique ou psychologique
persistant ou récurrent déterminé par la substance
2, DSM 5 :
● Les diagnostics d’ABUS et de Dépendance sont abolis !
● Une seule entité: «Trouble de l’usage de la substance X» (TUS)
● Regroupement des critères d’abus et de dépendance avec:
● Retrait du critère des problèmes légaux récurrents (abus) : manque d’homogénéité
des politiques vis-à-vis des produits.
● Ajout du critère de « craving »: désir impérieux de consommer
● Continuum de sévérité: seuil diagnostique: 2/11 critères, sur 12 mois
3. DSM V : l’approche dimensionnelle permet
Permet de :
➔ Mieux comprendre les effets communs des différentes substances
➔ Mieux saisir les vulnérabilités individuelles
➔ Prioriser le traitement en fonction des domaines les plus atteints
➔ Adopter une attitude moins stigmatisante vis-à-vis du retentissement médico-légal
4. Concept d'addiction
● Addiction = Produit + individu + environnement
a. Environnement
- Aspects socio-culturels
- Disponibilité du produit
- Conditionnement, éducation
- Situation socio-affective du sujet
b. Produit
➔ Toute substance est théoriquement susceptible de donner un trouble lié à l'usage la
concernant.
➔ Potentiel addictogène, est sous la dépendance des affinités avec le système de
récompense, il est marqué pour :
- Le tabac
- L’alcool
- Le cannabis
- Héroïne et dérivés
- Cocaïne et autres psychostimulants
- Certains médicaments : BZD, morphiniques…
➔ Addiction sans substance ( jeu pathologique, TCA, addiction au sexe)
c. Individu
● Génétique
● Exposition prénatale à certaines SPA (cocaïne, alcool) augmenterait l’impulsivité
● Facteurs de risque psychiatrique, comorbidité addictive
● Les changements neuronaux résultant de l’usage prolongé de drogues peuvent
compromettre les fonctions :
● Sensitives
● Motrices
● Cognitives
● Régulation de l’humeur
5. La clinique et la therapeuthique :
- Réduction des risques
- Normes OMS pour l’alcool
- Conseil minimal pour tout patient fumeur
- Soutenir l’intervention par un support ( brochure)
➢ Les 5 paliers :
1. Éviter l’argumentation / le débat ou la confrontation
2. Exprimer l’empathie
3. Soutenir le sentiment d’efficacité personnelle
4. Se mettre du côté de la résistance
5. Aider à verbaliser l’ambivalence