Le passé simple possède des terminaisons spécifiques pour chaque groupe de verbes. Les verbes du premier groupe (-er) prennent des terminaisons comme -ai, -as, -a, -âmes, -âtes, -èrent. Les verbes du deuxième groupe (-ir et -iss-) ont des terminaisons comme -is, -is, -it, -îmes, -îtes, -irent. Les verbes du troisième groupe ont des terminaisons variées : -us, -us, -ut, -ûmes, -ûtes, -urent ou encore -ins, -ins, -int, -înmes, -întes, -inrent. En raison de ses formes parfois irrégulières et séduisantes, le passé simple apporte une musicalité et un rythme particulier au récit écrit.

L'imparfait est régulièrement formé en ajoutant les terminaisons -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient à la base du verbe, obtenue à partir de la première personne du pluriel du présent de l'indicatif. Par exemple, 'nous parlons' (présent) devient 'je parlais', 'tu parlais', etc. Les terminaisons de l'imparfait sont assez régulières et communes à tous les groupes de verbes. Cela rend l'imparfait relativement simple à utiliser pour exprimer des habitudes ou des contextes passés.

Le passé simple est souvent réservé aux récits écrits où il ponctue les actions principales et les événements majeurs. Il rythme le texte en apportant précision et rapidité à la narration. L'imparfait, en revanche, décrit le cadre, crée l'atmosphère, et exprime les actions secondaires ou habituelles qui servaient de toile de fond aux événements. Dans un roman, par exemple, le passé simple peut marquer les moments charnières et l'imparfait peut dépeindre les paysages ou les états d'âme des personnages.

Le choix entre le passé simple et l'imparfait peut également être stylistique. Le passé simple confère un sentiment de distance et de formalité. Il intensifie l'action en la détachant dans le temps. L'imparfait, au contraire, insuffle une douceur et une continuité, et rend l'histoire plus intime et plus accessible. Le bon emploi de ces temps influence fortement le rythme et l'engagement du lecteur.