Définitions Préalables
Définition
Monarchie absolue de droit divin
Régime politique dans lequel le monarque détient un pouvoir total, et justifie son autorité par une légitimité divine.
Constitution
Ensemble des lois fondamentales qui définissent les droits et libertés des citoyens, ainsi que l'organisation des pouvoirs de l'État.
Chapitre 1: Constitution de la monarchie absolue de droit divin
La monarchie absolue de droit divin s’est particulièrement développée en Europe durant le XVIe et XVIIe siècles, avec des monarques célèbres comme Louis XIV en France. L’idée centrale repose sur le fait que le roi détient son pouvoir directement de Dieu. Il n'est donc pas responsable devant ses sujets, mais uniquement devant Dieu. Ce type de monarchie se caractérise par une concentration extrême des pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire, tous sous le contrôle du monarque. La légitimité divine servait à empêcher toute contestation du pouvoir royal, car s'opposer au roi revenait à s'opposer à la volonté divine.
Chapitre 2 : Résistances et oppositions à la Monarchie absolue de droit divin
Malgré sa prétendue légitimité divine, la monarchie absolue a rencontré des résistances et oppositions. Les penseurs des Lumières, comme John Locke et Montesquieu, ont contesté l'idée du pouvoir absolu en philosophant sur les droits naturels des individus et la séparation des pouvoirs. Ces idées ont influencé des révolutions, notamment la Révolution française, qui a marqué une rupture définitive avec le despotisme monarchique en instaurant des principes républicains basés sur la souveraineté populaire. En Angleterre, des mouvements comme la Glorieuse Révolution ont aussi favorisé une limitation du pouvoir royal et la mise en place de la monarchie parlementaire, tout en établissant des droits et libertés garantis par une constitution.
A retenir :
Dans l'histoire constitutionnelle, la monarchie absolue de droit divin a été une étape charnière. Malgré sa prétention à l'infaillibilité et à l'autorité divine, elle a suscité des débats et résistances, ouvrant la voie à des systèmes politiques visant une meilleure répartition du pouvoir et respectueux des droits individuels et collectifs. Ces tensions ont contribué à l'émergence de concepts modernes comme la démocratie et l'État de droit.