L'orientation exogène de l'attention est déclenchée de manière automatique par les stimuli de l'environnement. Par exemple, un bruit soudain ou un mouvement rapide peut capturer notre attention indépendamment de notre volonté. C'est une réponse réflexe qui permet une vigilance rapide face aux changements soudains dans l'environnement. À l'inverse, l'orientation endogène est un processus contrôlé où l'attention est dirigée en fonction des intentions et des objectifs de l'individu. Cela implique une certaine anticipation et préparation cognitive pour focaliser son attention sur un élément particulier, souvent motivé par les besoins ou les tâches à accomplir.

L'orientation implicite se manifeste lorsqu'une personne oriente son attention de manière inconsciente ou sans en avoir une perception claire. Par exemple, lors de la conduite d'une voiture, notre attention peut être orientée vers des dangers potentiels sans qu'on en soit pleinement conscient. En revanche, l'orientation explicite implique une prise de conscience et une intention active de diriger son attention. Elle est généralement associée à une action intentionnelle, comme lorsqu'on cherche consciemment un visage familier dans une foule.

Michael Posner a proposé un modèle influent de l'attention qui décrit trois réseaux principaux responsables de l'orientation de l'attention : le réseau d'alerte, le réseau d'orientation et le réseau exécutif. Le réseau d'alerte est engagé pour assurer un état optimal d'éveil et de vigilance, permettant à la personne de réagir rapidement aux stimuli. Le réseau d'orientation déplace l'attention vers des éléments spécifiques de l'environnement, soit de manière endogène, soit exogène. Enfin, le réseau exécutif est responsable de la résolution des conflits entre plusieurs informations simultanées et de la sélection de la réponse appropriée.