Le BARON: "Bonjour, mes enfants; bonjour, ma chère Camille, mon cher Perdican ! embrassez-moi, et embrassez-vous"
➡️ Champ lexical de l’affection : « mes enfants », « ma chère », « mon cher ».
➡️ Le baron exprime une affection chaleureuse, espérant une complicité entre les jeunes gens.
Le baron joue les entremetteurs ; il agit comme un metteur en scène, organise la rencontre dans une entrée symétrique, et donne des impératifs : il dirige (« embrassez-moi », « embrassez-vous »).
→ Projet de mariage préparé.
Il espère une rencontre chaleureuse et amoureuse.
PERDICAN: "Bonjour mon père, ma soeur bien aimée ! Quel bonheur ! que je suis heureux !"
➡️ Champ lexical du bonheur et ponctuation expressive (« ! ») montrent l’enthousiasme sincère de Perdican. Perdican partage cet enthousiasme, utilisant des termes affectueux et des exclamations.
Le terme « sœur » (au lieu de « cousine ») témoigne d’un lien affectif profond mais aussi de l’ambiguïté entre affection fraternelle et amour naissant.
CAMILLE: "Mon père et mon cousin, je vous salue."
➡️ Formule froide et distante, quasi religieuse (référence implicite à « Je vous salue Marie »).Camille adopte une attitude distante, utilisant une formule polie mais froide, sans émotion, marquant une première dissonance.
Camille répond avec froideur, s’adresse aux deux ensemble, sans émotion ni distinction.
→ Premier signe de désillusion pour le baron.
PERDICAN: "Comme te voilà grande, Camille! et belle comme le jour !
➡️ Analyse :
Compliment classique, flatterie amoureuse. La comparaison au jour est méliorative, lumière = beauté. Procédés :
- Compliment : « belle comme le jour ».
- Exclamation : marque l’émerveillement.
Perdican exprime son admiration pour Camille, soulignant sa transformation physique. Son enthousiasme sincère contraste avec la réserve de Camille, accentuant le déséquilibre émotionnel entre eux.
Perdican tente d’amorcer une approche romantique, mais celle-ci n’est pas accueillie.