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Objet d'étude 2

Définition

Littérature classique
Un mouvement littéraire qui s'est développé au XVIIe siècle en France, caractérisé par une recherche d'ordre, de clarté, de mesure, et d'un respect des règles établies par les Anciens.
Moraliste
Dans le contexte littéraire, un auteur qui, en observateur attentif, critique et analyse les mœurs de ses contemporains afin de les corriger ou d'inciter à la réflexion, souvent à travers des maximes ou des portraits.
Caractère
Un trait de personnalité ou une façon d'être qui distingue un individu ou un groupe et qui est souvent mis en avant dans les écrits moralistes pour son exemplarité, positive ou négative.

Jean de La Bruyère et Les Caractères

Jean de La Bruyère, écrivain moraliste du XVIIe siècle, s'intègre dans le mouvement littéraire classique. Il est surtout connu pour son œuvre "Les Caractères" (1688), inspirée par la lecture des "Caractères" de Théophraste, un ouvrage de la Grèce antique. La Bruyère utilise « Les Caractères » pour faire une peinture de la société de son temps, soulignant les travers humains et sociaux avec esprit critique et humour. Il trouve dans les portraits un moyen efficace de réfléchir sur les comportements humains, la vanité sociale et les inconséquences. Le livre est structuré en chapitres thématiques abordant des sujets variés comme l'argent, le pouvoir, la vanité, ou encore l'amour.

Structure et thèmes des "Caractères"

Les "Caractères" se composent de seize chapitres et prennent la forme de réflexions, de maximes et de portraits, souvent inspirés par l'observation. La Bruyère aborde la complexité de l'âme humaine, les défauts et les vices de ses contemporains, ainsi que les contradictions de la nature humaine. Par exemple, dans le chapitre "De la cour", il décrit avec finesse et ironie les courtisans et leurs comportements superficiels. Parmi les thèmes récurrents de son œuvre, on retrouve l'hypocrisie sociale, la bêtise humaine et l'illusion des apparences.
Les observations de La Bruyère sont parfois complétées par de vifs portraits, comme celui du personnage de Gnathon, représentant l'égoïsme et la gourmandise, ou d'Arrias, symbole de la vanité intellectuelle. Souvent, dans ces portraits, La Bruyère ne réprime pas son ironie mordante pour mettre en exergue les défauts ridicules des personnes. Ainsi, il s'agit non seulement d'une critique des mœurs, mais aussi d'une invitation à la réflexion sur soi et sur autrui.

Les "Caractères" dans le courant classique

L'œuvre de La Bruyère s'inscrit dans le classicisme, mouvement majeur du XVIIe siècle en France. Le classicisme se caractérise par un retour à l'ordre, à la rigueur et par l'importance accordée aux valeurs universelles et intemporelles. "Les Caractères" correspondent à cet idéal par leur netteté d'expression, le souci de l'équilibre et la quête de la vérité universelle. La Bruyère, par la clarté de son style et sa critique des mœurs, rejoint les objectifs classiques de moralité et d'utilité publique en littéraire.
La recherche de la vérité, de la mesure et de l'ordre visible dans ses portraits fait écho à l'art classique. Chaque mot est pesé, chaque portrait est ciselé avec précision, en utilisant un langage pur et régulier. Ces caractéristiques lui assurent une place de choix aux côtés d'autres moralistes comme La Rochefoucauld ou Pascal.

Extraits et analyses

L'une des célèbres maximes de La Bruyère, extraite du premier chapitre "Des Ouvrages de l'Esprit", exprime l'égoïsme par des mots choisis et incisifs : « Tout notre mal vient de ne pouvoir être seuls » (ligne 123). Cette réflexion révèle une part de la condition humaine et de l'insatisfaction innée qui pousse à rechercher la société et la reconnaissance. De même, dans le chapitre "Du Cœur", La Bruyère note avec sagacité : « On ne trouve guère un homme qui soit bon deux fois » (ligne 245), observation qui montre l'importance de la sincérité et la difficulté de maintenir une moralité constante.
Ces exemples parmi d'autres démontrent comment La Bruyère parvient à capturer des vérités humaines éternelles grâce à son souci de la formulation concise et percutante. Ses analyses ne se limitent pas à son époque mais continuent de résonner car elles touchent à des traits universels de l'humanité.

A retenir :

Les "Caractères" de La Bruyère constituent une œuvre classique par excellence. Englobant une analyse aiguisée des comportements humains, elle s'inscrit dans la tradition moraliste cherchant à inciter la réflexion par des portraits et observations pénétrantes. Ces écrits viennent éclairer les travers de la société de son temps tout en exprimant des vérités universelles par le biais de maximes et de descriptions acérées. La Bruyère, par l'excellence de son style et la profondeur de son propos, demeure un témoin inestimable du classicisme en littérature.

Objet d'étude 2

Définition

Littérature classique
Un mouvement littéraire qui s'est développé au XVIIe siècle en France, caractérisé par une recherche d'ordre, de clarté, de mesure, et d'un respect des règles établies par les Anciens.
Moraliste
Dans le contexte littéraire, un auteur qui, en observateur attentif, critique et analyse les mœurs de ses contemporains afin de les corriger ou d'inciter à la réflexion, souvent à travers des maximes ou des portraits.
Caractère
Un trait de personnalité ou une façon d'être qui distingue un individu ou un groupe et qui est souvent mis en avant dans les écrits moralistes pour son exemplarité, positive ou négative.

Jean de La Bruyère et Les Caractères

Jean de La Bruyère, écrivain moraliste du XVIIe siècle, s'intègre dans le mouvement littéraire classique. Il est surtout connu pour son œuvre "Les Caractères" (1688), inspirée par la lecture des "Caractères" de Théophraste, un ouvrage de la Grèce antique. La Bruyère utilise « Les Caractères » pour faire une peinture de la société de son temps, soulignant les travers humains et sociaux avec esprit critique et humour. Il trouve dans les portraits un moyen efficace de réfléchir sur les comportements humains, la vanité sociale et les inconséquences. Le livre est structuré en chapitres thématiques abordant des sujets variés comme l'argent, le pouvoir, la vanité, ou encore l'amour.

Structure et thèmes des "Caractères"

Les "Caractères" se composent de seize chapitres et prennent la forme de réflexions, de maximes et de portraits, souvent inspirés par l'observation. La Bruyère aborde la complexité de l'âme humaine, les défauts et les vices de ses contemporains, ainsi que les contradictions de la nature humaine. Par exemple, dans le chapitre "De la cour", il décrit avec finesse et ironie les courtisans et leurs comportements superficiels. Parmi les thèmes récurrents de son œuvre, on retrouve l'hypocrisie sociale, la bêtise humaine et l'illusion des apparences.
Les observations de La Bruyère sont parfois complétées par de vifs portraits, comme celui du personnage de Gnathon, représentant l'égoïsme et la gourmandise, ou d'Arrias, symbole de la vanité intellectuelle. Souvent, dans ces portraits, La Bruyère ne réprime pas son ironie mordante pour mettre en exergue les défauts ridicules des personnes. Ainsi, il s'agit non seulement d'une critique des mœurs, mais aussi d'une invitation à la réflexion sur soi et sur autrui.

Les "Caractères" dans le courant classique

L'œuvre de La Bruyère s'inscrit dans le classicisme, mouvement majeur du XVIIe siècle en France. Le classicisme se caractérise par un retour à l'ordre, à la rigueur et par l'importance accordée aux valeurs universelles et intemporelles. "Les Caractères" correspondent à cet idéal par leur netteté d'expression, le souci de l'équilibre et la quête de la vérité universelle. La Bruyère, par la clarté de son style et sa critique des mœurs, rejoint les objectifs classiques de moralité et d'utilité publique en littéraire.
La recherche de la vérité, de la mesure et de l'ordre visible dans ses portraits fait écho à l'art classique. Chaque mot est pesé, chaque portrait est ciselé avec précision, en utilisant un langage pur et régulier. Ces caractéristiques lui assurent une place de choix aux côtés d'autres moralistes comme La Rochefoucauld ou Pascal.

Extraits et analyses

L'une des célèbres maximes de La Bruyère, extraite du premier chapitre "Des Ouvrages de l'Esprit", exprime l'égoïsme par des mots choisis et incisifs : « Tout notre mal vient de ne pouvoir être seuls » (ligne 123). Cette réflexion révèle une part de la condition humaine et de l'insatisfaction innée qui pousse à rechercher la société et la reconnaissance. De même, dans le chapitre "Du Cœur", La Bruyère note avec sagacité : « On ne trouve guère un homme qui soit bon deux fois » (ligne 245), observation qui montre l'importance de la sincérité et la difficulté de maintenir une moralité constante.
Ces exemples parmi d'autres démontrent comment La Bruyère parvient à capturer des vérités humaines éternelles grâce à son souci de la formulation concise et percutante. Ses analyses ne se limitent pas à son époque mais continuent de résonner car elles touchent à des traits universels de l'humanité.

A retenir :

Les "Caractères" de La Bruyère constituent une œuvre classique par excellence. Englobant une analyse aiguisée des comportements humains, elle s'inscrit dans la tradition moraliste cherchant à inciter la réflexion par des portraits et observations pénétrantes. Ces écrits viennent éclairer les travers de la société de son temps tout en exprimant des vérités universelles par le biais de maximes et de descriptions acérées. La Bruyère, par l'excellence de son style et la profondeur de son propos, demeure un témoin inestimable du classicisme en littérature.
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