L’implication dans les apprentissages dépend de la motivation de l’apprenant. La théorie de l’autodétermination est un modèle de la motivation qui peut expliquer l’engagement dans l’apprentissage. Pour cette théorie l’engagement est avant tout une question personnelle qu’elle propose de décrypter.
1) Motivation intrinsèque et extrinsèque
Deci introduit pour la première fois une distinction deux formes de motivation :
2) L'indispensable récompense
Avant 1971 conception béhavioriste de la motivation : Motivation = récompense
Deci en 1971 remet fondamentalement en cause la prévalence de la récompense pour expliquer la motivation : Récompense = diminution de la persistance.
Par la suite les recherches vont mettre en évidence que la récompense n’est pas le seul phénomène à avoir un effet sur la persistance du comportement.
3) Effet de sape
De très nombreuses recherches et méta-analyses mettent en évidence la présence de facteurs qui ont un effet de sape (undermining effect) qui vont diminuer la persistance de certains comportements dont ceux en lien avec l’intérêt mais pas seulement.
Facteurs de SAPE :
Menace, surveillance, évaluation, deadlines, récompense, compétition, pressions, prix.
Facteurs facilitateurs :
Choix, feedback positif, contexte informationnel, implication pour la tâche, but d'apprentissage.
Elle repose sur 6 mini théories :
1. La Théorie de l’Évaluation Cognitive (CET ou TEC) :
Comment les récompenses et plus globalement les facteurs de sape affectent-ils la motivation intrinsèque pour une activité intéressante ?
Deci & Ryan (2002) estiment que ces événements contextuels donnent lieu à une double analyse cognitive. Locus de causalité perçue -LOCP ; Perception de compétence.
L’individu évalue s’il est ou non à l’origine de son comportement.
Le LOCP ne doit par être confondu avec Le locus de contrôle ou LOC.
2. La théorie des besoins de base :
Pour Deci & Ryan (2000) se sont les besoins qui vont expliquer pourquoi l’individu est vigilant à certains aspects du contexte. Ils considèrent qu’il s’agit de besoins innés et non appris. Ces besoins sont à la base de toutes les motivations mais ne sont pas les motivations.
Les organismes sont naturellement actifs et cherchent en permanence à se développer à l’aide de nutriments qui vont favoriser le fonctionnement optimal. Les motivations autodéterminées existent car elles vont favoriser ce fonctionnement optimal. Il existe une relation directe entre satisfaction et besoin : la satisfaction est celle du besoin. Pour Deci & Ryan (2002) pour être qualifiée de besoin une force motivationnelle doit être en relation directe avec le bien-être de l’individu : Un besoin satisfait mène au bien-être alors qu’à l’inverse cela peut conduire au désespoir.
Les activités motivées intrinsèquement ne sont pas nécessairement dirigées vers la satisfaction des besoins de base en eux-mêmes, et les comportements qui sont dirigés vers la satisfaction de ces besoins ne sont pas nécessairement intrinsèquement motivés. Le principe est que la motivation intrinsèque est facilitée par des conditions qui conduisent à la satisfaction des besoins psychologiques, tandis que la dégradation de la motivation intrinsèque résulte de conditions qui tendent à contrecarrer la satisfaction des besoins.
Seuls trois besoins de base pour la TAD :
Compétence : besoin d’interagir efficacement avec son environnement et d’avoir l’occasion d’utiliser ses capacités ;
Pour d’autres auteurs il existe d’autres besoins comme par exemple le besoin d’accomplissement mais pour Deci et Ryan il s’agit plutôt d’une motivation dans le sens ou ce « besoin » est une émanation du besoin de compétence
3. La Théorie de l’Intégration Organismique (OIT ou TIO)
La Théorie de l’Intégration Organismique propose une taxonomie des types de régulations pour la motivation extrinsèque pouvant varier selon le degré d’intériorisation dans le soi (Deci & Ryan, 2002). De nombreuses activités humaines ne sont pas effectuées car elles sont plaisantes en elles-mêmes et sont donc réalisées pour des raisons extrinsèques. Deci & Ryan postulent que si ces activités sont promues par des relations sociales valorisées chez l’individu cela va l’encourager à effectuer les activités inintéressantes qui vont entamer un processus d’internalisation . Ce processus d’internalisation est un processus naturel qui transforme les régulations externes en régulations plus autodéterminées car intégrées au self
3 Motivation intrinsèques :
4. Théorie des Orientations de Causalité
Contrairement à la TEC elle n’évalue pas l’influence du contexte mais les orientations stables des personnes. Elle a été développée afin de tenir compte des différences individuelles et stables dans l’orientation motivationnelle générale de l’individu à interagir avec l’environnement. Cette théorie s’appuie sur le questionnaire général d’orientation causale (General Causality Orientation Scale, CGOSD) qui permet de distinguer trois orientations causales :
5. Théorie du contenu des buts
Dans le perspective de la TAD, les besoins de base vont créer les motivations mais aussi les buts. Les individus poursuivent rarement un seul but à la fois = existe-t-il une cohérence entre ces objectifs ?
Pour l’intégration organismique l’individu tend à développer un self de plus en plus intégré et cohérent
Théorie de la concordances des objectifs (Sheldon 2002) :
Les buts peuvent être plus ou moins concordants avec le self de la TAD. Les buts concordants sont plus persistants. L’individu doit estimer que c’est bien ses propres objectifs qu’il poursuit : tous les objectifs d’un individu ne sont pas ses objectifs. Les individus qui poursuivent des buts concordants avec le self expérimentent plus de bien-être.
6. La théorie motivationnelle des relations interpersonnelles
Cette mini théorie vise à expliciter l’importance des relations interpersonnelles pour les motivations autodéterminées
Le complexe du pion :
La motivation intrinsèque est le prototype des motivations autodéterminées. Les individus sont avant tout motivés à être des agents causaux (deCharms, 1968) qui sont à l’origine de leurs actions = autodétermination. Lorsque l’individu agit pour obtenir une récompense ou éviter une punition il n’est plus à l’origine de son comportement.
L’implication dans les apprentissages dépend de la motivation de l’apprenant. La théorie de l’autodétermination est un modèle de la motivation qui peut expliquer l’engagement dans l’apprentissage. Pour cette théorie l’engagement est avant tout une question personnelle qu’elle propose de décrypter.
1) Motivation intrinsèque et extrinsèque
Deci introduit pour la première fois une distinction deux formes de motivation :
2) L'indispensable récompense
Avant 1971 conception béhavioriste de la motivation : Motivation = récompense
Deci en 1971 remet fondamentalement en cause la prévalence de la récompense pour expliquer la motivation : Récompense = diminution de la persistance.
Par la suite les recherches vont mettre en évidence que la récompense n’est pas le seul phénomène à avoir un effet sur la persistance du comportement.
3) Effet de sape
De très nombreuses recherches et méta-analyses mettent en évidence la présence de facteurs qui ont un effet de sape (undermining effect) qui vont diminuer la persistance de certains comportements dont ceux en lien avec l’intérêt mais pas seulement.
Facteurs de SAPE :
Menace, surveillance, évaluation, deadlines, récompense, compétition, pressions, prix.
Facteurs facilitateurs :
Choix, feedback positif, contexte informationnel, implication pour la tâche, but d'apprentissage.
Elle repose sur 6 mini théories :
1. La Théorie de l’Évaluation Cognitive (CET ou TEC) :
Comment les récompenses et plus globalement les facteurs de sape affectent-ils la motivation intrinsèque pour une activité intéressante ?
Deci & Ryan (2002) estiment que ces événements contextuels donnent lieu à une double analyse cognitive. Locus de causalité perçue -LOCP ; Perception de compétence.
L’individu évalue s’il est ou non à l’origine de son comportement.
Le LOCP ne doit par être confondu avec Le locus de contrôle ou LOC.
2. La théorie des besoins de base :
Pour Deci & Ryan (2000) se sont les besoins qui vont expliquer pourquoi l’individu est vigilant à certains aspects du contexte. Ils considèrent qu’il s’agit de besoins innés et non appris. Ces besoins sont à la base de toutes les motivations mais ne sont pas les motivations.
Les organismes sont naturellement actifs et cherchent en permanence à se développer à l’aide de nutriments qui vont favoriser le fonctionnement optimal. Les motivations autodéterminées existent car elles vont favoriser ce fonctionnement optimal. Il existe une relation directe entre satisfaction et besoin : la satisfaction est celle du besoin. Pour Deci & Ryan (2002) pour être qualifiée de besoin une force motivationnelle doit être en relation directe avec le bien-être de l’individu : Un besoin satisfait mène au bien-être alors qu’à l’inverse cela peut conduire au désespoir.
Les activités motivées intrinsèquement ne sont pas nécessairement dirigées vers la satisfaction des besoins de base en eux-mêmes, et les comportements qui sont dirigés vers la satisfaction de ces besoins ne sont pas nécessairement intrinsèquement motivés. Le principe est que la motivation intrinsèque est facilitée par des conditions qui conduisent à la satisfaction des besoins psychologiques, tandis que la dégradation de la motivation intrinsèque résulte de conditions qui tendent à contrecarrer la satisfaction des besoins.
Seuls trois besoins de base pour la TAD :
Compétence : besoin d’interagir efficacement avec son environnement et d’avoir l’occasion d’utiliser ses capacités ;
Pour d’autres auteurs il existe d’autres besoins comme par exemple le besoin d’accomplissement mais pour Deci et Ryan il s’agit plutôt d’une motivation dans le sens ou ce « besoin » est une émanation du besoin de compétence
3. La Théorie de l’Intégration Organismique (OIT ou TIO)
La Théorie de l’Intégration Organismique propose une taxonomie des types de régulations pour la motivation extrinsèque pouvant varier selon le degré d’intériorisation dans le soi (Deci & Ryan, 2002). De nombreuses activités humaines ne sont pas effectuées car elles sont plaisantes en elles-mêmes et sont donc réalisées pour des raisons extrinsèques. Deci & Ryan postulent que si ces activités sont promues par des relations sociales valorisées chez l’individu cela va l’encourager à effectuer les activités inintéressantes qui vont entamer un processus d’internalisation . Ce processus d’internalisation est un processus naturel qui transforme les régulations externes en régulations plus autodéterminées car intégrées au self
3 Motivation intrinsèques :
4. Théorie des Orientations de Causalité
Contrairement à la TEC elle n’évalue pas l’influence du contexte mais les orientations stables des personnes. Elle a été développée afin de tenir compte des différences individuelles et stables dans l’orientation motivationnelle générale de l’individu à interagir avec l’environnement. Cette théorie s’appuie sur le questionnaire général d’orientation causale (General Causality Orientation Scale, CGOSD) qui permet de distinguer trois orientations causales :
5. Théorie du contenu des buts
Dans le perspective de la TAD, les besoins de base vont créer les motivations mais aussi les buts. Les individus poursuivent rarement un seul but à la fois = existe-t-il une cohérence entre ces objectifs ?
Pour l’intégration organismique l’individu tend à développer un self de plus en plus intégré et cohérent
Théorie de la concordances des objectifs (Sheldon 2002) :
Les buts peuvent être plus ou moins concordants avec le self de la TAD. Les buts concordants sont plus persistants. L’individu doit estimer que c’est bien ses propres objectifs qu’il poursuit : tous les objectifs d’un individu ne sont pas ses objectifs. Les individus qui poursuivent des buts concordants avec le self expérimentent plus de bien-être.
6. La théorie motivationnelle des relations interpersonnelles
Cette mini théorie vise à expliciter l’importance des relations interpersonnelles pour les motivations autodéterminées
Le complexe du pion :
La motivation intrinsèque est le prototype des motivations autodéterminées. Les individus sont avant tout motivés à être des agents causaux (deCharms, 1968) qui sont à l’origine de leurs actions = autodétermination. Lorsque l’individu agit pour obtenir une récompense ou éviter une punition il n’est plus à l’origine de son comportement.